Chapitre 22

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Je range mes affaires mouillées dans un sac et les repose dans la valise, en prenant bien soin que le sac-poubelle, soit bien fermer. J'aimerais éviter que le reste de mes vêtements soient trempés.

Ce n'est pas une bonne idée de laisser des affaires mouillées longtemps. Surtout que j'ai un produit magique totalement bio et respectueux de la planète qui permettrait de faire sa lessive à la main, mais je n'ai clairement ni la force ni le temps de le faire maintenant.

Une fois fini, je me lève et m'approche de Rafael assis autour du feu. PLus loin, Dantae et deux autres hommes, dont Sergio celui qui ne semble pas apprécié les non-autochtones, anime un autre feu.

Alors, eux aussi sont venus à mon secours ?

Honteuse, je continue mon chemin jusqu'à Rafael. Je m'assois à côté de lui, en grimaçant. J'avais oublié les courbatures.

Mon guide sourit et se secoue la tête en récupère une casserole sur feu et verse le contenant dans une tasse.

— Boit ça, ça va te réchauffer et soulager tes douleurs.

Je récupère la tasse de bonne grâce et laisse couler quelque gorgé dans ma gorge. Le goût est amer, mais c'est surtout chaud.

Le silence s'installe, comme si, aucun de nous deux ne savait par où commencer.

— Excuse-moi pour tout à l'heure...Je n'aurais pas dû te parler de ton père.

Le doute dans mon esprit s'intensifie. Il avait raison dans le fond, mais c'est difficile de l'accepter. De savoir que dans le fond, l'assurance que j'avais prise pour traverser la planète en avion n'est qu'une façon de conserver mon arrogance, ma toute puissance

Mes lèvres laissent échapper un soupir, comme si c'était la seule réponse de mon corps.

C'est assez ironique quand on connait notre rencontre. Aucun de nous n'a été avare dans ses propos.

Pourtant, je crois qu'aujourd'hui c'est à moi de faire le premier pas, de couper le silence avec des paroles plus sage et réfléchis. Je ne regrette pas mes décisions, ou du moins pas tout, mais, je veux vraiment offrir toutes les chances à mon père et malheureusement, la meilleure option est l'aide, mon guide.

Je prends une grande inspiration, pour me donner le courage nécessaire.

— Quand mon père est parti étudier les sites péruviens, il a fait la rencontre des Yanomami. Un peuple indigène d'Amérique du Sud, au Brésil. Les fameux esprits de la forêt.... Bref, le chef et lui se sont immédiatement entendu. Bon, au début, les Yanomami était sur la réserve, ils n'aiment pas réellement se mélanger au non-autochtones, surtout à cause des maladies que l'on amènerait avec nous, mais, mon père à patienter et les as aider au moment où ils en avaient le plus besoin alors, ça a penché la balance de son côté.

Je fais une pause, me remémorant les souvenirs du récit de mon père, le soir où il est rentré de son voyage.

— Et, puis, de fil en aiguille, ils ont partagé plus que des connaissances, une véritable amitié et un jour, autour du feu, mon père lui a parlé de son projet de découvrir enfin le secret des cités d'or. L'un des derniers secrets que cette terre a encore dans son entre. Au début, le chef a eu peur. Beaucoup d'homme ont voulu trouver de l'or et ont détruit la vie des autochtones...

— La chasse à l'or des hommes est une histoire éternelle, explique Rafael. Chez les incas, l' était considéré comme étant la « sueur du soleil » et l' comme étant « les larmes de la lune ». Beaucoup d'autochtones sont mort et les ravages de l'exploitation minière artisanale sur les forets a été dévastatrice.

Au cœur de la forêtWhere stories live. Discover now