42| espoir et désespoir

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Nami : 10 ans

« Je t'ai rapporté les gâteaux de la dernière fois.
- Laisse moi tranquille Toya... retourne avec les grands du collège, tu n'as pas le droit d'être ici.
- Techniquement il n'y a personne pour m'empêcher de venir avec les plus petits que moi. Mais je pourrais peut-être réussir à te faire passer pour une 6e pour que tu viennes avec moi au collège.
- Non, ne va pas t'attirer des ennuis juste pour ça. Je n'en ai pas envie de toute façon.»

Je me recroquevillai sur moi même.

« Tu devrais au moins rentrer à l'abris, t'as vu le froid qu'il fait et la pluie risque de provoquer des inondations à ce rythme là...
- Je veux juste être seule Toya... »

Il souffla avant de se relever et de me dire :
« Très bien, c'est comme tu veux.»
Il partit juste après.

J'étais trempée et toute tremblante a cause du froid mais je préférais largement supporter cette douleur que celle que me faisait subir mes camarades.

Mes jambes étaient toutes bleues à cause de papa mais avoir mal quand je marchai me rappeler que j'étais encore en vie.

Mais alors que je me focalisai sur chacune des gouttes d'eau qui tombaient sur mon corps, quelque chose vint tout stopper.

« Tant pis pour mon cours d'anglais, de toute façon ce n'est pas comme si j'en avais besoin... j'ai apporté un parapluie...
- Toya...
- Quoi ?! J'ai pas le droit de sécher un cours une fois dans ma vie. Tu n'auras qu'à faire comme si je n'existais pas.
- Pff... fais comme tu veux... »

Il s'installa à côté de moi, nous protégeant tous les deux de la pluie.

« Qu'est ce que vont penser tes parents si tu manques tes cours..?
- Mon père n'est jamais à la maison et ma mère est trop occupée par mon petit frère pour remarquer ça... C'est trop stylé ce que tu fais ! »

Il parlait de ce que je faisais avec l'eau. Je dessinai des motifs sur le sol avec la pluie.

« Tu peux lui donner la forme que tu veux ?! Du genre... celle d'une flamme !? »

Je m'exécutai et mon ami s'esclaffa :
« Mais c'est trop cool ! Comment tu fais ?
- Bah...c'est intuitif, j'utilise juste mon alter quoi... »

Je savais qu'il disait ça juste pour combler les blancs de notre conversation car ce n'était pas du tout la première fois qu'il me voyait faire. Mais discuter avec lui me plaisait alors je faisais comme si je n'avais pas remarqué.

Je changeai de conversation :
« Ça lui fais quel âge à ton petit frère ?
- Shoto ? Euh à peine quelques mois je crois...peut-être 7 ou 8 mais pas plus.
- Et ta maman s'en sort toute seule ? »

Je l'agaçais... je le savais très bien.

« Bah maintenant qu'ils ont réussi à faire le petit prodige ça ne peut qu'aller... De toute façon elle n'était là que pour pondre jusqu'à ce qu'il obtienne ce qu'il voulait.
- Tu ne devrais pas parler d'elle comme ça... au moins toi elle est encore avec toi...
- Tu sais... pour eux je ne suis qu'un brouillon avant la perfection et je crois que j'aurais préféré qu'elle ne soit pas là ...
- Tu ne réalises pas ce que c'est de ne pas avoir de maman. »

Je sentais sa colère monter au fur et à mesure que j'en rajoutais.

« Laisse moi tu dire une chose Yunami, si ma mère était morte lors de son accouchement de moi, j'aurais peut-être pu être regardé par Endeavor. Mais malheureusement il a fallu qu'ils en fassent trois autres, trois remplaçants. J'aurais préféré être seul !
- Personne ne veut être seul Toya...
- Bien sûr que si ! Moi je le veux ! »

Et moi je peux te garantir que grandir seul c'est la pire des choses qui puisse arriver à un enfant.

Être seule n'est jamais bon.

La solitude tue, c'est bien connue...

Nami : 22 ans

Je n'avais eu aucune vraie conversation depuis la soirée organisée par Dabi avec Keigo. Et pour cause, nous n'étions jamais au même endroit au même moment. Les seules discussions que nous avions étaient pour prévoir la manière dont nous allions mettre endeavor au courant. Mon coéquipier s'était chargé de tout et, maintenant il travaillait avec le numéro 1 pendant que moi je continuai à récolter des informations au près de l'alliance.

Les vilains attaquaient dans moins de 2 semaines et les héros devaient être prêts avant pour empêcher Shigaraki d'arriver au bout de sa mutation.

Alors bien que nous ne communiquions pas beaucoup, nous mettions en place un plan qui se voulait le plus infaillible possible. Chaque héros jouait un rôle important et si l'on venait à être en sous effectif par rapport à eux, la catastrophe était assurée.

Concernant mes maladies, la tachycardie était plus forte à chaque crise et je devais généralement les gérer seule. Je ne comptais plus le nombre de fois où j'ai cru y laisser la peau.
Je ne laissais également pas la place à la dépression, je n'avais pas le temps d'aller mal, le Japon avait besoin de moi. Bien que je ne dormais et ne mangeais quasiment plus.

Une dernière chose dont j'étais satisfaite, Dabi tenait de plus en plus a moi. Il me montre son amour à chaque fois que l'on se voit et il semble s'inquiéter pour ma sécurité... bien que je n'échappais généralement pas à ses excès de colère... J'espérais au fond pouvoir le sauver...ou du moins sauver Toya.

Il n'était certes plus le garçon que j'avais connu mais j'aimerais tellement pouvoir l'aider...ne serais-ce que pour apaiser ma conscience.

Je reconnaissais bien là ma conscience d'héroïne. Mais j'ai toujours su de par mon passé que l'on ne peut pas toujours tout sauver avec une thérapie et des mots...

Et j'allais en payer les conséquences.







Merci de votre lecture !!!

La vague du Tsunami : tome 2 Where stories live. Discover now