Comment ?

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Comment ?


Louis à l'hôpital ? Pourquoi étais-je chez moi ? Est-ce que tout ça serait arrivé si j'étais venu ? Est-ce que tout simplement il serait toujours en vie ? Je ne sais pas. Il me manquait déjà, pour moi il était déjà mort, je l'imaginais dans son lit d'hôpital, seul, abandonné de tout.

Je ne faisais que penser à son regard, son si doux regard, ce regard qu'il me jetait quand j'entrais dans le bus, ce regard qu'il me lançait quand nous étions l'un et l'autre dans un coin d'une pièce, ce regard si intense qu'il me donnait avant de m'embrasser, ce regard que je n'oublierais jamais. Je continuais à penser à lui, quand ma porte s'ouvrit, je me retournais puis je vis ma sœur, en pleur, elle se dirigea vers moi pour s'écrouler dans mes bras.


- Marie Je suis tellement désolé.


Ces mots ... Oui ces mots me refaisais prendre conscience que je l'avais perdu, que je ne l'aurais plus jamais dans mes bras, que lui et moi enfin de compte et bien ... Et bien se n'était pas l'histoire à laquelle je m'attendais. Nous deux, nous étions comme chien et chat, on reflétait la chanson 'Je t'aime, Moi non plus' de Serge Gainsbourg. Notre relation ne pouvait être simple, non, il y avait une tel alchimie qu'on ne pouvait s'entendre, nous étions obligé de nous détester, mais qu'est ce qu'on s'aimait ... Enfin qu'est ce que je l'aimais ...


——


Je me réveillais difficilement, le ciel était grisâtre aujourd'hui, les oiseaux ne chantaient pas, et pour cause ... Louis n'était plus là, mon cœur me disait qu'il était toujours vivant, mais ma tête me disait que c'était la fin.

Je descendais pour prendre mon petit déjeuné, ma sœur avait les yeux enflés et rouge, elle continuait à pleurer, je remarquais quelques larmes couler sur ses joues pour couler jusqu'à son menton.


Je venais m'asseoir à côté d'elle, elle leva la tête pour m'embrasser sur le front, son baiser était chaud, chaleureux, je sentais qu'elle voulait me protéger, je savais qu'elle ressentait que j'avais mal, même très mal. Mon cœur était brisé, il n'existait même plus.


Je partais en cours à contre cœur, je ne parlais à personnes même pas à Dora, je n'avais pas la force de la regarder droit dans les yeux, sachant qu'elle avait vu la scène. J'avançais comme un zombie dans les couloirs du lycée,personnes n'existaient autour de moi, quand j'avançais je pouvais voir autour de moi tout ce qu'il c'est passé avec Louis.


Je rentrais en cours, je m'installais à ma place puis je ne bougeais plus, je pris un crayon à papier et je commençais à dessiner des têtes de mort partout sur ma table, j'écrivais son nom en gros sur celle-ci.


- Professeur Comme vous le savez tous, un de vos camarades est à l'hôpital en ce moment et nous ne connaissons son état, je vous propose donc à chacun de lui faire un mot, ou un mot pour ses proches. Je sais que nombreux d'être vous êtes proche de lui, et que cet événement est très dur, et cette journée va être compliqué pour vous, mais essayez de rester concentrer.


- Camille Comment ?


- Professeur Vous avez dis Mademoiselle ?

Comme des enfants.Where stories live. Discover now