Chapitre 25

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Ce matin là, le réveil sonna d'une musique affreusement stridente et désagréable. La nuit avait été courte, entrecoupée de cris, de tremblements, mais aussi de réassurance, et de mots doux. Le violoniste avait été plus que jamais agité par des songes douloureux. Et quelque chose, quelque part dans un coin de ma tête, me signifiait que ce n'était pas sans rapport avec l'évènement qui se déroulerait aujourd'hui.

Je me redressai en m'étirant et lorsque je passai sur main à ma gauche, je remarquai que la place était froide. Je ressentis un pincement au coeur en réalisant ça, un pattern d'angoisse s'activa chez moi, me faisant imaginer que la boucle se répétait, que Taehyung allait devenir comme Minjun.

Les angoisses se nourrirent et montèrent jusqu'à ce qu'une mélodie s'élève dans l'air et efface toutes mes inquiétude.
En bas, il jouait inlassablement une mélodie au violon. Une de celles qu'il jouerait ce soir au concours des arts.

Je me fis violence pour sortir du lit, faire ma toilette et m'habiller alors que j'avais probablement bénéficié de deux heures de sommeil en tout et pout tout.

Lorsque j'apparus dans le salon, le violon quitta son épaule et il le posa pour se diriger vers moi et m'embrasser. J'aimais plus que tout ces baisers du matin où nous embaumions la menthe et que ce contact était comme l'électrochoc, aussi fort que du café, pour se réveiller et bien entamer la journée.

Le baiser s'attarda, longtemps, et lorsque ses mains glissèrent sur mes hanches je reculai, surpris, mais avec un sourire aux lèvres.

- Il est sept heures. précisai-je.

Il haussa les épaules, avec un air innocent sur le visage.

- Et alors ?

Je reculai pour aller m'assoir devant le piano, le laissant frustré au milieu du salon. Je tapotai dans les touches sans réel espoir de les presser ni d'entamer un morceau.

- Ce ne serait pas sage, il faut s'entrainer pour ce soir.

Même si je le pensais, je pensais également que passer un peu de temps ensemble n'allait pas l'empêcher de remporter le concours haut la main. Je fixai le piano en face de moi en attendant que Taehyung réagisse d'une manière ou d'une autre.

Et cela ne tarda pas à arriver, lorsque je sentis ses lèvres passer doucement sur ma nuque puis dans mon cou. Avec un naturel qui me surprit moi-même, je dégageai la zone en penchant la tête sur le côté, pour ainsi lui laisser la place dont il avait besoin. Pour qu'il dispose de moi à sa guise.

Je tentai d'oublier la nuit et les semaines passées, remplies de crises qui n'en finissaient plus pour me concentrer sur ce petit moment d'apaisement, où en nous unissant, nous retrouvions la paix le temps de quelques instants.

Il m'attrapa pour me soulever et venir m'asseoir sur le piano à queue. Je rougis, me demandant s'il était pressé au point de choisir cet endroit, mais je n'eus pas tellement le temps de réfléchir puisqu'il m'embrassa avec passion. Il ne s'arrêta de le faire que pour ôter la chemise que j'avais enfilé cinq minutes plus tôt.

La suite, vous la connaissez.

Lorsque mon corps retomba sur le piano, puis sur le canapé, puis sur la table de la cuisine, je me dis que quelque chose d'étrange se passait. Alors qu'il me surplomba sur le canapé, je posai mes mains sur son torse pour le repousser. L'heure filait, il était bientôt neuf heures et nous n'avions toujours pas commencé à répéter.

- Taehyung, je crois qu'il faut qu'on commence la répétition générale.

- Encore une fois... s'il te plait. demanda t-il en embrassa ma joue.

𝐋𝐄 𝐕𝐈𝐎𝐋𝐎𝐍𝐈𝐒𝐓𝐄 ⁽ᵛᵏᵒᵒᵏ⁾Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum