17. Viens me prendre

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Amani

Mes nerfs vont lâcher, j'ai la tête qui bourdonne. Je me remets dans un bonne position, presqu'en bouchant mes oreilles, l'air de n'avoir rien entendu. Je m'enfuie dans le drap , essayant de me protéger de cette peur qui grandit en moi seconde en seconde.  Ainsi au chaud, je bouche mes oreilles à l'aide de mes mains.

Je suis un monstre. 

Dans un grognement de fatigue, de colère et de honte ; je me lève et accueille mon enfant qui ne cesse de pleurer depuis plus de dix minutes dans mes bras. Je le berce, mais Zaya avec sa petite bouche grande ouverte émet ce son strident : ses pleures.

- Chut,chut mon bébé, tout va bien, fais-je tout bas près de ses oreilles.

Mais il ne m'entend pas et continue.

Je m'assoie au bord du lit comfortable dans lequel je suis depuis ma rentré à la maison il y maintenant trois jours; trois jours que j'ai l'amère impression que je ne suis pas faite pour être mère tant je ne sais pas m'occuper d'un enfant aussi fragile que Zaya.  Trois jours que je ne fais que lui donner le sein et changer ses couches ; et à part ça, j'échoue dans tout.  Lui donner son bain , il a failli glisser entre mes mains. Le calmer quand il pleur pour je ne sais quelle raison, il continu et c'est Melissa qui réussi à le calmer.

Je n'en peux plus .

- Allez, ne pleures pas, ferme les yeux, pleurniché-je en le bercant trop fortement. 

Je suis à bout. 

Comme une enfant, je rejoins Zaya dans ses pleurs ; quelques gouttes coulent le long de mon visage que j'essuie rapidement.  Je dois être forte pour lui , lui montrer que je peux être une mère digne de ce nom. Mais quand je regarde à l'horloge et me rends compte qu'il est déjà six heures deux, je me remets à pleurer, de fatigue.  Avec ses petits cris, je suis sûre que les deux autres personnes de la maison le sont aussi ; je suis presque sûre que Mélissa va faire son entré dans pas longtemps.

La porte s'ouvre me donnant raison ; Mélissa, ensoleillée accoure vers nous et j'ai le temps d'essuyer les dernières larmes, je ne veux pas qu'elle pense que je suis faible. 

- Il ne s'arrête pas , me plaigné-je quand elle le prend dans ses bras.

Mélissa regarde le visage rouge de Zaya et à sa manière, le berce en chantonnant des paroles douces et presque inaudibles. Ce dernier semble apprécier la douce voix de Mélissa tout comme moi et nous attendons impatiemment qu'il arrête.  Chose étrange,il se calme trop rapidement.

- Il t'écoute plus toi que moi , fais-je sur les nerfs.

Elle sourit avant de me regarder tendrement.

- Ce n'est que le début, chérie.  Tu vas t'habituer .

- Ça fait trois jours que je dors pas , qu'on ne dort pas , m'emporté-je tout à coup.

Elle me fait "chut" puisque Zaya est entrain d'être séduit par le marchand de sable dans les bras qui devraient être normalement les miens. 

- C'est ça être maman, fait-elle en déposant Zaya non dans le berceau mais dan mon lit.  Il doit pleurer pour plusieurs raisons et je crois qu'il a besoin de chaleur humaine pendant qu'il dort,de la chaleur de sa mère , conclut-elle.

Celui-ci a présent calme, nous le regardons se rendormir apaisé par le silence qui règne dans la pièce ; il est juste à croquer.  Je roule cependant des yeux , assez énervée qu'il soit plus à l'écoute au touché de Mélissa que du mien , cela ne passe pas inaperçu.  Ma deuxième mère me tapote l'épaule, un sourire amusé au visage.

AmaniOù les histoires vivent. Découvrez maintenant