Amani

13. Vie brisée

Amani

Ces douleurs sont insupportables.  Dès quelles ont commencé hier,Je sentais bien qu'elles n'étaient pas comme toutes les autres quand Zaya bougeait dans mon ventre. Elles étaient plus fortes,plus significatives et pourtant,j'ai fais comme si de rien n'était. Je me suis levée du lit, ai affronté un nouveau jour sombre et ai confronté Lucas pour je l'esperais être la dernière fois.

Mais quand j'ai vu cette lueur dans ses yeux, d'une fusion entre la haine et l'amour, l'oubli et le pardon; j'ai compris avec un ultime coup au coeur qu'il était en proie à la confusion la plus lourde de toute  sa vie et oui, là je n'en pouvais plus. J'ai voulu prendre ce morceau de verre qui m'eblouissait et le planter sur la partie de mon bras qui me chatouille le plus : mon poignet. Mais il s'est retourné trop précipitamment et le fait d'avoir pensé à m'ôter la vie et en conséquence aussi celle de mon fils m'a mis les larmes aux yeux, j'étais un monstre.  Et quand Lucas m'a pris dans ses bras et que j'ai voulu trouver  sommeil , Zaya m'a parlé, j'ai entendu ses cris de bébé, et j'ai su que c'était le mauvais moment.

Dans le trajet, je touchais de temps en temps mon ventre qui était devenu dur comme un énorme cailloux; la douleur s'intensifiait à chaque seconde et même si j'arrivais à garder cet air  plus ou moins serein,j'avais extrêmement peur.  Peur de ce qui allait se passer dans les prochaines heures,peur que la tension entre Lucas et moi soit toujours pareil, peur d'avoir mal lors de l'accouchement et même peur de savoir que Zaya pourrait être en mauvaise état puisque ce n'est pas encore son moment .

Et maintenant, loin de cet atmosphère qui me stressait plus qu'autre chose, loin de la peur et de la douleur, j'ai l'impression d'être sur un nuage dans un autre monde mais sans la présence des gens que je veux. En faisant ce constat, peu à peu, le nuage ultra doux se transforme en un lit peu doux, peu confortable avec une douce chaleur qui se propage dans mon corps tout entier. Ma tête bouge,cherche des yeux d'où vient cette sensation et tombent sur une tête posé à côté de mes jambes, sa main dans la mienne.

Je souris tendrement, étrangement fascinée par cette image qui je sais , restera gravé dans mon coeur comme de l'encre indélébile. Je bouge mon bras légèrement pour le réveiller, ce qui se fait facilement . Il cligne des yeux plusieurs fois , baille et s'étire comme s'il venait d'un sommeil profond et peut-être que c'est le cas.  Lucas reste d'abord immobile devant mes yeux qui cherchent une once d'expression dans les siens et je déchiffre de l'inquiétude.

- Tu vas bien ? Il me demande en s'appuyantde ses deux mains sur le lit

- Ou...oui, je vais bien, lui rassuré-Je.  Où est mon bébé ? Je lui demande sans attendre

- Zaya...est en plein examens, ils m'ont dit, me repond-il pas lui-même sûr de ce qu'il avance

- Il va bien ?

- Oui,il va bien, me rassure-t-il quand il sent la peur dans ma voix.

Mais un sentiment étrange me pèse , me soufflant tout le contraire de ce que vient de me dire Lucas. Puis sans le prévoir, il sourit.  Il sourit tellement que le peu de fossette qu'il possède  se creuse me laissant perplexe.

- Qu'est ce que tu as ?

Lucas déplace sa main de long de mon bras et atteri sur ma joue qu'il caresse à l'aide de son pouce .

- Tu as été très forte...Comment tu as fais ? Il me demande et je fronce encore plus les sourcils, mais forcée de lui répondre.

- Dieu étais à mes côtés,lui dis-je pleine de foi.

- J'ai eu très peur, m'avoue-t-il. Je tremblait comme une feuille,je voulais juste que tout s'arrête .

- Tout va bien maintenant,lui rassuré-je en serrant sa main . Où sont Nourya et Mélissa ?