Hunter

By marissanjb

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Lorsque Hunter rencontre Rain accidentellement dans une boîte de nuit, il ne pense pas vraiment à recontacte... More

Chapitre Un
Chapitre Deux
Chapitre Trois
Chapitre Quatre
Chapitre Cinq
Chapitre Six
Chapitre Sept
Chapitre Huit
Chapitre Neuf
Chapitre Dix
Chapitre Onze
Chapitre Douze
Chapitre Treize
Chapitre Quatorze
Chapitre Quinze
Chapitre Seize
Chapitre Dix-Sept
Chapitre Dix-huit
Chapitre Dix-neuf
Chapitre Vingt
Chapitre Vingt-et-un
Chapitre Vingt-deux
Chapitre Vingt-trois
Chapitre Vingt-quatre
Chapitre Vingt-cinq
Chapitre Vingt-six
Chapitre Vingt-sept
Chapitre Vingt-huit
Chapitre Vingt-neuf
Chapitre Trente
Chapitre Trente-et-un
Chapitre Trente-deux
Chapitre Trente-trois
Chapitre Trente-quatre
Chapitre Trente-cinq
Chapitre Trente-six
Chapitre Trente-sept
Chapitre Trente-huit
Chapitre Trente-neuf
Chapitre Quarante
Chapitre Quarante-et-un
Chapitre Quarante-deux [Partie 1]
Chapitre Quarante-deux [Partie 2]
Chapitre Quarante-trois
Chapitre Quarante-quatre
Chapitre Quarante-cinq
Chapitre Quarante-six
Chapitre Quarante-sept
Chapitre Quarante-huit
Chapitre-Quarante neuf
Chapitre Cinquante
Chapitre Cinquante-et-un
Chapitre Cinquante-deux
Chapitre Cinquante-trois
Chapitre Cinquante-quatre
Chapitre Cinquante-cinq
Chapitre Cinquante-six
Chapitre Cinquante-sept
Chapitre Cinquante-huit
Chapitre Cinquante-Neuf
Chapitre Soixante
Chapitre Soixante-deux
HORS CHAPITRE : C'est censé parler de moi
Chapitre Soixante-trois
Chapitre Soixante-quatre
Chapitre Soixante-cinq
Chapitre Soixante-six
Chapitre Soixante-sept
Chapitre Soixante-huit
Chapitre Soixante-neuf
Chapitre Soixante-dix
Chapitre Soixante-et-onze
Chapitre Soixante-douze

Chapitre Soixante-et-un

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By marissanjb

HUNTER

La route est longue, mais chaque kilomètres en vaut la peine.

Je finis de m'habiller rapidement. J'ai mit un vieux smoking à moi, que Monica m'a acheté à l'époque où elle pensait encore qu'elle et moi, on pouvait avoir une relation belle mère et beau fils en parfaite harmonie. Mis à part le fait qu'il me serre un tantinet aux mollets, je me sens à peu près bien dedans. Face au miroir, il me donne même l'impression de s'accorder avec la couleur de mes cheveux.

Je redresse d'un coup de main mon nœud papillon. Le style que ça me donne, je le déteste assez. Ce n'est pas moi. Ça me rappelle quelqu'un que j'étais avant, qui enfilait ce genre de déguisement pour plaire aux autres. Pour plaire à mon père, ou plutôt pour ne pas lui foutre la honte. Je ne sais pas si un jour il aura autre chose que la place de connard qu'il occupe actuellement quelque part au fond de mon être.

Sauf qu'aujourd'hui, je n'ai pas d'autre choix que d'enfiler ce stupide costume. Je le fais pour les autres, certainement pas pour moi. Et comme je dois quand même faire mon petit effet, je m'assure d'être à la hauteur, si ce n'est le meilleur.

J'asperge d'une main assez légère mon cou et mes poignets, de cette eau de Cologne hors de prix, comme je l'ai toujours fait. Cette odeur me rappelle tellement de choses que ça me perturbe presque. Pourtant aujourd'hui, je ne suis pas d'humeur à être perturbé. J'ai un but, et je compte bien l'accomplir.

Quelque minutes plus tard, je me penche sur le bar pour rédiger un chèque. Des doutes viennent me tarauder quant à la somme que je dois y apposer. Je ne sais pas de quel milieu social sont ces gens. Ils ne savent rien de mon existence, je pourrais très bien venir les mains vides. Seulement ce n'est définitivement pas comme ça que j'ai été élevé. Alors je dessine un nombre à quatre chiffre. De toute manière, ce n'est pas l'argent qui manque chez moi. Car même si, j'ai arrêté la médecine, ce n'est pas pour autant que l'activité de mon compte en banque c'est elle aussi stoppée. 

