C'est vrai que je commence, et j'espère secrètement que ce premier chapitre vous plaira. Je ne choisis pas de casting, je préfère vous laissez la possibilité d'inventer le physique des personnages par vous-même. C'est plus intéressant non ?
UPDATE 2024 : Hunter est officiellement en réécriture (voir mon dernier post pour plus de détails 💕).
Bonne lecture !
PDV Hunter
Il fait nuit dehors. Nuit noire même. Il doit être aux alentours de deux heures du matin, mais peu importe. J'erre sans but dans les rues sombres de Londres. Le samedi me le permet. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, j'ai juste besoin de me détendre. J'entends de temps en temps les cris de jeunes filles se faisant emporter par d'autres hommes, dans les coins étroits et mal famés de la ville. Mais je ne réagis pas, je n'ai pas à le faire d'ailleurs.
Après quelques minutes de marche, j'arrive devant un club. Un night-club. J'hésite à entrer, je sais que si j'y pénètre, je me défoulerais, mais je ne serais pas satisfait. Je ne le suis jamais. Finalement, j'entre sans grande conviction. On verra bien.
L'odeur de transpiration et d'alcool se mélange et je sens que je ne vais pas rester longtemps. Je ne supporte pas très bien le fait de partager mon espace vital avec des ivrognes. Je pensais qu'il y en auraient peu ce soit. Quant aux filles qui s'y trouvent, elles n'ont aucun respect de leur corps. J'imagine qu'elles s'en fichent, le taux de boisson dans leurs sangs les aident à oublier. C'est bien d'oublier ça évite de s'interroger. Ce que je fais trop souvent, mais je le garde évidemment pour moi.
Même si j'avais envie de partir, je m'installe sur un des tabourets hauts donnant sur le bar. Que ferais-je si je pars ? Rien. Les néons bleus qui me font face m'aveuglent un peu mais je laisse aller.
"Qu'est-ce que ce sera ?" demande un serveur sûrement gay, vu la façon dont il me regarde.
Je m'en fiche qu'il m'épit ainsi, mon ego ne s'en sentira que plus heureux. Je suis tenté de lui demandé un bourbon, mais je ne pense pas que la notoriété de cette boîte me permette ce genre de choix. Je révise ma commande.
"Une bière", je réponds sans lui rendre son sourire.
Il peut me draguer mais ça ne veut en aucun cas dire que je vais entrer dans son jeu. L'ambiance est mouvementée, des filles se déhenchent avec désinvolture dans tous les sens, et je me surprends à les observer. Les pauvres, si elles avaient travaillés au lieu de courir après des ceintures à défaire, elles auraient peut-être pû diriger cette boîte. Mais ça reste un hypothèse.
Ma commande arrive et j'ai soudainement chaud. Je défais un peu ma cravate et déboutonne rapidement l'un des boutons de ma chemise blanche, histoire de m'ahérer un peu. L'homme du bar l'a sans doute remarqué parce que la minute d'après, je le vois me sourire comme un idiot. Je n'aime pas ça. J'en fais abstraction.
Une musique pulsée se joue trop fortement à mon goût et m'empêche de penser. Je pense toujours, je ne peux pas m'en empêcher. Je n'aurais pas supporté qu'un karaoké se joue ici. Les voix cassantes d'amateurs en rut m'auraient plus que dérangé.
Alors ce soir je bois, histoire de mettre ça de côté. J'avale une gorgée quand une femme vient s'asseoir sur le tabouret à ma gauche. Je n'y prête pas attention, me concentrant sur ma boisson. Je deviens ivre seulement après quelques verres donc je n'hésite pas à en prendre un deuxième, mon but n'étant pas d'être bourré, juste apaisé.
Mon pantalon commence légèrement à me coller. Putain pourquoi j'ai mit un slim déjà ? Ah oui ce rendez-vous stupide avec ma belle-mère. Il faudra d'ailleurs que je redemande à mon père pourquoi il s'est marié avec cette trainée. Elle ne pense qu'à son frique c'est évident. Dès qu'il aura un double menton, elle le quittera en se tatouant le numéro de son compte en banque sur sa peau grasse.
Alors que j'insulte mentalement cette femme ignoble, une main intéressée se pose sur ma cuisse. Je comprends rapidement qu'il s'agit de celle de la fille qui s'est installée à mes côtés. Sauf que ce soir je ne suis pas d'humeur à me laissé toucher. Je la fusille du regarde mais ça ne semble pas l'effrayer. J'essaie une autre technique d'éloignement.
"Vous savez je ne suis pas le seul homme dans ce club", je l'informe en insistant sur le mot "homme".
"C'est vrai" répond-t-elle. "Mais vous êtes le seule avec une cravate".
