Et voilà le chapitre... ;)
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Lexa
Les rayons du soleil me firent ouvrir les yeux. J'étais toujours contre Clarke, elle ne tarda pas à se réveiller aussi.
– Hey.; je lui souris alors qu'elle chercha mon regard.
– Hey, toi-même.; j'étais contente de la retrouver !
– Te revoilà !; je l'embrassai, et ce baiser sembla lui faire de l'effet, j'étais décidée à la taquiner un peu.; Tu commences déjà ?
– J'y peux rien si vous êtes douée, mademoiselle Woods.; je pris une attitude d'une fierté exagérée.
– J'aime quand vous me flattez, miss Griffin.; je lui murmurai ensuite à l'oreille.; J'aime entendre ce son.
– Désolée pour hier. Et... Comment j'ai fini dans ton lit ?; je ne pus retenir un sourire moqueur. J'étais prête à tout pour la faire sourire, la faire rire.
– Parce que vous ne savez pas me résister, miss Griffin. Mon charme et ma beauté vous font céder à vos instincts primaires !; « challenge completed ».; Tu t'es endormie dans la voiture. Je n'ai pas voulu te réveiller. Je t'ai sortie de la voiture et je t'ai portée jusqu'ici.
– Tu... m'as portée ?; je contractai mes bras façon bodybuilder, et elle se mit à rire.
– J'ai frappé à la porte, mon père était encore debout, il m'a ouvert et s'est même chargé d'ouvrir et refermer la porte de la chambre.
– Oh.
– Oh.; je partis à l'attaque de sa peau, elle remarqua alors qu'elle n'avait plus les vêtements de la veille.; Je t'ai déshabillée et je t'ai mis un pyjama. C'est un peu plus confortable pour dormir.
– Tu m'as...
– Et non, j'en ai pas profité... Bon, d'accord, peut-être pour admirer rapidement ton corps, mais c'est tout.
– Vous êtes une véritable gentlewoman, Lexa Woods !
– Et maintenant, je veux plus t'entendre causer, Griffin !
Je me penchai vers ses lèvres, alors que mes mains continuaient leur chemin.
Les jours suivants furent assez paisibles, elle avait retrouvé son sourire, et c'est tout ce qui m'importait !
Nous étions retournée chez elle. Elle me demanda si c'était une bonne idée de faire une soirée pour « s'excuser », je lui répondis qu'elle n'avait pas à s'excuser mais que ses amis seraient contents de la revoir s'amuser. Elle envoya un message à tout le monde avant de me remercier façon Griffin.
Nous étions en bas depuis à peine vingt minutes quand on sonna à la porte, j'allai ouvrir et tombai sur Anya, Raven, Octavia et Lincoln. Je leur indiquai où était Clarke, mais Anya et Raven commencèrent à me chambrer sur mon attitude. Qu'est-ce qu'elle avait mon attitude ?
Raven était plus proche de la réalité qu'elle ne le croyait en se moquant de moi. Après une rapide conversation sur le ton de la plaisanterie, j'allai aider mes amis à porter le matériel de Raven dans le jardin. Je le posai et rejoignis Clarke qui était prête à aller chercher les pizzas, je restai à la maison. Observant tout d'abord Octavia apprendre des mouvements à Madi, qui était bien partie pour prendre la succession de sa soeur ! Enfin, elle avait encore un peu de temps, mais je la voyais bien finir capitaine des SkyRunners, en temps voulu. Je les rejoignis et leur appris d'autres mouvements.
J'avais discuté un peu avec Octavia, partageant des bières avec elle. Peut-être un peu trop avec l'estomac vide.
On sonna de nouveau à la porte, Madi m'accompagna pour accueillir les invités, Niylah et Ontari étaient sur le pas de la porte. Je finis par remarquer les regards d'Ontari :
– Oui, c'est ma demi-soeur.
– Ta... Quoi ?
– Tu sais, quand on a la même mère ou le même père !; du Griffin tout craché !
– Mais... Je pensais que c'était la soeur de Clarke ?
– On a la même... génitrice. Elle nous a toutes les deux abandonnées dans un hôtel pourri.
– Pas juste un, Lexa. Le même.; ça, c'était une surprise, par contre. Je posai ma main sur sa tête, comme pour la protéger. Je ne pouvais m'empêcher de repenser à ce moment.
– Et donc, Clarke...
– M'a trouvée dans la rue, elle m'a amenée à maman pour m'examiner, elle m'a achetée des vêtements et elle m'a offert une glace ! Maman a réussi à m'adopter assez rapidement. Je ne voulais pas lâcher Clarke. Elle... C'est...; elle rejoignit Clarke quand elle arriva, les bras chargés. Ontari la délesta de son fardeau. Elle avait un regard... différent sur Clarke.
– Merci !; elle remarqua les regards et sourit.; Bah alors, je te manquais tant que ça, terreur ?; Madi lui fit une grimace en s'en allant. Difficile de savoir si c'était du Griffin ou du Reyes, cette fois.
Raven, Octavia et Clarke présentèrent le film de leur blague, le montage qui avait été fait était hilarant.
– VIENS-LÀ, JE VAIS TE COLLER MON POING DANS LA GUEULE !; je ne pouvais plus me retenir de rire.
– Woods, arrête de rire ou tu vas le regretter !
– Quoi ? Tu vas me coller ton poing dans la gueule ?
Anya se jeta sur moi, me mettant la main sur la bouche pour m'empêcher de rire, mais ça ne fit que l'accentuer. Je passai à l'attaque en la chatouillant. Elle céda la première. Clarke me rejoignit, riant aussi. Son « putain, je t'aime, toi » ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde. Elle colla son front au mien alors que nous étions en train de rire toutes les deux. J'en avais même oublié où j'étais.
– Putain, Reyes, j'en reviens pas que t'aies filmé en plus ! T'es vraiment la reine des salopes !; je me mis à rire.; Te marre pas, toi !
– Et après, on parle de moi qui allume Lexa, on aura tout vu !
– Excuse-moi, c'est la première fois que je lui parle à l'oreille comme tu peux le faire avec Lexa devant tout le monde, et moi je me frotte pas contre elle en public, que je sache !
Après cet échange, Clarke se leva pour s'occuper des pizzas. Tout le monde se calma, quand Raven se mit à beugler :
– Ah bah, v'là pas que Big Blake commence à faire des mamours à sa gonzesse ! Si tout le monde commence comme ça, ça va finir en partouze cette affaire ! Je peux aller chercher ma caméra, si c'est un porno que vous voulez la prochaine fois !; je recrachai mon vin, tout en riant.; Et une qui crache, bravo, c'est d'une finesse ! Tu pouvais pas avaler, non ?
– Je savais pas que Clarke avait...; je lançai un toast vers Anya, qui lui atterrit en plein visage. Elle se figea, le prit, le regarda puis le mit à sa bouche pour le manger.
– Elle met vraiment n'importe quoi à sa bouche, celle-là.
– Woods ! Depuis quand t'es aussi... Ça va pas ça, Boucle d'Or a une mauvaise influence sur toi !
– JE L'AI TOUJOURS DIT ! Elle est en train de nous en faire une seconde miss-j'ai-chaud-au-cul !
– An'... Écoute, si t'es pas satisfaite, allez vous planquer dans un coin, réglez ça et on en parle plus !; tout le monde avait l'air choqué par ma répartie. Bah quoi ?
– Mais qu'est-ce qui t'arrive ?!
Je vis un mouvement dans la cuisine, une tête blonde à la fenêtre. Je me levai et décidai d'aller la rejoindre, un petit sourire sur les lèvres. Elle fut surprise de me voir.
– Lexa ?
– Non, les p'tits lutins des bois.; je me souvenais de sa phrase après notre « dispute » à propos de Niylah et Ontari. Je la vis ricaner. Je vins derrière elle et mes lèvres se posèrent près de son oreille.; Ce que j'aime te voir comme ça.
– Comme ça ?
– Souriante, rayonnante.
– Toi, je crois que t'as un peu trop bu.
– Dit la fille qui me plaque contre un mur quand elle est bourrée.; je la sentis retenir sa respiration, je posai une main sous sa poitrine.; Bah respire.
– Lexa...; je la retournai pour qu'elle soit face à moi et l'embrassai avec envie. Elle posa ses mains sur mes hanches, mais je pus sentir son corps se relâcher en acceptant l'étreinte. Elle finit par reculer la tête.; Les pizzas...
– Peuvent bien attendre un peu.; je me penchai de nouveau vers elle.
– Sont déjà dans le four, pour certaines et vont finir carbonisées si...; je relevai un sourcil de façon suggestive.
– Si ?; son regard se fit brûlant, elle ferma les yeux et souffla doucement. Je lui pris la main et l'emmenai « à l'écart », loin de la fenêtre, où on ne pourrait pas nous voir. Je la mis dos au mur, une main de chaque côté de sa tête.; Si ?
– Lexa... Je te rappelle qu'il y a ma soeur aussi...
– Qui est dehors avec tous nos amis. Que la porte de la cuisine est fermée et qu'on entendra si quelqu'un entre.; elle déglutit franchement, mais son regard montrait une hésitation, elle était prête à céder à la tentation.
– Tu veux ma mort, dis-moi ?; sa voix était basse, je lui souris.
– Pas ta mort, non.; mon sourire lui fit fermer les yeux et se mordre les lèvres pour essayer de résister un peu plus.
Je l'embrassai, délicatement d'abord, plus langoureusement ensuite. Elle y répondit, gémissant contre mes lèvres, qui s'étirèrent en un léger sourire. Je me collai légèrement à elle, me laissant juste assez d'espace pour passer sous son t-shirt. Ma bouche finit par trouver son cou, elle expira brusquement. J'écartai la tête pour la regarder, son regard était presque suppliant maintenant. Je descendis doucement ma main et elle finit par venir poser sa tête contre ma clavicule. Elle attrapa mes hanches et serra de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle finisse par enfin se relâcher.
Elle recula sa tête pour la reposer de nouveau contre le mur. Nous retournâmes à la cuisine et je vis que les pizzas n'avaient pas brûlé.
– Tu vois, les pizzas n'avaient rien à craindre.; elle me regarda en secouant la tête mais avec un sourire tout de même.
Elle sortit la première fournée et referma les cartons pour essayer de préserver au mieux la chaleur, pendant que la seconde chauffait. Nous rejoignîmes ensuite nos amis. Évidemment, il fallait toujours que Reyes ne nous provoque.
– Et ben ! Vous avez mis le temps ! Qu'est-ce que vous avez foutu encore ?; Clarke croisa mon regard avant de répondre.
– Désolée, tu préfères une pizza à moitié cuite, la prochaine fois, Reyes ? Ou tu préfères que je t'en envoie une congelée en plein dans le pif ?!
– T'as un problème, Boucle d'Or ? Tu veux te battre ?
– Me fais pas rire, Cap'tain Jambe de Bois !
Nous étions en train de manger, dans le calme, pour une fois, quand Clarke proposa qu'on ne mette le film. Quand elle eut terminé, elle se cala contre moi, sa tête près de mon cou, je pouvais sentir son regard, je le croisai une nouvelle fois, et il semblait... pas joueur, mais malicieux. Un sourire étira ses lèvres alors qu'elle tournait légèrement la tête. Je compris qu'elle venait de repenser à notre petit moment.
Je ne suivis absolument pas le film. Me concentrant sur la chaleur du corps de Clarke contre le mien. Mes doigts vinrent s'entrelacer aux siens, contre son ventre. Elle remit sa tête tout contre mon cou. Je sentis sa respiration se faire plus paisible, mais chaque fois que je bougeais pour voir si elle dormait, elle souriait sans ouvrir les yeux.
Les matelas furent installés pour tous les invités, alors que Clarke me tenait par la main et nous emmenait dans sa chambre.
– Alors, mademoiselle Woods, on devient allumeuse quand on a bu ?
– Parce que ça t'a déplu ? Je n'ai pas eu cette impression, pourtant.
Cette fois, c'est elle qui passa à l'attaque, avec toute la sournoiserie dont elle était capable. Nous finîmes par nous endormir.
C'est la douce voix de Raven qui nous réveilla le « lendemain ».
Clarke
Après la soirée de clôture, j'avais eu du mal à me remettre du départ de mes amis, même si on allait continuer à se voir hors de l'université et du terrain, c'était difficile de se dire que des membres à la base de la création de cette équipe ne se tiendraient plus à mes côtés.
Lexa avait été douce, tendre, patiente, mais elle m'avait montrée une facette d'elle que je n'avais jamais vue, aussi. Elle s'était mise en tête de me faire rire et n'hésitait pas à dire n'importe quoi pour y arriver. Ces quelques jours juste elle et moi avaient été parfaits. Nous avions fini par retourner chez moi. Je ne voulais pas abuser de l'hospitalité de Titus, même s'il m'avait totalement acceptée et se montrait avenant et souriant, j'étais toujours impressionnée. La première fois que je l'avais vue me restait en tête et me filait encore quelques frissons dans le dos ! Ce qui continuait de faire rire Lexa.
Elle accepta de rejoindre ma maison. Qui plus est, j'avais encore une soeur, à qui je devais manquer aussi.
Madi me sauta dans les bras à peine rentrée. Je dus passer au moins quinze minutes à m'excuser et je lui fis des crêpes pour me faire pardonner !
Le lendemain matin, j'ouvris les yeux et remarquai que Lexa n'était pas là. Elle finit par revenir dans la chambre, elle me montra une bouteille d'eau alors que je fronçai les sourcils. Une pensée traversa mon esprit :
– Tu penses que c'est une bonne idée si je demande à tout le monde de venir ce soir pour m'excuser de mon humeur des derniers jours ?
– Ton humeur des derniers jours ? Ta tristesse pendant la soirée de clôture ?; je hochai la tête.; Tu n'as pas à t'excuser d'avoir été triste, Clarke. Tu connais tes amis mieux que moi, tu sais très bien qu'ils ne t'en veulent pas. Personne ne t'en veut. On était tous démunis face à tes larmes. Ils seront contents de te voir t'amuser, pas besoin d'excuses...; je pris mon téléphone et envoyai un message rapidement avant de le reposer et d'attraper Lexa par son t-shirt pour qu'elle me rejoigne.
– Toi, tu viens là !; elle rit quand je la fis tomber.
Nous finîmes par nous lever et nous préparer. À peine descendue, Lexa et moi sortîmes des fauteuils dehors pour la soirée cinéma, Raven m'avait prévenue qu'elle diffuserait le montage des vidéos de notre blague. Je souris en pensant à la tête d'Anya en découvrant ça !
J'appelai la pizzeria habituelle pour commander des pizzas, les prévenant que je passerai les chercher dans l'après-midi, avant de préparer les divers snacks pour l'apéro. Lexa m'observait, je tournai le visage pour river mon regard au sien. Son sourire semblait ne plus vouloir quitter son visage, ce qui me fit rire :
– Si tu continues comme ça, je vais jamais réussir à terminer avant que nos amis n'arrivent !; elle releva un sourcil.
– Je vous perturbe, miss Griffin ?; elle s'approcha, me prit le couteau des mains pour le poser sur la table et m'embrassa tendrement avant de me serrer contre elle.
– Lexa...; elle s'écarta en levant les mains et on entendit sonner.
Elle sortit de la cuisine pour aller ouvrir et revint avec Anya, Raven, Lincoln et O'. Chacun savait ce qu'il avait à faire. L'après-midi passa à une vitesse folle, la soirée aussi. Autant dire que le film de Raven avait été un très grand moment.
J'étais étonnée et heureuse de voir qu'Ontari était devenue une personne aussi prévenante et « sensible ». Je voyais qu'elle se sentait touchée par la peine des autres. Elle était, de plus, assez réfléchie pour recevoir encore quelque fois des petits tacles sur son ancien comportement, elle le prenait avec humour et n'en voulait jamais à ceux qui la taquinaient. J'avais eu raison de lui laisser sa chance. Je ne voyais plus notre groupe sans sa présence aux côtés de Niylah !
Elle était venue me dire que ma tristesse l'avait touchée et qu'elle aurait aimé faire quelque chose pour moi, me consoler mais qu'elle n'avait pas osé. Je me retins de lever les yeux au ciel. Je la pris dans mes bras pour la remercier. Cette fille était d'une telle douceur maintenant qu'elle n'était plus sous l'influence de cette tarée de Nia... Cette femme était nocive. J'en venais à avoir le coeur qui se serre en pensant à l'enfance qu'Ontari avait pu avoir.
C'est ensuite Niylah qui était venue me voir :
– Hey Barbie !; je fus étonnée qu'elle utilise le surnom que me donnait Anya.
– Depuis quand tu m'appelles comme ça ? Anya va te tuer, t'en as bien conscience ?; elle rit avant de poser une main sur mon épaule.
– Ça fait plaisir de te revoir être... toi.
– Parce que ça m'arrive d'être quelqu'un d'autre ?; je la remerciai de la tête, j'avais bien compris ce qu'elle avait voulu dire.
– Tu as surpris beaucoup de monde.
– Et oui, ça m'arrive d'avoir un petit coeur sensible !
– On n'en a jamais douté, Clarke.
– Tu sais que Lexa était... est touchée par votre départ à tous les trois ?
– On a pu en discuter avant, évoquer nos souvenirs, en rire. Et à la soirée aussi, pendant que tu étais... effondrée. En tout cas, j'ai eu raison !; elle me prit dans ses bras.; Merci de rendre Lexa heureuse. C'est le plus beau cadeau que tu pouvais tous nous faire.
Elle s'en alla sans rien ajouter. Je devais avouer qu'elle m'avait étonnée. Je voyais toute cette bande de fous en train de s'amuser, de rire pendant que je m'occupai des pizzas. Et surtout, je voyais Lexa heureuse et totalement hilare. Elle avait commencé à boire assez tôt, elle avait sans doute oublié qu'on n'avait pas mangé. Elle s'esclaffait comme je ne l'avais jamais vue le faire. Ce qui me tira un sourire.
Je surveillai la cuisson quand je finis par la voir dans la pièce :
– Lexa ?
– Non, les p'tits lutins des bois.; je ris à la « référence ». Elle était plus que guillerette, son sourire toujours collé aux lèvres, elle vint derrière moi pour m'enlacer et parler à mon oreille.; Ce que j'aime te voir comme ça.; je me retins de frissonner à sa façon de parler.
– Comme ça ?
– Souriante, rayonnante.
– Toi, je crois que t'as un peu trop bu.
– Dit la fille qui me plaque contre un mur quand elle est bourrée.; cette fois, je bloquai ma respiration. Je la voyais venir. Elle posa une main sous ma poitrine, mon coeur s'emballa.; Bah respire.
– Lexa...; elle me retourna vers elle pour m'embrasser. Avec une telle passion que je n'étais pas sûre de lui résister longtemps. Mon corps commençait à réagir de lui-même, je réussis à reculer la tête pour essayer de la raisonner.; Les pizzas...
– Peuvent bien attendre un peu.; elle voulut m'embrasser de nouveau mais je l'esquivai.
– Sont déjà dans le four, pour certaines et vont finir carbonisées si...; elle releva un sourcil de façon explicite. Lexa allumeuse, c'était une première. J'étais curieuse de voir jusqu'où elle pouvait aller, mais nos amis étaient dans le jardin, ils pouvaient très bien nous voir...
– Si ?; mes yeux étaient plongés dans les siens et je vis qu'elle avait parfaitement interprété mon regard. Elle semblait aussi avoir lu dans mes pensées, parce qu'elle m'emmena hors de la cuisine. Je me retrouvai adossée au mur, avec une Lexa tentatrice face à moi, les mains contre le mur, « m'empêchant » de fuir.; Si ?
– Lexa... Je te rappelle qu'il y a ma soeur aussi...; peut-être entendrait-elle raison à l'évocation de Madi.
– Qui est dehors avec tous nos amis. Que la porte de la cuisine est fermée et qu'on entendra si quelqu'un entre.; j'avais eu tort de penser que ça la calmerait. Je ravalai ma salive, mais je devais avouer qu'elle n'avait pas tort. Évidemment, elle remarqua le combat intérieur entre raison et envie.
– Tu veux ma mort, dis-moi ?; son sourire était un appel à céder.
– Pas ta mort, non.; je fermai les yeux et tenter de résister, mais elle pouvait être redoutable, elle aussi.
Elle posa ses lèvres contre les miennes. Sa douceur me rassura, mais elle y mit ensuite tant de passion qu'il était de plus en plus difficile d'aller contre mon envie et d'être raisonnable. Je répondis finalement à son baiser, ce qui la fit sourire. Elle savait qu'elle venait de gagner. Ses mains se glissèrent sur mon ventre, mes flancs, remontant alors qu'elle partait à l'attaque de mon cou. Je ne pus me retenir d'expirer tout l'air que j'avais retenu, elle se recula pour me regarder et elle dut lire tout ce que je taisais parce qu'elle fit descendre sa main. Mes jambes eurent du mal à me soutenir, heureusement que j'étais contre un mur, je me laissai aller contre Lexa, lui saisissant les hanches pour garder un minimum de contrôle.
Quand elle retira sa main, son regard affichait une certaine fierté, celle d'avoir réussi à me faire céder facilement. Elle me fit remarquer que les pizzas n'avaient rien eu à craindre. Une fois toutes les pizzas prêtes, nous rejoignîmes nos amis, et évidemment Raven ne put s'empêcher de faire remarquer que ça avait pris du temps.
Je croisai le regard de Lexa, elle ne rougit pas pour une fois, mais ses yeux brillaient encore. Je détournai la tête et répondis à Raven, pour éviter qu'elle ne remarque l'échange silencieux.
Le temps passant de plus en plus, il était peut-être temps de mettre enfin le film, et Octavia se chargea de le lancer. Je m'installai dos contre Lexa, ma tête trouvant sa place habituelle, mais je ne pouvais m'empêcher de la regarder. J'étais vraiment surprise qu'elle ait été aussi... directe, surtout que nous n'étions pas totalement seules. Elle finit par sentir mon regard et plongea ses yeux dans les miens. Je tournai la tête en souriant en repensant à ce qu'elle avait osé faire. Ses mains cherchèrent les miennes, et je profitai de ce moment paisible et tendre.
Elle bougea plusieurs fois, pensant certainement que je dormais, mais même si je ne la voyais pas, je sentais qu'elle m'observait et je ne pouvais empêcher un sourire de s'afficher sur mon visage. Je regrettai qu'on ait pas eu plus de temps lors de son « petit numéro ». Et quand nous fûmes dans ma chambre, c'est moi qui passai en mode allumeuse. Elle était toujours joueuse quand je lui rappelai son attitude.
J'étais bien décidée à avoir plus de temps, cette fois ! Je finis par m'effondrer contre une Lexa épuisée.
Je ne sais pas combien de temps nous avions dormi, mais les cris de Raven « de bon matin » furent plus difficiles à entendre que d'habitude. Nous ouvrîmes les yeux et descendîmes pour voir ce qui se passait. Tous nos amis étaient hilares, je regardai Lexa qui semblait tout aussi perdue que moi. O' nous vit, toujours en train de rire, elle se calma un peu pour nous expliquer :
– Il semblerait qu'Anya ait voulu se venger !; elle nous fit signe de la suivre jusqu'à la cuisine. Nous vîmes Raven en train de poursuivre sa petite amie.
– Qu'est-ce qu'elle lui a fait ?
– Bonne question, on était tous en train d'émerger. Anya et elle étaient calmes et d'un seul coup, on a vu Anya se barrer en courant dehors, Raven lui hurlant dessus.; nous vîmes Raven revenir, en pestant, quelque chose dégoulinant de ses cheveux.
– Boucle d'Or, prépare-toi, c'est la guerre !; je levai les mains en l'air
– J'ai rien fait !
– Ta baraque va devenir un champ de bataille ! Leaves a rien trouvé de mieux que de m'éclater un oeuf sur la tête ! J'étais dans ses bras et d'un coup, elle m'a sorti doucement un « ça, c'est pour le film ».; je me retins de rire.; Si tu te marres, je te préviens tu vas le regretter !; cette fois, c'était trop et je ne pus me retenir plus longtemps.
– La douche est libre, si tu veux.