Je glisse le chèque dans la poche intérieure de ma veste puis je jette un dernier regard dans le miroir. Je me surprends à aimer ce que je vois. Impossible de savoir à quand remonte la dernière fois que j'ai aimé ce que j'ai vu dans ce foutu miroir. Sans doute avant mon adolescence. Je n'étais pas le plus beau, j'aimais pourtant ma vie comme ça. Sans toutes les complications, sans rien pour venir brouiller mes idées. Sans filles aussi.

En descendant l'allée pour me rendre au parking sous-terrain, je me mets à cogiter. Dans le message de Naomi, elle indiquait 11 heures. J'ai encore beaucoup de temps devant moi, étant donné que je sais déjà où se trouve le lieu de la réception, et que mon Audi vient de passer chez le mécanicien. 

Je pense qu'il serait bon de faire un tour chez le fleuriste, d'acheter les fleurs les plus belles ou les plus chères qu'il  y a. Je pourrais aussi ramener un orchestre entier mais je ne pense pas que cette Ava ou son futur mari, Benett n'aimerait ça. Après tout, je ne les connais pas, et je m'incruste malgré tout à leur mariage. J'espère qu'ils le prendront bien, de toute façon, ils iront mieux dès que je leur tendrai mon chèque.

Je monte dans l'Audi sans perdre de temps pour mettre la stéréo et ainsi me détendre. Je ne suis pas nerveux, mon corps réagit juste exagérément. Et comme je n'ai jamais vraiment bien réussi à le dompter, je tente de me calmer du mieux que je peux. Un rap assez poussé monte jusqu'à mes oreilles. Je n'ai pas le temps de reconnaître qui se cache derrière parce que je fais vrombir le moteur avec insistance. Je sors du parking en déboulant dans la rue, me faisant visiblement remarquer. Mais je m'en fiche, parce que je vais acheter des fleurs, et qu'il fait beau comme jamais vu dans ce pays.

Sur le chemin, je me rends compte que je ne connais aucun fleuriste. Vraiment aucun. Je n'ai jamais été une petit frappe alors rien n'excuse mon ignorance en terme de fleuriste de renom par ici. Je décide de contacter Eugene avant de le regretter.

Il décroche, et je remarque déjà à sa voix essoufflée qu'il était bien occupé. Ça m'étonne même qu'il ait prit le temps de décrocher.

- Hunter, salut.

- Salut mec, j'ai besoin de toi, t'as deux minutes ?

Je crois entendre le bruit d'une ceinture se boucler, mais c'est lointain donc je pourrais me tromper.

- Pas vraiment, je suis assez prit là, tu vois.

- C'est dingue à chaque fois que je t'appelle, t'es avec une fille. Même dans la matinée, fais-je remarquer en tournant dans un virage particulièrement dangereux.

- Le meilleur sexe, c'est au réveil. Mais mon vieux t'es tellement mal renseigné et peu expérimenté qu'évidemment je t'apprends quelque chose.

Je ris. D'un rire forcé et bien ironique. Malheureusement pour moi, cet abruti n'a pas totalement tord. Ça me met presque en rogne. Je garde le regard rivé sur la route parce que je dois me concentrer. J'ai besoin de lui, là.

- Tu connaîtrais pas un bon fleuriste ?

- C'est vraiment à moi que tu poses cette question, mec ? Au gars qui sait pas s'en tenir à une seule fille par semaine ?

A ces mots, je réalise que je ne m'adresse peut-être pas à la bonne personne. La gifle que j'entends me le confirme bien. Ce pauvre Eugene n'est en plus pas très malin de dire ça alors que sa nana de la soirée -de la matinée ?- est encore à ses côtés. Une porte se claque, il me semble, et je reviens vers Eugene.

- Je suis sérieux. T'as déjà dû envoyer des fleurs, alors donne-moi le nom d'un putain de fleuriste !

- Il faut que j'arrête de fréquenter des filles aussi sauvages. Elles me brisent toutes le cœur... et le visage.

- Eugene, bon dieu on s'en fout !

- Oui, oui, bon... Je ne fais pas dans les fleurs, mais une fois ça m'est arrivé de m'y confronter. Une fille qui m'a dis que sa sœur venait de mourir, et qu'elle avait plus que besoin de ne pas baiser avec moi. J'étais hyper triste, elle était vraiment bonne. 

Je me gratte le menton en soupirant pour qu'il m'entende distinctement. 

- J'avais dans l'idée de débarquer chez elle, mais j'avais juste aucune idée de l'endroit où elle pouvait bien vivre. Alors je me suis rendu dans sa boutique de fleurs. Elle est spécialisée dans les ornements de table, mais je suis sûr que pour une bonne somme, elle te fera un bouquet grandiose.

- Merci, mec. Envoie-moi son adresse par SMS.

- Pas de problème.

Je suis sur le point de raccrocher sauf que je sens que ce n'est pas de cette façon que doit se terminer cette conversation. 

- Ça s'est finit comment avec cette fille du coup ?

Ça s'est forcément fini. Parce qu'Eugene n'a aucune attache. 

- J'ai débarqué dans sa boutique avec le plus bel assortiment de chocolats, et un bouquet provenant des fleurs du jardin d'un associé avec lequel j'avais du sale business. J'avais pensé que c'était une bonne idée. On les a mangé ensemble dans l'arrière boutique sans un mot. Puis je l'ai baisé dans ma voiture et on a dormi chez moi. Le matin, elle avait disparu.

Tiens, pour une fois que ce n'est pas lui qui largue la personne avec qui il sort.

- Et t'es jamais retourné dans sa boutique ?

Il prend un petit temps à me répondre. Je n'ai aucune idée de ce à quoi il réfléchit. Puis dans sa voix, je sens une mélancolie qu'il tente de me dissimuler. Je ne suis pas dupe, moi et Eugene, on est presque comme des frères. Je le connais mieux qu'il ne le croit. 

- Je n'étais pas fait pour elle, Hunter. Elle était trop bien, et trop merveilleuse pour un petit dingue comme moi. Et puis en plus, j'aurais mal géré son deuil, tu sais comment je peux être maladroit parfois.

- Je sais oui. Je lui parlerai peut-être de toi. Salut mec, et merci, tu me sauves.

- Y a pas de quoi, mon pote.

Je raccroche, consulte son SMS et active mon GPS. Par chance, la boutique n'est qu'à 800 mètres. J'accélère quand même.

Je n'ai pas le temps de vérifier si ma voiture est correctement garée. J'entre dans la boutique, plus déterminé que jamais. Une jolie fille m'attend au comptoir. Elle est basanée, et ses cheveux d'un noir ébène profond encadrent son visage avec sympathie. Elle me sourit grandement. L'effet smoking doit y être pour quelque chose. 

Je me rapproche d'elle en ralentissant ma course. Pas la peine de prendre le risque qu'elle me prenne pour une sorte de fou. Ce que je suis peut-être selon différents points de vue.

- Bonjour Monsieur, je peux vous aider ?

Je contemple l'étendu de sa boutique. Il y a toute sorte de fleurs. Des luxuriantes, des exotiques, des plus communes, et d'autres dont j'ignorais l'existence. Le tout sent fort, je me sens oppressé. Mais le sourire de l'ex conquête d'Eugene me ramène vite fait sur Terre.

- Je cherche des fleurs.

C'était la pire phrase que je pouvais dire et la plus nulle. La vendeuse pousse un rire doux, et je me sens sourire malgré moi. Cette boutique me rend niais décidément.

Elle tourne la tête de gauche à droite en faisant des geste insipides.

- Bien sûr que vous cherchez des fleurs. Pouvez-vous être plus précis ?

- Je ne sais pas quoi vous dire de plus. C'est la première fois que j'achète des fleurs.

Quel genre d'homme je suis pour dire ça à mon âge ? J'ai le sentiment d'avoir encore une fois manqué des choses dans ma vie. Qu'elle est incomplète, ça me donne presque des frissons. En fait, j'ai déjà donné des fleurs à quelqu'un. Sauf que je les avais volé dans le jardin de mes grands-parents et qu'elles étaient destinées à ma mère. Je suis certain que cette vendeuse ne veut pas entendre cette histoire.

- Ça ne fait rien, il y a un début à tout. 

Elle se déplace pour venir me montrer son éventail de fleurs. C'est à ce moment là que je remarque son ventre légèrement rond se montrer, moulant sa tenue de travail olive. Je fais en sorte de garder mon calme en réfléchissant à toute allure. Faîtes que ça n'ait rien à voir avec ce que je crois.

- Excusez-moi, puis-je savoir votre nom ?

- Lara, Lara Khan.

C'est maintenant que je me rends compte qu'il est inscrit sur son badge.

- Ravi de vous rencontrer, Hunter Sierra.

Elle me tend sa main, et je l'accepte. Lara n'a pas l'air de faire le lien entre moi et Eugene même si nous avons le même nom de famille. Ce n'est pas que je suis indiscret, j'ai juste le besoin de lui poser la question.

- Êtes-vous enceinte, Lara ?

A ma remarque, Lara stoppe sa fouille florale. Elle toise ses pieds un instant, comme prise au dépourvu. Quand elle pose ses yeux sur moi, je sens beaucoup d'anxiété dans son regard, et une forme de terreur aussi. Je ne donne pas plus de vingt ans à cette fille. Elle a l'air si fragile, à côté de moi. Elle est si petite, presque innocente. Mais pour avoir couché avec mon cousin, je sais qu'elle ne l'est pas complètement.

- Oui, de bientôt quatre mois.

Sa voix est presque muette. J'ai dû me concentrer sur ses lèvres pour comprendre tout ce qu'elle vient de dire.

- Félicitation, dis-je enjoué, même si je trouve ma réaction banale, et tellement surfaite. 

- C'est gentil, mais il n'y a pas de quoi. Cet enfant, j'ai encore besoin de temps pour me faire à son existence.

Elle touche son ventre avec appréhension. Je sens que je marche sur un sentier miné, mais je continue mon enquête.

- Ah bon, vous ne le vouliez pas ?

Quel tact Hunter !

- Disons plutôt que je n'ai pas cherché à l'avoir. Ça m'est tombé dessus, pendant une période où j'étais psychologiquement faible et instable. Maintenant je dois faire avec. Je m'en suis rendue compte trop tard. 

- Je comprends.

Je laisse le silence parler pour nous. Il n'y a aucun doute, Eugene va devenir père. Putain ce grand idiot aura vraiment tout fait de travers ! Mais je ne suis pas le mieux placé pour le juger. Il faut qu'il sache qu'il risque d'avoir un gosse sur le dos. J'ignore si Lara compte l'en informer. Je n'ai pas envie de jouer le rôle de médiateur dans cette relation. Putain de merde !

Je pose mon regard sur des fleurs rouges et noirs pour nous forcer à changer de sujet. Elles m'hypnotisent tellement leurs couleurs en est intense. C'est celles-là que je veux, elles ont toutes la beauté qui me fascine. Pleine d'amour et d'obscurité, tout ce qui me maudit encore aujourd'hui, et sans doute pour toujours.

Je les montre d'un geste de la main à Lara.

Elle hoche la tête en se penchant dessus, entamant alors leur description.

- Il existe plusieurs variétés de tulipes. Les plus courantes sont quand même les rouges,. Dans le langage des fleurs, elles sont synonyme d'une déclaration d'amour sincère et pure. Les rouges bordeaux, parce qu'elles ont l'air noires sous différents angles (elle en saisit une qu'elle frôle avec douceur) sont moins connues, elle se nomment aussi "Queen of Night", et ont une toute autre signification. Elles parlent de souffrance, de désillusion et de déception.

Je ne lui laisse pas le temps de m'en dire plus à leur sujet.

- Parfait. Je me fiche de leur senteur, elles me plaisent. Je les prends.

- Toutes ?

Son regard inquisiteur me fait face. Ce ne serait pas raisonnable de m'encombrer autant.

- Un bouquet de tulipes rouges et bordeaux serait parfait, dis-je en rectifiant mes dires.

- Très bien. 

Elle se dirige aussitôt vers son comptoir pour saisir une sorte de sécateur qui me paraît bien gigantesque dans ses petites mains bronzées. Je la regarde s'exécuter à merveille, allant ici et là dans le magasin afin de me confectionner un bouquet bien  garni.

Je ressens soudain le besoin de combler le silence qui s'impose entre nous.

- Et ça fait longtemps que vous travaillez ici ?

Je n'ai pas envie de lui dire qu'elle m'a l'air bien jeune pour s'occuper d'une boutique à elle seule.

Un mince sourire étire ses lèvres alors que ses doigts habiles s'appliquent à couper les tiges avec précision.

- A peu près six mois je dirais. 

Etant donné que je continue de la scruter avec intérêt, Lara comprend que je ne compte pas la laisser s'en tirer avec une phrase explicative aussi courte.