Je la regarde plus intéressé. Elle veut jouer on dirait. Elle ne sait pas encore qu'elle va perdre. Je sens ses doigts monter vers mon torse, afin de toucher ma cravate. Je repose sa main trop tactile sur le comptoir.
"Vous allez devoir satisfaire votre appétit d'une autre façon", je lui lance en soutenant son regard, m'écartant un peu.
Elle n'est même pas saoule. Ca y est je commence à la mépriser. Elle ressemble à une pute. Elle n'est même pas jolie. Bordel elle à réussit à monopoliser mes pensées. Je déteste ça.
"Aller quoi, un soir dans ta vie c'est pas grand chose joli brun", lance-t-elle en faisant la moue et en approchant ses jambes dénudées des miennes.
Bon, en fait c'est une pute. Je me trompe rarement sur ce genre de filles. Et elle commence sérieusement à me saouler. Ironique, dans le sens où cette boîte est faîte pour se bourrer la gueule. La pauvre ne sait même pas mon prénom mais ça ne semble pas l'importuner. Moi je ne veux pas savoir le sien c'est différent.
"Je ne vois pas comment je pourrais supporter un soir en ta compagnie alors qu'en deux minutes j'en ai déjà assez de toi !"
J'ai l'impression de l'informer sur une chose qu'elle sait déjà. Mais ça ne semble pas non plus la gêner. Je décide d'aller pisser. Cette fille est chiante et je suis gentil sur les mots. Je ne la préviens pas quand je me détache du tabouret. Je ne pense même pas à me retourner pour me moquer de la mine étonnée qu'elle doit sans doute afficher.
J'arrive aux toilettes, ouvre ma braguette et laisse mon pénis repeindre les parois blanches de l'urinoir. Ca c'est apaisant. Et les deux bières que je viens de m'enfiler, passent sans effort hors de moi. Je me nettoie rapidement les mains et examine mon visage dans le miroir.
J'ai le sentiment d'être fatigué en voyant mon visage, mais j'oublis. Je passe une main dans mes cheveux bruns, j'aurais du les laver, je les sens graisser. Au pire, je m'en fiche. Dans cette tenue, on dirait que je ressors d'une entreprise, ce smoking me donne un faux air d'homme d'affaires, et ça ne me déplaît pas en fait. C'est même classe. Sauf que mes cernes gâchent le tout. Elles polluent même mon visage. J'hésite à revenir dans la salle principal du club. Je vais retrouver cette femme et l'avoir de nouveau sur le dos ne m'enchante pas vraiment.
Après quelques minutes, je décide d'y retourner. De toutes façon j'ignore où la sortie de secours se trouve. J'observe plus amplement le domaine d'où je me situe. Des tables rondes bordées de chaises sont placées au fond de la pièce et ça m'étonne, d'ordinaire on devrait danser ici. Je me mets en tête de m'installer à une table, voulant éviter de recroiser cette pétasse.
Je m'assois tranquillement. Je devrais partir en fait, ça ne m'apporte rien de rester ici. Je n'ai pas envie de danser et je n'ai pas non plus envie de ramener une de ces filles dans mon lit. Je regarde autour de moi. Peu de gens sont assis à table, ça n'est pas approprié quand on vient en boîte. Surtout si c'est dans le but de se faire draguer.
Je remarque qu'une petite brune est assise à une table en face de moi. Elle tient un livre dans ses mains, mais de ma place je n'arrive pas à distinguer de quoi il est question. Elle à une tasse posée devant elle, ce qui m'étonne dans le lieu où nous nous trouvons. Ce doit sûrement être du café. Mais quand je la vois extirper maladroitement le sachet d'un Twinings hors de sa tasse, je me rends vite compte que c'est en fait du thé. Mais enfin qui penserait à boire du thé dans un endroit pareil ? Cette femme est bizarre. En plus elle lit. Comment fait-elle pour lire alors que cette musique de merde assisine mes oreilles ?
C'est intriguant. Elle fait des choses intriguantes dans un lieu qui est tout sauf intriguant. Et cela m'intrigue. J'essaie de laisser tomber, mais je l'observe malgré moi. La petite brune ne semble pas du tout gênée par ce qu'il se passe autour d'elle, alors que juste derrière, une femme se déhenche sur un homme qui doit déjà bander.
De ma place, elle à l'air bien foutue. De longs cheveux bruns, quelques peu ondulés, un teint clair quoi qu'un peu halé mais je pense que la lumière joue sur ça. Je distingue très mal le reste de son visage. Elle porte un chemisier mais je n'aperçois pas ce qu'il se passe sous sa table. Il fait trop sombre, et je me vois mal examiner ça de plus près.
Et si j'allais la voir ?
FIN DU PREMIER CHAPITRE
J'espère que ce premier chapitre vous aura satisfait. En attente du deuxième ?
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