04| Numéro 2

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Nami : 21 ans

Avez-vous déjà fait le même rêve pendant quelques jours ?

Pour ma part, cela est plus ou moins mon cas en ce moment. Dès que je m'assoupis, un rêve banal commence, mais la chute est toujours la même...:

« Je redoutais cette course plus que tout... Le championnat des secondes de UA n'était pas vraiment fait pour moi, mais je me devais d'y participer...

***

Je venais de tomber... et Ito était toujours derrière moi. A la vue de la lame, je me crispai, me débattant de toutes mes forces.

Au moment où il plongeait sur moi, quelque chose me tira vers le bas... m'enfonçant dans le sol.

Je me relevais tant bien que mal et c'est là que je l'entendis.

Une petite fille... elle pleurait voire agoniser. Je me mis à courir pour la rejoindre et la trouver, dos à moi, dans une salle de bain.

Lorsque je la touchai, et qu'elle se retourna, j'eus la même réaction qu'à chaque fois. Un sentiment de peur face à ce que je voyais.

L'enfant... me disant vaguement quelque chose, pleurait... mais pas des larmes normales non... du sang...

Je tombai à terre prévoyant inconsciemment ce qui allait se passer...

Elle avança et me tendit une main.

Je la saisis sans pouvoir m'en empêcher. Mais au moment où ma peau entra en contact avec la sienne... le fil qui me tenait en otage se rompît.

Ce fil... je le détestais. Je me détestais de le laisser exister...

Le sang gicla... »

Je me redressais en sursaut, cherchant de la main mon copain pour me rassurer.

Je ne le trouvais pas...

Je mis du temps à me rendre compte que je n'étais pas dans ma chambre.

Je me levai vers la salle d'eau pour me rafraîchir les idées.

Je soufflais longuement lorsque je croisais mon regard...
On me disait souvent qu'il s'apparentait à un océan sans fin dans lequel on pourrait se noyer à la simple contemplation.

Pas étonnant puisque j'avais la sensation de me noyer rien qu'en le portant.

J'avais les yeux de ma mère...

Je regardais l'heure..; 3 heures...
J'avais encore du temps avant de me rendre au championnat... mais je n'avais aucune envie de me rendormir...

Je passais donc le reste de mon temps à me préparer et à régler quelques affaires sur mon mobile.

***

Revenir à UA... la chose que je croyais impossible.

J'étais arrivée vers la fin des entrées du publique. Dans ma tenue d'héroïne, je commençais à me sentir assez mal à l'aise dans cet endroit.

Je savais qu'il était là. Je savais qu'ils étaient là. Je n'en avais croisé aucun des deux deux. Mais je sentais leur présence.

J'avais eu l'occasion une seule fois de discuter avec les deux en même temps. L'ambiance était tendue.

All might et Endevor, les seuls héros que nous n'arriverons sans doute jamais à dépasser.

J'avais pu voir qu'une équipe de héros, dont une héroïne qui avait fait la une des journaux (mount lady, je crois) s'occupait de la surveillance des lieux.

UA avait placé beaucoup de budget quant à la sécurité.

À commencer par les places à précommander alors qu'habituellement, on pouvait les prendre le jour J.

Les premières et terminales s'étaient données cette année pour l'organisation de stands de nourritures ou d'activités.

Néanmoins, je ne m'attardais pas plus car j'avais quelques chose ou plutôt quelqu'un à trouver dans le stade.

La CSPH m'avait obtenu le pass me permettant de me déplacer dans les couloirs. Mais, alors que je vagabondais, je sentis leur présence à tous les deux. All might n'était pas loin mais Endevor n'était qu'à quelques mètres de moi.

Règle numéro une d'après Hawks; toujours chercher à taquiner son interlocuteur.

J'époussetais donc mes vêtements et prenais la mine d'une personne dans la lune.

Je fonçai droit sur le numéro 2. Au moment du choc, il me rattrapa de justesse en marmonnant des excuses. Je relevai le regard et souris :

« Oh, excusez-moi, je ne faisais pas attention à là où je mettais les pieds. »

Il me reconnue. Je le savais à son regard qui avait tout de suite changé. Il leva les yeux au ciel et répliqua :

« Nami, l'héroïne réputée pour son sens de l'observation surdimensionnée.
- Endevor, l'héros reputé pour son obstination à vouloir dépasser le symbole de la paix. Quelle surprise ! »

Je lui souris malicieusement tandis qu'il resserrait sa poigne sur mon bras visiblement touché par mes mots; grosse erreur monsieur Todoroki...

« Toujours aussi franche à ce que je vois.
- Toujours aussi susceptible à ce que je vois.
- Je n'ai pas de temps à perde avec tes petites taquineries, Nami. Va voir All might je suis sûr qu'il réagira mieux à tes plaisanteries.
- Vous êtes bien le seul à mal les prendre !
- Je n'ai pas le temps.
- Et vous vous répéter ! Comment voulez vous monter dans le classement si vous proposez toujours la même chose ?!
- Je te retourne la question.
- Oh ne vous inquiétez pas je n'ai pas l'intention de vous piquer la place ! m'exclamai-je.
- Tu es bien la seule.
- Votre popularité baisse Endevor. Remettez en question vos principes et peut-être que vous arriverez à vos fins un jour. En attendant, continuez si vous le souhaitez à exploiter votre enfant, mais ce n'est pas comme ça que l'on obtient le mérite que vous chérissez tant.
- Je n'ai rien à voir avec tes propos et quand bien même, mêle toi de ce qui te concerne... numéro 3. »

Je souris, il avait terminé sa phrase en accentuant mon statue. Je terminais pas ce dont je voulais lui parler :
« Les choses semblent s'agiter. Restez sur vos grades... je sens qu'une tempête se prépare... Endevor, le héros incandescent. »

Il souffla :
« Tu ne pouvais le dire directement... ravis de savoir que je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué... »

À ces mots, il se remit à marcher, me laissant seule dans ce couloir sans fin.

Je n'étais donc bien pas la seule à sentir les mauvaises choses arriver.

Et j'ai bien peur que UA soit impliquée.

J'avais un nouveau objectif pour lorsque je rentrerai; m'informer sur cette fameuse organisation de vilains.

Et le championnat était une très bonne façon pour les ennemis du symbole de la paix d'apprendre à connaître ses élèves... leurs points forts... mais aussi leurs points faibles.

La voix de presentmic s'éleva dans tout le stade; la présentation des classes allait avoir lieu...

Je riais silencieusement en repensant à la réaction du numéro 2 qui était là même à chacune de nos rencontres... Et encore, j'ai été gentille car Keigo aurait clairement plus insisté !

Merci de votre lecture !!!

La vague du Tsunami : tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant