Chapitre 50

558 32 0
                                    

Je récupère la rame, essayant de revenir en arrière, mais l'eau est beaucoup trop rapide et m'empêche clairement de faire demi-tour. Le canoë avance dans le sens de la rivière sans me laisser la moindre opportunité.

Je rame de plus belle, mais mon geste ne fait que faire tourner le canoë sur lui-même. Je lève mes yeux sur Rafael, mais il s'éloigne de ma vue comme une étoile lointaine.

— Non non non, hurlé-je en frappant l'eau avec ma rame. Pas ça !

J'enfonce la rame dans l'eau, contre les rochers et appuie le plus fort possible, mais la rame se casse en deux.

Je regarde un instant la dernière rame à l'intérieur du radeau et appuie sur les côtés pour me relever. Il faut que je retourne le voir, même s'il faut que je nage jusqu'à lui.

Mais, le radeau ne me laisse pas le temps de mettre en pratique mes envies, il rencontre les nombreux rochers de la rivière et les fouettent de plein fouet. Mon équilibrée ne me permet pas de me relever et je retombe en avant, à l'intérieur de l'embarcation, avec violence. Je me relève, mais les secoussent sont tels que mon corps ne trouve aucune stabilité.

Je m'accroche aux bords, essayant de garder une certaine immobilité.

Mon esprit set bloque sur Rafael : il est avec ces hommes et qui c'est ce qu'ils peuvent lui faire ?

Je dois le retrouver, le sauver avant qu'il ne soit trop tard. Je vais descendre les rapides, trouver une plage et je remontrerais jusqu'à lui.

Soudain, le radeau ralenti, me laissant une once d'espoir de pouvoir retourner plutôt que prévu vers mon guide. Je me relève aussitôt du radeau et pose mes genoux bien aux sol. Pourtant, une horreur se dessine devant moi : La cascade !

Elle est impossible en canoé, avait-il dit.

Et, On avait prévu de descendre avant la cascade.

Je récupère la dernière rame et la remue pour m'arrêter pour m'empêcher de descendre la cascade, mais le radeau suit le chemin tracé par la rivière. Et je sais à cet instant que va se décider la vérité.

— Non...

Si ! Sans surprise, le radeau bascule en avant, emporter par la gravité. Mon corps suit chaque instant de son trajet, basculant mon dos en arrière. Instinctivement, je m'accroche au radeau, mais sans appuie solide, mes mains glissent sur les morceaux de bois.

C'est la fin.

Soudain, mon corps est projeté en avant, dans le vide que provoque la cascade. Je bloque ma respiration. La force de l'eau pousse mon corps, d'un côté puis de l'autre avec une violence que je n'avais jamais vue. Je bouge les jambes avec force, luttant contre l'eau. Soudain, mon corps percute un rocher, me forçant à sortir l'air que j'avais gardé dans mes poumons. Mon épaule brule comme si un fer chaud venait de s'imprégner dans ma chair. La force quitte peu à peu mon bras, mais je continue de l'agiter.

La lumière au-dessus de l'eau est visible,

Je sors la tête de l'eau et prends une grande inspiration.

La rive se dessine sous mes yeux, ou du moins un endroit pour sortir de cet enfer. Comme une damnée, je balance les bras, essayant tant bien que mal de me rapprocher. Mes poumons me brulent, mon corps est douloureux, mais je ne m'arrête pas.

Je bats des bras, essayant de mettre le plus de force dans le bras valide, jusqu'à ce que mes pieds rencontrent le sol de cailloux de la rivière. Je rampe hors de l'eau et m'écroule sur le tapis de pierre et d'herbe.

La tête posée contre le sol, mes pensées sont focalisées que sur une seule chose : Je dois me lever et retrouver Rafael,

Dans un ultime effort, j'appuie sur mes bras et mes genoux pour me redresser, pour sortir mon corps entièrement de l'eau. Mon bras douloureux, mais bouge encore. Pourtant, du sang coule et mélanger à l'eau, il forme des colonnes d'eau sur mon bras. J'avance d'un pas, puis un autre, sans prêter attention à mon bras. L'important, c'est qu'il ne soit pas cassé.

Puis, je m'approche de la cascade et commence à grimper l'un des côtés en pierre de la cascade. Je tire avec le haut de mon corps et pousse avec le bas.

Soudain, mon pied glisse, faisant basculer la totalité de mon corps en arrière dans le vide.

L'impact est violent, assez pour que ma vue ne soit plus aussi nette.

Je me retourne à l'aide de mes bras et me pose mes genoux aux sols. Je dois y retourner, je dois.... Mais, mon corps me désobéi et retombe à plat ventre sur le sol. Je ferme les yeux un instant et les rouvre. 

Au cœur de la forêtWhere stories live. Discover now