Chapitre 13

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Il était presque difficile de distinguer les fils barbelés qui striaient le ciel sans étoiles. Les murs gris de l'enceinte du centre de détention de Séoul semblaient me narguer de toute leur hauteur, faiblement éclairés par des luminaires qui renvoyaient une lumière jaunâtre, ils paraissaient ne pas avoir de limites. A l'intérieur de ces murs séjournaient des délinquants, certains envoyés ici par mes propres soins. 

Et puis d'autres.

Je continuais d'observer les murs gris et austères, prostrée derrière le volant de ma voiture. J'étais ici depuis plusieurs heures, immobile. Le soleil s'était déjà couché depuis longtemps. Je n'étais pas entrée, je n'en avais pas eu la force, mais c'était la première fois que je m'approchais tant de cet endroit où j'avais pourtant l'habitude de me rendre quelques années auparavant. 

Je ne me sentais pas capable de me rapprocher encore, ni même de sortir de mon véhicule. Pourtant je n'allais pas pouvoir continuer à repousser ce moment encore longtemps. Je jetais à un coup d'œil au siège passager où j'avais posé le dossier que mon père devait signer afin que je puisse procéder à la vente de notre ancienne maison. Il ne me restait que quelque jours pour faire signer le document avant que la proposition de rachat des anciens locataires n'expire.

Ces deux dernières semaines avait été riches en émotion, je me sentais presque vide, comme drainée de toute mon énergie. La discussion houleuse que j'avais eu avec Baekhyun dans la forêt avait eu l'effet d'un cataclysme, c'était comme s'il avait ouvert la boite de pandore renfermant tous les souvenirs que j'avais eu tant de mal à y consigner. Ils s'étaient tous envolés subitement, tournoyant autour de moi sans jamais s'arrêter. Les flashs, les images, les paroles me revenaient sans cesse en mémoire, s'emparant de mes nuits, ravivant des émotions dont j'avais cru m'être débarrassées.

Je n'avais pas revu le garçon depuis. Ce jour là, j'avais pleuré de longues minutes sur son épaule, puis il m'avait raccompagné en silence jusqu'à chez moi. Il n'avait pas tenté de discuter plus longuement, il n'avait pas tenté de me retenir non plus alors que je m'étais retirée dans ma chambre sans même lui dire au revoir. 

Je n'avais pas eu de nouvelles pendant plusieurs jours, suffisamment pour que je me mette à le détester. Il était apparu, avait fait de ma vie un fiasco émotionnel, puis avait disparu aussi vite, sans assurer la responsabilité du chaos qu'il avait généré.

Enfin c'était ce que je pensais jusqu'à ce matin.

D'une main, j'attrapai une petite enveloppe en papier argenté enfuie sous les autres documents. Je ne l'avais lu la carte d'invitation qu'une fois avant de la mettre de côté avec frustration, abasourdie par le culot de ce Byun Baekhyun. Pourtant, quand j'avais pris la route en direction de Séoul un peu plus tôt dans la journée, je m'étais emparée de l'enveloppe in extremis et l'avait fourrée au milieu des autres papiers, sans que je puisse trop expliquer pourquoi.

Je sortis l'invitation et la parcourus à nouveau du regard.

Je sortis l'invitation et la parcourus à nouveau du regard

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Poison - Fanfiction Byun Baekyun [TERMINE]Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora