Chapitre 49

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Je suis tellement distraite que je bouscule une personne de plein fouet.
- Pardon, dis-je sans me retourner.
Je continue ma route mais une main de pose sur mon épaule. Je me raidis à ce contact et me dégage d'un coup.
- Sarah ?
Je me retourne et me retrouve face à Alison.
- Ah c'est toi, dis-je en soupirant de soulagement.
- Tu pensais que c'était qui ? Me demanda-t-elle soucieuse.
- Personne, répondis-je un peu trop rapidement pour que se soit sincère.
Depuis que j'ai failli y rester il y'a quatre jours je ne peux pas m'empêcher d'être constamment sur mes gardes. Un contact inattendu ou un simple regard trop insistant et je commence à paniquer. Je suis tellement paranoïaque que je n'arrive plus à rester toute seule à la maison. Alors je m'incruste chez Derek, chez Alison, chez Lydia ou chez Stiles. Aucuns ne me posent de question même si je vois bien qu'ils en meurent d'envie.
- Tu viens chez moi ce soir ?
Je hochais la tête. Ce soir ma tante travaille de nuit et Scott dort chez Stiles alors il est hors de question que je rentre. Je me dirige vers la salle de mon prochain cours qui est philosophie. J'écoute à moitié comme à chaque fois et j'attends que le temps passe. C'est encore plus perturbant parce que la salle dans laquelle je suis est celle où cette psychopathe a essayé de me sacrifier. Personne est au courant de ce qu'est devenue cette prof, à part la meute bien sûre. Isaac me tient compagnie pour cette heure mais je n'arrive pas à écouter ce qu'il me dit. Il pose une main sur la mienne et me regarde d'un air compatissant.
- Je sais que tu ne veux pas en parler mais ça fait du bien de se confier.
Je lui souris mais il n'est pas dupe, il voit tout de suite que je me force à le faire.
- Je comprendrai que tu préfères en parler à Derek ou à Scott mais je suis là si tu as besoin.
- Merci, réussis-je à dire.
Le son de la sonnerie me fit sursauter. Je m'empressais de ranger mes affaires et de rejoindre Alison sur le parking. Je dus l'attendre dix minutes parce qu'elle et Scott mettaient longtemps à se dire au revoir. Je croisais le regard de Stiles et nous ne pouvons nous empêcher de lever les yeux au ciel. Une fois arriver chez elle, je m'affalais sur son lit et sortis mes cours. Nous travaillions jusqu'à ce que son père arrive. Il nous commanda à manger et le temps que le repas arrive il m'entraîna au combat au corps à corps. Je pris une douche et dévorais la pizza qui venait d'arriver.
- Vous devriez aller vous coucher, dit Chris. Vous avez l'air épuisées.
Il me regardait avec insistance et j'étais quasiment sûre qu'il arrivait à voir sur mon visage toutes les nuits blanches ou hantées par mes cauchemards que j'ai subi. Je ne discutais pas et montais me coucher. À peine posais-je ma tête sur l'oreiller que je m'endormais.

Étant samedi je pus faire la grasse matinée. C'est la première fois que je dormais aussi bien et je pus le sentir dans mon corps. J'étais reposée et ça me faisais du bien. Je pris mon petit déjeuné en compagnie d'Alison.
- C'est la pleine lune ce soir, dit-elle d'un coup.
- Je sais, dis-je avec difficulté.
Un silence s'installa pendant lequel je sentis son regard posé sur moi. Ne pouvant en supporter d'avantage je levais la tête et attendis patiemment qu'elle parle. J'haussais les sourcils pour lui montrer que j'étais prête à l'écouter.
- Alors ? Finit-elle par me demander.
- Alors quoi ?
Elle soupira pour montrer son agacement.
- Ne fais pas comme si tu ne savais pas. Je te signale que c'est moi qui ai le bestiaire et que je me suis quand même informée au minimum sur toi.
Elle s'arrêta et se pencha en avant.
- Je sais que cette pleine lune peut être importante pour toi alors je te demande ce que tu comptes faire.
- Je n'ai rien de prévu ce soir, dis-je en essayant d'être décontractée. Pourquoi ? Tu veux qu'on sorte quelque part ?
Elle me foudroya du regard.
- Ne te fous pas de moi, dit-elle en serrant les dents.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
Son père arriva à ce moment là et je me retiens de pousser un soupir de soulagement. Je passais le reste de la journée à éviter ses regards noirs et me concentrais au maximum pour ne pas craquer et tout lui dire. Vers dix-neuf heure Derek me demanda de passer à son loft de toute urgence. Je me dépêchais d'arriver chez lui en croisant les doigts pour que rien de grave ne lui soit arrivé. Je déboulais dans son salon essoufflée et fatiguée. J'observais autour de moi et constatais qu'il n'y avait absolument aucune urgence.
- Qu'est-ce qui se passe ? Lui demandais-je une fois que je réussis à reprendre mon souffle.
- Rien.
- Pourquoi tu m'as fait venir ?
- Il fallait que je te parle.
Je fronçais les sourcils. C'est mauvais signe ça, très mauvais signe. Il me força à m'assoir sur le canapé puis il se plaça debout en face de moi. Il me dominait de toute sa hauteur et je ne pus m'empêcher de m'inquiéter. J'attendais qu'il parle mais il ne fit rien. Il se contentait de me fixer sans ciller. Je ne comprend pas ce qu'il attend et plus le temps passe plus mon mal être augmente. C'est quand je regardais par la fenêtre derrière lui que je remarquais que la nuit était tombée et que la lune commençait à faire son apparition. Je me levais d'un coup comme si je m'étais prise une décharge.
- Il faut que j'y aille, m'empressais-je de dire.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est la pleine lune.
- Et alors ?
- Tu ne préfères pas rester seul pour mieux te contrôler ?
- Je gère, dit-il d'un ton calme.
Je ne peux rester une minute de plus en place alors je me dirige vers la sortie.
- Je t'ai entendu.
Sa voix avait résonné comme un fouet. Je me retournais lentement vers lui.
- Quoi ?
- Je t'ai entendu parler à Deaton le soir où tu as faillir te faire tuer.
Je me sentis défaillir. J'avais pourtant attendu assez longtemps pour que je sois tranquille pour que justement aucunes oreilles indiscrètes n'entendent.
- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
- Parce que ce n'est pas important, dis-je tout bas.
- Tu crois ça ?
J'évitais son regard rouge carmin. La situation commence à dégénérer et je n'aime pas ça du tout. Il s'approcha de moi d'un air menaçant.
- Tu t'es sacrifiée pour sauver ma sœur en sachant ce qui allait t'arriver. Alors le moins que je puisse faire c'est te rendre ce service.
Il arrêta son visage à quelques millimètres du mien. Il m'entoura de ses bras musclés et fit glisser sa bouche le long de ma gorge, crocs sortis.

FICTION, Teen Wolf 2Where stories live. Discover now