Wendy McCall, Tome 1 [ Teen Wolf ]

CHAPITRE 113

« ETHAN ET AIDEN. »

Quand je repère Lydia, Allison est déjà avec elle. Néanmoins ce qui m'interpelle plus que mes deux amies, c'est l'odeur de sang qui m'arrive aux narines. Je comprends mieux maintenant pourquoi la rousse nous a contacté. Sous le regard des filles, je me dirige directement vers le petit muret sur lequel est gravé « Beacon Hills High School » en grosse lettre. Le corps de l'adjointe du shérif y repose, ruisselant de sang.

J'entends le bruit de surprise que fait Lyd quand elle constate que son sixième sens l'a réellement mené à un corps sans vie de plus.

La suite de la soirée est un peu flou, j'ai aidé Allison a raccompagner Lydia chez elle, toujours plus plongée dans mes pensées que dans ce qu'il se passait autour de moi puis je suis directement rentrée à la maison m'écrouler sur mon lit avec l'envie de m'y endormir pour au moins une centaine d'année.

Malheureusement, le lendemain, je devais quand même me rendre en cours.

— Les idiomes, les analogies, les métaphores et les comparaisons sont tous des outils dont se servent les écrivains pour raconter leurs histoires, déblatère Mme Blake.

Pourquoi elle a absolument besoin de marcher dans la salle quand elle donne son cours ? Elle va finir par me donner le tournis.

— Lydia, je savais pas que tu avais autant de talents cachés, déclare-t-elle en s'arrêtant près de la table de mon amie.

— Comme tous les garçons avec lesquels je suis sortie, sourit-elle narquoisement.

— Eh bah voilà, c'était un idiome, annonce la professeur. Les idiomes sont comme un langage secret pour les personnes qui connaissent les subtilités de la langue ou de la culture. Leurs phrases ne peuvent avoir un sens que si vous connaissez les mots clés. « Renaître de ses cendres » ne peut se comprendre que si l'ont a connu l'histoire du Phoenix. Ou une phrase comme « avancer ses pions » fait référence...

— Aux échecs, termine le fils du shérif.

— Exactement Stiles. Tu y joues ?

— Eh non mais mon père oui.

La prof lui sourit puis repart vers son bureau. Je n'écoute pas la suite de son cours. Depuis ce matin, j'ai l'impression d'être enfermée dans une bulle avec juste assez d'espace pour que je n'étouffe pas. C'est comme si quelque chose m'oppressait mais je n'arrive pas bien à savoir ce que c'est.

Peut-être juste un mauvais pressentiment.

POINT DE VUE DE SCOTT

Pendant le cours, je me penche vers Stiles pour lui soumettre mon idée.

— Je crois que j'ai une idée pour Ethan, je suis sûr que je peux le faire parler, dis-je.

Je remarque que Wendy écoute notre conversation de l'autre bout de la pièce, même si elle a aussi l'air perdu dans ses pensées.

Elle est bizarre depuis hier, je ne sais pas ce qu'elle a.

— Comment tu vas t'y prendre ? demande mon meilleur ami.

— Les druides sont des émissaires, pas vrai ? Et si le Darach était un émissaire pour les alphas ?

— Premièrement pour moi c'est impensable qu'on en arrive au point que la phrase « et si le Darach était un émissaire pour les alphas » ait un sens. Et deuxièmement, ça va être compliqué d'avoir Ethan, déclare Stiles.