Chapitre 17

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PV ESI

Je le dévisage de nouveau tellement qu'il est énervant avec sa tête ! Je me décale, et il n'hésite pas à entrer. Franchement, est-ce que ça m'étonne de lui ? Pas du tout. Michael, il est comme ça. Il n'a jamais eu honte de rien.

J'entre dans le salon, ramasse les quelques mèches qui traînent par-ci, par-là.

Michael : Esi, tu ne penses que toi et moi devions avoir une discussion ? Tu m'as assez boudé. Comment tu peux te comporter comme une gamine à ce point en coupant le contact avec moi ?

Moi : Ah parce qu'en plus, c'est moi la fautive ? Michael, dois-je te rappeler comment tu m'as humilié dans ce bar en te trémoussant avec cette fille ? S'il te plaît, si tu n'as rien de bon à dire, sors d'ici. On a assez de choses à régler pour qu'on t'entende raconter des sottises de ce genre.

Michael : Mais tu aurais dû venir m'en parler ! Donc toi, c'est ça ? Quand il y a un problème, plutôt que d'en parler, tu t'en fuis ? Écoute, si tu veux devenir ma femme, tu as intérêt à changer de comportement. Toujours là à t'énerver pour un rien sans rien dire. Moi, je ne compte pas terminer ma vie avec une gamine, je te le dis.

Moi : Hum. Michael... Je pense que tu ne mesures pas ton acte en fait. Tu sais quoi ? Sors. Va t'en ! Parce que là, tu viens ici, et tu oses me faire la morale comme tu as l'habitude de le faire, mais ça s'est terminé maintenant. Toi, tu es le roi de « je sais retourner la situation. » Mais ça, s'est terminé ! Moi, je ne suis pas comme toutes ces filles de Côte d'Ivoire qui acceptent de se faire tromper, et puis on leur dit que c'est carrément de leur faute si l'homme l'a trompé, elle n'avait que le tenir et bla-bla. JE NE SUIS PAS COMME ÇA ! Alors maintenant, tu sais ce qu'on va faire ? Tu vas gentiment sortir d'ici, et aller dire à ta mère et toute ta famille qu'entre toi et moi, c'est fini.

Michael : Eh... Attends, donc tu es vraiment sérieuse ?

Moi : J'ai l'air de blagué ? Je dis que je ne veux plus de toi ! Tu es sourd ou tu fais exprès ? Combien de fois tu m'as trompé ? Combien de fois je t'ai pardonné ? Et toi, tu m'as toujours remercié en refaisant la même chose. Tromperie sur tromperie. Marre avec toutes ces histoires. Écoute, je dois être un exemple pour ma nièce. Et chaque fois, elle me voit souffrir à cause de ce que tu me fais. Je pleure pour toi. Tu penses que tu mérites mes larmes ? SORS !

Il est bouche bée et ne sait pas quoi dire. À vrai dire, c'est la première fois que je parle ainsi à Michael. Avant, il avait toujours le dernier mot, et moi, comme je voulais jouer à la femme parfaite, je ne finissais toujours pas par m'excuser, car comme ma mère nous l'a toujours dit « une femme, même quand elle a tort, elle doit s'excuser pour garder l'harmonie dans son couple ». Mais abat toutes ces règles ! Marre de ce que l'Afrique nous impose ! Désormais, je vais penser avec mon cerveau, et non mon cœur.

Il commence à se mettre à genoux.

Michael : Mon amour... Je sais qu'aujourd'hui, j'ai vraiment déconné. Pardonne-moi. Je t'en supplie... Sarah n'est qu'une amie. On ne faisait que danser, mais tu as raison, je n'aurais pas dû danser ainsi avec elle. Promis, ça ne va plus se répéter.

Il m'énerve tellement que je n'ai aucune envie de lui pardonner. Cette fois-ci, je compte bien le faire tourner avant de lui pardonner, ou pas. J'enclenche alors le plan de la souffrance. On verra si monsieur va tenir.

Moi : Lève-toi !

Michael : Tu me pardonnes ?

Moi : Lève-toi ! Lève-toi !

Michael : Si tu ne pardonnes pas, je ne me lève pas.

Moi : Michael ? Lève-toi !

Il me regarde avec insistance, et finit par se lever. Je le prends par le bras, et le conduis vers la porte en silence. Je l'ouvre, et le fais sortir.

L'amoureux de ma mèreWhere stories live. Discover now