Chapitre 30

14 1 10
                                    

Je fus envahie d'une sensation de chaleur et de légèreté. Un sourire se dessina sur mes lèvres, et j'inspirais à pleins poumons. La mort était plus douce qu'on ne se l'imaginait. J'ouvris doucement les yeux, mes préparant à être accueillie par le clan McCall au grand complet dans la mémoire collective. Quelle ne fut pas ma surprise dé découvrir le regard turquoise de Péreshati à la place.

- Shati ? Mais qu'est-ce...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'elle m'étouffa dans une étreinte de maman ourse. Je le lui rendis, heureuse de la voir, mais incertaine de ce que cela signifiait. Elle se dégagea et commença à me hurler dessus, essuyant les larmes au coin de ses yeux.

- On peut savoir ce qui t'a pris espèce d'idiote ?! Tu étais à deux doigts d'y passer !

- A deux... Attends. Je ne suis pas morte ?

- Non ! Mais ça n'est pas passé loin !

Je restais muette, digérant ce qu'elle venait de me dire, regardant tout autour de moi. J'étais dans la chambre d'Hayden, non pas au château, mais dans la maison. Une minute. Si j'étais encore en vie... ?

- Où est Hayden ? demandais-je d'une voix blanche.

Le regard de Shati se fit plus doux et mon cœur manqua un battement.

- Non, soufflais-je, horrifiée. Non, non, non, impossible ! Il respirait, il avait ouvert les yeux ! Non !

Paniquée, j'ouvris les couvertures et commençait à me lever. La tête me tourna, mais je passais outre. Je devais poser les yeux sur lui.

- Calme-toi, dit Shati en me repoussant doucement, il va bien.

- Où il est ? Pourquoi il n'est pas là ?

Elle pinça les lèvres, prenant son temps pour trouver les mots. Ce qui était très mauvais signe.

- Il aide à reconstruire, à faire les décomptes des pertes et des blessés. Il a besoin de s'occuper les mains pour ne pas détruire la maison. Il est... hum, comment dire ça... Je dirais que hors de lui n'est pas encore assez fort pour le décrire.

- Aïe, grimaçais-je et elle hocha la tête. Mais... pourquoi suis-je encore là ?

- Ca, il faudra que tu lui demandes. Tout ce qu'il a bien voulu dire quand il t'a ramenée presque morte, c'est que tu avais sacrifié ta vie pour sauver la sienne et qu'il fallait qu'on fasse tout ce qui était en notre pouvoir pour te ramener, tant que ton cœur battait. Et ce n'est pas passé loin Summer, dit-elle plus doucement. Pas loin du tout.

Ce fut à mon tour de l'enlacer fort contre moi.

- Je ne suis pas désolée de ce que j'ai fait, mais je suis désolée de t'avoir fait aussi peur.

- Je ne sais pas ce que j'aurai fait si tu n'avais pas survécu, sanglota-t-elle contre mon épaule. Je m'en serai tellement voulue.

- Tu aurai continué de vivre et de sourire parce que tu aurai su que c'était mon choix. Mais la question ne se pose pas. Je suis là.

Elle se dégagea doucement, essuyant ses larmes.

- Quelle horrible garde-malade je fais ! Tu dois avoir soif. Et faim. Tu es restée inconsciente deux jours. Est-ce que tu veux manger quelque chose ?

Je hochais la tête et elle attendit que je me sois réinstallée sous les draps pour sortir de la pièce. Quelques secondes plus tard, j'entendis des voix, accompagnées de pas précipités. Je n'eus pas le temps de tourner la tête vers la porte que deux tornades brunes faisaient leur entrée, suivies d'une Sierra à bout de souffle.

Dostali jste se na konec publikovaných kapitol.

⏰ Poslední aktualizace: Feb 05 ⏰

Přidej si tento příběh do své knihovny, abys byl/a informován/a o nových kapitolách!

L'Héritière PerdueKde žijí příběhy. Začni objevovat