Alumnus.

Da LaJehanneDeFrance

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Depuis sa plus tendre enfance, Samuel n'a jamais manqué de rien. Effectivement avec des amis sur lesquels com... Altro

Prologue.
1.
2.
3.
4.
5.
6. (partie 1)
6. (partie 2)
7. (partie 1)
7. (partie 2)
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
17.
18.
19.
20.
21. (partie 1)
21. (partie 2)
22.
23.
Chapitre 24.

16.

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Da LaJehanneDeFrance

« L'expression d'un sentiment est toujours absurde. »

Monsieur Teste, Paul Valery.

🌹

Le bruit de mon réveil s'harmonisait parfaitement avec mon talon frappant frénétiquement le sol de ma chambre. Wesley était à mes côtés, sagement assis sur mon lit tandis que Julia faisait les cent pas dans la pièce.

Il était bientôt six heures du matin, et on attendait tous patiemment que la porte de l'appartement claque, signalant enfin le départ de ma mère. Être à trois dans cette pièce devenait étouffant, d'autant plus que ma cousine lançait des questions à tout bout de champ.

— Et t'habites en bas ?! demanda-t-elle pour la troisième fois.

D'ailleurs, je soupirais.

— Bon, Julia.

Depuis qu'elle avait débarqué dans la salle de bain et nous avait trouvé entrelacés, moi pleurant à chaudes larmes, elle bombardait mon ami de questions impersonnelles.

— Quoi ? J'ai bien le droit de savoir qui je vais devoir couvrir, non ?

Évidemment, il avait fallu tout lui expliquer pour qu'elle ne raconte rien à ma mère.

— Sam, c'est bon. On l'a réveillé en plus, intervint Wesley.

Bizarrement, lui, ça n'avait pas l'air de tant le déranger. Et je ne comprenais pas, parce que moi, je détestais cette curiosité que ma cousine avait. Je me mordais les lèvres, et soupirais.

— À trois heures du matin en plus !

— T'abuses, il était presque quatre heures.

Wesley me lançait un regard amusé, et assez ferme à la fois, au plus grand plaisir de ma cousine. J'avais l'impression d'être rabat-joie maintenant.

— Bon, je vais vous laisser entre vous hein.

Julia rigola alors que j'étais sur mes deux jambes.

— T'es susceptible !

— Non, tu me saoules, c'est tout.

Une grimace apparut sur son visage, et alors qu'elle allait répliquer quelque chose, Wesley se leva et mit fin à notre échange.

— Je crois que je viens d'entendre la porte, dit-il en posant sa tête sur la mienne.

D'ailleurs,  je soufflais gentiment, parce qu'il savait que je n'aimais pas ça. J'avais l'impression d'être un accoudoir.

Il lâcha un rire, lorsque je levais ma tête pour qu'il la retire.

— Je vais vous laisser seuls hein, s'exclama Julia en partant de la pièce.

je levais imperceptiblement les yeux. Pour connaître Julia, je savais que dans sa voix suintait les sous entendus. Wesley quant à lui n'eut pas l'air de comprendre puisqu'il attrapa ma main pour nous diriger dans le salon, à notre tour. Depuis qu'on était venu ici, il avait l'air de se sentir mieux. Toutefois, les marques sur son visage faisaient office de preuves de sa soirée désastreuse.

En arrivant dans la pièce centrale de notre appartement, Julia avait déjà déposé sur la table basse de la nourriture pour que nous puissions manger en regardant la télé. C'était ce qu'on avait décidé de faire, tout à l'heure au lieu d'aller dormir puisque notre nuit ne nous assurerait plus aucun bénéfice. Il ne fallait pas oublier que d'ici à peine deux heures, on se levait.

Julia s'assit la première sur le canapé, du côté gauche. Wesley et moi s'installions à l'opposé avant de rabattre une couverture sur nous. Tous installés, je lançais une série un peu hasard. Pour plus de confort, je posais ma tête sur l'épaule du métis, qui lui vint mettre sa main sur ma cuisse. Nos bras étaient croisés et nos mains enlacées. Collés l'un à l'autre, cette position m'apportait chaleur et réconfort. C'était agréable, puisqu'il faisait assez froid. Et j'appréciais particulièrement les caresses qu'il me faisait sur les jambes.

