Avocate sans droits [Réécriture en cours]

32 - Owen Anderson

 Enzo devant nous et Adrien la main toujours posée dans mon dos, nous arrivons devant une double porte en bois. Je ne me rappelle pas être déjà venue ici, même pour faire le ménage. Peut-être qu'Enzo ne veut pas me voir traîner seule dans son bureau... Ce qui semble logique en soi. Le Canadien l'ouvre et entre dans la pièce alors que son associé me pousse pour que je le suive rapidement.

 La pièce n'est pas si grande, suffisamment pour pouvoir contenir un bureau en bois au milieu de la pièce, deux sièges noirs d'un côté et un autre de l'autre côté, étant le siège du propriétaire de ce bureau. Derrière ce siège se trouve une porte vitrée donnant accès à une sorte de petit balcon et montrant un aperçu sur le paysage qui entoure la maison. La décoration reste assez sobre, une simple bibliothèque le long d'un mur et un canapé au niveau du mur d'en face.

 Je peux voir Enzo regarder au-dessus de son épaule tout en avançant, m'interpellant dans ma contemplation.

   – Leyla, tu viens t'installer à côté de moi, comme ce matin.

 Je ne dis rien et me contente de le suivre alors qu'Adrien s'installe sur un des deux sièges noirs. Enzo s'assied sur son siège et tourne sa tête vers moi, observant chacun de mes gestes. Il semble vérifier si je compte bien lui obéir, ce qui est le cas malheureusement... À côté de lui, je finis par m'asseoir sur le sol, à genoux et la tête baissée. J'entends un souffle satisfait de sa part avant qu'il ne commence à discuter affaire avec Adrien.

 Alors qu'ils discutent tous les deux de leur entreprise, je laisse errer mon regard vers l'extérieur. Les yeux détaillant les arbres et les montagnes qu'on peut apercevoir au loin, je prends plaisir à me laisser aller dans ma contemplation. Au moins, le bon côté des choses c'est que je suis coincée dans un endroit avec un paysage incroyable. Je ne me lasserais jamais de voir ces hauteurs...

 Plusieurs minutes plus tard, des toques contre la porte me font revenir à moi-même. Lorsque je tourne la tête, je peux voir Mike et Brade entrer dans la pièce après avoir eu l'autorisation d'Enzo. Ils avancent jusqu'au milieu du bureau et Mike commence alors à parler.

   – Monsieur, nous sommes venus vous prévenir que Anderson et ses hommes sont arrivés.

 Anderson et ses hommes. Qui est cet Anderson ? Je me rappelle soudainement de la conversation des deux hommes durant le trajet. Ils avaient parlé de l'arrivée des hommes d'Enzo, peut-être sont-ils en train de parler de cela.

   – Bien. Allez me le chercher, je veux le voir.

   – Inutile. Je suis là.

 Enzo relève définitivement la tête lorsqu'un autre homme apparaît dans l'encadrement de la porte. Les mains dans les poches de son pantalon cargo, le-dit Anderson s'approche. Son t-shirt laisse très clairement apparaître sa musculature, son visage long est garni d'une petite barbe de trois jours. Ses cheveux noirs encadrent son visage et lui arrivent aux épaules. De ses deux yeux verts, il se met à fixer chacune des personnes présentes ici, s'attardant un peu plus sur ma personne. Il finit par dévier son regard vers Enzo lorsque ce dernier se racle la gorge. Adrien se retourne vers le nouvel arrivant et lui fait un signe de tête.

   – Anderson.

   – Walter. Enzo, toujours un plaisir de vous revoir.

   – Bonjour Owen, plaisir partagé. Je suis ravi de voir que tu as fait vite.

 Enzo. Je ne sais pas qui il est, mais le fait qu'il ose appeler Enzo par son prénom montre qu'il est quelqu'un d'assez important.

   – Votre frère m'a expliqué la situation, il a insisté pour que je vienne ici rapidement.