La vague du Tsunami : tome 2

26| Gentil invité

Nami : 22 ans

Un silence absolu régnait depuis maintenant quelque seconde dans l'entrepôt.
Chacun des criminels se regardaient incrédules.
« Qu'est ce qui nous dit que c'est la vérité ? » reprit enfin le leader.

Je souris et commençais à me déplacer entre toutes les personnes guettant la moindre de leur réaction. Puis, je m'exclamai :
« Restez ici si vous le voulez ! Vous me direz si le Tartare propose des cellules confortables. Moi, j'y vais ! »

Je quittais le bâtiment et me décomposai pour rejoindre la gare.

***

Hawks était froid depuis qu'il avait vu ma blessure causée par Dabi. C'était à peine s'il m'avait adressé la parole lorsque je suis entrée dans notre agence. Fumikage était en apprentissage aujourd'hui et lui même semblait surpris de l'attitude de mon coéquipier.

Alors, lorsqu'ils voulurent sortir en vadrouille, je m'incrustai :
« Je vous suis. »

Immédiatement Keigo s'y opposa :
« Tu as une tonne de rapports à rendre à la commission, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
- Toi comme moi savons que ce n'est pas urgent. »

Il se contenta de lever les yeux au ciel et de s'engager dans la rue. Tsukoyumi se dépêcha afin de ne pas le perdre. Je me contentais de les suivre, usant comme d'habitude de mon alter pour garder la cadence.

Au bout de quelques heures, mon élève suivait toujours et Hawks décida que s'en était assez. Cependant, il ne rentra pas à l'agence, au contraire, il alla se percher tout en haut d'un immeuble portant l'adolescent avec lui. Je ne lui imposai pas ma présence. Il allait sans doute lui parler de sa technique.

Une demi-heure plus tard, le jeune homme redescendit, m'informant de son départ pour la gare en direction de UA.

Keigo était encore en haut. Je devais en profiter pour lui parler.

Le vent soufflait violemment et une averse menaçait de tomber à tout moment. Mon petit-ami fixait la ville avec un regard vide. Un air que je ne lui aimais pas. Je m'assis à coté de lui et posai ma main sur son épaule :

« Tu comptes m'ignorer encore longtemps ..?
- Tu ne me fais plus confiance ?
- Qu'est ce que tu dis comme bêtises encore...
- Alors pourquoi refuses-tu de me parler ! De te confier ! »

J'esquissais un sourire triste tout en appuyant ma tête sur lui.

« Si c'était aussi simple...
- Yu... j'ai beau me convaincre du contraire, j'ai toujours peur de ne plus pouvoir te retrouver un jour... Qu'est ce qui m'assure qu'avec eux, au moindre mots qui ne leur plaisent pas, ils ne collent pas une balle dans le crane ou bien que ce monstre de pyromane ne t'immole pas pour son simple plaisir ! »

Ses mots me touchent. Je m'en voulais tellement de ne pas pouvoir lui fournir la sécurité qu'il quémandait.

« Yunami... Toi comme moi savons que je tiens plus à ta vie que tu n'y tiens... J'aimerais... J'aimerais tellement que tu te vois comme moi je te vois... comme le monde entier te voit...
- Mais eux ne me voient que sous une fausse identité...
- Qui a dit qu'il fallait connaitre l'entièreté de l'histoire d'une personne pour se rendre compte de sa véritable valeur ? »

Une larme solitaire venait de couler le long de ma joue. Keigo m'enlaça et posa un baisai sur mon front.

"Je t'aime... murmurai-je
- Moi aussi Yuyu... beaucoup plus que tu ne pourras jamais l'imaginer."