Ainsi, durant de longues minutes, chacun avait l'air concentré devant l'écran en face de nous. Le silence était de mise et seules les voix fictives comblaient le vide de la pièce. Pourtant, la respiration de Wesley semblait un peu trop faible et les battements de son cœur, assez lent. Je levais les yeux vers lui, et remarquais que les siens étaient fermés. Je souriais. Il s'était assoupi. J'aurais peut-être dû le remarquer avant, lorsqu'il avait arrêté tout mouvement, et surtout que contrairement à nous, il n'avait pas dormi un seul instant.

— Pourquoi tu souris bêtement ? me surpris la voix de Julia.

J'effaçais toute expression de mon visage, et redirigea mon regard vers la télé.

— Pour rien.

Pourtant, ce ne fut pas le cas de Julia qui continuait de m'observer.

— Vous sortez ensemble ?

Sa question me prit de court, et me fit avaler ma salive de travers. Je toussais, ne m'attendant pas cette question.

— Pardon ? non... non !

Mon visage pivotait vers elle. Sur le sien était parfaitement perceptible le doute. Elle n'avait l'air d'émettre aucun crédit à mes paroles. Qu'est-ce qui lui prenait soudainement ?

— Vous êtes bien trop proches pour être amis, Sam.

Je fis claquais ma langue contre mon palais.

— N'importe quoi.

J'avais bien l'intention de mettre fin à cette conversation avec ces derniers mots, mais désormais, je n'arrivais plus à me concentrer sur l'histoire de la série. Je soupirais. Ce n'était pas la première fois qu'on me faisait une remarque similaire. Je ne les avais jamais réellement prises au sérieux, au grand dam d'Arya. Cependant, que cela vienne de Julia me dérangeait un peu.

J'attrapais la télécommande, et mis le tout sur pause avant de me tourner hâtivement vers ma cousine en lui demandant :

— Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Parce que, réellement, on sort pas ensemble.

Je devais bien avouer que son point de vue extérieur, m'intéressait un petit peu.

Je grimaçais intérieurement lorsque j'aperçus son sourire sur son visage. Elle ne semblait pas du tout surprise, et je n'aimais pas l'idée d'être prévisible.

— Votre proximité premièrement. Là, dit-elle en nous pointant du doigt. Vous êtes véritablement collés, et aussi dans la salle de bain, où vous étiez entrelacés. Puis même dans la chambre ! Votre complicité est flagrante. Peut-être un peu trop.

Je fronçais les sourcils. Je m'attendais à un peu plus.

— J'étais comme ça aussi, avec Jin.

Elle rigola devant ma remarque.

— Et vous n'avez jamais dépassé les limites de l'amitié peut-être ?

Je sentais mes joues se chauffer, et j'essayais du mieux que je pouvais de ne pas me remémorer les images que la phrase de Julia provoquait.

— C'est différent !

Je n'avais encore jamais eu de rapports, mais j'avais eu quelques expériences, avec Jin. Il était aussi mon premier baiser. Aujourd'hui, je regrettais d'avoir mis ma cousine dans la confidence. Cependant, je n'entretenais pas la même relation avec Wesley. C'était encore autre chose.

— Bah ne le prends pas en exemple alors, haussa-t-elle des épaules. Et tu vas me dire que vous avez jamais tenté quelque chose, avec Wesley..?

Prêcher le faux du vrai, je savais que c'était la technique préféré de ma cousine pour obtenir des informations. Toutefois, la chaleur de mon visage me trahissait, et peu importe les mots que je dirais, elle venait de comprendre.

Pourtant, cela n'avait pas l'air de l'enchanter. Ou bien c'était la panique que j'essayais de dissimuler qui lui provoquait cette expression.

— Sam, est-ce que tu y' as même pensé ?

Je hochais ma tête négativement. Je n'avais jamais voulu y penser, à vrai dire. Je me sentais bien avec Welsey, on passait de bon moment ensemble.

— On s'est seulement embrassés, mais on a dit d'oublier. J'y arrive plutôt bien.

— Et de son côté ?

Je fronçais les sourcils. J'imaginais que de son côté ça devait être pareil, mais le regard de Julia m'intima de me poser des questions. Après tout, je n'étais pas dans la tête du métis pour savoir ce qui s'y pensait. Je n'avais déjà presque aucune idée de ce qui se passait dans la mienne. Je soupirais, c'était bien trop compliqué pour moi ça.

Mais je devrais peut-être prendre son avis en considération, et enfin me poser des questions sur la relation que j'entretenais avec Wesley. D'autant qu'elle était parvenue à cette conclusion alors que c'était seulement la première fois qu'elle voyait le métis.

— Bon, arrêtons de parler de ça, lançais-je mal à l'aise.

Un léger rire envahit la pièce, alors que l'épisode se finissait. Je n'attendais pas qu'un second débute que je me levais doucement pour ne pas déranger Welsey et aller prendre une douche. Elle avait réussi à instaurer le doute dans mon esprit.

Julia commençait un peu plus tard aujourd'hui, mais Wesley et moi avions cours à huit heures et demi. En y repensant, elle débutait ses heures de baby-sitting aujourd'hui. Malgré tout, j'espérais que tout se passerait bien pour elle.

En sortant de la cabine de douche, la buée recouvrait la totalité du miroir de la salle de bain. Je n'arrivais pas à me voir, mais je sentais mes cheveux humides malgré le fait que je ne les avais pas mouillés. À cause du froid hivernale, je prenais mes douches de plus en plus chaude. Pour pallier la déshydratation que cela engendrait, je nourrissais énormément ma peau. Après avoir fait pénétrer la crème jusqu'à mon derme, je me dirigeais donc vers ma chambre seulement vêtue d'une serviette. Je ne prenais jamais mes vêtements lorsque j'allais me laver, mais je n'avais pas pensé cette fois-ci que je n'étais pas seule chez moi. Donc je me dépêchais. Heureusement, au moment où je venais de finir d'enfiler mes sous-vêtements, Wesley pénétra dans ma chambre.

Loin du monde gêné par la situation, il s'installait sur mon lit. Je ne savais pas depuis combien de temps il était réveillé, mais j'espérais que Julia n'avait pas tenté d'avoir des indices de son côté sur notre conversation de toute à l'heure. D'ailleurs, en me remémorant cette dite conversation, je me sentais soudainement gênée en compagnie de Wesley. J'enfilais vite un jean et un pull, trouvé au hasard dans mon armoire. Je me sentais déjà rougir. D'autant plus que son regard posé sur moi semblait me sonder.

— T'es rouge. Ça va ? s'inquiéta par ailleurs Welsey.

Je grimaçais, mais trouvais aussitôt quelque chose à lui répondre.

— J'ai pris une douche chaude.

Il semblait être convaincu par ces mots, donc ne chercha pas plus loin, mais je sentais mon cœur s'accélérer dans ma cage thoracique. Foutu Julia et ses idées !

Je n'arrivais plus à chasser ses questionnements de ma tête, désormais. Même dans le bus pour aller au lycée, je n'arrivais plus à me comporter normalement avec Wesley. Et il le ressentait.

— Tu vas me dire ce que t'as ? T'es bizarre.

Je le fixais, et notre proximité qui, autrefois ne m'aurait pas dérangé,  m'interpella.

Je m'éloignais aussitôt, et il le remarquait puisqu'il fronça les sourcils.

— Très bien, j'ai compris.

Il soupirait, et planta ses écouteurs dans ses oreilles. Je me sentais désolé d'instaurer une telle distance, mais je ne dis pourtant rien pour y remédier. Peut-être qu'au fond, j'avais besoin de m'éloigner du métis pour y voir plus clair. Mettre de l'ordre dans mes idées, mais aussi sur ce que je ressentais.

En sortant du bus, il ne m'adressa aucun regard ni aucun mot, si ce n'est :

— N'oublie pas que c'est ce soir le bowling.

Avant de partir. Je soupirais et me mis également à marcher vers le lycée, seule. J'avais presque oublié avoir accepté d'y aller avec lui.

Heureusement qu'il y' avait Nour et Arya pour me détendre durant cette journée, car je n'aurais jamais tenu sinon. Wesley ne m'avait adressé la parole aucune fois ce matin. De même pour cet après-midi. Néanmoins, lorsque la sonnerie du dernier cours retentit, il m'attendait à la sortie du cours, avec Xavier.

J'inspirais longuement, et abandonnais les deux brunes pour les rejoindre.

