Chapitre 22

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J'ouvre la porte de ma maison avec soulagement. Je n'ai qu'une hâte : retourner me vautrer sur mon lit, une activité qui a le mérite de ne pas être dangereuse et qui, parfois, me permet même d'apprendre deux ou trois trucs intéressants sur Internet. En plus mon portable a vibré. C'est certainement Martin. J'ai peut-être le temps de l'appeler avant de dîner. 

— Théo ? viens nous voir chéri, me dit cependant Maman lorsque je retire mes chaussures avec toutes les peines du monde tant j'ai mal partout.

Allons bon, que se passe-t-il encore ?

Mes parents m'attendent dans la cuisine, assis devant la table avec un air très sérieux sur le visage. Je vérifie que mes manches descendent bien jusqu'aux poignets pour qu'ils ne voient pas les bleus que m'a valu mon entraînement intensif qui sont en train d'apparaître un peu partout sur mon corps. Je marque vite.

— Qu'est-ce qu'il y a ? je m'inquiète.

Maman me désigne la chaise en face d'eux et je m'y laisse tomber avec appréhension. Que se passe-t-il encore ? Est-ce qu'ils vont m'annoncer que quelqu'un que je connais est mort ? Peut-être Vincent, mon meilleur ami de Paris. Je ne lui ai pas envoyé de SMS depuis plusieurs semaines. Il pourrait très bien être décédé depuis !

— Nous souhaitons te parler de Martin, me dit cependant mon père.

Ma tête se met à tourner comme une toupie. Martin ? C'est Martin qui est mort ? Mais non, il m'a envoyé un SMS il y a cinq minutes ! À moins que je me sois trompé et que le message ne soit pas de lui ?

— Qu'est-ce qu'il y a avec Martin ? je m'exclame avant de périr d'angoisse.

Mes parents gardent un visage très neutre.

— Nous voulons discuter de ta relation avec lui.

Je cligne des yeux.

— Ma relation avec lui ?

Et si mes parents avaient appris que l'alpha m'a mordu sans que je donne mon accord plein et entier ? Ce n'est assurément pas quelque chose qu'ils approuveraient. Oui, mais cela impliquerait qu'ils soient au courant de l'existence des loups-garous et je suppose qu'ils voudraient me parler de cela, plutôt que de me relation avec mon petit ami.

— Nous n'avons rien contre le fait que vous soyez ensemble, commence Maman, assez prudemment. Tant que cela ne nuit pas à vos résultats scolaires.

J'avance et recule le buste sur ma chaise. Où veut-elle en venir ?

— Hum... oui ?

— Je sais que votre distance géographique actuelle vous fait souffrir...

— Mais cette distance géographique pourrait se révéler bénéfique pour tes études, ajoute Papa en prenant la suite.

Je fronce les sourcils.

— En quoi est-ce bénéfique ? ça nous oblige à faire toutes sortes d'aller-retours.

Je vois ma mère jeter un regard à mon père, comme pour se donner le courage de prononcer ce qui va suivre.

— Nous pensons, Théo, que tu ne dois pas aller à Lyon le week-end prochain.

Ma bouche s'ouvre toute seule d'indignation.

— Quoi ?

— Nous sommes allés sur Pronote et nous avons vu que tu avais eu une très mauvaise note en philosophie dont tu ne nous avais pas parlé.

J'ouvre et referme plusieurs fois la bouche tel un poisson hors de l'eau. Zut, grillé !

— Je... J'avais oublié..., je mens sans vergogne. Ce n'était qu'un exercice d'essai !

Le loup et moi 2 [terminée]Onde as histórias ganham vida. Descobre agora