L'amour a ses raisons que la raison ignore

Chapitre 2

Vous avez eu de la chance niveau timing ! EAFC 24 (fifa quoi) est sorti et clairement l'écriture n'est plus ma priorité, heureusement que j'avais finis d'écrire cette histoire avant :p En tout cas, bonne lecture à tous :)

Je regarde tranquillement l'heure sur ma montre, merde 14h10. Le cours d'histoire-géo a commencé depuis déjà cinq bonnes minutes et je suis toujours sur mon banc en train de travailler des photos pour un projet. Je ferme rapidement mon ordinateur, le dépose dans mon sac et me dirige vers la salle indiquée sur l'emploi du temps. Tout en marchant, je jette un coup d'œil à mon téléphone. Deux appels manqués et un message non lu de Chloé

Alix qu'est ce que tu fiches, le cours a commencé et t'es toujours pas là, la prof va t'arracher la tête, elle déteste les retards

Je lui réponds rapidement que j'arrive et continue mon chemin en montant les escaliers 4 à 4. Bien sur il fallait que mon retard tombe le premier jour chez la nouvelle prof... vive la réputation... Manquerait plus que certains élèves fassent une remarque et je suis finie.

Comme par hasard, sa salle n'est pas au rez-de chaussé, mais bien au deuxième étage. Encore transpirante et essoufflée par mon manque d'activité physique, je toque doucement à la porte. Une voix douce m'autorise à entrer. Ayant un peu honte de mon retard, je me dirige sans un regard et sans un mot à la place laissée vide aux côtés de Chloé. Heureusement, elle ne s'est pas mise tout devant, mais plutôt vers l'arrière.

Je sors ma trousse et pose mon sac sans un bruit, voulant être la plus discrète. Comme si trente cinq élèves et une prof ne venaient pas de me voir entrer. L'attention s'est visiblement fixée sur moi et des rires et moqueries se font entendre dans la classe. Tout ce que je déteste. Ayez ma vie et on verra qui rigolera !

Je souffle comme pour apaiser la tension qui monte en moi et lève les yeux. Je constate que la prof, Venturini, me fixe depuis je ne sais combien de temps. J'essaie de regarder un peu partout sauf dans ses yeux sûrement rempli de réprimandes.

- Puis-je connaître votre nom mademoiselle ? Me demande-t-elle les bras croisés.

- Alix, Alix Garcia.

En même temps qui d'autre pourrais-je être ? Personne ne sèche le premier jour, même moi je ne l'ai jamais fait. Étant assez impulsive, le combo hilarité des élèves et regard accusateur de Venturini me font perdre mon sang froid.

- Oh ça va j'ai dix minutes de retard le premier jour, y a pas d'examen ou de cours à recopier, je suis sûre de n'avoir rien loupé.

Venturini plisse les yeux sans rien dire pendant que Chloé me donne un coup de coude moralisateur.

- C'est de leurs faute, pourquoi ils rigolent ces teubés, chuchoté-je en levant les bras en direction des élèves.

C'est fou la puérilité que peuvent avoir les jeunes de dix-sept ans. J'ai beau n'avoir qu'un an de plus que la plupart de mes camarades de classe, j'ai l'impression d'en avoir bien plus. Sûrement ma vie compliquée qui m'avait fait devenir adulte avant l'heure...

Venturini continue son speech de début d'année comme si de rien était et étonnamment n'insiste pas sur le bac. C'est bien la première fois que je vois une prof qui ne nous rappelle pas à quel point cet examen est le plus important de notre vie et qu'il faut s'accrocher...

Comme si avoir le bac nous aidait vraiment dans la vie. De nos jours, il est aussi utile que le brevet des collèges. Un bac pro est utile, ça c'est bien vrai, mais le bac général ne permet pas de trouver du travail. Il permet tout au plus de nous faire accéder aux études supérieures et encore... Parfois les bacheliers se retrouvent tout de même sans rien derrière. Tout ça à cause du système complètement mal fichu. La plupart des facultés ou écoles supérieures sont soit sur dossier, là au moins c'est du mérite, ou bien sur tirage au sort. Génial de choisir son avenir en fonction du destin non ? Ça signifie que vous pourriez avoir 18 de moyenne et passer à la trappe face à un élève ayant 10 ou 11. C'est complètement ridicule.