Chapitre 9

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PDV Derek

Je vois dans son regard que Stiles ne s'attendait pas du tout à me voir et je sens surtout que ça fait remonter une multitude de sentiments négatifs. Je sais qu'il m'en veut, mais sentir que ma présence provoque autant de rancœurs et de douleur chez lui me montre une réalité que je n'ai pas voulu voir en le quittant.

- Super, il ne me manquait plus que toi pour pourrir ma journée ! Dit-il, cherchant sûrement à être le plus désagréable possible.

Il se retourne rapidement pour partir vers la forêt en ignorant royalement que je l'appelle, mais avant qu'il ne puisse disparaître, son pied atterrit dans une crevasse, lui faisant perdre l'équilibre. Il se retient de crier ou de se plaindre, mais quand j'arrive près de lui et que je vois sa cheville commencer à devenir rouge.

- Attends, je vais t'aider ! Dis-je en prenant son bras.

- Ne me touche pas ! Proteste-t-il en s'écartant violemment.

- Stiles, s'il te plait...

- Non, je ne veux pas de ton aide ni de ta présence d'ailleurs. Comment tu peux oser venir ici ? Tu sais quoi, je m'en fous, je sais depuis longtemps que tu n'as pas de coeur !

J'ai envie de réagir et de lui dire qu'il a tort, mais je me retiens en me souvenant que je suis le méchant de son histoire. Il se relève avec difficulté et essaie de partir, mais je vois bien qu'il a du mal à marcher. Je me dépêche de passer devant lui pour le stopper.

- Tu ne peux pas repartir par là, le chemin est à peine praticable à pied !

- Comment crois-tu que je suis arrivé jusqu'ici ? Me provoque-t-il.

- C'était avant que ta cheville double de volume ! Viens, je te ramène, tu pourras m'ignorer tout le trajet, ou m'insulter si tu préfères.

- Je vais simplement t'ignorer ! Bougonne-t-il après un temps de réflexion.

Je m'approche de lui pour l'aider à marcher, mais le regard plein de haine qu'il pose sur moi me dissuade. Je me dépêche donc d'aller à la voiture pour ouvrir la portière passager, il s'installe sans oublier de faire une réflexion pour me dire qu'il n'a pas besoin de moi. Ce trajet risque d'être glacial. Je fais le tour pour aller m'installer et démarre.

Après cinq minutes d'un silence pesant, je vois Stiles relever le bas de son jogging. J'ai dit ça pour le convaincre tout à l'heure, mais sa cheville a vraiment beaucoup gonflé et a pris une couleur rouge, qui commence même à virer au bleu.

- Je devrais t'emmener à l'hôpital.

- Ça va, c'est rien ! Proteste-t-il.

- Stiles...

- De toute façon, je n'ai pas le temps pour ça, je suis sur une enquête !

Un nid-de-poule sur la route provoque une secousse dans la voiture et même s'il essaie de le retenir, un gémissement de douleur s'échappe de ses lèvres. Il ne veut pas l'avouer devant moi, mais la douleur se lit sur son visage.

- Ne pas te soigner n'aidera pas ton enquête à avancer, on va à l'hôpital !

Je ne lui laisse pas le choix et tant pis s'il est en colère contre moi, de toute façon il l'était déjà. Je roule jusqu'au parking des urgences et l'accompagne à l'accueil en prenant soin de ne pas le toucher, pour ne pas l'énerver, alors qu'il peine à poser son pied.

- Stiles ? Derek ? Qu'est-ce que vous faites là ? Demande Mélissa en arrivant vers nous.

- Stiles s'est blessé à la cheville, je pense qu'il devrait se faire examiner...

- Il dramatise, ce n'est rien. S'empresse de répondre l'adjoint du shérif.

Mélissa nous demande de la suivre jusqu'à une salle d'auscultation et une fois Stiles installé, elle regarde sa cheville dans tous les sens. Quand elle touche certains endroits, je vois le corps de mon ancien amant se crisper.

- Stiles, ce n'est pas très grave, mais tu vas quand même devoir garder une attelle pendant quelques jours, il faut que tu gardes la jambe surélevée au maximum ce soir. Je vais demander à un médecin de te faire une ordonnance pour des anti-inflammatoires et des antalgiques.

Elle part pendant quelques minutes avant de revenir dans la pièce et de tendre des béquilles à Stiles avant de me donner l'ordonnance.

- Tu devrais pouvoir marcher sans douleur d'ici deux jours, en attendant les béquilles sont là pour t'aider. Mais les médicaments sont puissants, il serait préférable que quelqu'un reste avec toi ce soir...

- Je vais rester avec lui. Dis-je sans réfléchir.

Je suis étonné de voir qu'il ne refuse pas malgré le regard dur qu'il pose sur moi. Mélissa nous raccompagne avant de retourner travailler. Stiles reste silencieux jusqu'à ce qu'on arrive chez lui.

- Tu n'as pas besoin de rester avec moi, tu sais...

- Mélissa a dit que tu ne devais pas rester seul.

- Je ne vois pas bien ce qu'il pourrait m'arriver et on sait tous les deux à quel point je préfèrerais être avec n'importe qui d'autre que toi. Dit-il en s'installant dans le canapé.

- Écoute, je ne vais pas te laisser, même si tu refuses de me parl...

Ce que je vois me coupe la parole, je n'avais pas pris le temps de regarder la première fois que je suis venu, mais sur un de ses murs des dizaines de photos de scènes de crimes et autres documents de police sont reliés les uns aux autres. Je vois aussi quelques dossiers du bureau du shérif posés négligemment sur la table et également sur le canapé.

Ça donne une drôle d'impression, comme si toute la pièce n'était consacrée qu'à son travail. En dehors d'une photo de ses parents, je ne vois pas vraiment de décoration ou d'effets personnels. Est-ce qu'il lui arrive au moins de penser à autre chose...

- Stiles, c'est quoi tout ça ?

- La chose la plus importante pour moi, mon travail. 



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Bon on est loin du grand amour, mais c'est toujours mieux que rien. Qu'est-ce que vous en pensez, la relation entre Stiles et Derek pourra-t-elle un jour s'arranger ? 

À demain ! 

~~Kyara 

Les blessures du passé ~~ SterekTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon