Our Complicated Whatever [Malec AU]

& 28 ; Prouver son innocence

Sans protester davantage, mais les larmes bordant ses yeux chocolat, Magnus écoute l'homme lui lire ses droits. Puis il le suit jusqu'à une pièce où il est fouillé. Il subit les gestes, les yeux fermement clos, luttant contre la nausée, et entend le léger rire de l'agent quand il trouve le billet de 100 dollars dans sa poche arrière, comme s'il venait de démanteler réseau de grand banditisme.

Le temps lui paraît tellement long avant qu'il ne soit emmené jusqu'à une cellule. À plusieurs reprises, il manque de trébucher. Et la crise d'angoisse le guette encore.

— On va venir te chercher plus tard, lui dit Aldertree en refermant la porte de la cellule. Tu as de la chance, c'est ta première arrestation. Tu as dû réussir à être discret jusqu'à présent.

Magnus ne répond pas, pourtant il le voudrait. Bien sûr qu'il était discret. Il était désespéré, pas débile ! Heureusement, dans la cellule il est seul. Il s'assoit sur un banc inconfortable et se penche pour mettre sa tête entre ses genoux et prendre de profondes inspirations. Il va craquer. Il n'arrive plus à réfléchir et il est à deux doigts de vomir sur le sol gris. On lui a dit qu'il avait le droit de parler à son avocat. Mais il n'en a pas, d'avocat.

Alec fait les cent pas dans la salle d'attente. Ça fait plus d'une demi-heure qu'il est ici. Izzy et Clary sont là, avec Simon et Jace évidemment, et ils attendent l'arrivée de Lydia. Dès qu'il a su que Magnus avait été arrêté et pourquoi – et il a fallu dix minutes pour que l'agent Penhallow se décide à cracher le morceau – il a appelé son amie. Alec connaît Magnus, il ne saura pas qui contacter.

— Pourquoi vous ne m'avez pas dit qu'ils étaient revenus à la charge ? Demande finalement Izzy.

— On ne voulait pas t'inquiéter, répond Clary. Et puis... Je pensais qu'ils s'étaient arrêtés à des menaces. Je ne savais pas non plus qu'ils l'avaient agressé en septembre.

— Vous auriez dû m'en parler, je ne suis pas en sucre !

L'aîné Lightwood regarde les deux femmes, leur ton se fait plus sec et il lève les yeux au ciel, agacé.

— Izzy, je t'adore, mais pour le moment, ce n'est pas toi qui a été agressée et qui doit attendre seule, au bord de la crise de nerfs ! Alors s'il te plaît, on parlera de ça plus tard !

La brune sursaute et lève des yeux choqués vers son frère. Mais elle comprend et il a raison. Si elle avait su, elle aurait peut-être pu aider, ou pas du tout. Elle se lève, soutenue par Simon, et s'approche d'Alec pour lui prendre les mains. C'est la première fois qu'elle le voit aussi stressé.

— Pardon, Alec. Tu as raison.

— Désolé d'avoir crié, soupire-t-il après une seconde.

— Non, tu es inquiet pour Magnus. On sait tous que tu tiens à lui, ça n'a rien de surprenant que tu sois dans cet état.

Il soupire encore, il n'a même pas la force d'être embarrassé. Et il est trop inquiet pour se battre avec sa sœur sur sa relation avec Magnus.

— Lydia !

La voix de Jace le fait se tourner vers la salle principale et ils voient tous la blonde se diriger, d'un pas décidé, vers l'accueil. Alec se dépêche de la rejoindre et il l'entend s'adresser à la réceptionniste, une jeune femme d'à peine 25 ans.

— Maître Branwell, se présente-t-elle d'une voix impérieuse. Je viens voir mon client, M. Bane.

— Je vais vous demander de pat...

— De patienter ? C'est hors de question ! Il a été arrêté à tort, je veux le voir maintenant !

La réceptionniste échappe un petit bruit effrayé et elle se lève pour aller voir Aldertree. Lydia se tourne vers Alec et va l'enlacer.