Chapitre 44

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J'ouvre les yeux, tombant directement sur le plafond de pierre de la grotte. Le ciel n'est pas tout à fait sombre, mais pas tout à fait claire, comme si la nuit commençait à peine. Le silence de la grotte est à la foi apaisant et curieusement m'offre une paix que je n'avais pas eue depuis longtemps.

Pourtant, ce n'est pas vraiment le moment de prendre du temps pour soi. J'ai une mission qui m'attend de pied ferme.

Soudain, le bruit du crépitement me fait sortir de mon bien-être. Je tourne la tête sur le côté. L'homme qui ressemble a mon guide apparaît sous mes yeux, jetant des morceaux de bois dans le feu devant lui. Mon cœur fait un bond. Je n'ai pas rêvé, il existe bel et bien !

Mais qui est-il ?

Soudain mes yeux sur pose sur un quelque chose d'étrange posé à côté de lui : Un morceau de tissu rouge où est imprimé en petit un marteau sur un croissant de lune jaune. Autant dire, l'emblème du sentier lumineux.

Je me redresse, alerte. Il fait partie de ce groupe de tueur ! Sans faire de bruit, mes doigts cherchent mon couteau sur le sol puis sur les côtés, mais je ne le trouve plus. Il a dû rester empalé sur la tête du serpent.

Tant pis, de toute façon, ce n'était qu'un moyen de dissuasion. Je n'aurais jamais pu m'en servir.

L'angoisse monte et ma tête devient chaude. Soudain, mes yeux se posent sur un caillou. Le sang afflue dans mes veines. Je le soulève haut et m'approche lentement de cet homme.

— À votre place, j'éviterais, sauf si vous voulez rajouter, un combat contre un humain a votre tableau de chasse, dit-il, sans bouger.

Je fronce les sourcils, surprise, mais sans pour autant baisser mon bras.

— Vous êtes avec le sentier lumineux !

Il prend un nouveau morceau de bois et le jette dans le feu.

— Non.

Mon regard se fixe sur cet homme immobile. S'il n'est pas du sentier lumineux, qui est-il ?

Progressivement, il se retourne, dévoilant des yeux d'un bleu sombre.

— Je ne vous veux pas de mal, je suis un ami, explique-t-il.

Je regarde la grotte, suspicieuse, jusqu'à l'arme posée contre la grotte. Une arme de cette envergure peu causée des dégâts mortelle.

— Un ami bien équipé.

— Il faut pouvoir se défendre quoi qu'il arrive. Nous vivons dans un monde dangereux, vous savez. Quoique dans votre cas, je présume que la leçon a dû être difficile.

Puis, il récupère la tasse posée près du feu et me la tend, avec sourire. C'est curieux, mais ce sourire m'est familier.

Je fixe la tasse en plissant les yeux.

— Ce n'est pas empoisonné, Niña, dit-il.

Ce mot me fait sursauter. Une seule personne m'appelle comme ça.

— Papa, t'es obligé de lui faire peur, dit soudainement la voix de mon guide.

Je me retourne instantanément, laissant apparaître mon guide à l'entrée de la grotte.

Puis, soudain, la lumière de la vérité se fait dans mon cerveau. Papa ? Cet homme est le père de Rafael. Mon guide s'approche d'un pas assuré. Aussitôt la ressemblance, pourtant évidente, me frappe de plein fouet. Hormis, la couleur des yeux et des cheveux, les trait du visage sont quasiment identiques.

Mon guide pose une main sur mon front, puis ma joue.

— Comment tu te sens ? Ta fièvre semble avoir baissé, c'est une bonne chose, mais il faut rester prudent. La morsure du Boa n'est pas venimeux, mais tu t'es évanoui. En plus, la plaie s'est infecté, alors ton corps a réagi.

Il récupère ma main, soulève le morceau de tissu, regarde quelques instants puis, la remet en place. Je pose ma main sur la sienne.

— Oui, je me sens beaucoup mieux.

Il m'aide à m' assoir et m'entraîne avec lui, gardant ma main dans la sienne.

— Dès que tu auras repris des forces, on pourra repartir.

J'acquiesce silencieusement.

— Je dors depuis combien de temps ?

— Assez pour que mon fils, se ronge les ongles jusqu'au sang, répond le père de Rafael.

Le regard de Rafael change en une fraction de seconde.

— Et, tu vas te taire, vieux chnoque !

Son père ne répond pas, récupère la petite t'hériter en inox et la tend a son fils.

— Et toi, va chercher de l'eau pour la petite, il n'en reste plus pour l'infusion.

Mon guide ouvre la bouche pour protester, mais se ravise en soufflant. Puis, il récupère la petite théière et s'accroupit en face de moi.

— Je reviens vite, dit-il.

Et disparaît, nous laissant seuls son père et moi. Le silence s'installe. C'est très bizarre. On m'a beaucoup parlé de lui. Il est important dans la vie de Rafael, Dantae et Sergio et a eu un impact sur leurs éducations.

Le père de Rafael se retourne.

— Je ne me suis pas présenté, je suis le père de ce gamin, Mickael Santos.

— Bonjour, je suis Danielle Farrow.

— Je sais, mon fils, m'a fait un débriefing pendant que vous dormiez.

— Alors, il vous à parler de mon père ?

— Oui, et je suis désolé pour vous. Ces hommes sont prêts à tout pour arrivée à leur fin.

— Pourquoi êtes-vous ici ? Je veux dire, comment vous nous avez trouvés ?

Le père de Rafael fixe un moment le feu, sans dire un mot. Puis, il saisit l'un des morceaux de bois et remue les feux.

— Granny m'a contacté pour me raconter ce que mon fils compté faire. Dès que j'ai su qu'il comptait faire vengeance pour le père d'Elena, j'ai pris aussitôt la route. Le temps que j'arrive, vous aviez déjà pris la route. Alors, j'ai suivi vos traces jusqu'ici.

Alors, c'est pour ça qu'il est aujourd'hui. Pour aider son fils. Mes yeux se posent alors sur le tissu rouge, l'emblème du sentier lumineux.

— Et le tissu ? Où l'avez-vous eu ?

Je ferme ma bouche, regrettant mes paroles. Je pose une question alors qu'au fond de moi, je connais la réponse. C'est celui de Rico.

Mickael se relève, saisie son arme.

— Dormez sereinement, nous partirons demain matin.

Et il disparaît par l'ouverture de la grotte. Je remonte la couverture contre moi et ferme les yeux.

Au cœur de la forêtWhere stories live. Discover now