L'amour a ses raisons que la raison ignore

Chapitre 10

C'est un sacré sacrifice pour moi de dénigrer le sport et l'athlétisme pour le personnage d'Alix, j'espère au moins que ça vous fera rire !

Cet après-midi Margot et Elisa ont une course très importante, les qualifications pour les championnats de France de cross. Ça consiste à courir sur de la terre, de la boue et en hiver il y a même de la glace et de la neige. Pour rajouter une dose de difficulté à ce cocktail mortel, le parcours comporte aussi des montées et des descentes. Le tout sur presque cinq kilomètres. Autant dire que c'est n'importe quoi ce sport. Margot est largement favorite étant donné qu'elle est championne de France en titre et visiblement, la seule qui pourrait peut être rivaliser avec elle est justement Elisa. Heureusement, les deux s'entendent bien et je n'en vexerai aucune si je les encourage toutes les deux.

Je me rends donc à Colmar accompagnée de Thomas qui voulait venir voir cette course lui aussi. Elisa et Margot ont sûrement commencé leur échauffement depuis bien longtemps. Pour se qualifier, elles m'ont dit qu'il fallait être dans les vingt premières, ou bien se qualifier par équipe. Une formalité pour nos deux protagonistes, mais impossible pour quelqu'un n'ayant pas un niveau minimum.

A l'entente du speaker annonçant le début de la course des cadets, je croise Elisa encore en survêtement qui commence à se préparer, sa course étant la suivante. Je la rejoins pour la saluer, le sourire aux lèvres. Elle semble plutôt concentrée et cet air déterminé sur son visage est trop craquant.

- Hey comment ça va ? Tu es prête pour tout déchirer ?

- Oh, Alix je ne savais pas que tu venais ! s'exclame-t-elle agréablement surprise

Elle m'embrasse tendrement, déposant ses mains sur mes épaules, puis enlève sa veste de survêtement pour la ranger dans son sac.

- Eh bien Margot nous parle de cette course depuis des jours alors je me suis dit que tu devais y participer alors je suis venue vous encourager

Je vois sur son visage qu'elle est vraiment heureuse que je sois venue. Je m'assieds à côté d'elle et l'observe se préparer. Elle attache ses cheveux en une queue de cheval bien serrée et sort ses chaussures de compétition. C'est assez barbare comme chaussures, elles sont munies de pointes en métal sur l'avant. Je n'aimerais pas me faire écraser le pied ou tomber en plein milieu du peloton. Elle regarde au loin, cherchant quelqu'un du regard puis, se tourne vers moi.

- Mince, mon entraîneur n'est pas là, il doit être sur la ligne d'arrivée des cadets. Est ce que ça te dérangerait de t'occuper de mes affaires ?

- Non bien sûr que non. 

Elle me remercie et retire son bas de survêtement avec une lenteur qui me semble indécente et volontaire. Ses jambes nues apparaissent, laissant apparaître quelques grains de beauté. Elle a vraiment des jambes de coureuse. longues, fines et très musclées. Autant je n'aime pas le sport, autant le corps d'athlète, on ne va pas dire que ça me déplait. Tout en écarquillant les yeux, je lui lance :

- Mais t'es tarée, il fait dix degrés dehors et tu mets un short, enfin si on peut appeler ça un short ! ça manque un peu de tissu non ?

- Quand on court, il vaut mieux peser le moins lourd possible et avec la pluie et les flaques accumulées, si je mets un long, ça va tout absorber. Pourquoi ? ça te dérange de me voir en short ? Me demande-t-elle, d'un air malicieux.

Son short est très court, moulant parfaitement ses fesses tout aussi musclées et bombées que ses jambes. Bien sûr que cela ne me dérange pas qu'elle se déshabille, bien au contraire. Je sens cette douce chaleur monter en moi à la vue de ces kilomètres de peau nue.

- Non, bien sûr que non, ça ne me dérange pas. Pas le moins du monde, réponds-je avec le même sourire.

- Très bien, parce que je n'ai pas fini.