Chapitre 1

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Pour dire je t'aime, les indiens Yanomami en Amazonie disent : Ya pihi irakema, qui signifie, j'ai été contaminé par ton être - Une partie de toi y vit et y grandit

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Pour dire je t'aime, les indiens Yanomami en Amazonie disent : Ya pihi irakema, qui signifie, j'ai été contaminé par ton être - Une partie de toi y vit et y grandit.

Chapitre 1

Une alarme me tire de mon sommeil, me forçant à ouvrir les yeux et à sortir du brouillard de la nuit. J'ai passé une sale nuit, entre les moustiques et l'humidité qui m'ont collé au corps, j'ai l'impression de n'avoir dormi que quelques heures, ou quelques minutes. Un rapide coup d'œil à ma montre m'indique qu'il est 7h00, ce qui veut dire que oui, je n'ai pas beaucoup dormi. La journée va être longue avec si peu de sommeil mais je ne peux pas me permettre de faire la grasse matinée, la vie de mon père en dépend. Chaque minute est précieuse.

Je coupe l'alarme de ma montre et repousse le mince drap blanc cassé qui m'a servie de couverture durant cette malheureuse nuit. Aussitôt, un frisson parcourt mon corps, l'humidité est élevée et les murs jaunes à fleurs sont beaucoup trop fins pour garder la moindre chaleur à l'intérieur.

Assise sur le bord du lit, je frotte mes yeux à moitié gonflés, mais ce geste est lourd comme du plomb. Je traîne mon corps vers la seule fenêtre de la chambre de l'hôtel et débloque le petit hoquet pour l'ouvrir. Aussitôt, une brise d'air entre dans la pièce, me donnant un autre frisson sur tout le corps.

C'est quoi ce temps?

En bas de la rue, la pluie abondante recouvre le sol boueux comme une seconde peau à tel point que je me demande si c'est normal. Il faut dire que je n'ai pas l'habitude de voir ce genre de pluie, ni ce genre de climat. Je viens d'une petite ville dans le sud de la France et là-bas, nous avons le soleil quasiment toute l'année, rien à voir avec ici, l'Amazonie. Tout est différent ici, même, la vie semble plus spartiate.

Je me frotte les bras pour faire disparaître mes frissons et mes angoisses d'être loin de chez moi.

Halala, je ne suis là que depuis hier et le confort et la sécurité de ma maison de pierre à Sète me manquent déjà.

En même temps, qui m'aurait dit un jour que je quitterai la maison où j'habite avec ma mère et ma sœur Julienne de 13 ans pour un autre pays a la recherche de mon père Franck Farrow, qui a disparu pendant l'une de ces fouilles archéologiques sur l'un des sites les plus inaccessibles au monde, en Amazonie. Il est archéologue pour le directeur de recherche du CNRS, « Stéphen Rostain », le premier archéologue français à s'être spécialisé sur l'Amazonie. Lui et mon père ont fait de nombreuses recherches et ont démontré que des populations précolombiennes avaient occupé et géré d'immenses espaces dans les basses terres de l'Amazonie. Il y aurait selon eux, un village coupé du monde, sous terre, qui regorge de trésors, de culture et surtout de la fameuse « cité perdue ou la cité d'or », que tout le monde cherche depuis des siècles. À l'époque, ses confrères les ont traités d'hérétiques et ont montré peu d'intérêt à aux idées de mon pere. Pour eux, avec la pauvreté des sols, personne n'aurait pu développer une agriculture massive qui aurait pu les faire survivre, alors de là, à vivre dans une cité entièrement d'or, c'était tout bonnement impossible. Pourtant, la découverte de mon père, il y a un an, a tout remis en question. Il a découvert des vestiges de routes, d'agricultures et surtout un parchemin avec l'emblème du roi inca Atahualpa lors d'une escale en Bolivie, sur une pièce d'or. Le fameux roi de la cité d'or "Paititi".

Au cœur de la forêtWhere stories live. Discover now