Préparez-vous pour les retrouvailles : de l'émotion et des conneries !!! 😂😂😂
J'attends vos réactions sur un moment en particulier ! 😂😂😂😂
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Anya
Cette finale avait dépassé toutes mes attentes ! De la préparation à la décision des arbitres !
J'avais été honorée que Lexa me demande de lui faire ses peintures de guerre, et même si je lui en avais voulu pour sa décision d'arrêter de voir les SkyRunners, j'étais impatiente de m'occuper de son maquillage ! Un peu stressée et émue aussi. Surtout quand j'avais dû faire glisser mes doigts pour faire « couler » son motif. Elle avait juste fermé les yeux et m'avait fait comprendre qu'elle était prête. Seulement, je ne pouvais m'empêcher de penser à Costia.
Elle aurait été heureuse de la voir tourner la page, enfin ! Heureuse de la revoir dans cet accoutrement. Et surtout foutrement fière de ce qu'elle devenait ! Une boule s'était formée dans ma poitrine et quand Lexa avait ouvert les yeux, j'avais senti mes lèvres trembler. Je me repris, j'avais encore un moment important avant le match !
Lexa s'était contenue. Je n'avais pas réussi à savoir si c'était parce qu'elle avait envie de pleurer ou de me coller son poing dans la tronche ! Clarke m'avait achevée quand elle s'était mise à taper son plastron, accompagnée par toute son équipe. Cet hommage était vraiment digne de Cos', et Barbie y était pour beaucoup !
Je m'interrogeai tout de même. Dans un autre contexte, elles auraient peut-être été amies ! L'une comme l'autre avait un grand coeur, mais avec Lexa dans l'équation, qu'en aurait-il été ? Est-ce que Lexa et Clarke auraient fini par se trouver, si Costia était encore vivante ? Au plus profond de moi-même, je savais que oui. Clarke et Lexa, c'était comme une évidence. Costia en aurait souffert, mais elle aurait sûrement laissé ma capitaine s'en aller. Elle en aurait voulu à Barbie, c'était certain. Mais sa rancoeur se serait vite apaisée, pour finalement l'accepter comme amie. Cos' avait toujours voulu le bonheur de Lexa, elle n'aurait pas hésité une seconde à faire exactement comme Niylah, prendre les devants et « laisser sa place ».
Il suffisait de voir ce qu'elle avait fait quand elle s'était réveillée pour faire ses adieux. Elle avait demandé à Clarke de prendre soin de Lexa, et je ne doute pas une seule seconde qu'elle ait remarqué alors que notre petite blonde en pinçait salement pour mon amie !
Raven avait été parfaite, impressionnante. Comme toute l'équipe des SkyRunners qui nous en avait fait voir dès les premiers instants du match ! La capitaine adverse était incroyable, la seule façon de la « battre », c'était de la plaquer au sol et essayer de la maintenir, quitte à partir dans un combat. Elle était bien trop douée, bien trop « dangereuse » pour qu'on la laisse se déplacer. Barbie était redoutable ! On la voyait comme une poupée ou une gamine : de beaux cheveux blonds, des yeux bleus souriants, un sourire sincère souvent rivé aux lèvres, quand ce n'était pas un rire. Sans parler de son côté « chaud au cul », où elle faisait beaucoup moins enfant. Mais elle avait toujours ce petit truc un peu mignon. On avait appris à la voir sous un autre jour quand elle laissait son agacement ou sa colère parler. On n'avait plus du tout affaire à la même Clarke ! La mignonne petite poupée blonde se transformait en Chucky, les cicatrices en moins ! Enfin, sauf si on comptait celle que lui avait laissé Ontari, elle était à peine visible, mais en regardant bien, on pouvait voir une légère trace sur sa joue.
On finissait sur une égalité. Encore. Décidément, ceux-là, jusqu'au bout, ils nous auront épuisés ! On allait avoir droit à une prolongation ! Et quelle prolongation !!! Quand la balle passa dans les buts, leur offrant leur sixième point, je pestai intérieurement, pour la forme. Ils méritaient amplement cette victoire ! Mais le commentateur les fit redescendre de leur petit nuage en signifiant que le point ne comptait pas.
Les arbitres s'étaient retirés pour débattre. C'est finalement notre équipe qui fut déclarée gagnante ! J'étais contente, évidemment, mais mon coeur se serra un peu quand je vis la déception s'afficher dans le regard de la capitaine adverse. Le retour de la poupée ! Elle s'était ressaisie et avait félicité Lexa de capitaine à capitaine. Elle avait toujours sa retenue, malgré la fin du match. Elle m'impressionnait !
C'est Lexa qui brisa leur distance et leur retenue en la prenant dans ses bras. Clarke se recula et essuya les joues de ma capitaine avant de l'embrasser. Je souris. Elle se fichait complètement de l'endroit où elle se trouvait ! Je pouvais, cependant, la comprendre, elle devait n'attendre que ce moment ! Enfin... J'éclatai de rire. Quand j'entendis les applaudissements de tous nos amis, je me joignis à eux et le public ne tarda pas à en faire de même.
Et après un instant où l'une et l'autre reconnaissait la valeur et la victoire de l'équipe adverse, Barbie n'avait pas pu s'empêcher de parler à l'oreille de Lexa. Généralement, quand elle faisait ça, c'était pour allumer ma capitaine.
Nous retournâmes tous sur le tatami pour les rejoindre. J'avais taquiné Clarke, c'était un peu notre « rituel », après tout ! Raven s'était avancée vers moi et m'avait embrassée, ses lèvres heurtant les miennes presque brutalement, elle soupira de contentement. Les SkyRunners soulevèrent et portèrent leur capitaine en triomphe. O' et Rav', les premières, se mirent à crier son nom.
On s'était presque fait « jeter » du tatami. Chaque équipe s'était dirigée vers son vestiaire. Lexa avait foncé sur moi. J'étais un peu inquiète, je craignais de m'en prendre une à cause de l'hommage AVANT le match. Elle me surprit encore plus en elle m'attira dans ses bras.
– Merci An'... L'hommage...; elle semblait vraiment émue.; J'ai presque supplié mentalement pour que ça s'arrête avant que je ne craque.; mon coeur se brisa presque, je la serrai un peu plus contre moi.; Tu m'as dit que Cos' serait fière de moi, mais je crois que tu as oublié quelque chose... Elle serait fière de toi aussi.; je serrai les dents, mais quelques larmes s'échappèrent de mes yeux.; Fière que tu sois toujours à mes côtés, pour prendre soin de moi, pour me remettre sur les rails, pour me soutenir. Elle avait raison avec ce cadeau, aussi maladroit qu'il ait pu être. T'es ma béquille, An'. Je sais pas comment je ferais sans toi. Je veux que tu te rappelles, peu importe ce qu'il se passe, ce que je peux dire, j'ai besoin de toi, j'aurai toujours besoin de toi. T'es pas juste mon bras droit sur le terrain, mon amie, t'es... mon mentor, ma soeur.; c'était, décidément trop pour moi et je me relâchai, les larmes coulant librement.
– Je serai toujours là pour toi, Lexa. Même si tu m'envoies chier avec ton caractère de merde, Commandante !; j'essayai de plaisanter pour reprendre un de peu contenance. Elle rit et essuya mes larmes alors que j'en faisais de même pour elle.
– Bon, les filles, arrêtez, on va toutes finir avec des traces immondes sur les joues.; nos amies pleuraient aussi. Cet hommage et la réaction de Lexa étaient définitivement trop pour nos émotions.; Oh et puis merde ! Câlin de groupe ! Même si Woods déteste !
Le câlin de groupe dura un petit moment avant que Lexa ne râle un peu, ce qui nous fit rire, évidemment. Niylah sortit la première, suivie par Luna, qui allaient rejoindre leur moitié, et c'est Gaia qui sortit enfin. J'étais debout, sac à l'épaule quand Lexa m'arrêta :
– Dis...; elle semblait vraiment timide, gênée, tout à coup.; Tu pourrais... me refaire mes peintures de guerre ?; ça, c'était une surprise, puis je compris ! Barbie lui avait parlé à l'oreille sur le tatami... Ce n'était pas bien difficile de comprendre, alors !
– Avec plaisir. Enfin, tu veux pas plutôt que je t'invente des peintures de...; je n'eus pas le temps de finir qu'elle me lança un regard d'avertissement.
– Ne... finis même pas cette phrase, Leaves.; je ne pus me retenir plus longtemps d'éclater de rire. Sacrée Barbie !
– Alors, comme ça, Barbie aime ton petit maquillage. C'est mignon. Je sens qu'il y en a deux qui vont pas dormir beaucoup cette nuit !
– An'...; je me repris du mieux que je pus et m'installai pour refaire les peintures de mon amie.
Cette fois, plus d'émotion qui me serrait le coeur et la gorge. Au contraire, un grand sourire et l'envie de rire. Je n'ajoutai rien de plus et sortis, lui laissant le temps de souffler un peu, seule.
J'avais gardé la surprise, pour une fois. Tous nos amis ouvrirent de grands yeux quand elle sortit enfin. Je devais avouer que dans sa tenue « civile », elle en jetait peut-être même plus que sur le terrain ! Avec son maintien et son regard fixé droit devant elle, elle avait de quoi impressionner.
J'avais cherché Barbie des yeux, et son regard en disait long, très long. Je me mis à rire, vite imitée par tous les autres. Elle avait une démarche un peu féline, un grand sourire sur le visage. Elle s'était collée à Lexa, comme elle avait l'habitude de le faire. Encore un peu et elle nous refaisait son déhanché de l'enfer !
C''est Raven qui la rappela à l'ordre :
– VOUS VOULEZ QU'ON PRENNE UN PEU D'AVANCE, LES CHAUDASSES ? ON VOUS ENVOIE L'ADRESSE ET VOUS NOUS REJOIGNEZ QUAND VOUS AVEZ FINI !; je ris une nouvelle fois, surtout quand je vis Lexa se cacher dans le cou de Clarke.
– TA GUEULE, CAP'TAIN JAMBE DE BOIS !; ma capitaine sembla lui parler à voix basse.
– Si elles se chopent dans un coin maintenant, ça m'étonnerait qu'elles nous rejoignent, à mon avis, on peut attendre au moins Noël avant de les revoir... Connaissant votre capitaine qui tourne à je ne sais quoi...; il fallait bien que je mette, moi aussi, mon grain de sel !
Lexa et Clarke se dirigèrent vers une de leur voiture, chaque couple en fit de même. Mais chacun profita un peu de l'autre avant de monter. Après trois semaines sans avoir pu les voir, nous avions tous besoin de ses contacts. Raven était en forme, encore une fois. Je dus la retenir avant qu'elle n'aille trop loin. J'arrêtai ses mains alors qu'elles remontaient un peu trop sous mon t-shirt.
– Rav', on est sur un parking.; ma voix était basse.
– Leaves, chut. Avec ta voix un peu cassée, ça rend les choses encore plus difficiles.; elle se jeta sur mes lèvres et reprit un baiser beaucoup trop passionné. Je posai mes mains sur ses hanches pour la repousser un peu.
– Je vais pas pouvoir me contrôler longtemps, Raven si tu continues...; elle se rapprocha de nouveau, mon dos se colla à ma voiture.
– Alors te contrôle pas.; je fermai les yeux alors qu'elle revenait à la charge. Mais cette fois, je dus saisir plus fermement ses poignets, quand je sentis ses mains posées contre le bouton de mon jean.
– Reyes, t'es barge ?
– Comme si tu le savais pas !; je ricanai.
– Tu vas pas faire ça ici, quand même ?
– Empêche-moi.; je posai l'arrière du crâne contre ma voiture et soufflai. Un sourire victorieux s'affichait sur le visage de Raven.
– Dans la bagnole, dans un coin tranquille, si tu veux, mais pas ici, devant tout le monde.
– Personne captera rien. Tous nos amis sont occupés, ils ont autre chose à foutre que de nous regarder.
– Y'a pas que nos amis.; elle releva la tête et vit qu'en effet, il restait encore d'autres personnes, qui elles, pouvaient nous voir et nous regarder.
Elle soupira et fit le tour pour aller s'installer du côté passager. J'expirai doucement en fermant les yeux. Je nous amenai au bar, finalement. Cette fois, un des serveurs nous indiqua une table, reculée : ils avaient installé des fauteuils et des tables, un peu à l'abri des regards.
– Certains d'entre nous ont assisté au match ! Bravo, c'était spectaculaire !!! On se doutait que vous alliez venir fêter ça, alors on vous a préparé quelque chose. On s'est dit que ce serait mieux pour vous, pour ne pas être trop dérangé ! Vous avez une tournée offerte et on vous a mis de quoi grignoter aussi !; j'étais bouche bée.
– Merci, c'est vraiment gentil !
Nous nous installâmes et tous nos amis arrivèrent plus ou moins en même temps, le même serveur lui redonna les explications. Murphy et Wells le soulevèrent et le lancèrent doucement en l'air. Cette équipe était barge !
J'avais pu taquiner un peu Barbie, mais je n'avais pas tout suivi, puisque Raven n'hésitait pas à s'afficher beaucoup plus. Elle nous faisait du Griffin ! Je repérai une fois ou deux Lexa me regarder en haussant un sourcil et en affichant un sourire moqueur, je lui répondais à chaque fois en lui faisant un doigt d'honneur, ce qui la faisait rire.
Les verres s'enchaînaient, les plaisanteries fusaient. Clarke emmena Lexa danser. Elles étaient assez incroyables quand elles étaient sérieuses, enfin quand Barbie ne se mettait pas à bouger de façon provocante sur mon amie. Leurs corps semblaient réagir d'eux-mêmes. C'était un sacré spectacle. Barbie était, décidément, pleine de surprises !
Alors que je crus qu'elle allait de nouveau nous faire un numéro « chaud », elle enroula ses bras autour de la nuque de Lexa, la regarda avec une telle tendresse que je me sentis presque rougir, elle lui offrit l'un de ses plus beaux sourires en lui disant quelque chose. Mon amie la tenait par les hanches et la regardait avec admiration.
Et comme une réponse à mes interrogations à propos de Costia, je pus presque la sentir près de moi, une main sur mon épaule. Ce qu'elle avait fait un certain nombre de fois quand elle était encore là. Je tournai la tête vers mon épaule droite, celle sur laquelle elle laissait tomber sa main. Une larme roula lentement le long de ma joue tandis qu'un sourire étirait légèrement mes lèvres.
Raven posa une main sur mon bras, mais c'est vers Lexa que mon regard se fixa ensuite, ses yeux plongés dans les miens, elle lâcha Clarke et s'approcha de moi. Elle resta debout et imita le geste de Cos'.
– C'est ça qui te manquait ?; je hochai la tête, je savais que ma voix allait être rauque.
– Ouais, capitaine.; elle essuya ma joue et posa ensuite sa main sur ma tête. C'était ce que je faisais avec elle, quand elle était plus jeune.
– Ok... C'était quoi ça ?; on venait de piquer la curiosité de Raven.
– C'est entre elle et moi. Je voudrais garder ça intact.; elle tourna mon visage vers elle et sembla lire toute mon émotion.
– Elle serait fière de vous.; j'avais oublié qu'elle pouvait aussi être très (trop ?) perspicace quand elle le voulait.
Elle se leva et se mit à sauter et crier la chanson qui commençait à passer. La soirée se termina après de nombreux verres, de nombreux rires. La nuit fut courte, Raven était encore pleine d'énergie et elle m'avait épuisée !
Octavia
Wells et Bell' avaient continué à porter et à lancer Clarke, jusqu'à ce qu'ils arrivent dans le vestiaire où ils l'avaient posée avant de rejoindre le leur.
Et enfin, Rav' avait arrêté de faire la gueule ! Elle sautait autour de Clarke en criant encore son nom avant de la prendre dans ses bras et de l'emmener dans son espèce de danse bizarre. Je ne tardai pas à les rejoindre, tout comme Harper.
Clarke devait être pressée puisqu'elle s'était douchée et habillée en quatrième vitesse, ce qui ne manqua pas de nous faire rire. Raven suivit, et quand je sortis à mon tour, je pus les voir dans les les bras l'une de l'autre. ENFIN !!!! Je fis ma danse de la joie autour d'elles, nous faisant toutes rire. Je n'avais pas entendu Lincoln arriver, et mes amies s'étaient bien gardées de me le dire. Autant dire que je criai de surprise quand je sentis mon corps décoller du sol.
– Bonjour, toi.; je souris alors qu'il me reposait.
– Bonjour, toi, toi-même.; il leva les yeux au ciel et j'en profitai pour lui sauter dessus.
Il me rattrapa de justesse alors que mes jambes se croisaient derrière lui et qu'un sourire illumina son visage.
– Bon, je crois qu'on est de trop, Rav'. On va peut-être leur laisser un peu d'espace, va savoir s'ils vont pas nous pondre des mini-eux !
– Ta gueule, Raiponce. Tu veux que je te rappelle le nombre de fois où t'allumes ta gonzesse en public ?; elle se mit à rire tout en s'écartant avec Raven.
Nous attendîmes le reste de nos amis, Clarke discutait avec Roan et Luna quand Anya sortit, suivie peu de temps après par une Lexa qui avait encore ses peintures de guerre. Elle avait une classe, un charisme et une beauté encore plus phénoménale avec ce maquillage autour des yeux et sur les joues ! Ça devait être la réincarnation d'une putain de guerrière ultra badass, c'était pas possible ! J'observai autour de moi et vis que tout le monde semblait aussi surpris que moi ! À part Anya qui avait son grand sourire moqueur, qui s'élargit encore plus quand elle tourna la tête. Et pour cause ! Clarke était en train d'admirer Lexa. Ce regard qu'elle lui jetait ! Elle la détaillait de haut en bas mais revenait sans cesse à son visage, à ses yeux. Elle s'avança façon Griffin, et quand elle retrouva enfin les bras de la capitaine des Grounders, je ne pus m'empêcher d'être sincèrement heureuse pour elle.
Elle avait dû subir son absence, notre humeur de merde et elle pouvait enfin se détendre et redevenir elle-même. Je pouvais le remarquer à la façon dont son corps semblait s'être relâché, comme si toute la pression qu'elle n'avait eu de cesse de porter s'était envolée juste au moment où son corps avait retrouvé sa place.
Je me mis à rire quand je vis qu'elle se comportait, de nouveau, comme avant. Elle ne pouvait s'en empêcher. Lexa agissait comme un aimant et elle ne savait pas faire autrement que de se coller à elle. Je pouvais la comprendre, je me serrai tout contre Lincoln, qui entoura mon corps de ses bras.
J'en connaissais une qui était impatiente d'aller se détendre en fêtant tout ça, c'est pourquoi personne ne fut surpris d'entendre sa douce, adorable et délicate voix quand elle hurla :
– VOUS VOULEZ QU'ON PRENNE UN PEU D'AVANCE, LES CHAUDASSES ? ON VOUS ENVOIE L'ADRESSE ET VOUS NOUS REJOIGNEZ QUAND VOUS AVEZ FINI !
– TA GUEULE, CAP'TAIN JAMBE DE BOIS !
– Si elles se chopent dans un coin maintenant, ça m'étonnerait qu'elles nous rejoignent, à mon avis, on peut attendre au moins Noël avant de les revoir... Connaissant votre capitaine qui tourne à je ne sais quoi...
Lincoln nous emmena à sa voiture quand les deux capitaines s'en allèrent. Personne n'était décidé à se mettre en route, on profitait tous de retrouver nos moitiés. Je ne dérogeai pas à la règle alors que j'avais retourné Lincoln assez vivement pour l'embrasser puis pour retrouver le confort de ses bras :
— J'espère qu'elle va pas être interminable, cette soirée ! J'ai envie de passer du temps avec toi !; il ricana.
– Je pense que même avec tout le monde, tu en auras l'occasion. Regarde les autres !; il n'avait pas tort mais ce n'est pas ce à quoi je pensais.
– Ouais, enfin, je doute que tu apprécies qu'on se donne en spectacle de cette façon. Et j'ai pas envie de passer ma nuit au poste, non plus !
– Octavia !; je ris contre lui.; Vous êtes toutes des obsédées, dans cette équipe !
– Ose me dire que t'en as pas envie.; j'avais susurré ça à son oreille, lui provoquant un frisson. Il expira doucement puis m'embrassa avec tendresse.
– On va avoir tout notre temps, maintenant. Il ne reste plus que les examens, on aura bien plus de temps libre ensuite !; il me serra contre lui et bougea calmement comme pour nous bercer.; Allez, on va y aller, Raven et Anya sont déjà parties ! Clarke et Lexa les suivent.; je hochai la tête avant de me détacher de lui.
Une fois arrivés au bar, le serveur nous apprit qu'ils nous avaient réservé un espace rien que pour nous, il nous félicita. Murphy et Wells le portèrent en triomphe pour le remercier.
J'étais assise sur les cuisses de Lincoln, qui avait refermé ses bras sur moi, posant sa tête contre mon épaule. Il laissait parfois traîner ses lèvres le long de mon cou et je devais lui dire que s'il ne voulait pas que je nous donne en spectacle, il ferait mieux de s'arrêter. Tous nos amis profitaient plus ou moins comme nous.
Les deux capitaines étaient, une fois encore, dans leur propre monde. Clarke avait ses mains posées sur les joues de Lexa, son regard détaillant celui de sa petite amie, qui déviait vers ses lèvres pour revenir vers ses yeux. Je la connaissais assez pour lire en elle, elle se contenait difficilement, elle essayait de se calmer pour ne pas lui sauter carrément dessus. Je souris, mais préférai ne pas faire de remarques ! Elle s'en prenait suffisamment de la part de Raven ou Anya, habituellement. Et surtout, je ne voulais pas gâcher leur moment. Elles avaient une telle connexion, c'était à la fois gênant et magnifique à regarder.
Lincoln finit par tourner la tête pour voir ce qui m'intéressait tant et il hocha simplement la tête.
– Tu n'imagines pas à quel point je suis heureux de la voir comme ça. Clarke nous a fait le plus beau des cadeaux : nous rendre notre amie et l'améliorer, même. Depuis qu'elles sont ensemble, elle semble plus lumineuse, elle dégage une espèce d'aura. C'est impressionnant, certes, mais c'est beau à voir.
– Elles ont une complicité, je crois qu'on peut même pas comprendre. Quand elles sont comme ça, on dirait qu'elles partent très loin. Je crois que même si on appelait l'une ou l'autre, elles entendraient rien !
– Sauf quand on s'appelle Anya ou Raven et qu'on a une grande gueule qui réveillerait tout un cimetière abandonné !; j'éclatai de rire.
– C'est vrai que Reyes a une sacrée grande gueule ! En plus d'avoir un caractère de merde. Pauvre Clarke !
– Elles se sont bien trouvées aussi, ces deux cinglées ! Anya doit être au moins aussi timbrée que ta pote !
– Oh, je crois que tu sous-estimes grandement Raven. Rappelle-toi de quoi elle est capable ! Elle a tellement fait chier Clarke, que notre capitaine lui a proposé un combat à la fin de l'entraînement !
– Ça devait être quelque chose avec ces deux-là !
– Tu rigoles ?! Reyes sait jamais quand elle doit la fermer ! Boucle d'Or l'a rétamée ! Pour te dire, Raven saignait de la lèvre.; il eut un regard presque choqué.
– Sérieusement ?! Elles se sont mis sur la gueule ?; je hochai la tête.
– Ça a calmé Raven, après, elle faisait en sorte que Clarke l'entende pas ou elle gardait ses remarques pour elle ! Surtout avec la menace de rester le cul sur le banc qui flottait au-dessus de sa tête ! Y'a pas qu'avec les autres qu'elle peut se transformer en dragon ! Quand on la pousse trop à bout, même si c'est notre amie, elle y va franchement !
– Je la pensais pas aller si loin.
– C'est notre capitaine !
– En effet, ce titre ne pouvait que lui revenir.
Tout le monde eut un sourire moqueur quand on vit Clarke proposer à Lexa de danser. Mais, elle réussit à se tenir pour une fois et elles dansèrent. Leurs corps se déplaçant, se mouvant avec une parfaite coordination. Elle fut relativement calme, à part quelque fois où elle pensait sûrement que personne ne l'avait vue.
Finalement, la musique changea et Raven rejoignit Clarke, en sautant comme la folle qu'elle était, et je n'avais pas pu les laisser s'amuser sans moi et nous commençâmes à danser n'importe comment. N'hésitant pas à danser à trois, de façon plus que provocante quand des clients trop curieux venaient jeter un oeil pour voir ce qui faisait tant de bruit. Ou pour provoquer Anya, Lexa et Lincoln.
Il décida que j'en avais eu assez et il finit par m'attraper et me porter sur son épaule pour me faire sortir du bar. Alors qu'il tournait le dos à nos amis pour se diriger vers la porte, je fis signe à tout le monde en riant.
Il ne me posa que quand nous fûmes devant sa voiture, je le tirai par le haut du t-shirt pour l'amener contre moi. Je pris appui sur la portière et accrochai mes jambes derrière ses hanches. Il se laissa aller au baiser quelques secondes avant de se rappeler que nous étions dehors. Je me mis à rire quand sa gêne s'afficha sur son visage.
À peine avais-je posé un pied sur le trottoir, devant son immeuble, qu'il m'avait de nouveau portée. Il me lança dans son lit et je ne sais comment il s'y était pris mais il m'y avait attachée. J'ouvris grands les yeux quand je vis que mes mains étaient bloquées :
– Mais... ? Comment t'as fait ?; il ricana.
– Secret. Maintenant, je suis sûr que tu vas arrêter de remuer.; je lui souris.
– Que tu crois.; je réussis à l'amener à moi avec mes jambes.; J'ai encore des ressources, m'sieur Roots !
Il ne se gêna pas pour garder mes mains attachées, ça l'amusa beaucoup de me rendre dingue, mais je me « vengeai » dès qu'il me libéra.
Clarke
Je ne m'étais pas attendue à être soulevée, portée et quasiment lancée par Bell' et Wells. Ils avaient poursuivi leur chemin jusqu'aux vestiaires, toute mon équipe scandant mon nom. Une fois dans les vestiaires, Raven commença à sauter partout comme une sauvage, et surtout autour de moi en hurlant mon nom. Tiens, elle me faisait plus la gueule ? Elle avait une façon étrange de s'excuser, mais venant d'elle, plus rien ne me surprenait !
O' puis les autres filles nous rejoignîmes et nous nous amusâmes quelques minutes avant que je ne me recule pour montrer que je voulais me doucher. Je me dépêchai de finir et m'habillai ensuite le plus vite que je pus.
J'étais la première à être sortie, mais Rav' m'avait rejointe rapidement, elle s'approcha puis se jeta dans mes bras :
– Je suis désolée, Clarke. Je sais que je peux être une véritable casse-couilles, une chieuse de première. Je suis désolée d'avoir été aussi chiante, aussi mauvaise avec toi. Je suis désolée pour t'avoir fait la gueule et détestée ! Tu sais que je t'aime, Clarke, hein ? Tu me pardonnes ?.; je ricanai mais hochai la tête.
– Je sais Raven. Bien sûr que je te pardonne ! Qu'est-ce que je ferai sans toi ?!
Elle resta contre moi encore un moment. Une vraie gosse ! Octavia nous vit, elle courut vers nous et commença à danser n'importe comment autour de nous. Elle tournait le dos à la sortie, je vis Lincoln arriver avec un grand sourire sur le visage. Rav' et moi attendîmes et nous éclatâmes de rire quand O' cria après que Lincoln l'ait soulevée brusquement.
Ils profitaient de leur moment, et alors qu'Octavia avait carrément passé ses jambes autour de lui, je n'avais pas pu m'empêcher de plaisanter. Pour une fois que ce n'était pas moi, je n'allais pas me priver !
– Bon, je crois qu'on est de trop, Rav'. On va peut-être leur laisser un peu d'espace, va savoir s'ils vont pas nous pondre des mini-eux !
– Ta gueule, Raiponce. Tu veux que je te rappelle le nombre de fois où t'allumes ta gonzesse en public ?; Raven et moi nous mîmes à rire alors que nous nous écartions pour les laisser profiter de leurs retrouvailles.
Je me dirigeai vers Roan et Luna. Le capitaine des Ice Warriors me félicita :
– Bravo pour ce match. Il était vraiment dément ! Vous nous avez vraiment offert un spectacle hors du commun ! Et vous avez montré un niveau jamais égalé ! L'équipe va devoir bosser dur la saison prochaine !
– L'équipe ?; il hocha la tête.
– C'est ma dernière année. Si je réussis mes examens, j'ai fini. Je passe le flambeau !; je ne pus m'empêcher d'avoir un pincement au coeur. Il posa une main sur mon épaule.; Hé, c'est rien, on continuera de se voir. Tu ne crois quand même pas que je vais louper les matches de Luna, d'Echo, les tiens ?; il vit mon émotion et me prit dans ses bras. Luna attendit qu'il me relâche avant de me lancer un regard noir.
– Tu sais que je t'en veux un peu aussi ?!; j'étais surprise.
– Qu'est-ce que j'ai fait ?; elle eut un petit sourire moqueur.
– J'ai fait comme Lexa et toi, pour la soutenir. Anya lui en a fait voir, alors c'était le moins que je puisse faire !; puis elle me prit dans ses bras rapidement avant de se reculer.; Félicitations pour ce match. Et, ça n'a rien à voir mais... merci pour Cos' et...; je ne comprenais pas. elle me fit un signe de la tête.
Je tournai la tête et aperçus Lexa qui sortait enfin. Avec ses peintures de guerre. Elle les avait refaites. Je me retins d'ouvrir grand la bouche quand je vis à quel point elles lui allaient encore mieux quand elle était habillée normalement. Elle était encore plus sexy comme ça. Tout le reste n'avait plus d'importance.
Un sourire étira mes lèvres alors que j'avançai vers elle. Mon corps agissait de lui-même et se colla au sien, avant que mes lèvres ne viennent près de son oreille :
– Putain, avec tes fringues normales, t'es encore plus...; un lourd soupir m'échappa.; Je t'avoue que je sais pas si je vais réussir à me contenir toute la soirée.; j'avais déjà bien du mal là maintenant !; Soit je vais passer mon temps à te reluquer et t'admirer, soit je vais finir par t'emmener dans un coin, loin des regards.
– Clarke...
– Tu m'excuseras, ça fait trois semaines, et tu débarques avec un truc qui te rend encore plus canon et irrésistible. Comment veux-tu que je réagisse ? Et même si j'arrivais à mieux me contrôler, je crois que c'est mon corps qui passerait en mode automatique pour te sauter dessus.; je me mis à rire, ce qui provoqua le sien.
– VOUS VOULEZ QU'ON PRENNE UN PEU D'AVANCE, LES CHAUDASSES ? ON VOUS ENVOIE L'ADRESSE ET VOUS NOUS REJOIGNEZ QUAND VOUS AVEZ FINI !; ah, elle me faisait chier la Reyes. Ça y est, après s'être excusée, elle allait recommencer à me les briser ! Chieuse !
– TA GUEULE, CAP'TAIN JAMBE DE BOIS !
– C'est peut-être pas une si mauvaise idée, cela dit !; je fus étonnée de la réaction de Lexa. Mais sa phrase fut un déclencheur et je n'avais plus qu'une idée en tête : l'emmener à l'écart.
– Si elles se chopent dans un coin maintenant, ça m'étonnerait qu'elles nous rejoignent, à mon avis, on peut attendre au moins Noël avant de les revoir... Connaissant votre capitaine qui tourne à je ne sais quoi...; et elle venait d'être sauvée par Anya. Est-ce que je devais la remercier ou lui en coller une ?
Nous nous dirigeâmes vers la voiture de Lexa et profitâmes d'un moment à deux. Et nous n'étions pas les seules. Mes lèvres retrouvèrent les siennes et elle soupira.
– Je t'aime.; j'avais à peine soufflé ça, à quelques millimètres de ses lèvres, qui s'étirèrent légèrement.; Tu me rends dingue, Lexa Woods.; elle ricana.
– Dit-elle alors qu'elle me fait du rentre dedans.
– Ça va, t'as l'air de bien te maîtriser.; elle secoua la tête.
– Ça devient de plus en plus difficile avec toi, tes mains qui se baladent, tes lèvres qui reviennent sans cesse à la charge.; je ricanai.
– J'y peux rien, t'es comme un aimant. J'ai envie et besoin de te sentir ta peau.
– Et si tu passes en mode déclaration, ça va pas m'aider non plus.
– Vraiment, miss Woods ?; je passai mes mains dans les poches arrières de son jean pour l'amener un peu plus contre moi, elle retint sa respiration.; Comment allez-vous vous y prendre pour ne pas craquer et me faire l'amour ici tout de suite ?; elle grogna.
– T'es diabolique, Clarke.; elle m'embrassa, passa ses mains dans mon dos, jusqu'à jouer avec le fermoir de mon soutien-gorge. C'est moi qui retins ma respiration, cette fois.; Mais je te rappelle que je peux aussi te rendre dingue.; mon coeur se mit à battre plus vite.
– Lexa...
– J'arrête la torture. Tu serais bien capable d'arriver à tes fins sans qu'on se fasse choper !; je ricanai et elle passa doucement ses lèvres contre les miennes.; Moi aussi, j'en ai envie, si ça peut te rassurer.; elle se recula, et alors que j'allai faire le tour de la voiture, elle me saisit le poignet et rapprocha son visage du mien, ses yeux plongés dans les miens.; Je t'aime.
Son regard était rempli de tendresse, de sincérité, je pouvais presque lire tout l'amour qu'elle avait pour moi. Je ne pouvais plus bouger, elle le remarqua et passa délicatement ses doigts le long de ma mâchoire. Son contact, avec le regard qu'elle posait sur moi me firent frissonner.
Nous arrivâmes tous presque en même temps et le serveur nous expliqua que l'établissement nos avait réservé un espace rien que pour nous. Raven et Anya étaient déjà installées ! J'allai m'installer sur la banquette, je n'avais pas lâché la main de Lexa une seconde. Tout le monde s'assit, et après ces trois semaines, chaque couple avait besoin de se retrouver un peu. Anya était occupée avec Raven, ce qui m'assurait d'avoir un peu la paix !
Je me tournai vers Lexa et détaillai sa peinture de guerre, je posai délicatement mes doigts contre les traces qui descendaient sur ses joues, remontant mon regard vers ses yeux. Ses magnifiques yeux verts, qui semblaient plus clairs, ce soir. Un petit sourire timide étira ses lèvres, sourire qui lui montait jusqu'aux yeux. Je pouvais mourir après ça, je mourrais heureuse ! Mes mains se posèrent finalement sur son visage, mes pouces caressant ses joues.
– Tu es tellement belle.; mes yeux n'arrivaient pas à se fixer. J'étais attirée par ses yeux, son regard, ses peintures de guerre, ses lèvres, son cou. Elle posa ses mains sur les miennes.
– Tu n'es pas mal non plus.
– Je vais jamais tenir toute la soirée.; elle éclata de rire, me fit un regard éloquent avant de s'approcher de moi et de baisser le regard.
– Je sais pas si tu l'as fait exprès ou non, mais avec ton décolleté, je vais pas tenir la soirée non plus.; je fus plus que surprise de sa réponse.
– Essayez-vous de me chauffer, mademoiselle Woods ?
– Peut-être, miss Griffin. Est-ce que ça fonctionne ?
– À votre avis, mademoiselle Woods ?; j'avais volontairement baissé le son de ma voix, et soupiré à la fin.
Je m'attendais à ce qu'elle rougisse ou qu'elle me réponde avec un avertissement dans la voix, mais elle me surprit encore en venant m'embrasser avec envie. Ses mains s'étaient posées sur mes cuisses. Je les sentais se serrer sur mes muscles. En effet, je n'étais pas la seule à être à bout.
– Je vais vraiment t'emmener à l'écart si ça continue.; elle ricana.
– Tu vois un peu ce que je subis quand tu m'allumes en public, Clarke.
– Alors tu te venges ?
– Nan, j'ai juste beaucoup de mal à ne pas céder, ce soir.; une alarme hurla dans ma tête.
– Lexa, me dis pas des trucs comme ça si tu veux pas que je te saute dessus !
Quand elle s'éloignait, je ne pouvais m'empêcher de la regarder, de profiter de la vue. Elle me repéra plusieurs fois et je reçus quelques remarques quand mes amis le remarquaient aussi.
Je ne pouvais m'empêcher de poser mes mains sur son visage et de l'admirer avec ce maquillage. C'était dingue à quel point ça la rendait plus attirante. Je me levai et lui pris la main pour qu'elle m'accompagne. Elle comprit ce que je voulais et accepta sans même avoir besoin de parler. Nos corps étaient faits pour danser ensemble : je la suivais toujours, mais elle avait moins besoin de me guider. Quand la musique changea, j'enlaçai la nuque de Lexa, rivai mon regard au sien en lui souriant.
– Je voudrais toujours te voir resplendir de bonheur, Lexa. Tu t'en rends sûrement pas compte, mais tu illumines toutes les pièces où tu poses le pied, quand tu es aussi rayonnante. Je veux danser avec toi, dès que c'est possible. Je veux t'avoir à mes côtés...
– Toujours.; elle avait à peine chuchoté ça, mais son regard plein de tendresse le hurlait tellement qu'il était difficile de ne pas l'entendre.
Ses mains sur mes hanches semblaient avoir du mal à rester en place, je les sentais se contracter.
Puis, elle avait tourné la tête pour regarder Anya et s'était avancée vers elle, sans un mot. Ces deux-là étaient exceptionnelles.
Raven finit par venir près de moi, elle se mit à sauter partout, m'entraînant avec elle dans son délire. Octavia vint s'amuser avec nous, évidemment. Nous finîmes par remarquer que des clients commençaient à regarder ce qui se passait de notre côté. On se regarda et la même lueur dut certainement se lire dans nos regards. Nous nous rapprochions les unes des autres et commençâmes à danser à trois. Et pas de façon innocente. Du coin de l'oeil, je pus voir les clients ouvrir grand la bouche avant de décamper.
Nous nous comprenions parfaitement et nous continuâmes notre numéro quand on vit que nos moitiés nous regardaient, n'hésitant pas à en rajouter pour les provoquer un peu. Je vis le regard de Lexa s'assombrir et sa mâchoire se serrer un peu. Oh, miss Woods, seriez-vous jalouse par le plus grand des hasards ?
La soirée touchait à sa fin. Lincoln finit par attraper Octavia pour la porter comme un vulgaire sac à patates. Ce qui amusa bien notre amie, qui riait tout en nous faisant signe de la main. Et petit à petit, nous partîmes. Un taxi arriva quelques minutes après pour nous ramener chez moi.
J'évitai de regarder Lexa, ce n'était pas nos amies qui nous ramenaient cette fois. Je n'avais qu'une hâte, qu'il arrive à destination. Quand la maison se profila, je retirai déjà la ceinture, prête à sortir.
Une fois la porte de la chambre refermée, j'entraînai Lexa plus à l'intérieur, tout en l'embrassant, en commençant à lui retirer ses vêtements. Elle retint mes mains qui s'empêtraient à cause de la précipitation. Je la sentis sourire contre mes lèvres.
– Qu'est-ce qui vous arrive, miss Griffin, vous perdez l'usage de vos mains ? Ça ne va pas être très pratique.; je lui « mordis » la lèvre inférieure, elle grogna un peu.
– Mais qu'est-ce que c'est que ce bouton de l'enfer, là ?!; elle rit franchement, enleva mes mains pour s'en occuper elle-même.
– Suffisait de demander.
– Arrête de te foutre de ma gueule.; ce qui la fit rire de plus belle.; J'en peux plus...
Je n'eus même pas le temps de finir ma phrase qu'elle écrasa sa bouche contre la mienne, elle n'attendit pas plus et glissa sa main dans mon jean. Je pus sentir son autre bras entourer fermement mon dos pour me soutenir.
Elle me fit ensuite reculer vers le lit. Je réussis à prendre le dessus sur elle et m'attaquai à sa peau avant de faire voler mes vêtements et les siens. Après ces trois semaines, je comptais bien profiter un maximum d'elle.
Le lendemain matin, c'est sa main sur mon visage qui me tira du sommeil.
– Encore quelques minutes...; elle se mit à rire doucement.
– Qu'est-ce qui t'arrive ? D'habitude, tu manques jamais d'énergie !
– Trois semaines d'entraînements intensifs, une finale encore plus crevante, trois semaines sans toi, une soirée pleine d'émotions et de...; elle mit ses lèvres contre les miennes pour arrêter ma phrase.
– Si tu as besoin de te reposer encore un peu, je peux descendre, Madi sera sûrement là, ça ne me...; je me redressai brutalement, manquant de lui mettre un coup de tête involontaire avant de la plaquer au lit et de lui grimper dessus.
– Tu vas nulle part, Woods ! T'as promis, je te rappelle.; je lui fis un sourire moqueur.
– Je te proposais juste de te laisser dormir un peu.
– Je dors mieux quand t'es là.; j'avais dit ça en râlant un peu avant de me rendre compte de ce que je venais de lâcher.
– Mais vous êtes totalement accroc, miss Griffin. Comment allez-vous survivre sans moi ?; je me penchai à son oreille.
– Ça tombe bien que t'ailles nulle part, j'ai pas à me poser la question.
Je me laissai glisser contre elle, ma tête reposant sur sa peau, près de son cou. Je fermai les yeux et me laissai bercer par le rythme de son coeur, qui finit par reprendre un rythme paisible. Ses bras m'enveloppèrent alors que je me sentis glisser dans le sommeil. Je me réveillai à la même place. Je relevai la tête et plongeai dans ses yeux.
– T'es réveillée depuis longtemps ?
– Je me suis pas rendormie.; elle dut lire une certaine « culpabilité » sur mon visage.; J'ai pu profiter de la chaleur d'une jolie blonde et l'écouter pendant qu'elle dormait.
– J'ai causé ?; elle hocha la tête, je sentis mes joues chauffer, ce qui la fit rire.
– T'as juste prononcé mon nom. Parfois de façon un peu... Je me sens flattée, miss Griffin. Même dans vos rêves, je vous fais de l'effet, on dirait.; alors que j'allais répondre, son ventre se mit à gronder, ce qui ne manqua pas de me faire sourire.
– Auriez-vous faim, mademoiselle Woods ?
– Difficile de répondre non après avoir été trahie de cette manière.; j'éclatai de rire.
– On va voir ce qu'on trouve dans la cuisine !; je me levai et me dirigeai vers la porte avant d'entendre Lexa s'éclaircir bruyamment la gorge. Je me retournai vers elle.; Quoi ?; elle me fit un mouvement de la tête avec un regard éloquent.; Oh...
J'attrapai un pyjama que je lui lançai et un autre que j'enfilai en vitesse, manquant de tomber.
Madi était dans la cuisine en train de manger des céréales. J'allais lui embrasser le haut de la tête.
– Désolée, je me suis rendormie, sinon on t'aurait tenu compagnie.; elle m'attrapa pour me garder un peu contre elle..
– Tu as l'air d'aller mieux ! Maman et moi on s'inquiétait...
– Lexa et moi on a décidé que nos équipes devaient plus se voir avant la finale, tu imagines à quel point Raven me l'a fait payer ? J'avais pas la tête à...; elle hocha la tête.
– Lexa est réveillée ?
– Je suis là.; je la vis sourire à la scène qu'elle voyait. Ma petite soeur alla lui faire un câlin avant de pointer son doigt vers elle.
– Et maintenant, t'as intérêt à ce que ma soeur garde le sourire ou je me vengerai !
– Hé !
– Je ne voulais pas qu'elle soit triste. J'étais dans le même état, demande à Anya. C'est pas de ma faute, t'as qu'à t'en prendre à Reyes, c'est elle qui a dû lui en faire le plus baver !
– Bon, bols de céréales pour tout le monde ?; Lexa acquiesça, Madi finit son bol à la vitesse de l'éclair avant de me le tendre pour que je le remplisse.; Mais quelle goinfre !
– J'ai été à bonne école !; Lexa éclata de rire.
– Y'a pas à dire, c'est du Clarke tout craché, ça !; je fis semblant de bouder. Lexa s'approcha, avec un adorable sourire et elle prononça un « je t'aime » silencieux.
– Woods, si tu commences à la jouer comme moi, ça va finir en compétition.; je tirai sur son pyjama pour l'amener à moi, je plantai mon regard dans le sien et parlai près de ses lèvres, tout bas.; Et je n'hésiterai pas à user de ruses sournoises pour gagner.
– Fais-moi à manger si tu veux que je m'occupe de toi. Si je dépéris, je serais même plus capable de t'embrasser.; je sentis mes yeux s'étrécir.
– Fanfaronne, Woods, la dernière fois que t'as sorti une connerie de ce genre, tu la ramenais moins.; elle me lança un regard de défi.
Je préparai son bol et pus voir un sourire victorieux étirer ses lèvres. Je lui tendis son bol une fois prêt. Elle le prit et j'exerçai une pression vers le haut quand il fut dans ses mains, ce qui l'éclaboussa de céréales et de lait. Madi éclata de rire, et moi aussi quand je vis l'air de surprise s'afficher sur son visage.
– Bah alors Woods, Parkinson précoce ?; je m'approchai de son oreille.; Sexy le haut de pyj' au lait.; je déposai mes lèvres sur sa joue avant d'aller me préparer mon bol et de remplir celui de ma soeur.
Nous mangeâmes dans le calme avant que Madi ne remonte, nous laissant seules Lexa et moi. Elle n'avait pas relevé une seule fois le visage vers moi depuis ma connerie. Elle ne me suivit pas tout de suite quand je retournai à la chambre. Oh merde. Quand elle entra, avec son air impassible, je m'approchai d'elle :
– Tu sais que c'était pour rire ?; elle me lança un regard vide, je déglutis. Je commençai à l'embrasser, elle n'y répondit qu'un moment après. Je finis par avoir un goût bizarre dans la bouche. Je m'écartai et cette fois, son regard pétillait de malice.
Le « goût bizarre » finit par me piquer complètement la langue et la bouche. Je la vis se retenir de rire.
– Piquant ce baiser, n'est-ce pas ?; elle me fit un clin d'oeil.
– T'as pas...; elle hocha la tête.
– Gardé du piment dans la bouche ?; elle retira son t-shirt et me le jeta.; Tiens, t'as qu'à l'essorer, y'a peut-être encore assez de lait pour apaiser.; oh la salope.
– Et ça te fait rien ?; elle haussa les épaules et secoua la tête.
Je redescendis et bus du lait directement à la bouteille pour apaiser. Si elle voulait la jouer comme ça... Je cherchai dans la cuisine et dans le frigo. Beaucoup d'idées me vinrent à l'esprit en voyant ce qu'il y avait. Mais mon regard fut arrêté par autre chose. Elle allait pas la voir venir celle-là !
Je pris donc ce qui me servirait « d'arme » pour ma vengeance. Je restai cachée au niveau de l'entrée de la cuisine, contre le mur. Mettant du temps à remonter, elle descendrait forcément voir si j'allais bien. J'entendis les marches craquer puis un « Clarke ? » un peu inquiet. Je me mordis les lèvres et quand elle commença à entrer, je lui collai ma main armée en plein visage en hurlant :
– CLAQUE AU PÂTÉ !!!!; elle se figea sur place alors que j'éclatai de rire, le pâté en question glissa de sa joue pour tomber au sol avec un « ploc ». Je dus m'essuyer les yeux tant je riais. Je m'approchai d'elle, reniflai sa joue.; Woods, tu schlingues.; elle tourna un visage fermé vers moi.
– T'es sérieuse ? Du pâté ? Sans déconner, Clarke...; je me remis à rire aux éclats quand j'entendis son ton, si sérieux et interrogateur.
Elle commença à s'approcher, je m'enfuis de la cuisine et elle me poursuivit alors que je grimpai à l'étage. J'essayai de m'enfermer dans la salle de bain, mais elle aussi avait de la force, elle réussit à ouvrir suffisamment pour entrer.
Elle me poussa doucement vers la douche et réussit à m'y faire entrer avant de tourner le bouton d'eau froide à fond. Je ne pus retenir un cri, je voulus sortir mais elle bloquait le passage. Cette fois, c'est elle qui riait, je l'attrapai par son t-shirt et la tirai dans la douche. Elle fut saisie par le froid, elle aussi. J'arrêtai l'eau.
– T'as intérêt à me réchauffer maintenant, Woods !
– Faudrait savoir, quand un truc te chauffe, tu râles, quand un truc te refroidit, tu râles aussi ! On sait plus sur quel pied danser, Griffin.
– Y'a d'autres manières de t'y prendre si tu voulais que je...; elle me mit la main sur la bouche et je me mis à rire de nouveau, elle ne tarda pas à rire aussi.
– Arrête avec tes conneries !; elle se laissa tomber contre mon épaule et son rire s'accentua.; Tu m'épuises, Clarke.
– Mais tu m'aimes. Et tu t'ennuierais si on s'amusait pas autant !
Elle tourna le bouton de douche sur une température plus agréable, nous enferma dans la douche avant de retirer lentement mon pyjama, puis le sien. Un sourire moqueur étira mes lèvres. Elle roula des yeux.
– Ferme-la, pour une fois.; je me mis à rire en m'approchant d'elle.
Elle rentra tard, une fois encore. Il nous restait une semaine de cours, une « libre » pour réviser avant la semaine des examens.