3 - Appel entre amies

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 Poussant un soupir, je m'installe au fond de mon siège, regardant la baie vitrée de mon bureau. Le temps n'est pas idéal et les piétons dans les rues font tout leur possible pour se protéger de la pluie. Certains se précipitent à travers les rues, alors que d'autres ont décidé de s'abriter, attendant probablement un taxi. Heureusement que de mon côté j'ai ma voiture...

 Nous sommes arrivés en fin de journée et je finis le travail d'ici quelques minutes. Après le rendez-vous de ce matin, le reste de la journée a été terriblement long. Je n'ai pas eu d'autres rendez-vous, je suis donc restée assise derrière mon bureau à traiter les dossiers dont j'étais en charge, dont celui de cet Alexander.

 Lorsque je les ai reçus, j'ai vite compris que cette affaire allait me prendre un bon moment. J'ai bossé sur ces dossiers presque tout l'après-midi, je les ai vus et revus, travaillés et retravaillés jusqu'aux petits détails. En fin de compte, entre les statistiques et les lignes de chiffres qui suivent, je dois admettre que ça change un peu de mon quotidien.

 L'entreprise d'Harley est une très grande et importante entreprise dans le pays, mais aussi à l'international. J'ai bien évidemment déjà travaillé dans le droit des affaires étant donné qu'il s'agit de ma deuxième spécialité, mais il s'agissait de petites entreprises qui s'étendaient seulement localement. Ici, tout est différent et bien plus complexe.

 Cela fait aussi quelques mois que je n'ai plus travaillé sur ce type d'affaires, j'étais surtout plongée dans les affaires familiales en ce moment. Et il faut se l'avouer, entre se retrouver à faire de la gestion et de la comptabilité et devoir remonter les antécédents de la famille pour vérifier s'ils sont dans les normes pour qu'ils puissent adopter un enfant, il y a une sacrée différence. Quoi qu'il en soit, cette affaire va me prendre beaucoup de temps...

 Un peu plus tard dans la journée, j'ai pu avoir de bonnes nouvelles de la part d'une famille dont je me suis occupée. Le juge a fini par accepter de leur donner la garde complète de cet enfant après des semaines à avoir travaillé sur leur dossier. Il y avait un fort risque que leur demande se fasse rejeter au vu de quelques complications dans leur couple, cependant ils ont vite su remonter la pente et aujourd'hui ils ont eu l'autorisation d'adopter cette petite fille pleine de vie pour compléter leur petite famille.

 Je me mets à bâiller, me faisant sortir de ma torpeur. Ce n'est pas fini Leyla, il faut que tu travailles ce soir. Je souffle alors que je me mets à ranger tous les papiers présents sur mon bureau et me prépare à partir. Au même moment, la porte de mon bureau s'ouvre et je peux apercevoir Andrew se glisser à l'intérieur de la pièce, un sourire aux lèvres lorsqu'il me voit. Il referme la porte derrière lui et s'approche de moi, mains dans les poches.

 Andrew Parker, c'est le père de ma meilleure amie mais aussi mon supérieur, c'est lui qui dirige ce cabinet et qui me refile donc les dossiers sur lesquels je travaille. Il n'y avait aucun avocat de disponible pour pouvoir s'occuper d'Alexander, c'est donc moi qu'il a choisi pour s'occuper de son dossier.

   – Tu as l'air épuisée ma belle.

 Je lui souris alors qu'il vient vers moi m'embrasser le front dans un geste tendre. Ah oui, et il me considère comme sa fille aussi...

   – Le boulot. Les derniers dossiers sont très... Costauds.

 Il rit doucement. Lui aussi est avocat en droit des affaires, il sait très bien la charge de travail que représente ce genre de dossier.

   – J'imagine. Tu as fini ta journée ?

   – Ouais, j'étais en train de ranger pour rentrer chez moi.

   – Je vois. J'étais juste venu pour te demander de venir dans mon bureau pour demain matin, il faut qu'on parle un peu tous les deux.

 Je fronce les sourcils.

Avocate sans droits [Réécriture en cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant