FICTION, Teen Wolf 2

Chapitre 42

- En forme ? Me demanda Alison quand j'entrais dans la cuisine.
- Super, mentis-je.
Tout mon corps était courbaturé, le moindre mouvement me faisait grimacer. Qu'est-ce qui ma pris de faire un entraînement intensif hier ? Je suis complètement folle.
- Je vous emmène au lycée dans dix minutes, dit son père.
J'avalais mon petit déjeuné puis me préparais. Une fois bien installée dans la voiture je pus souffler un coup. J'évitais de faire le moindre geste pour ne pas contracter mes muscles douloureux. Une fois arrivés devant le lycée je dus descendre de la voiture et se ne fut pas une chose facile. Je retenais ma respiration quand ma jambe se posa par terre et supporta tout mon poids. Je serrais les dents et me forçais à sourire à Alison qui me regardait d'un air amusé. Sans que je m'en rende compte quelqu'un s'approcha de moi et me soutient par la taille.
- Oh merci, soufflais-je quand je reconnus Scott.
Je fronçais les sourcils quand je remarquais qu'il avait l'air en colère.
- Qu'est-ce qu'il y'a ? Lui demandais-je.
- Je peux savoir ce qui t'as pris de faire ça ?
J'évitais son regard. Il était très en colère et il me faisait peur. Il m'entraîna vers la voiture de Stiles.
- Scott, qu'est-ce que tu fais ? Lui demandais-je paniquée.
Il n'allait quand même pas m'enlever puis me séquestrer jusqu'à ce que je lui réponde, si ?
- Tu verras !
Il me jeta littéralement sur la banquette arrière et s'installa à côté de Stiles. Ce dernier démarra sans même être surpris par ce que Scott venait de faire.
- Je vous signale qu'on a cours, dis-je.
Aucun des deux ne répondirent. Je les connais et je sais qu'ils ont quelque chose en tête, mais quoi ? Je croisais les bras en râlant. Qu'est-ce qu'ils ont l'intention de faire ? J'eus ma réponse cinq minutes plus tard quand Stiles se gara devant le loft de Derek. Scott m'obligea à sortir et me jeta sur son épaule comme un vulgaire sac à patate. J'avais beau me débattre rien n'y fit, il était bien trop fort pour moi.
- Scott lâches moi ! Râlais-je.
Comme il ne faisait rien je continuais.
- Tu commences sérieusement à m'énerver Scott McCall ! Si tu ne me lâches pas je te jure que je te frappe !
Je mis quelques secondes avant de remarquer qu'il s'était arrêté. Pas à cause de mes menaces mais juste parce qu'on était arrivé dans le salon de Derek. Il me posa lourdement par terre ce qui fit répercuter une douleur dans tout mon corps. Je serrais les dents pour ne pas gémir.
- Qu'est-ce qui vous amène ? Demanda Peter.
- Je veux savoir quelque chose, commença Scott. C'est vous qui l'avez obligé à faire ça ?
- Perdre ses pouvoirs et faillir mourir pour sauver Cora ?
- Oui.
- Bien sûre que non ! S'exclama Peter. Elle est bien assez stupide pour faire ça toute seule.
Je levais les yeux au ciel.
- Tu as vraiment pensé qu'on l'obligerait à faire une chose pareille ? Demanda Derek énervé.
- Avec toi on n'est jamais sur de rien, dit Stiles.
La tension monta d'un coup. J'avais envie de partir d'ici le plus loin possible. Je n'étais peut être plus un loup-garou mais j'arrivais à ressentir la colère de Derek. J'en frissonnais tellement elle était intense. Je croisais le regard de Cora puis celui de Peter et vis qu'ils étaient tous les deux autant en colère que Derek. Génial il ne manquait plus que ça ! Trois Hale en colère peut être redoutable. Je soutenais le regard de Cora du mieux que je le pouvais quand je sentis que quelqu'un d'autre me fixait. J'arrivais à voir du coin de l'œil qu'il s'agissait de Scott.
- Tu m'expliques ?! S'énerva-t-il.
- Expliquer quoi ? Dis-je en me tournant vers lui.
- Pourquoi t'as fait ça ?
- Elle allait mourir !
- Qu'est-ce que t'en sais ?
- Si tu l'avais vu tu serais d'accord avec moi !
Un silence s'installa entre nous deux. Il me regardait avec ses yeux de lycanthrope et je ne pus empêcher les battements de mon cœur battre plus vite.
- T'es vraiment conne ! S'exclama Cora.
Je me tournais vers elle en écarquillant les yeux.
- Quoi ? Fis-je étonnée.
- Tu n'aurais jamais dû faire ça ! Ils auraient trouvés une solution à temps et tu serais encore comme nous maintenant.
Là je n'arrivais plus du tout à la comprendre.
- Attends, dis-je. Tu m'en veux parce que je t'ai évité de mourir ?
- Oui.
J'ouvrais la bouche pour dire quelque chose mais rien ne sortit. Je la refermais complètement perdue. Je savais qu'elle était énervée parce j'ai failli y passer pour elle, elle se sentait coupable parce que j'ai perdu mon pouvoir pour qu'elle puisse vivre. Leurs réactions me font même presque regretter ce que j'ai fait. C'est vrai que maintenant ma vie est moins exaltante mais je vais m'y faire. Je fus envahie par toutes sortes d'émotions, allant de la tristesse à la colère. J'avais besoin de m'isoler pour réfléchir. Mais quand je me dirigeais vers la sortie Scott m'attrapa le bras. Sans réfléchir je lui envoyais mon poing dans la figure. Un craquement se fit entendre puis une douleur à la main me coupa le souffle. Les larmes me montèrent aux yeux mais je réussis à les retenir de justesse. Je me mordais la lèvre inférieur tout en ramenant ma main à ma poitrine. Qu'elle conne ! Frapper un loup-garou mais quelle idée stupide. Je ne vis même pas Peter s'approcher de moi avec une poche de glace. Il me prit délicatement la main, qui avait viré au bleu, puis posa la glace dessus. Ça le soulagea quelques minutes mais la douleur reprit vite le dessus.
- Tu vois si tu étais encore un loup-garou tu aurais déjà guéri, dit-il.
Je le regardais d'un œil mauvais. Mais c'est quoi leur problème ? Pourquoi veulent-ils tous me faire regretter d'avoir sauvé Cora ? Je me dégageais de son emprise, non sans grimacer, puis me dirigeais vers la sortie.
- Tu vas où comme ça ? Me demanda Scott.
- Qu'est-ce que t'en as à foutre ?
Je refermais violemment la porte et commençais à descendre les marches. J'étais tellement aveuglée par ma colère que je n'avais même pas remarqué qu'une personne s'était faufilée derrière moi. Jusqu'au moment où elle me poussa dans les escaliers. Je tombais lourdement et commençais à tout dégringoler. Je sentais mon dos et ma tête cogner le sol. Je perdis connaissance bien avant que j'arrive en bas des marches.