27| Koko

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Nami : 22 ans

« J'ai toujours dit que les héros étaient des arnaques. »

Osaki se ventait de sa sois disante victoire.

Pendant ce temps, faisant semblant d'être inconsciente, je cherchais mon arme dans mon costume.

Dabi ne disait toujours rien.

Une fois l'arme bien en main, je me frottais le crâne. Mon épaule me faisait souffrir mais la plaie ne devrait pas tarder à être refermée par l'eau. Bien que la balle resterait de mon corps pour le moment.

Je me retournai et visai son genou. Il était dos à moi et, le temps qu'il réagisse j'avais déjà tiré.
Il tomba mais se reprit très rapidement.

Il se téléporta derrière moi et repointa son arme sur moi. Mais cette fois ci, c'était impossible qu'il rate son coup.

Je restais immobile le fixant droit dans les yeux.

Alors qu'il s'apprêtait à actionner la gâchette, il fut frapper par un violent coup à la mâchoire.

Dabi venait de le plaquer au sol. Souriant de toutes ses dents, on pouvait entrevoir du sang dégoulinant de ses agrafes.
« On va remettre les choses au clair. Vois-tu, pour le moment tu ne m'as rien apporté de nouveau. Tu n'as aucune importance par rapport à elle. Tu n'es rien. »

Osaki tremblait. La mort devait être beaucoup trop près pour lui.

J'entendis des pas. Des pas ne venant pas d'eux. J'avais appris à les reconnaître.

Kawano n'avait jamais eu le pas léger mais elle ne tombait vraiment pas bien.

Je dis au pyromane :
« Dabi. Des héros arrivent. Les coups de feux ont dû être entendu par des civils. Cela ne peut être que mon agence. Prend le ou laisse le moi. Mais dans tous les cas son destin sera, on peut le dire, mauvais. »

Il avait décidé de le laisser croupir ici après lui avoir administré une bonne doses de coups de poing.

Je le fixais tandis que ses plaintes étaient le seul bruit qui restait dans la ruelle.

Je sortis de cette dernière afin de prévenir mes collègues et je leur dis qu'ils pouvaient me le laisser et que j'allais me charger d'appeler les autorités. Je dis à Kawano au passage qu'elle ne devait pas poser de questions sur ma présence à cette heure tardive.

Je m'assis à côté de mon ancien camarade après lui avoir attaché les quatre membres.

Il n'était qu'à moitié conscient mais je savais qu'il pouvait m'entendre :
« Je sais que tu te dis que si je te livres à la police tu leur dira que je collabore avec l'alliance. Mais laisse moi te dire quelque chose..: c'est ta parole...contre la mienne. Celle d'un criminel contre celle de l'héroïne numéro 2. Et la justice n'aime pas beaucoup les menteurs... À mon avis, cela te ferais du bien d'économiser quelques mois de prison. »

Il gémit. Je lui enlevai le bâillon que Dabi lui avait mis à la bouche pour pouvoir entendre sa réponse :
« Tu n'es qu'une pauvre petite traînée yunami Hisuki.
- C'est vrai.
- Toi tout comme ton père méritaient de mourir et de pourrir en enfer.
- Je suis bien d'accord avec toi. »

Je me relevais en remarquant qu'il n'avait rien d'interessant à me dire...

« Pourquoi... »

Je me tournais vers lui :
« Pourquoi quoi ?
- Pourquoi il lui a fait ça..? Elle n'avait rien fait... »

Intriguée je m'accroupis en face de lui. Son visage était envahi de larmes.

« Ta sœur ?
- Ma Koko... »

Il perdit connaissance. Je soufflais car je n'avais toujours pas obtenu plus d'informations...

***

Appel téléphonique entre Yunami et Akura Kawasaki :

« Oui, Proserpina ?
- Nami ?! Je ne m'attendais pas à recevoir un appel de ta part. Il y a t-il un problème ?
- Non ne t'inquiète pas. Je me demandai simplement si tu savais quelque chose sur ce sur quoi j'enquête. Sais-tu si Osaki a une sœur ?
- Oh euh oui... il avait une grande sœur. Malheureusement, elle a été retrouvée morte assassinée alors qu'Osaki n'avait que 12 ans. Elle avait 5 ans de plus que lui. C'était son modèle d'après Miyake.
- Connais-tu son nom complet ?
- Nanako je crois. Nanako Osaki.
- D'accord merci beaucoup du renseignement. On se rappel bientôt.
- Oui. À bientôt. »

Je n'eus pas à chercher beaucoup pour trouver la fin de l'affaire.

On peut dire que ça avait fait la unes des journaux...

« Après 3 semaines de disparition, la fille aînée de la famille Osaki, réputée pour leur interview,  a été retrouvée mutilée sur l'ensemble de son corps dans un étang près de ****. Le corps de la jeune femme montrerait des signes d'abus sexuels. Un potentiel suspect est actuellement recherché. Les autorités soupçonnent un serial killer... »

Quelques lignes plus tard, le verdict est tombé :
« Un meurtrier pedophile en série vient d'être arrêté. Il a avoué être responsable de nombreux meurtres qui, jusqu'à présent étaient classés sans coupables. Permis eux, celui de l'adolescente de 17 ans de la famille Osaki. Ainsi, l'homme du nom d'Hisuki devrait être condamné à prison à perpétuité. »

Mon père avaient tué sa soeur... Sans doute en avait-il abusé.

« Alors ? »

Je sursautais. J'avais oublié que je n'étais pas seule.

« Mon connard de père a tué sa sœur il y a quelques années. »

Dabi s'en foutais je le savais pertinemment. Je me tournais de la chaise délabrée qu'ils avaient trouvé dans le bâtiment abandonné dans lequel ils résidaient.

« Je ne pense pas qu'il avait des choses à dire qui auraient pu nous être utiles.
- Contente toi de faire ce que je t'ai demandé. »

Je levais les yeux au ciel. Il souhaitait que j'efface des historiques de caméras de surveillance.

Tandis que je tapais les informations nécessaires, Twice et Toga entrèrent bruyamment dans la salle. Comme d'habitude, leur conversation ressemblait plus à une pièce de théâtre qu'à autre chose.

Je terminais ma tâche avant de me lever prête à partir.

« Nami ? »

C'était la jeune adolescente qui venait de s'adresser à moi. Je me tournait vers elle et elle poursuivit :
« Pourquoi avoir choisi de devenir une héroïne ? Je veux dire, je sais que tu as un passé compliqué avec la société mais pourquoi s'être engagée à son service ?
- Il me fallait un bac. rétorquai-je en haussant les épaules.
- Mais pourquoi celui-là ?!
- La filière héroïque t'apprends à te forger, à encaisser et à te défendre. Et je ne voulais pas devenir comme mon père. »

Dabi prit la chaise que je venais de quitter :
« Mais quel genre de père était-il au juste ?
- Tu as bien vu son dossier judiciaire non ?
- Oui, mais cela n'explique pas son instinct paternel.
- Il n'en avait pas. C'était le genre de père à séquestrer sa fille pendant des jours. Et, lorsqu'elle parvenait à se faire un ami, à la laisser creuver chez lui, jusqu'à ce qu'il découvre que ses parents pouvaient lui apporter misère. Ai-je répondu à ta question ? »

Il me sourit. Je lui rendais son sourire sarcastique avant de m'éloigner de lui.

Twice avait un sérieux problème de personnalité. Il était en plein dialogue avec lui même.
Himiko voulut apparemment relancer la conversation sur mon passé puisqu'elle s'exclama :
« Mais qu'est-il arrivé à ton ami ?!
- Il est mort il y a déjà plus d'une dizaine d'années.
- Oh... »

Elle se renfrogna avant de partir s'asseoir plus loin.

« Comme s'est étonnant. ajouta le pyromane qui commençait sérieusement à m'énerver.
- La mort me colle aux basques que veux-tu ?
- J'espère que c'était un suicide parce que te supporter toute la journée devait être dure. »

Je dus me retenir de lui envoyer une balle entre les deux yeux


Merci de votre lecture !!!

La vague du Tsunami : tome 2 Where stories live. Discover now