Chapitre 47

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Une semaine plus tard, on m'enlève mon plâtre à la jambe. Je peux enfin bouger sans devoir être assistée. Mais je dois bien avouer que les petits soins de Derek vont me manquer. Je ramasse mes affaires et m'apprête à sortir de la salle de classe mais ma professeur m'interpelle.
- Sarah, dit-elle. Puis-je vous parler deux minutes s'il vous plait ?
- Oui.
Je me mets face à son bureau et attend qu'elle me parle. Je la vois se lever et fermer la porte. Une sensation bizarre me colle à la peau. J'ai l'impression d'être prise au piège ce qui me rend mal à l'aise. Je prend sur moi pour ne pas montrer mon mal être.
- Je voulais vous parler de votre dernier devoir.
Je fronce les sourcils. Je ne me souviens pas d'avoir fait un contrôle récemment. En fait je suis sûre de n'en avoir fait aucun. Elle fouille dans son sac à main et sort une bombe au poivre. Je n'ai pas le temps de faire le moindre geste que mes yeux me brûlent. Je n'arrive même plus à les ouvrir. Je ressens une vive douleur à la tête puis c'est le trou noir.

Quand je reprend connaissance je me retrouve enchaînée à une chaise. Je regarde partout autour de moi et constate que je me trouve dans une salle de classe. La même salle de classe de tout à l'heure. Je ne peux pas m'empêcher de soupirer. Je commence à en avoir vraiment marre de tout ça. Je ne peux pas avoir une journée tranquille pour une fois ? Je n'essaye même pas de me débattre parce que je sais que ça ne servira à rien. Je me contente d'espérer que les autres remarqueront mon absence et me cherchent. Un mouvement à ma droite me fait sursauter.
- Alors Sarah, dit une voix féminine. Je te croyais plus intelligente que ça.
Ma professeur se place devant moi et me domine de toute sa hauteur. Mon cœur rate un battement quand je vois qu'elle tient un couteau dans la main. Elle le tient un peu trop proche de ma gorge à mon goût.
- Je pensais que toi et les autres comprendraient que toutes ces personnes qui ont été retrouvé morte n'étaient pas des meurtres mais des sacrifices.
J'écarquille les yeux. Qu'est-ce qu'elle a fumé ?
- Stiles avait trouvé bien évidemment mais vous étiez trop obnubilés par la meute d'alpha pour vous soucier du reste, continua-t-elle.
C'est quoi ce délire ? Comment ça ce fait qu'elle soit au courant pour la meute d'alpha ?
- C'étaient des meurtres, dis-je. Et ils se sont arrêtés depuis que les alphas sont partis.
Elle secoua la tête en souriant.
- Ils ne se sont jamais arrêtés.
Elle se penche vers moi et s'arrête à quelques centimètres du mien.
- Réfléchis bien, continua-t-elle.
Bizarrement je fis ce qu'elle me demandait. Mais j'avais beau me creuser la tête je ne me souviens de rien.
- Je vais t'aider, dit-elle au bout de plusieurs minutes. Le premier sacrifice a été fait un soir de pleine lune, il s'agissait d'une personne de ce lycée et...
Elle me regarda en suspendant sa phrase.
- C'est toi qui a commis le sacrifice.
J'eus comme un blocage au cerveau. J'avais l'impression d'être vide et de ne même plus savoir comment respirer.
- Tu sais de qui je veux parler ?
Elle avait beau me poser la question sa phrase résonnait plus comme une affirmation. Bien sûre que je savais mais j'espérais me tromper.
- Benjamin, murmurais-je mal grès moi.
- Benjamin, affirma-t-elle. Puis trois autres sacrifices ont été commis en moins de deux jours. Il a fallut que je ralentisse pour ne pas attirer l'attention mais je n'ai pas eut à attendre bien longtemps car tu t'es sacrifiée pour sauver cette chère Cora. Deux fois. Et bien sûre il y'a eut Boyd et Erika.
- Quel est le rapport avec vous ?
- Laisses moi t'expliquer. Les sacrifices me rendent plus forte, grâce à eux mes pouvoirs grandissent et j'ai besoin d'eux pour accomplir ma vengeance.
- Votre vengeance ?
- Tu es au courant que chaque meute possède un émissaire pour les aider. Il s'avère que j'étais l'émissaire de la meute de Kali avant qu'elle ne décide de tous nous éliminer pour rejoindre la meute de Deucalion. Elle ma abandonnait, me laissant pour morte, en plein désert. J'ai dû ramper des heures avant de trouver un refuge et de m'en remettre. Mais pendant ce temps là j'ai eu tout le temps de penser à la vengeance que je pourrais faire.
Elle pinça les lèvres, signe de mécontentement.
- Malheureusement je n'ai pas été assez rapide car c'est ta meute qui la tuait quand elle est venue te sauver.
Elle pencha la tête sur le côté.
- Mais je compte rattraper le coup en te tuant.
La sueur commença à perler sur mon front. Je vais mourir alors que je me trouve sûrement à quelques mètres de Scott et des autres. Je m'apprêtais à crier mais elle me colle un scotch sur la bouche. Le moindre son que j'émet est absorbé. Elle passe derrière moi, m'attrape le menton et me force à basculer la tête, dévoilant mon cou. Je n'ai jamais été aussi vulnérable que maintenant. Je sens la lame se poser sur ma gorge quand un cri aigu à glacer le sang retentit dans toute la pièce. Mal grès la situation j'arrive à être confuse et à me poser des questions.
- Incroyable, chuchota-t-elle. Ton amie Lydia n'a pas la moindre idée de se qu'elle est.
Je fronce les sourcils. Je me doutais bien que Lydia est quelque chose de surnaturelle depuis la morsure de Peter.
- Une femme hurlante, dit-elle avec une pointe d'admiration.
Je sens son souffle chaud à mon oreille.
- On peut aussi appeler ça une banshee. Elle peut sentir la mort d'une personne et son cri veut dire que ça va se produire dans les secondes à suivre.
Je ferme les yeux très fort et repense à des moments heureux que j'ai partagé avec tout le monde. Ça me permet de me couper de la réalité et de ne pas penser à ce qui va m'arriver. Mais je ne peux pas m'empêcher de rouvrir les yeux quand j'entend la porte s'ouvrir violemment. J'arrive à ramener ma tête en avant et vois Scott transformé en face de moi. Il essaye d'avancer mais il est repoussé par une barrière invisible. De la poudre de sorbier. J'entend mon bourreau rigoler quand Scott s'acharne avec hargne sur le bouclier. Derek rentre dans la pièce quelques secondes plus tard et essaye d'aider Scott. Mais je vois bien que c'est peine perdu.
- Ça ne sert à rien les louveteaux, dit-elle. Arrêtez de vous agiter et regarder plutôt.
Je devrais avoir peur mais je suis bien trop hypnotisé par les yeux de Scott. Ils n'arrêtent pas de virer au jaune fluorescent au rouge, caractéristique de l'alpha. Je le regarde avec étonnement. Comment est-ce que c'est possible ? Je n'ai le temps de me poser d'autre question que ma tête est rejetée en arrière. Elle plante son regard dans le mien et lève le bras. Je vois la lame s'abattre en direction de ma gorge.

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