– Ça va, Raven, ça aurait pu être pire...; elle se tourna vers Lexa.; Elle aurait pu avoir la brillante idée de te mettre une « claque au pâté ».; Rav' ne sembla pas comprendre, Lexa se tourna vers moi et mon rire s'accentua.
– Elle a pas fait ça ?!; Lexa hocha la tête en réponse à la question d'Octavia.; Putain, Clarke... T'as gâché du pâté ?!; elle éclata de rire devant l'air ahuri de ma petite amie. Raven joignit son rire aux nôtres.
La journée ne fut pas bien productive, et petit à petit, tout le monde s'en alla après nous avoir aidé à ranger et nettoyer un peu.
Avec le championnat et tous les évènements qui avaient pu se produire, aucun de nous n'avait eu le temps de prévoir la réservation des vacances. C'était une sorte de tradition, nous partions toujours tous ensemble quelque part, mais cette année avait été bien trop chargée, bien trop intense pour que nous n'ayons la motivation de gérer ça en plus.
Qui plus est, avec nos nouveaux amis, et les diverses relations qui avaient pu se créer, ça aurait été indélicat de prévoir quelque chose sans eux. Je finis par demander à tous s'ils voulaient s'aérer un peu la tête loin d'ici quelques jours.
Anya et Lexa m'aidèrent pour l'organisation, et finalement, nous passâmes deux semaines dans une maison assez grande pour tous nous recevoir, près de la mer. Ces vacances nous permirent de vraiment souffler, de profiter du changement de décor pour nous relaxer. Autant dire que les chamailleries ne s'étaient pas arrêtées pour autant. C'en était même allé jusqu'à une bataille de boules de sable. Brillante idée de Raven ! Elle n'avait pas hésité à tirer comme une brute, et j'avais eu des traces sur les cuisses pendant des jours !
Octavia avait réussi à attraper Rav' et l'avait jetée à l'eau et l'avait « coulée ».
Une fois rentrés chez nous, chacun profita de quelques jours de répit. Les sorties et soirées continuèrent jusqu'à la rentrée, évidemment. J'étais avec Lexa, sur sa terrasse quand une question que je n'avais jamais posée m'étais venue à l'esprit :
– Au fait ! Je ne t'ai jamais demandé ! Mais quand tu auras terminé tes études, tu vas faire quoi ?
– Je rentre dans l'armée.; je faillis m'étouffer en avalant de l'eau de travers.
– Quoi ?
– Titus est formateur dans l'armée. Je lui demandai souvent de m'en parler et j'ai eu envie de rejoindre les rangs. Je finis mes études pour pouvoir passer le concours d'officiers. Avec un peu de chance, je retrouverai peut-être même Gustus !
– Il part dans l'armée ?; elle hocha la tête.
– Ça a l'air de te surprendre.
– Lui, non.; elle haussa les sourcils.
– Mais moi oui ?
– C'est pas ça. Je... pensais juste que tu ferais quelque chose de... différent. Ça veut dire que je te verrai beaucoup moins alors. Je vais passer mon temps à imaginer les pires trucs possibles quand tu partiras loin.; elle me sourit.
– Ce ne sera pas dès que je rentrerai dans l'armée.; elle m'attira contre elle.; Je ferai attention, promis.
Une idée se mit à germer dans ma tête. Titus pouvait peut-être m'y aider. Il me restait encore trois ans à étudier. Lexa deux, elle serait déjà dans l'armée quand j'aurais terminé. Mais je pouvais peut-être réussir à devenir médecin militaire. Hors de question de l'attendre ici, imaginant le pire.
Je gardai cette idée dans un coin de ma tête et en temps voulu, j'en parlerai à Titus. Je voulais surtout faire la surprise à Lexa. J'imaginais d'ici la scène !
Une nouvelle saison s'annonçait. Avec le recrutement de nouveaux joueurs à faire ! Raven, O' et Bell' étaient à mes côtés quand les candidats se présentèrent. Après nos matches, notre réputation avait explosé, évidemment et nombreux étaient ceux qui voulaient nous rejoindre. Parmi les trois que nous avions choisi pour nous rejoindre, il y en avait une qui se démarquait. Nous nous regardâmes avec un regard de compréhension. Quand il serait temps, elle serait à n'en pas douter celle qui me remplacerait.