- Ma mère avait l'habitude de tenir cette boutique avant qu'elle ne se fasse emporter dans un accident. Je venais de commencer mes études à l'université d'Oxford. Je savais qu'elle faisait des heures supplémentaires, et qu'elle cherchait les plus belles et les plus rares variétés de fleurs pour faire marcher son commerce. Tout s'est arrêté d'un coup, et j'ai dû retourner à la capitale pour reprendre son magasin. Elle en a vraiment bavé pour ouvrir cette boutique, empruntant de l'argent à mon oncle, et travaillant durement. Je ne pouvais pas laisser ses efforts partir dans le vent. Alors voilà, je m'en occupe maintenant. 

Je ne sais pas trop quoi dire. Mais je sais ce qu'elle ressent. La perte de l'un de ses parents, je connais bien. Dans un sens, j'ai l'impression d'avoir perdu les miens, les deux.

- C'est terrible, je suis désolé.

- Merci, mais je m'en sors maintenant. Je dois encore rembourser mon oncle, mais à part ça, j'arrive à joindre les deux bouts. Pour l'instant. Je ne sais pas ce qu'il en sera quand le bébé sera né.

Cette fille est courageuse on dirait. J'aime le fait qu'elle n'aime pas qu'on la plaigne bien que sa condition ne semble pas s'améliorer. J'espère qu'elle s'en sortira. Et même si je ne voulais pas m'en mêler, il faut que j'en touche un mot à Eugene. Cette idée me déplaît. Eugene n'est pas prêt à être père.

Lara finit de confectionner mon bouquet et me le tend avec grâce. Quand je sors mon chéquier, elle me fait un geste de la main en secouant la tête.

- Ne vous dérangez pas Monsieur Sierra, je vous l'offre. Vous avez été d'une écoute incroyable. D'ordinaire, les clients m'ignorent ou me parlent de leur vie, ça me change de voir quelqu'un qui me voit tout à coup.

Son sourire s'élargit encore plus. Depuis que je suis entré dans cette boutique, je ne sais pas à combien de sourires j'ai eu le droit. Je me sens chanceux. Mais je ne m'en lasse pas. Lara a l'air d'être quelqu'un de formidable. 

Cependant, j'en fais quand même à ma tête. J'inscris la même somme que celle donnée pour Ava et Benett. Pas la peine de discuter, ma décision est ferme et irréversible.

- J'y tiens.

Elle accepte mon papier à contre cœur. Je récupère mes fleurs en en prenant le plus grand soin. J'adresse une politesse à Lara, en lui informant que je ne compte pas venir ici pour la dernière fois. Je ne veux pas voir sa réaction en voyant mon chèque.

- Venez à votre gré, et peu importe à qui ce bouquet est destiné, j'espère que cette personne saura voir qui l'accompagne. 

Je hoche la tête. Je suis de son avis. Après lui avoir souhaité une bonne journée, je me rue vers ma voiture. Avec la grâce qu'il m'est permis d'avoir, je dépose le bouquet sur la banquette arrière. Ce n'est que maintenant que je remarque le petit mot qui y est glissé à l'intérieur. Je ne l'ai pas vu la rédiger, je devais être trop occupé à prendre des photos mentales de son magasin.

Un homme se souvient toujours du premier bouquet qu'il achète, et de la personne à qui il le destine. Les fleurs fanent mais pas les personnes, restez éternel.

Lara Khan à Bewitched Flowers

Je ne savais pas que les marchands de fleurs étaient aussi des poètes.















VOILA VOILA.

J'aime bien ce chapitre là, il me fait penser à mon écriture de mes petits débuts, et ça me plaît bien de m'en rendre compte.

Comme d'habitude, j'espère que ce chapitre vous aura plus, blablabla, vous savez quoi faire ;)

En parlant de "quoi faire", j'ai eu une idée. Un truc qui bourgeonne quelque part dans mon cerveau. C'est bientôt la fin de cette fiction, et ça me tente bien d'en redémarrer une, autour de personnages secondaires qui se sont manifestés dans celle-ci.

Je ne sais pas encore qui je vais choisir pour en faire mes personnages principaux, mais j'ai des idées. Je verrais bien ;)

Dîtes-moi si cette idée vous plaît parce que je ne la commencerai pas sans être sûre que ça peut vous intéresser. Parce que moi ça m'intéresse bien...

Voilà, comme ça on reste quand même autour de mes anciens personnages. Aidez-moi à savoir !

En attendant, bronzez bien, et faîtes gaffe aux coups de soleil !

kisses

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