La vague du Tsunami : tome 2

35| Coïncidences

Yunami Hisuki : 12 ans

« Yuyu ! Tu restes dormir à la maison ? Maman a dit oui et si mon père n'est pas d'accord c'est la même chose. »

J'étais encore une fois chez les Todoroki. Je n'avais pas bien compris ce que m'avait dit Toya.

« Yunami ?
- umh quoi ?
- Tu reste à la maison ce soir ?
- Il faut que je demande à mon père... je sais pas.
- Je suis sûr que même si tu ne lui dis pas il ne verra pas la différence.
- Tu as sans doute raison. »

J'allais me faire punir à coup sûr mais si je pouvais avoir une nuit de répit autant la prendre.

« Tu viens ? On va dehors !
- Il fait froid dehors Toya...
- Je te réchaufferai, ne t'inquiète pas ! »

Il me prit par la main et m'attira a l'extérieur. Le froid automnal me frappa le visage mais je m'en fichais parce que j'étais avec mon ami.
Je ne m'étais jamais sentie aussi bien avec quelqu'un, pourtant Toya avait quasiment 2 ans de plus que moi. Il était en 4e et moi en 5e. Pourtant nous étions inséparable.

« Aller vient danser avec moi !
- Je ne sais pas dan... »

Il ne m'avait pas laissé finir ma phrase qu'il me faisait déjà tourner avec lui en me tenant les mains. Il rigolait :

« Aller détend toi ! Et amuse toi ! »

Nous continuâmes pendant quelques minutes puis Toya tomba m'entraînant avec lui dans sa chute. Il me rattrapa du mieux qu'il le pouvait.

Le ciel commençait à s'obscurcir et les premières étoiles se laissaient voir.

« Yunami ?
- Oui ?
- Nous n'avons pas de surnom de meilleurs amis... Je t'appelle Yunami, Yuyu de temps en temps et toi tu m'appelles Toya...
- C'est vrai... nous devrions en avoir ?
- Ça te plairait ? poursuivit-il.
- Je ne sais pas... peut-être.
- Mais ne m'appelle pas Toto ou Yaya ça fait trop bébé.
- Comment voudrais-tu que je t'appelle alors ?
- Pff...je n'en ai aucune idée... mais moi j'ai un surnom pour toi !
- Je t'écoute.
- Je pourrais t'appeler Mimi ! Après tout Yuyu c'est le surnom que tout le monde doit utiliser avec toi et je trouve que Nami fait beaucoup trop sérieux.
- Si tu veux. »

Le surnom n'avait pas duré longtemps puisqu'il était mort un mois plus tard...

Nami : 22 ans

Le vilain était toujours en face de moi. Je le fixais abasourdie par ce qu'il venait de me dire.

J'en avais oublié la raison même de notre venue, enfin ce que je pouvais imaginer puisqu'en théorie il ne m'avait pas dit réellement le pourquoi du comment.

« Aller Mimi on va passer aux choses sérieuses...on a quelqu'un qui nous attend. »

Je le dévisageai tandis qu'il tapait à la porte comme pour signaler sa présence. Il était toujours soûl bien sûr et ne semblait pas avoir conscience de tout ce qu'il faisait.

J'espérais qu'il n'y aurait pas encore un mort aujourd'hui.

C'est un homme âgé de la trentaine qui nous ouvra. Il semblait stressé et pressé.

Dabi le poussa avant de me tirer à l'intérieur en même temps que lui. Dans la pièce, il y avait une cheminée et des cadres accrochés aux murs mais surtout un autre homme ligoté à une chaise au centre.

Il avait les yeux bandés et son visage ne me disait rien. Je sentis le pyromane se rapprocher de mon oreille ;

« Tu n'aura rien à faire... je voulais simplement de la compagnie pour ma mission... »

Je déglutis tandis que je voyais l'homme qui n'avait rien à voir avec mon ancien ami se rapprocher de sa victime.

Pendant ce court temps, je rassemblais tous les détails qui pourraient confirmer mes soupçons.

Toya était la seule personne qui m'avait appelé Mimi un jour... Mis à part Hawks et mes professeurs de UA, lui seul est au courant de mon passé avant mes 12 ans. Mais pour la tachycardie, il ne pouvait pas le savoir puisque je m'étais faite diagnostiqué après sa présumée mort.

Cependant, je ne pouvais ignorer certains détails physiques..:
- Si Toya avait survécu, il était évident que son corps serait recouvert de brûlures graves... je l'avais vu se faire recouvrir par les flammes de mes propres yeux...
- Dans la famille Todoroki, les détenteurs d'alter de feu avaient les yeux bleu turquoise et, en faisant cette réflexion, je pouvais clairement voir les mêmes yeux que le numéro 1 quand je regardais le vilain...
- Toya avait un alter de flamme qui n'était pas adapté à son corps d'où la cause de sa mort et, j'ai pu remarquer que lorsque Dabi utilisait son alter, sa peau marquait légèrement.

Nous n'avions pas vraiment retrouvé de corps après le malheureux incident qui avait été fatal pour mon ami. Enfin juste un morceau de sa mâchoire mais ça pourrait très bien être des restes osseux d'un animal...

Toutefois, quelque chose de minime ne coïncidait pas : Toya avait les cheveux blancs au moment de sa mort et rouge quelques mois avant celle ci... le criminel avait la chevelure noire... mais la teinture restait une possibilité...

S'il y avait bien une chose que je savais tout de même, c'était que les teintures noires avaient tendance à pas mal dégorger lorsqu'elles étaient en contact avec l'eau. Il fallait donc que je parvienne à toucher ses cheveux pour en être sûr.

« Vous savez pourquoi vous êtes là n'est ce pas ? prononça Dabi.
- Je vais être clair avec vous, jamais mon groupe ne rejoindra votre alliance de petits gosses rebelles ! Vous n'impressionnez personne ! »

Le pyromane ricana avant de créer une flamme au creux de sa main et de la placer sous le menton de l'homme toujours aveugle.

« Vous sentez cette chaleur ? C'est celle de la victoire mon cher... »

Il l'abaissa sur la cuisse de sa victime qui hurla de douleur instantanément.

« Voyez-vous, que vous ne vouliez pas rejoindre nos rang c'est une chose, mais ce que vous déteignez en est une autre...
- Jamais ! »

Avant même qu'il n'est eu le temps de reprendre sa respiration, je voyais déjà Crématorium mettre feu à sa chaise.

J'avais été étonnée qu'il n'insiste pas plus mais je ne serais pas surprise s'il me disait qu'il avait fait ça pour le plaisir puisqu'il avait déjà ce qu'il voulait.

Je détournais les yeux alors que le malheureux hurlait de toutes ses forces pour appeler à l'aide.

Mon esprit s'imaginait inconsciemment que c'était cette même douleur qu'avait dû ressentir Toya lorsqu'il s'était vu brûler vivant. Que cela lui ait été fatale ou non...

« Éteignez le feu lorsque vous ne l'entendez plus... j'en ai fini... » conclut le pyromane avec le portier.

Il m'attrapa par la taille en passant à côté du serviteur qui nous avait ouvert. Je n'avais plus peur... je m'accrochais simplement au fait qu'il pouvait être mon ami.

Je ne savais pas si ce serait une bonne chose ou non... D'un côté, cela voudrait dire qu'il est vivant et que je ne l'aurais, par conséquent, pas tué mais, d'un autre cela signifierai qu'il avait très mal tourné et que, d'une manière ou d'une autre j'allais être obligé de l'arrêter voire même de le tuer pour de bon...

Lorsque nous sortîmes, il revoulus m'embrassait. Je n'étais bien sûr pas à l'aise mais je me laissais faire et, pendant qu'il prenait ce plaisir personnel je passais mes mains humidifiées grâce à mon alter dans ses cheveux.

Mon souffle se coupa lorsque je regardais leurs couleur une fois les avoir sorties...

Elles étaient noires...

Merci de votre lecture !!!