Je n'avais jamais adressé la parole à Xavier, mais il me fit la bise lorsque j'arrivais près d'eux. Il était souvent avec Wesley au lycée, lorsqu'on n'était pas ensemble. À part ça, le fait qu'il était dans ma classe et qu'il adorait s'habiller chez Tommy Hilfenger, je ne connaissais rien d'autre sur lui.

Nous sortions donc à trois de l'enceinte de l'établissement, dans un silence pesant puisque personne ne parlait, jusqu'à arriver à une voiture garée sur le parking des profs.

Le blond, puisqu'il était blond, sortit des clés et ouvrit les portières du véhicule. J'ajoutais une nouvelle information. Il avait apparemment son permis.

D'emblée, Welsey monta à l'arrière me laissant la place de devant. 

— En fait, Samuel. Tu sais jouer au bowling ? me demanda Xavier en démarrant sa voiture.

Les premiers mots qu'on s'échangeait, lui et moi.

— Pas vraiment. On va y aller au talent.

— Vous avez un point commun Wes et toi ! ricana-t-il.

Pourtant, ni Wesley, ni moi ne sembla être amusé par cela. Pourquoi j'avais l'impression qu'il me faisait la gueule ? Je soupirais, et sortais mon téléphone de mon sac pour lui envoyer un message.

Moi : Tu comptes pas m'adresser la parole encore longtemps ?

La notification lui fit sortir son téléphone à son tour, et en voyant le destinataire, il me lança un regard. Je reçu, à mon tour, un message de sa part.

Wes : Ça serait plutôt à moi de dire ça.

Je fronçais les sourcils. J'étais peut-être distante ce matin, mais ça n'allait pas jusqu'à l'ignorer complètement.

Je rangeais mon téléphone sans lui répondre, et me promis de lui parler une fois arrivé au lieu de rendez-vous.

D'après ce qu'il m'avait dit, il y' aura deux autres personnes. Deux filles, d'un lycée différent. Apparemment, ils étaient tous dans le même collège auparavant, et ils avaient gardé le contact. Ça m'angoissait un peu de me retrouver avec des personnes que je ne connaissais pas, mais je n'avais plus vraiment le choix maintenant. Je ne pouvais plus faire marche arrière.

Arrivée au lieu de rendez-vous, tout le monde sortait de la voiture. Et alors que j'allais attraper le bras du métis pour qu'on discute de petites secondes, une fille que je n'avais pas vu, lui sauta dessus. Bouche-bée, mes yeux ne purent s'empêcher de les détailler.

Ses bras entouraient le cou de mon ami tandis que sa joue était collée à celle de Wesley. C'était qui cette fille ?

— J'suis hyper heureuse de te revoir ! cria-t-elle avec joie.

Elle avait la même couleur de cheveux que moi, sauf que sa chevelure était frisée. Beaucoup plus grande que moi, elle était légèrement enrobée. Pourtant, elle était belle.

— Mais qu'est-ce que t'as fait !? Mon dieu !

— Longue histoire. Mais toi ! Comment ça va ?

Dans la voix de Wesley aussi, se devinait de la joie. Il avait vraiment l'air heureux de revoir cette jeune femme. Bizarrement, je ne ressentais rien du tout, à part des picotements dans les membres.

— Robyn ! Laisse le respirer, le pauvre !

Je sursautais, et me retournais pour découvrir une deuxième personne, à côté de Xavier. Elle aussi, était très belle. Sa peau sombre semblait si douce au toucher, qu'on aurait dit une poupée parfaitement entretenu. Ces iris étaient d'un noir banal, mais la forme de ses yeux en amandes lui rajoutait une beauté incroyable. Elle était magnifique.

Ce fut la première qui m'adressait la parole.

— Samuel, c'est ça ? Moi c'est Mahé ! Enchantée.

— Euh... ouais. Salut.

T'aurais plus faire plus simple, Samuel ! Bravo.

Elle me sourit, et fit comme si de rien n'était devant ma gêne perceptible à deux kilomètres à la ronde.

— L'amie de Wesley, me présenta Xavier. Et là, voici Robyn.

Je me tournais vers celle qui tenait la main du métis, qui s'exclama :

— Salut ! Ravie de te rencontrer, c'est assez rare de voir de nouveau visage dans ce groupe.

