Wendy McCall, Tome 1 [ Teen Wolf ]

CHAPITRE 81

« FIN DU MATCH. »

Le match parait encore plus violent qu'habituellement. Les joueurs s'écroulent et se relèvent les uns après les autres. Gérard continue de parler à mon frère et je dois me faire violence pour rester assise à ma place. Même s'il ne s'est pas adressé à moi, je sais qu'il me surveille et que si j'interfère dans son jeu pervers avec mon frère, il n'hésitera pas à mettre ses menaces à exécution.

— Est-ce que tu sais pourquoi tu es en train de te battre, Scott ? N'as-tu pas deviné quel est le véritable enjeu de tout ceci ? Allison. Ça a toujours été Allison. Si tu me livres Derek, je te la laisse, elle est à toi.

Après quelques minutes, je vois mon frère s'éclipser discrètement du terrain. Le coach ne l'a pas remarqué, ce qui est tout de même étrange mais c'est Finstock. Le reptile n'est plus là non plus. Alors que je m'apprête à aller voir ce qu'il se passe, je vois au loin Marcel me faire un signe négatif de la tête. Pendant ce temps, sur le parterre de jeu, je vois la balle rouler au pied de Stiles. Le public lui crie de la ramasser mais il semble totalement déconnecté de ce qu'il se passe en la prenant. Quand il commence à courir, tous les joueurs du terrain sont après lui. Il arrive donc devant le but, hésitant, regardant devant puis derrière lui sans vraiment savoir quoi faire.

— Stilinski ! Vas-y marque ! Envoie la balle dans le but ! Mais grouille-toi putain !

Le coach semble avoir envie de lui en mettre une pour le secouer. Voyant que malgré les hurlements de notre professeur et ceux du public, il ne semble toujours pas savoir quoi faire, je décide de me prendre au jeu et de crier à mon tour :

— Mais marque imbécile de Stilinski !

Je ne sais pas si dans ce brouhaha il m'a entendu, moi et mon encouragement digne de notre prof d'économie mais l'hyperactif marque enfin le premier but de sa vie, faisant hurler de joie toute l'assembler.

— J'ai marqué un but ? J'ai marqué un but... J'ai marqué un but !

Après ça, Stilinski marque une seconde fois, nous amenant à égalité. Il semble fier de lui et Josh, Davina, Lydia et moi crions notre joie, debout dans le public. Si cette euphorie ne résout rien au problème « Argent », ça a au moins le mérite de nous faire penser un peu à autre chose qu'à notre incapacité à agir. Grisé par cette atmosphère délirante, Stilinski marque encore et encore. Je pense que ce soir-là, le numéro vingt-quatre restera dans les mémoires des spectateurs.

POINT DE VUE DE SCOTT

Quand j'ai vu Gérard et Jackson disparaitre du terrain, j'ai tout de suite su ce qu'ils comptaient faire. Alors, le plus discrètement possible, j'ai décidé de courir jusqu'aux vestiaires pour aider Isaac. Comme si nous avions chronométré notre action, j'arrive à point nommé pendant que le bêta de Derek lance un sourire narquois au vieille homme.

Si arriver à mettre le chasseur que Gérard a amené avec lui est simple, je remarque rapidement que les deux autres ont filé. Isaac ne les a pas non plus vu partir. En comprenant donc ce qu'il se passe, je cours du plus vite que je peux sur le terrain. Le match est presque fini, le public est en délire. Notre équipe mène 10 à 9. Jackson est de nouveau parmi les autres joueurs.

Il reste trente seconde de jeu...

Le chronomètre de Gérard touche à sa fin. Je vois Jackson retirer ses gants, conscient que je ne peux rien faire devant autant de monde. Quand l'arbitre sonne la fin du match, Beacon Hills étant déclaré vainqueur, la foule se lève. Je suis surpris de voir qu'il ne s'est pour le moment rien passé mais je reste sur mes gardes au maximum. Tous mes sens sont en éveille quand d'un coup, les lumières du stade s'éteignent toutes, une par une. Puis un cri, suivit par d'autres. Les gens paniques et commencent à fuir. J'entends maman et Wendy m'appeler alors je cours vers elles.