Chapitre 19

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PV MIRA

J'entre dans la chambre de ma mère, et la regarde ranger ses affaires dans sa commode. Elle ne m'a pas encore vu. Quelques instants après, elle se retourne et sursaute.

Efia : Ouf !!! Tu m'as fait peur ! Pourquoi me regardes-tu ainsi ? Tu n'es pas avec ta copine ?

Moi : Si, mais je devais te demander quelque chose.

Efia : Oui, vas-y. Je t'écoute.

Moi : Tu as bien duré des courses. Dis-je en souriant. Tu as rencontré quelqu'un sur ton chemin qui t'a retardé ?

Efia : Mdr. Mira, tu es "pas croyable".

Moi : Aller maman !

Je m'assois sur son lit et la regarde toujours plonger dans ses rangements.

Efia : Bon, ok.

Elle finit, et vient s'asseoir près de moi.

Efia : J'étais... J'étais avec Alexandre.

Mon cœur fait un tour d'un coup. J'espère qu'il n'a rien dit nous concernant, car si c'est le cas, je lui en voudrai. C'est à moi de dire à ma mère ce qui se passe avec lui, et non lui. Je n'aurais jamais dû lui dire que ma mère avait insisté pour savoir qui était ce garçon que je fréquentais après le lycée.

Moi : Vous étiez ensemble ? Vous aviez rendez-vous ? 

Efia : Pas du tout. En fait, je sortais faire les courses, et il m'a proposé de venir avec lui, car lui aussi se rendait au supermarché. J'ai donc accepté, et après les courses du coup, on est parti boire un café.

Moi : Et... Vous avez parlé de quoi ?

Efia : Rien, j'ai juste appris à le connaître. 

Moi : Ah...

En vrai, j'étais soulagé, et je savais que je pouvais faire confiance à Alexandre. Il n'a rien laissé paraître, et au moins, elle a sûrement pu voir que c'est quelqu'un de bien. Je commence à me lever quand ma mère me dit :

Efia : Je pense que je vais approfondir nos discussions et passer plus de temps avec lui. Après tout, comme tu l'as dit, il faut que je passe à autre chose concernant ton père. Et bien qu'il y ait encore des sentiments pour lui dans mon cœur, si je ne provoque pas les choses, je vais rester enfermer dans cette relation inutile pour nous tous. Alors je vais parler avec lui de temps en temps, et l'inviter à manger, et adviendra ce qui adviendra. Tu es une grande fille maintenant, tu es en âge de comprendre des choses...

Je m'arrête donc un instant et la fixe avec les yeux grands ouverts. Si je comprends bien, ma mère ne veut pas apprendre à connaître Alexandre juste pour passer le temps, mais elle veut développer sa relation avec lui, et peut-être se mettre en couple avec lui ? Non, j'ai du mal comprendre. Ma mère ne se mettrait pas avec ce genre d'homme. Je ne pense même pas qu'il soit son style... Mais il faut que j'en aie le cœur net tout de même.

Moi : Ma... Maman... Tu veux dire que... Alexandre te plaît ?

Efia : Ça t'étonne ? Et pourtant, il est beau, charmant. Après, on ne fait que causer, il y a rien hein. Puis je te dis ça, mais ça se trouve qu'il a un comportement qui ne correspond pas au mien, ou même que je ne lui plais pas. Vaut mieux ne rien penser. Mais en tout cas s'il remplit tous les critères que je souhaite chez un homme, pourquoi pas. En-tout-cas pour le peu de discussion que j'ai eu avec lui, je l'aime bien.

J'ai l'impression que mes jambes veulent se briser. Tout tourne autour de moi, et je ne sais plus quoi faire. Mon Alexandre ? Mon homme ? Ma mère qui l'apprécie ? Non, c'est un rêve dont je vais me réveiller très rapidement. Je me force tant bien que mal à laisser paraître un sourire sur mon visage, et je sors de chambre de manière précipiter pour aller dans la mienne.

L'amoureux de ma mèreWhere stories live. Discover now