Ses dents alignées me donnèrent envie de les lui péter. J'arquais un sourcil, et refusais de serrer la main qu'elle me tendait. Je ne la sentais pas, cette fille.

La tension palpable, ce fut Xavier qui nous intimait d'entrer pour payer nos places. Derrière tout le monde, j'observais mon amie rigolait avec Mahé. Robyn elle aussi, participait à leur discussion, toujours accroché à son bras.

Une fois nos places payées et nos chaussures enfilées, nous nous rendions à la piste attribuée. De la musique s'élevait de haut-parleurs attachés au mur, et de nombreuses personnes étaient présentes. La lumière était tamisée rendant l'ambiance un peu plus chaleureuse.

Je fus la première à m'assoir, et Xavier me rejoint sur le banc, avec Mahé. Wesley et l'autre blonde s'assirent en face. Je fronçais les sourcils, car je ne pensais pas qu'il me laisserait toute seule.

— Alors ! Comment tu as connu Wesley ? m'interrogea la brune.

— On est dans la même classe. Et on habite dans le même bâtiment, répondis-je en sirotant mon cocktail sans alcool.

D'ailleurs, Mahé ainsi que Xavier étaient majeurs, puisqu'ils avaient pris des boissons alcoolisées, tous les deux. J'étais apparemment aussi la plus jeune. Robyn approchait la majorité, tout comme Wesley.

— Elle a de la chance de m'avoir rencontrée, ajouta Wesley.

— Bof bof, s'exclama à son tour Robyn.

— Je dirais plutôt que c'est lui qui a de la chance, rétorquais-je amusant tout le monde autour.

— Si tu ressembles pas à l'autre, c'est sûr !

Même sa voix était insupportable. Pourtant, ce sont ces mots qui eurent l'air de déranger les autres.

— Parle pas d'elle comme ça, répliqua aussitôt Wesley.

Je ne comprenais pas tout, mais sur chaque visage transpirait la gêne. Ce n'était apparemment pas un sujet sur lequel ils voulaient converser.

— Bah elle était un peu folle ton ex, rajouta Robyn en se collant un peu plus au métis.

Aussitôt, je comprenais qu'ils parlaient de Nour. Je fronçais les sourcils, tandis que Wesley évitait mon regard.

— Bon, intervint Xavier. Sam est une amie de Nour, donc je déconseille de partir sur cette pente-là. Et si on commençait à jouer ?

— C'est parti ! se leva aussitôt Mahé.

J'acquiesçais, alors que les yeux vifs de la deuxième blonde se posèrent sur moi. Je détournais aussitôt mon regard pour observer Mahé lisser sa robe avant d'attraper une boule, pour la lancer sur la piste. Xavier, pour se moquait d'elle venait de rajouter des barrières. Grâce à elles, sa boule n'atterrit pas dans la gouttière, mais la jeune femme s'écria vers Xavier, légèrement énervée.

Tout le monde rit, et chacun oublia la discussion qui faillit faire déraper la soirée. Et même si la compagnie de ces personnes n'était pas si horrible que ce que j'aurais pensé, je me sentais étrangère à tout cela. C'était bizarre, mais j'avais imaginé cette soirée un peu différemment. Je pensais, premièrement, que Wesley et moi auraient passé la soirée ensemble, ou du moins qu'il ne m'aurait pas tant laissé de côté. Ensuite, j'aurais encore moins pensé qu'il me délaisse au profit de Robyn. Et ça m'énervait. Encore pire, ça m'attristait.

Les voir aussi proches ressemblait fortement à un coup-de-poing au ventre. Et je ne savais pas pourquoi.
Est-ce que la conservation de ce matin m'avait retourné le cerveau ? Je ne savais pas. J'en avais aucune idée. Je n'avais encore jamais eu de réaction comme ça, auparavant. Cependant, je n'avais pas eu l'occasion non plus de voir Wesley avec une autre fille, autre qu'Arya et Nour.

Et malgré l'humeur festive et joyeuse de cette soirée, cela m'empêchait de profiter. Parce que Wesley n'était pas avec moi. Que notre complicité n'était pas là, et qu'il la partageait avec une autre. Ma relation fusionnelle et unique avec lui, ne l'était pas peut-être de son côté. Je n'étais peut-être pas la seule. C'était ça, le pire. Ne plus se sentir exceptionnelle pour lui, alors qu'il l'était pour moi.

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