P È R E P A R A C C I D E N T //2

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La nouvelle de l'enlèvement s'était répandue comme une traînée de poudre. À l'hôpital, Minho et Jiwon étaient dans un état de désespoir absolu, entourés par Taehyung et Jennie, qui géraient les policiers et les journalistes.

L'urgence était immense : chaque heure comptait pour la survie d'Haneul.

​Moins d'une heure après l'appel de Dian, une voiture noire haut de gamme s'arrêta devant l'hôpital. Kang en sortit, son apparence soignée contrastant avec le chaos environnant. Dian l'attendait à l'entrée.

​Il la rejoignit, son visage grave, sans un mot sur leur histoire. Il était en mode crise.
​« Où est Jiwon ? » demanda Kang, sa voix basse.

​Dian le mena à la petite salle de crise où Minho tentait de rassurer sa petite amie.
​« Jiwon, » dit Dian. « Je te présente Kang. Ton père. »

​Jiwon, le visage ravagé par les larmes, leva les yeux. La situation était trop irréelle pour qu'elle puisse réagir à la présence de son père biologique.

Il y eut un échange de regards fugace entre le père et la fille, un instant d'émotion étouffé par l'urgence.
​Kang s'adressa immédiatement à Taehyung. « Monsieur Kim, je suis Kang.

Je travaille dans le financement et j'ai un réseau privé étendu. Je ne suis pas de la police, mais je peux bouger plus vite qu'eux. Quelle est la situation ? »

​Taehyung, voyant la détermination et les ressources potentielles de cet homme, fit un rapide état des lieux.

« Heechul est en fuite depuis un mois. Il n'a qu'un homme de main avec lui. Il est motivé par la vengeance contre Dian, pas par l'argent. Il ne doit pas être loin, mais il a besoin de se cacher. »

​Kang prit les choses en main. « J'ai des contacts dans les sociétés de sécurité privée, spécialisées dans la recherche. Je peux obtenir des images de surveillance plus rapidement que la police ne peut émettre les mandats. Donnez-moi toutes les adresses de propriétés abandonnées ou peu utilisées que Heechul pourrait posséder. »

​Minho, voyant cette nouvelle force se joindre à la recherche, sentit un mince rayon d'espoir. Il se ressaisit. « Papa et moi avons déjà une liste d'anciens lieux de travail ou de refuges où il aurait pu aller. J’ai ses habitudes. »

​« Alors, travaillons ensemble, » dit Kang.

​Pendant ce temps, dans la maison abandonnée, la situation était critique. L'homme de main de Heechul, appelé Choi, tenait le bébé dans ses bras, le berçant maladroitement. Haneul pleurait plus faiblement, mais le silence ne s'était pas fait. Choi avait trouvé un biberon oublié et y avait mis de l'eau, incapable de suivre l'ordre d'Heechul.
​Heechul, ivre de fureur, était penché sur lui. « Tu n'as pas obéi ! J'ai dit de t'en débarrasser ! »

​« Je ne peux pas faire ça, patron ! C'est un bébé prématuré. Elle va mourir de froid si on ne la soigne pas, » protesta Choi. « Je suis un criminel, pas un tueur d'enfants ! »

​« Tu es un lâche ! » cria Heechul, brandissant la bouteille de whisky.
​L'affrontement était inévitable. Choi posa le bébé et se prépara à se défendre. Il savait que s'il voulait sauver Haneul, il devait d'abord se sauver lui-même de la folie de son ancien patron.

​De retour au centre de commandement, Kang avait déjà déployé ses ressources. Les premières images de surveillance commençaient à arriver, filtrant les véhicules suspects quittant la zone de l'hôpital.

La traque était lancée. La force de la famille Kim et les ressources de Kang s'étaient alliées contre la folie de Lee Heechul.

La salle de crise de Taehyung était en ébullition. Minho et Jiwon, bien que dévastés, travaillaient fébrilement. L'entrée en scène de Kang avait galvanisé l'équipe. Il avait mobilisé ses contacts, et son réseau privé de sécurité était plus rapide que la bureaucratie policière.

​Kang était penché sur un écran, ses yeux vifs scrutant les flux de caméras. « Concentrez-vous sur les véhicules de même marque que celui qu'Heechul utilisait pour ses affaires, il n'aura pas changé d'habitude. »

​Taehyung regarda Kang, impressionné par son sang-froid. L'homme, qui venait d'apprendre l'existence de sa fille et de sa petite-fille, agissait avec la précision d'un général.

​Quelques minutes plus tard, un analyste s'écria : « J'ai quelque chose ! Un véhicule correspondant à la description, circulant à vive allure il y a trois heures. C'est sur une route menant à la périphérie nord. »
​« Suivez-le, » ordonna Kang.

​L'équipe remonta la piste jusqu'à une zone rurale, peu peuplée. Enfin, une petite caméra de surveillance d'une maison de campagne isolée, capturée par le réseau de Kang, montra le véhicule garé près d'une maison abandonnée à quelques centaines de mètres de là.

​« C'est ça, » annonça Kang, pointant l'écran. « C'est l'endroit. »

​Pendant ce temps, dans la maison abandonnée, la confrontation entre Lee Heechul et son homme de main, Choi, atteignait son paroxysme.

​Choi tenait fermement le bébé contre lui, le protégeant du froid glacial de la pièce. Haneul, épuisée par des heures de pleurs, était étrangement silencieuse. Elle était endormie, la fatigue l'ayant submergée. Ce silence, loin d'apaiser Heechul, ne faisait qu'accentuer sa fureur.

​« Donne-moi cette chose ! » hurla Heechul, sa voix déformée par l'alcool et la folie. Il se jeta sur Choi, manquant de le faire tomber.

​Choi, malgré le choc de l'ordre ignoble, se battait avec une nouvelle détermination. Il n'était peut-être qu'un criminel, mais il avait une limite. Il parvint à repousser Heechul, utilisant la chaise branlante pour se défendre.

​« C'est fini, Patron ! » cria Choi. « Vous avez perdu ! On doit appeler les secours pour l'enfant. »

​« Non ! » Heechul brandit la bouteille de whisky comme une arme. « Je t'ai dit de t'en débarrasser ! Elle ne m'aura pas ! »

​L'affrontement devint une lutte acharnée. Heechul, rendu dangereux par son manque de jugement, était désorganisé. Choi, bien que moins imposant, était sobre et mû par un instinct de survie et, étrangement, de protection pour le bébé qu'il tenait. Il parvenait à éviter les coups, maintenant Heechul à distance, protégeant le paquet de vie endormi dans ses bras.

​Il était évident qu'il ne pouvait pas tenir longtemps. Il avait besoin d'aide.
​L'adresse de la maison abandonnée fut immédiatement transmise à Taehyung et à la police. Minho se leva, le regard injecté de sang.

​« J'y vais, » dit-il.
​« Non ! » ordonnèrent Taehyung et Kang en même temps.

​« J'y vais avec la police, » dit Taehyung.

​« Non, je connais ses manières, » insista Kang. « Et j'ai mes hommes. Nous y allons discrètement, avec le minimum de bruit. Monsieur Kim, organisez la police et les secours. Minho, tu restes ici avec ta mère. On la ramène. »

​Leurs regards se croisèrent. Kang, le père inconnu, se préparait à risquer sa vie pour la petite-fille qu'il n'avait jamais connue. La véritable traque allait commencer.