Amani

16. Aveux

- Tu es la grande soeur que je n'ai jamais eu, que j'ai même chercher.  Et maintenant que ce garçon est rentré dans ta vie ,tu vas l'abandonner, continue-t-elle avec plus de tristesse mêlée à la déception  dans sa voix , sur son visage. 

Nourya n'est pas bonne pour montrer ses sentiments.  Sous ses airs de fille arrogante ,fière et distante se cache une fille aussi fragile qu'un oeuf, qui n'a besoin que d'un mouvement pour être cassé.  C'est peut-être pour ça qu'elle mets une autre personnalité en  avant devant certaines personnes.  Contrairement à elle, il est plus facile, trop naturel pour moi d'être expressive envers tout le monde.

- J'aime Lucas, de tout mon être, commencé-je en guettant son visage immaculé , mais tu as pris une place énorme dans mon coeur . Tu es devenue irremplaçable. Il me sera difficile de te laisser ; et même si cela devait arriver , tu sais bien que ce ne sera pas un signe d'abandon. 

Nourya ne cesse de me scruter, attendant peut-être que je la rassure que je resterais avec elle dans la même maison , mais ce serait mentir si je lui disais que je serais avec elle pour toujours.

Par la plus grande des surprises, une larmes coule le long de sa joue, puis une deuxième . Et bientôt, son visage se crispe , elle se met en pleurs.  Je saute alors du lit pour mettre devant elle , en la faisant lever sa tête.

- Je veux pas que tu partes ,pleurniche-t-elle

J'essuie ses larmes , compatissante à sa doudaine douleur. 

- Je suis là avec toi , et c'est ça qui compte , je la rassure.  Si tu pleures trop , Zaya aussi va se mettre à pleurer  . On ne veut toutes les deuxqu'il pleure, il est si mignon comme ça

Elle rigole entre ses pleures, et se calme carrément en essuyant les dernières larmes avec les manches de son jean .

- C'est vrai , je veux pas qu'il pleure, confirme-elle  . Tu lui as déjà donné le sein ?

- Évidemment

- Et c'était comment ? Elle demande un peu trop sur-excitée

- Et bien , fais- je en m'assayant sur le lit, une sensation un peu étrange . Je ne saurais pas te l'expliquer, il faut que tu aies un enfant pour le ressentir.

- Ça risque pas d'arriver aussitôt, dit-elle en me mettant le bébé dans les bras.  Il est trop fragile ; j'ai constamment peur de la casser

- Je sais ce que tu ressens , lui souris-je. 

- Et où est son père ?

- Au boulot, je réponds doucement quand je sens la tension remonter à l'entente de sa question.

Elle regarde à sa montre , et se rend peut-être compte qu'il est assez tard, puis sort de sa poche ce qui semble être mon téléphone.

- Tu l'avais oublié à la maison, exprès bien évidemment , me fait-elle remarqué.

Je ne réponds rien quand je récupère le téléphone, puisque qu'elle dit vrai ; je l'avais laissé exprès ne me doutant aucunement que les événements se seraient passé ainsi.

- Je suis venu en retard parce que les cours me prennent vraiment beaucoup de temps , en plus à l'approche des examens.  'Man devrait plus tarder ; mais là je dois vraiment partir,je suis fatiguée, elle dit en se tenant le front.

Ce qui l'a surtout fatigué, c'est de s'être dévoilé aussi facilement, d'un sentiment qu'elle n'a pas l'habitude de montrer ; Mais je ne le lui fais pas remarqué. 

- Je sors aujourd'hui de toute façon  , lui informé-je. J'attends juste Mélissa

- Oh mais c'est cool alors . Je peux donc rester , on va l'attendre ensemble  , elle me sourit. 

De ce fait , elle se rassoit sur le chaise et sort son téléphone, plongé maintenant dans son monde.  Je fais aussi de même en posant Zaya dans le berceau.  Quand j'ouvre mon téléphone, je remarque plusieurs notifications, notamment des appels manqués de Nourya et Mélissa ; Lucas mais aussi de deux numéros inconnus.  Pas même le temps de chercher à savoir qui c'est que la porte s'ouvre et Mélissa y entre.

Enfin , je peux rentrer avec mon fils à la maison.

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