01| Le retour

99 8 1
                                    


Nami : 21 ans

En cette journée de printemps, la pluie était particulièrement forte. Et nous étions lundi, Hawks allait avoir du mal à patrouiller.

Nous ne pouvions pas toujours rester ensemble pour travailler, en temps que numéro 3 des héros. Et c'était même de plus en plus rare de nous voir dans les rue de Kyushu effectuer en duo.

J'étais arrivée volontairement en avance pour régler un gros dossier d'une affaire datant de la semaine dernière.

Lorsque Kawa (de son vrai nom Kawano), une de mes collègues de l'agence, passa la tête dans l'ouverture de la porte, elle n'eut même pas besoin de me dire un mot que j'avais compris.

Je terminais d'écrire quelque chose et me levai pour aller à la rencontre de Keigo qui attendait à l'entrée.

Je m'avançai face à lui, et lui dis ironiquement :
« Tu es trempé ! »

Il leva les yeux au ciel et ouvrit la bouche. Je le coupais tout en veillant à retirer l'eau le recouvrant :

« Seulement si tu prends ma journée de paperasse.
- Et que tu prends l'une des miennes plus tard !
- J'ai bien peur qu'ils annoncent ce temps encore longtemps ! »

Il souffla tandis qu'il me filait une de ses plumes comme à son habitude avant que je parte en patrouille. Je la glissai dans ma ceinture :

« Il faut absolument rendre le dossier sur mon bureau ce soir, j'ai fait la plus grosse partie mais ce n'est pas encore fini. »

Il hocha la tête en me disant :
« À tout à l'heure alors ! Tu sais quoi faire si tu as besoin de renfort. »

J'acquiesçai et sortis de l'agence. J'avais l'impression que la pluie s'était intensifiée depuis mon arrivée...

Je marchais un long moment,réglant quelques problèmes au passage; des enfants un peu trop excités ne faisant pas attention à là où ils mettaient les pieds ou bien des mémés ayant du mal à traverser la route. De temps en temps, on venait me demander des dédicaces ou des photos.

N'ayant pas très faim, je ne m'arrêtai pas pour manger lorsque midi sonna.

Je décidai donc, après avoir refait un bref tour de l'avenue dans laquelle je me trouvai, de me rendre dans le parc public le plus proche. Les écoles primaires du coin ainsi que certain collège ne donnaient pas cours l'après midi. Donc le lieu était remplie d'enfants.

Je ne pouvais m'empêcher d'analyser chaque groupe à la recherche d'une anomalie. Depuis mon diplôme, j'avais demandé plusieurs fois à la CSPH de me laisser faire des sensibilisations au harcèlement (scolaire en particulier), ce qu'ils avaient refusé systématiquement.

Je n'avais pas voulu leur demander pour quelle raison de peur de m'attirer des problèmes.

La pluie s'était calmée mais l'air était encore trop humide pour soupçonner l'arrivée de quelques éclaircies.

Les enfants riaient et les adultes les accompagnant semblaient assez peu impliqués dans leur tâche de parents vu la manière dont ils les « surveillaient ».

Je commençai à avancer le long des chemins.

Je m'arrêtai devant un petit étang où nageaient de carpes koi.

Je l'observais encore lorsqu'une goute d'eau me tomba dessus. Quelque chose m'alerta. Je me redressais et cherchais la raison de toutes mes craintes.

Par chance, une averse venait de se déclencher. Je me concentrais sur mon alter et tentai de trouver la source. Au loin, je sentis une respiration saccadée et des sanglots.

Je marchai dans leur direction et remarquai que cela venait d'un attroupement d'enfants.

Un jeune homme, était au milieu du cercle et sautait pour attraper... un collier ?

Il suppliait les autres de le lui rendre rétorquant que c'était la seule chose qu'il lui restait de sa mère.

Je restai à distance raisonnable afin de voir ce qu'ils allaient en faire.

Le garçon qui tenait le bijou rétorqua :
« Ce bout de toc ?!
- C'est pas du toc !!! C'est de l'or !
- Vérifions ça tout de suite ! »

Il lança l'objet directement dans l'étang. Le petit cria et commença à pleurer tandis que les autres se rapprochait dangereusement de lui.

Je me dépêchai de repêcher le collier et de m'immisçai dans la conversation :

« Je peux vous aider les enfants ?! »

La pauvre victime parut surprise tandis que les enfants l'entourant eurent un mouvement de recul.

Ils partirent tous en courant mais je parvins à attraper le plus grand par le bras avant qu'il ne déguerpisse :

« Pourquoi as-tu fait ça ?
- Je...j'ai... Il faisait moviette...
- Je ne vois pas en quoi, il est très jolie ce collier.»

Je brandissais ma trouvaille afin de rassurer l'enfant apeuré.

Le grand tira un bon coup sur ma poigne et parvint à se libérer avant de partir en courant.

Je levai les yeux au ciel et me penchais pour aider à se relever le petit garçon.

Une fois debout, je passai derrière lui pour lui accrocher son bijou autour du cou. Il me repercia brièvement et parti rejoindre sans doute son père.

Moi qui voulais le rassurer, c'était peine perdu...

Il était déjà presque l'heure de rentrer à l'agence, et, étant donné que j'étais à l'autre bout de la ville, je commençai déjà le chemin du retour.

Alors que j'arrivai dans moins d'un quart d'heure, les écrans géants affichaient tous la même chose; une chaîne de reportage international.

Je me concentrais dessus un instant afin d'apprendre ce qui s'était passé. Je fus surprise en me rendant compte du titre du scoop:

« Une classe de seconde héroïque de UA a été attaquée lors d'un entraînement à l'extérieur du bâtiment par un groupe de super-vilain. »

Je n'avais pas le temps de m'attarder donc je pressai le pas afin de pouvoir éclaircir tout ça une fois à l'agence.

Lorsque j'entrai, tout le monde, y compris Hawks, était attroupés devant la télévision.

Je me rapprochai et commençai a entendre ce qui semblait être le bilan des blessés :

« Plusieurs professeur ont été blessés mais aucun élève n'a de graves blessures. Serait-ce un manque de négligence de la part du lycée connu pour sa sécurité assuré ? »

J'éteignis la télé et dis à mon petit ami :
« Ça sens pas bon tout ça... »

Merci de votre lecture !!!

La vague du Tsunami : tome 2 Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt