02| La commission

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Nami : 21 ans

L'attaque avait fait polémique pendant quelque semaines, mais maintenant, à l'approche du fameux championnat annuel de UA, tout le monde semblait ne plus trop se soucier des risques.

Moi, j'y pensais... beaucoup plus qu'il ne le faudrait... J'avais un très mauvais pressentiment, et le fait qu'All might ait intégré le personnel professoral du lycée alimentait mes craintes.

J'ai jamais eu cette impression de réussite, depuis mon diplôme. J'avais toujours cette fâcheuse sensation d'être encore là-bas... en train de luter... contre moi-même..? ou contre eux...

J'ai beau essayer, essayer de toutes mes forces ! Je ne me sens pas à ma place... nul part... ni à Kyushu... ni à UA...ni dans cette société...

J'ai l'impression d'être un funambule sur son fil, qui tangue d'un côté à l'autre... je lutais pour rester sur le droit chemin et ne pas sombrer dans le vide... la rechute...

Je pensais être soigné... je pensais que tout allait s'arranger. Mais je n'étais finalement qu'une pauvre fille parmi tant d'autres qui se battait pour ne pas retrouver ses addictions...l'alcool...la drogue... ou dans mon cas... l'automutilation...

J'étais instable... et toujours malade. La dépression n'a jamais disparu... elle était toujours derrière moi... à m'épauler... à attendre le bon moment pour me reprendre.

Je ne prenais presque plus aucun médicament, mis à part ceux pour ma tachycardie, où de quoi me calmer quand les crises de panique me prenaient.

J'étais entrain de me rincer le visage, lorsque Keigo passa la tête à l'intérieur de la salle de bain :

« Yuyu, changement de programme. La commission nous demande tous les deux dans moins d'une heure. »

Ça ne présageait rien de bon généralement lorsqu'ils me faisaient demander moi aussi.
Je me tournais vers mon petit ami et lui répondis :

« Très bien... dis moi, tu n'aurais pas vu mon eye liner bleu ? Je ne le retrouve plus... »

Il esquissa un sourire lorsqu'il s'approcha pour chercher à son tour.

Il ne lui fallut que peu de temps pour mettre la main sur l'objet mais, lorsque je voulue le lui prendre, il m'en empêcha.

Il se rapprocha et passa ses bras autour de mes hanches afin de me soulever. Il me déposa sur la vasque et me regarda d'un air imprévisible.

Lorsqu'il ouvrit le cosmétique, je compris qu'il voulait simplement me faire mon trait d'eye-liner. Je lui souris :

« A-t'on vraiment le temps ?...
- Toujours avec moi... »

Il me fit écarter les jambes afin qu'il puisse être plus proche de moi et commença à se concentrer.

Je le fixais intensément et malicieusement dans le but de le faire rire. Mais c'était peine perdu, je l'avais perdu dans sa concentration.

Le petit morceau de langue qu'il faisait dépasser de sa bouche me faisait rire.

Lorsqu'il eut fini. Il s'éloigna afin d'admirer son œuvre et s'exclama :

« Tout est parfaitement symétrique ! »

Il se ravança et ne me laissa pas le temps de me voir dans un miroir qu'il m'empoigna la taille et m'attira à ses lèvres.

Ironique de se dire que notre relation n'a pas encore été entièrement découverte. Bien sûr, de nombreux fan étaient persuadés que nous étions bien en couple tandis que d'autre (les fan girl de mon coéquipier) se persuadaient du contraire.

Je dis malgré moi :

« On va être en retard... »

Il grogna avant de se séparer de moi et de se diriger vers le séjour.

Je rigolai lorsque je remarquai qu'il affichait une mine boudeuse.

Je lui donnais un baisai sur le coin de la bouche tandis qu'il était entrain d'enfiler ses chaussures.

« Aller, ne t'inquiète pas ! On remet ça à ce soir ! »

Il réprima un rictus.

Il m'étais encore compliqué de lui laisser voir mon corps entièrement mis a nu. Alors, bien souvent, nous prenions nos bains ensemble car cela me permettait de garder un certain contrôle avec le contact de l'eau.

***

Aujourd'hui, était un jour assez ensoleillé, la fin du printemps approchait et le début de l'été se faisait petit à petit ressentir.

Mais la chose qui allait nous être confier ne semblait pas concorder avec cette joie de la nature.

C'était toujours la même histoire lorsque nous étions dans le bâtiment appartenant à la commission; les employés saluaient Hawks mais faisaient comme si je n'étais pas là.

Lorsque l'on nous invita à entrer, nous retrouvâmes sans surprise la dirigeante de la CSPH. Et comme à son habitude, elle ne me porta aucun signe de politesse.

Donc, après avoir fait les habituels salutations avec mon copain, elle se lança immédiatement dans le vif du sujet :

« Il faudrait que tu fasses plus d'effectif d'ici la fin du mois.
- Que l'on fasse. »

Elle leva les yeux aux ciels suite à sa remarque.

« En effet, il faudrait que toi, Hawks, tu compenses le manque qu'elle cause.
- Elle, comme vous dites, a un prénom. intervînt-je. »

Elle souffla :
« Très bien, vous voulez jouer à ça. Je ne voulais pas le dire avant, mais il est clair que vous ne me laisser pas le choix. C'est évident qu'Hawks a une grande longueur d'avance sur tout, que ce soit sur la popularité que sur la puissance et l'efficacité.
- Ça, c'est que vous essayer de vous convaincre. Vous savez très bien que Nami est plus forte que moi dans la plupart de ces points ! »

Elle se massa les tempes une seconde avant de replonger son regard dans celui de mon coéquipier :
« Dois-je te rappeler la nature de notre contrat; Hawks ? »

Il serra les poings. Nos conversations avec la commission l'énervaient à chaque fois. Étant donné qu'ils ne me considéraient pas comme légitime à obtenir leur respect. La raison m'échappait encore malheureusement.

Je fixait la femme en face de nous qui était entrain de ranger des documents, pas le moindre regret sur son visage.

Elle relava la tête quelque seconde après, mais cette fois-ci, pour me parler, directement. Elle commença :

« Tu devrais commencer à te préparer.
- Pour quelle raison en particulier ?
- Nous t'envoyons faire une mission. Tache de bien faire.
- Certes, mais en quoi consiste t elle ?
- Tu pars pour Musutafu dans deux jours, nous avons réussi à t'obtenir une entrée pour les tribunes du championnat de UA. Enquête bien sur ce que l'on cherche et peut-être que là, tu pourras remonter dans nos estimes. »

Je tournais la tête, surprise de cette consigne, vers Keigo;

Il était tendue. Non, pas tendue, furieux. Plus que furieux même.



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La vague du Tsunami : tome 2 जहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें