Une question de temps

Bởi Jen_D_

225K 10.4K 11.7K

Les SkyRunners de l'université d'Arkadia, menés par Clarke Griffin, leur capitaine, entrent dans le championn... Xem Thêm

Quelques petites infos à propos de la fic !
1. Une entrée remarquée
2. Retour à la réalité
3. « Who is in control ? »*
4. Un entraînement tendu
5. « C'est quoi ce bordel ? »
6. Tensions
7. Journée d'ouverturePartie 1. Jalousie
7. Journée d'ouverturePartie 2. Évacuation
8. Fêlures
9. Trahison et fracture
10. SkyRunners vs Hillfighters - match aller
10.5 Souvenirs douloureux
11. SkyRunners vs Grounders - match allerPartie 1. Corps à corps
11. SkyRunners vs Grounders - match allerPartie 2. Rapprochements et révélations
12. Confrontation
13. « I know you want me »*
14. Aussi destructrices qu'une tempête
15. Désunion et affinité
16. Grounders vs Ice Warriors-match allerPartie 1...
16. Grounders vs Ice Warriors match allerPartie 2...
17. Le coeur a ses raisons...
18. Et si... ?!
19. « Prends soin d'elle »
20. Grounders vs Reapers match aller
21. « Me fais pas ça » / Ce n'est pas juste
22. Remise au point
23. SkyRunners vs Reapers match allerPartie 1 Hell Sisters
23. SkyRunners vs Reapers match allerPartie 2. Mais à quoi elle joue ?!
24. Moi aussi j'en ai eu envie
25. Tourmentées
26. SkyRunners vs Ice Warriors match allerPartie 1. Complotage
26. SkyRunners vs Ice Warriors - match aller Partie 2...
27. Un avant goût du bonheur
29. Une soirée mémorable (défi shooters)
30. Rééducation
31. En famille
32. Des liens indéfectibles
33. Le calme avant la tempête
34. Comme un mauvais pressentiment
35. Ça peut pas recommencer ! Pas encore ?!
36. Seconde chance
37. Ça, pour une surprise...
38. Nouveau départ
39. Trahison et désaccord
40. Les sentiments, ça ne se contrôle pas
41. Aveux et pardon
42. Enfin aller de l'avant // Saint Valentin
43. SkyRunners vs Reapers - match retour
44. Que de chemin parcouru
45. Grounders vs Ice Warriors match retour
46. Une soirée étonnante
47. SkyRunners vs Ice Warriors match retourLe grand retour
48. « Mais qu'est-ce qu'elle a fait à ma capitaine ? »
49. Une décision difficile
50. Ice Warriors vs Reapers match retour
51. Costia
52. SkyRunners vs Grounders match retourPartie 1.
52. SkyRunners vs Grounders match retourPartie 2. Prolongation
53. Des retrouvailles attendues
54. C'est ce qu'on appelle une famille
55. « Déesse de la séduction érotique et de la baise sauvage »
56. Ninja Time
57. C'est l'heure des au revoir
58. Une avant première épique
59. Quand les rôles s'inversent + Fin
EPILOGUE1. « Comment t'aurais géré ça toi ? »
EPILOGUE2. « Comme des visions du passé »
ÉPILOGUE3. « Ça aura été une belle aventure »
BONUS 1. RETROUVAILLES CLARKE/LEXA
BONUS 2. RÉSUMÉ RAPIDE DES CARRIÈRES
Bonus Lostia
En manque de lecture ?

28. Impatience

3.5K 157 119
Bởi Jen_D_

Lexa

Je m'étais endormie, bercée par la respiration de Clarke. Et c'est son corps chaud contre le mien qui me tira du sommeil. Cette fois, c'est elle qui s'était accrochée à moi. Juste retour des choses, je suppose. J'ouvris les yeux et la regardai. Elle avait l'air vraiment paisible. Ça changeait de ces derniers temps. Elle grommela quelque chose dans son sommeil et un sourire étira mes lèvres.

Je restai de nombreuses minutes à profiter de ce moment. Je fermai les yeux et me laissai envahir par différentes sensations : le corps de Clarke contre le mien, son souffle contre ma peau. Je tournai la tête et fermai les yeux, le nez contre ses cheveux. Je profitai totalement de ce moment de calme, et je devais l'avouer de bonheur. J'avais été bête d'attendre si longtemps. Mon corps, lui, ne réclamait que ça. Enfin...

Il fallait que je me lève, tout en faisant attention à ne pas réveiller pas Clarke. Je me dégageai doucement et lui caressai la joue avant de quitter le lit. Je passai par ma salle de bain, puis descendis me prendre un café. J'en profitai aussi pour remplir un thermos. Je n'avais aucun doute quant au fait que Clarke en voudrait sûrement.

Titus passa par là et vit que j'étais toujours en pyjama.

– Rude soirée ?; je restai impassible.

– J'ai dû ramener Clarke ici, ça n'a pas été une mince affaire, en effet.; il fronça les sourcils.

– Clarke ? Griffin ? Des SkyRunners ?; je hochai la tête.; Ici ? Et pour quelle raison ?; je me frottai les cheveux.

– Je me voyais mal la ramener chez sa mère, j'ai préféré la faire venir ici.

– Une adversaire ? Vraiment ?; je soupirai.

– Quoi encore ?; je posai mes mains sur mes hanches.; Je n'ai pas le droit d'avoir d'amis autres que ceux de mon équipe ?

– Amie ?; il m'énervait à deviner toujours si facilement derrière mes mots. Je bougeai la tête sans répondre.; Évidemment...

– C'est quoi le problème ? Le fait qu'on soit ensemble, en quoi est-ce un problème ?

– C'est une adversaire. Capitaine de l'équipe la plus redoutable cette année ! C'est déjà bien assez à mes yeux !; je soufflai.

– Je sais faire la part des choses, et elle aussi.

– Vraiment ? Depuis combien de temps êtes-vous ensemble ?

– Je ne vois pas ce que ça vient faire ici.

– Réponds-moi.

– Hier.

– Comment peux-tu le savoir alors ?; et merde.

– Parce que Niylah lui a fait du rentre-dedans et qu'elle a su mener son équipe à un match nul contre nous ! Elle saura en faire de même.

– Et toi ?

– Moi ? Oh, Titus, s'il te plaît... Sérieusement, j'ai plus 13 ans, d'accord ? Un match est un match, le reste n'a plus d'importance pendant ce temps.; il releva la tête d'un air dédaigneux.

– Nous verrons ça.

Je ne répondis même pas, pris le thermos, mon mug et remontai dans la chambre. Je posai le tout sur mon bureau, puis allai fermer la porte, à clef. Je pris appui quelques secondes dessus et soufflai. Il m'énervait un peu dans ces moments-là. Anya avait raison sur ce point !

Je fermai les yeux le temps de me calmer. Quand il était buté comme ça, j'avais vraiment envie de le cogner. C'était mon père adoptif, d'accord, mais parfois, j'avais vraiment l'impression qu'il me voyait encore comme une gamine, et ça me rendait dingue ! Tous les parents sont comme ça ? Est-ce que Clarke a ce genre de problèmes avec sa mère ? Je pestai intérieurement. Puis j'ouvris les yeux et posai mon regard sur Clarke, qui dormait toujours. Elle s'était enroulée dans la couette et la tenait serrée contre elle.

Je souris largement, cherchai mon téléphone du regard. Je m'approchai et pris une photo d'elle. J'hésitai une seconde, je m'allongeai près d'elle et passai l'appareil photo en mode selfie. J'orientai le téléphone de façon à pouvoir prendre la photo, posai mon front près du sien, et sans que je ne le contrôle, un sourire vint étirer mes lèvres. J'appuyai sur le déclencheur.

La photo était plutôt réussie.

Je me levai doucement, sans un bruit et m'installai à mon bureau. J'avais besoin de réviser un peu pour la semaine à venir.

Toutes les universités s'étaient mises d'accord pour faire passer les examens la semaine avant les vacances. Ça arrangeait les compétiteurs, et les autres élèves aussi, il fallait bien l'admettre ! Je buvais mon café au fur et à mesure.

J'étais totalement prise par mes cours. Si bien que je sursautai brusquement quand deux bras vinrent m'enlacer. Je finis par sourire en penchant la tête en arrière. Les yeux de Clarke rencontrèrent les miens. Son regard était difficilement soutenable. Il y avait quelque chose qui y brillait dedans. Difficile de s'en extraire, mais tout mon corps se figea.

– Tu n'étais plus dans le lit.

– Bonjour.; je lui souris de nouveau. Je pus voir qu'elle se retenait de sourire. Ses yeux l'avouaient alors qu'elle tentait de rester stoïque..

– Tu n'étais plus dans le lit.

– Tu l'as déjà dit. J'ai préféré te laisser dormir. Tu en avais besoin.

– Et toi ?; je fronçai les sourcils.

– Moi ?

– Tu n'en avais pas besoin ?

– Pas autant que toi. Clarke, tu étais épuisée physiquement et moralement. Depuis des semaines. De ma faute. Je pouvais bien t'accorder quelques heures de sommeil supplémentaires.; elle souffla.

– Tu m'énerves à être parfaite, comme ça. Tu le sais ?; je ricanai.

– Parfaite ?; je levai les yeux au ciel.

Elle posa ses lèvres sur les miennes, dans un baiser doux et chaste. Elle releva la tête, retourna ma chaise et s'assit sur mes cuisses. Mes mains se posèrent d'elle-mêmes dans le bas de son dos. Elle pencha la tête et sonda mon regard. La lueur que j'y vis passer me fit déglutir et elle ne put empêcher un sourire, cette fois.

– Est-ce que la grande Lexa Woods me craindrait ?; son ton était taquin.

– Absolument pas.; je la fixai de mon regard de capitaine des Grounders. Je la vis se tendre légèrement, surprise. Gagné. Je vins poser mes lèvres contre son cou et l'embrassai doucement, tout en remontant vers son menton. Ses mains s'accrochèrent à mes bras.; Est-ce que la grande Clarke Griffin en pincerait pour moi ?; je ne pus m'empêcher de sourire contre sa peau.

– Oh, ça, tu me le paieras, Woods !; je ris contre elle avant de plonger mes yeux dans les siens.

– Vraiment ?; son regard était sans équivoque. Je venais de signer mon arrêt de mort. Je retins un rire.; J'ai du café pour toi, en attendant. Et si tu veux utiliser la salle de bain, elle est toujours au même endroit qu'hier. Si tu te souviens de ça.; elle me lança un regard qui devait dire « c'est bas, ça ».

– Je veux bien du café.

Elle repéra mon mug, le saisit et but le reste de café qu'il y avait dedans, avec un regard joueur.

– Tu me piques déjà mes affaires ?; elle haussa les épaules et se resservit.

Quand elle eut avalé son café, elle passa tout de même à la salle de bain. Je m'étais levée pour choisir des vêtements. Et décidément, cette fille pouvait être une vraie ninja quand elle le voulait ! Elle me retourna et me tira à elle dans un mouvement rapide. Elle m'embrassa, beaucoup moins doucement que précédemment. Elle s'écarta et me regarda intensément. Elle me poussa brusquement et je tombai. Dans le lit. Elle vint se mettre à califourchon sur moi, dans un mouvement félin, ma respiration se bloqua une seconde alors que je l'observai.

Elle se pencha vers mon oreille et parla doucement :

– Je crois qu'on a été interrompues, hier soir. On en était où, déjà ?; mon rythme cardiaque s'accéléra.; Ah oui, tu voulais prendre le temps de me découvrir, de profiter de chaque moment, c'est ça ? Et je crois me souvenir de quelque chose comme « je veux que tu sois consciente, que tu te souviennes de tout ». Est-ce que je suis assez sobre, pour toi, Lexa Woods ?; je ne pus que hocher la tête.; Bien.

Elle allongea ses jambes pour se retrouver collée à moi. Sa bouche découvrant mon cou, retrouvant mes lèvres, ses mains passant sous mon t-shirt et remontant le long de ma peau. Je fermai les yeux. Bon dieu, elle me rendait dingue. Et je devais avouer que je n'attendais que ça. Mes pensées volèrent à elle, elle devait être encore plus impatiente, elle avait dû rêver de ce moment pendant des jours. J'expirai l'air que je retenais prisonnier, encerclai ses mollets avec mes pieds, mes mains sur ses hanches, je basculai le bassin et la retournai, dos au lit. Elle releva un sourcil de façon suggestive, avec un léger sourire moqueur.

– Quelle sauvage.; je levai les yeux au ciel, tout en souriant.

Mes lèvres vinrent à quelques millimètres des siennes, mon souffle s'échappant doucement. Mes yeux dans les siens, je pouvais lire son envie de m'embrasser alors qu'elle explorait mon regard. Je respirai doucement, tentant d'apaiser les battements de mon coeur. Je vis, avant même qu'elle n'ait le temps de bouger, qu'elle allait combler la distance qui nous séparait, je reculai légèrement la tête. Elle laissa retomber la sienne dans le lit en grognant.

– Impatiente.; je posai mes lèvres sur son cou, elle expira.

– Ouais, bah ça fait des semaines, tu m'excuseras de pas avoir envie d'attendre plus.; je gardai les lèvres sur sa peau.

– Tu le regretteras pas.; elle expira plus bruyamment. Son coeur avait l'air de s'emballer, et je sentis son corps réagir quand mes mains remontèrent légèrement au-dessus de ses hanches.

– Lexa.; ce ton était à la limite du supportable. Presque implorant.

Je cédai, moi aussi. Je remontai vers son visage et l'embrassai. Elle gémit presque quand mes lèvres retrouvèrent les siennes. Mes doigts glissèrent sous son t-shirt et remontèrent tout le long de ses côtes. Je cessai le baiser.

– Clarke.; ma voix avait été à peine un souffle.; Essaie de ne pas...; elle m'interrompit en hochant la tête.

Elle ouvrit les yeux pour me regarder, elle eut un petit sourire. Qui fut comme un uppercut pour moi. Elle venait de me sonner juste comme ça. Je déglutis difficilement. Une de ses mains vint derrière ma nuque pour m'approcher d'elle, elle reprit le baiser où je l'avais arrêté et passa ses mains dans mon dos, contre ma peau. Elles étaient chaudes mais le contact me fit frissonner. Je la sentis saisir le t-shirt pour le tirer vers le haut. Je dus me détacher d'elle quelques secondes, le temps de l'enlever totalement. Je me relevai un peu, la redressai pour la débarrasser, elle aussi de son haut de pyjama. Elle se laissa retomber dans le lit en m'emmenant avec elle. Je souris contre sa peau.

Je perdis toute notion du temps. Son corps, ses lèvres, ses mains m'avaient complètement hypnotisée ! Elle avait en effet fait de son mieux pour ne pas faire de bruit et j'avais dû étouffer, de mes lèvres, quelques-uns de ses gémissements trop bruyants. Nous avions fini par nous endormir, je m'étais presque effondrée sur elle. Elle avait ricané et m'avait enserrée de ses bras.

Je me réveillai sur sa peau, je voulus me redresser mais elle resserra l'étreinte. Je ricanai.

– Clarke. Il faudrait peut-être se lever un peu ?; elle grommela.

– Pourquoi ?

– On est dimanche, et demain, on a des examens ? Tu te souviens ?; elle grogna.

– Je suis bien là.

– Moi aussi.; elle se mit à rire.

– Ben voyons, vu où t'es placée, j'en doute pas.; j'éclatai de rire.

– J'ai voulu bouger, mais tu m'en as empêchée.; je réussis à remonter, calai ma tête dans son cou et inspirai pour graver son odeur dans ma mémoire.; C'est pas mal non plus ici.; je déplaçai mon visage vers ses lèvres et y posai un baiser délicat.

Mais elle en décida autrement et l'intensifia, alors que ses mains repartaient à l'attaque de mon corps.

– T'en as jamais assez, dis-moi ?

– Nope.; je pus entendre qu'elle souriait.

Il était plus de 16 heures quand je me décidai à me lever. Clarke avait tenté de me retenir, mais j'avais su me libérer de son emprise. Je passai rapidement dans la salle de bain. Habillée. Clarke souffla de dépit.

– Clarke, je dois te ramener chez toi, je te rappelle !

– C'est ma voiture...

– Tu veux rentrer seule ?; elle se leva d'un bond pour combler la distance entre nous, elle s'agrippa à ma nuque.

– Sûrement pas. Je vais plus te lâcher, Woods.; je ricanai, mais son regard fit accélérer les battements de mon coeur.

– Je te raccompagne et je prendrai un taxi pour rentrer alors. Tu devrais t'habiller, par contre.

– Pourquoi, ça te convient pas, peut-être ?; elle pencha la tête avec un regard et un sourire joueurs.

– Si, justement. Un peu trop. Mais si tu t'habilles pas, on sortira jamais d'ici.; elle s'approcha de mon oreille.

– Mortes de plaisir, y'a pire comme mort.; je me mis à rire.

– T'es infernale.

Je la serrai contre moi, passai mes mains sous ses cuisses et la soulevai, elle les accrocha autour de ma taille. Je l'amenai à la salle de bain.

– Bonne idée, tiens. J'avais pas pensé à tester sous ta douche !; je la reposai au sol.

– Une autre fois. Prépare-toi.; elle croisa ses bras avec un air boudeur.

– Sérieux ? Tu me laisses en plan ?; je relevai un sourcil.

– Pardon ? Il me semble que ces dernières heures, j'ai fait tout sauf ça.; je la vis réfléchir, puis elle me tira la langue, ce qui me fit rire.

Je sortis de la pièce et la laissai se préparer. Elle ressortit, quelques temps plus tard. Les cheveux encore mouillés, habillée, avec le t-shirt qui commençait à prendre l'eau. Je ne savais pas si c'était vraiment mieux. Elle s'éclaircit la gorge.

– Ça va, je te dérange pas pendant que tu me reluques ?; je relevai les yeux vers son regard.

– Non, du tout.

– Ça a pas l'air de te déplaire.; elle me lança un regard joueur, encore. Je fermai les yeux et portai mes doigts à mon front.

– Clarke...; elle en avait profité pour se rapprocher, elle écarta ma main et s'assit sur mes cuisses. Elle releva mon menton pour croiser mon regard.

– Désolée. Je peux être parfois...; mes mains se posèrent d'elles-mêmes sur ses cuisses et remontèrent vers ses hanches.; T'es sûre de vouloir me ramener chez moi ?; je me mis à rire.

– Allez, debout, on y va.; elle m'embrassa tendrement, en essayant de ne pas pousser le baiser trop loin. Elle finit par s'écarter.

– Promis, c'était un dernier, pour la route.; je fermai les yeux et soupirai.

Elle se releva et nous sortîmes enfin de la chambre. Nous croisâmes Titus alors que j'avais la main sur la porte. Il dévisagea Clarke des pieds à la tête, la jaugeant. Je plongeai un regard noir dans le sien. Il détourna la tête et s'en alla, sans rien dire.

Une fois dans la voiture, Clarke relâcha son souffle.

– C'était quoi ça ?

– T'occupe pas de lui. C'est rien.

– Rien ? On aurait dit qu'il me scannait. Je suis prête à parier qu'il a lu tout ce qui passait par ma tête. Bah je suis étonnée qu'il ne m'ait pas tuée sur place !; j'éclatai de rire.

– T'en fais pas. Je m'en occupe. À quoi tu pensais ?; j'eus un petit sourire moqueur.

– Comme si tu savais pas.

La route se passa tranquillement. Elle ne tenta rien, je pouvais voir qu'elle se retenait. Une fois arrivées, je l'accompagnai jusqu'à la porte. Elle me repoussa sur le côté et m'embrassa. Elle n'avait pas l'air décidée à me laisser partir.

Soudain, des pas retentirent derrière nous. Elle cessa brusquement le baiser :

– M'man ?; je baissai les yeux. Prise la main dans le sac.

– Tu te rappelles que j'habite ici aussi, Clarke ?; je me retins d'éclater de rire. Je toussai pour étouffer mon hilarité.

– Maman, tu te souviens de Lexa ? Je n'ai pas pu vous présenter la dernière fois... Lexa, ma mère.

– Enchantée, Lexa.; je serrai la main que la mère de Clarke me tendit.

– De même, madame Griffin.; elle leva les yeux au ciel. Tiens, je savais de qui Clarke tenait ça !

– Tu veux rester pour manger ce soir ?; sa question me prit totalement au dépourvu.; Quitte à ce que ma fille t'embrasse, je préférerais que ça se fasse ailleurs que dans le froid.; je sentis mes joues chauffer, et entendis la mère de Clarke rire.

– M'man, franchement...; la main de Clarke dans la mienne me calma.; Tu restes ? S'il te plaît ?; comment résister à ce regard et à cette façon de demander ? Je soufflai.

– D'accord.; elle se pencha vers moi pour me souffler quelques mots à l'oreille.

– Reste dormir aussi, tu le regretteras pas.; je fermai les yeux et me concentrai pour ne pas rougir encore. Je la regardai d'un regard dépité.

J'entrai à la suite de Clarke. Je vis Madi arriver comme une bombe et se jeter sur sa soeur. Elles avaient vraiment une complicité que je trouvais touchante. Elle lâcha Clarke pour me prendre dans ses bras aussi. Je fus surprise sur le moment, mais acceptai l'étreinte.

La mère de Clarke fit un plat rapide composé de poivrons et de poulet. C'était vraiment bon. Elle me posa des questions sur mon cursus, sur l'équipe. Elle semblait impressionnée par toutes nos victoires.

Alors qu'elle débarrassait, j'allais me lever pour l'aider :

– Laisse. Je t'en prie, tu es notre invitée. Je ne voudrais pas être pénible, mais vu l'heure, je préférerai que tu restes dormir ici.

– Je ne voudrais pas déranger.; elle répondit en riant, sans rien ajouter.

J'appelai Titus pour le prévenir puis envoyai un message à Anya :

« Tu pourras venir me chercher chez Clarke demain matin ? »

« T'as pas une bagnole, toi ? »

« J'ai pris celle de Clarke pour la ramener chez elle. Et sa mère m'a proposé de rester, vu l'heure. »

« D'acc. Tu me devras un putain de café et un énorme gâteau. Je vais devoir me lever super tôt pour te ramener chez toi. »

« Ce sera avec plaisir. Merci. »

Clarke avait un grand sourire, elle me fit comprendre de la suivre. Madi était derrière moi. Une fois l'escalier monté, elle me doubla et fit un câlin à sa soeur en lui souhaitant une bonne nuit. Elle en fit de même avec moi. Je vis Clarke me lancer un de ses fameux regards séducteurs.

Elle ferma la porte à clef derrière moi.

– Tu abuses de me faire ce genre de regard quand ta soeur me fait un câlin !; elle haussa les épaules.

Elle se déshabilla, attrapa un pyjama qu'elle enfila rapidement. Je l'avais observée tout du long, sans bouger, complètement hypnotisée par son corps. C'est le pyjama qu'elle me lança au visage qui me fit sortir de ma transe.

– On apprécie toujours le spectacle, mademoiselle Woods ?; je me sentis rougir légèrement. Elle s'approcha doucement.; T'es mignonne quand tu rougis, Lexa. Tu devrais te changer. C'est pas toi qui voulais dormir ?

Je me changeai rapidement. Elle m'attrapa par la main et me tira vers le lit. Elle s'allongea et éteignit la lumière quand j'en fis de même. Elle posa sa tête contre mon épaule, sa main passant sous mon t-shirt.

– Encore ?

– J'y peux rien, c'est ta faute.

– Ma faute ?

– Nan mais tu t'es vue ?! Et puis, ça fait des semaines que j'ai... Enfin.

– Que tu as ?

– Oh, t'as très bien compris. Me force pas à le dire.

Elle se jeta sur moi, quasiment littéralement, puisqu'elle venait de se mettre au-dessus de moi. Elle m'embrassa passionnément. Elle se recula légèrement :

– S'il te plaît ? On va enchaîner les examens. Autant profiter du temps qu'il nous reste.

Je finis, évidemment, par céder. Mais elle vit que j'étais assez fatiguée et sut s'arrêter. Elle s'endormit contre moi. Mon réveil sonna plus tôt que d'habitude. Réveillant Clarke aussi.

– Je suis désolée. Rendors-toi, je dois y aller.; elle grogna.

Je posai un baiser délicat sur ses lèvres avant de me lever et de m'habiller.

– Je t'envoie un message dans la journée.

Je descendis doucement, sans un bruit, ouvris la porte et la refermai délicatement derrière moi. Je m'appuyai contre la voiture de Clarke en attendant qu'Anya arrive.

Je montai dans sa voiture dès qu'elle fut arrivée.

– Alors, Woods, t'as pu dormir cette nuit ?

– Ah, mais ferme-là ! Et toi, avec Raven ?

Elle ne fit que rire. Le reste du trajet se fit dans le silence. Elle me déposa devant chez moi.

– Merci ! On se voit tout à l'heure ?

– J'espère bien ! J'attends mon café et mon gâteau !

Je sortis de la voiture en riant. Je montai directement dans ma chambre, pris une douche rapide, m'habillai, pris mon sac et redescendis, j'attrapai mes clefs de voiture et sortis. Je ne croisai pas Titus, et ça m'arrangeait bien.

Je m'arrêtai à un coffee shop près de l'université. Je pris un grand café noir pour Anya, et pour moi aussi, ainsi qu'un muffin aux myrtilles et deux parts de gâteau au chocolat. Quand j'arrivai à l'université, Anya m'attendait sur le parking. Je lui tendis son gobelet et le sachet avec ses gâteaux. Je pus presque voir des étoiles passer dans ses yeux quand elle découvrit le tout.

Nous nous dirigeâmes vers nos salles respectives, elle s'arrêta alors que j'avais encore un couloir à traverser. 

Đọc tiếp

Bạn Cũng Sẽ Thích

52.4K 2K 20
Suite au décès de son mari quelques moins auparavant, Clarke Griffin prend la décision de déménager à Miami avec son fils Matthew. D'anciennes connai...
346K 11.4K 60
« Plus personne n'aura la capacité de me blesser, plus personne n'en aura le pouvoir. » Vivre seule, être indépendante et ne jamais baisser sa garde...
13.9K 675 28
Dans un moi de novembre froid, la célèbre écrivaine d'une trentaine d'années, Manon Thomas, se réveille d'un coma de un moi causé par un accident de...
12.7K 910 30
Une histoire retraçant une amitié d'enfance qui se transforme petit à petit en amour