Chapitre 57

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La vielle femme nous entraine, nous et le groupe de femmes et enfants, vers une cavité sous la grotte. La même que celle que j'ai vue dans mon rêve. Le groupe s'arrête sauf la vielle femme qui s'approche d'un tas de feuilles et de branches qui retombent contre la paroi de pierre. D'un geste, elle repousse les feuilles, dévoilant un passage dans la roche.

Elle se tourne vers nous et nous fait signe de rentrée. Aussitôt, je m'approche de la cavité, mais la vielle femme pose une main sur mon épaule. Doucement, elle récupère ma main et glisse un objet en or entre mes doigts. Une sorte de pièce ronde avec la forme d'un visage gravait dessus.

Puis, elle pose sa main sur ma joue et pousse lentement vers la cavité. Ce geste me touche, j'ai l'impression que cet objet autre que sa valeur, me donne un souvenir de cet endroit, un rappel dans lequel est le corps de mon père.

— Puma, tu passes devant, explique Sergio. Droit devant, sans t'arrêter, d'accord ? On fera passer tout le monde doucement, au cas, où il y aurait un danger dans la grotte.

— Oui.

J'entre la première et jette un dernier regard derrière moi, vers Sergio et la vielle femme. Je glisse l'objet dans ma poche et reporte mon attention sur ce couloir sombre.

Je marche progressivement, essayant de ne pas tomber à chaque morceau de pierre. Mes mains, son posé sur les murs de la grotte, comme seul repaire dans cet univers sombre. Peu à peu, le bruit d'une cascade remplace le silence de la grotte. Plus mes pas avance et plus ceci bruit est assourdissant. Toujours la main posée sur la roche, je tourne la tête dans la direction que je viens de prendre.

Je ne peux rien voir, c'est sûr, mais je devrais les entendre à un moment non ? À moins que la cascade masque leurs pas.

Soudain, une main sûre se pose près de ma tête. D'un geste brusque, je donne un grand coup, jusqu'à rencontrer une main.

— C'est moi Puma, hurle Sergio.

— Tu m'as fait peur...dit moi, où sont les autres ?

— Ils nous suivent.

Je fronce les sourcils.

— D'accord, la sortie ne doit plus être très loin.

Je reprends mon chemin et longe de nouveau le mur de pierre. Au bout de ce qu'il me semble une éternité, un point lumineux apparaît. Rapidement, j'avance, marchant sur des petits cailloux et de petites flaques d'eau.

— C'est la sortie, hurlé-je.

Arrivé, près de la sortie, je cours littéralement dehors, respirant l'air frais de la forêt. Sergio sort à son tour et s'approche de moi.

— On y est... on est dehors...

Mes yeux se posent alors sur la sortie de la grotte, attendant, patientent que la vielle femme et le groupe ne sortent. Pourtant, le temps passe et personne ne sort.

— Où sont-elles ? Il y a un problème !

Je m'élance de nouveau vers la cavité, mais la main de Sergio m'empêche d'aller plus loin.

— Elles ne viendront pas.

Je pose des yeux affolé sur mon compagnon.

— Mais elles sont en danger.

— Puma, ce sont leur terre ici et ils ne l'abandonneront pas.

— Mais, elles vont mourir si on ne fait rien.

Il ne dit rien, laissant le silence parler à sa place. Je pose mes yeux sur la grotte et la vérité emplie mon esprit.

Le roi inca leurs à confier pour mission de veiller sur la cité et c'est ce qu'ils feront.

— Il faut retrouver Rafael... murmuré-je. 

Au cœur de la forêtDonde viven las historias. Descúbrelo ahora