Hunter

By marissanjb

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Lorsque Hunter rencontre Rain accidentellement dans une boîte de nuit, il ne pense pas vraiment à recontacte... More

Chapitre Un
Chapitre Deux
Chapitre Trois
Chapitre Quatre
Chapitre Cinq
Chapitre Six
Chapitre Sept
Chapitre Huit
Chapitre Neuf
Chapitre Dix
Chapitre Onze
Chapitre Douze
Chapitre Treize
Chapitre Quatorze
Chapitre Quinze
Chapitre Seize
Chapitre Dix-Sept
Chapitre Dix-huit
Chapitre Dix-neuf
Chapitre Vingt
Chapitre Vingt-et-un
Chapitre Vingt-deux
Chapitre Vingt-trois
Chapitre Vingt-quatre
Chapitre Vingt-cinq
Chapitre Vingt-six
Chapitre Vingt-sept
Chapitre Vingt-huit
Chapitre Vingt-neuf
Chapitre Trente
Chapitre Trente-et-un
Chapitre Trente-deux
Chapitre Trente-trois
Chapitre Trente-quatre
Chapitre Trente-cinq
Chapitre Trente-six
Chapitre Trente-sept
Chapitre Trente-huit
Chapitre Trente-neuf
Chapitre Quarante
Chapitre Quarante-et-un
Chapitre Quarante-deux [Partie 1]
Chapitre Quarante-deux [Partie 2]
Chapitre Quarante-trois
Chapitre Quarante-quatre
Chapitre Quarante-cinq
Chapitre Quarante-six
Chapitre Quarante-huit
Chapitre-Quarante neuf
Chapitre Cinquante
Chapitre Cinquante-et-un
Chapitre Cinquante-deux
Chapitre Cinquante-trois
Chapitre Cinquante-quatre
Chapitre Cinquante-cinq
Chapitre Cinquante-six
Chapitre Cinquante-sept
Chapitre Cinquante-huit
Chapitre Cinquante-Neuf
Chapitre Soixante
Chapitre Soixante-et-un
Chapitre Soixante-deux
HORS CHAPITRE : C'est censé parler de moi
Chapitre Soixante-trois
Chapitre Soixante-quatre
Chapitre Soixante-cinq
Chapitre Soixante-six
Chapitre Soixante-sept
Chapitre Soixante-huit
Chapitre Soixante-neuf
Chapitre Soixante-dix
Chapitre Soixante-et-onze
Chapitre Soixante-douze

Chapitre Quarante-sept

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By marissanjb

RAIN

Entre dormir toute la journée et aller rejoindre Auberon pour qu'il m'emmène au théâtre, je préfère coincer ma tête sur un oreiller moelleux. J'ai choppé un rhume hier, une grippe, quelque chose de sale et de terriblement destructeur. Ca ne m'étonne pas vraiment, je m'y attendais, mais je ne m'y suis pas préparée. 

Suis-je stupide ? C'est bien possible, mais étant malade, je préfère discuter de ce nouveau problème quand je me porterai mieux.

Je n'ai pas prit le temps d'informer Auberon. Je suis pratiquement sûre que cet homme pourrait débarquer chez moi avec un assortiment de tisanes et plusieurs bouillottes. Ce n'est pas comme-ci je voulais que l'on partage ma maladie. Donc si il lui prend l'envie idiote de débouler ici, je ferais de mon mieux pour le virer. Ce genre de virus c'est super virulent, je ne veux pas qu'on lise plus tard dans mon CV que j'ai refourgué la crève à mon patron. Ce serait la honte suprême.

Je préfère me remettre seule, à l'abri du bruit, à l'abri des gens. Mon cerveau de zombie fait déjà assez de dégâts pour l'instant.

Calée dans mon lit, je m'apprête à m'endormir encore une fois, lorsque j'entends la sonnette de mon appart' retentir. Ce n'est pas franchement le moment. J'ai l'impression que si je franchis le pas, que si je m'expose hors de mon lit, une rafale de froid va m'envahir et tuer toute l'énergie que j'essaye de puiser pour ne pas me transformer en flan.

J'ai l'air pitoyable avec la sueur qui dégouline de ma figure et mon pyjama fantaisie où trône quelques dizaines de glaces en cornet. Pas très sexy comme accueil.

Donc je prends l'option de ne pas répondre. Avec un peu de chance, ce n'est rien d'important et la personne qui a osé interrompre mon hibernation s'en ira tranquillement. Peut-être que c'est Auberon. Peut-être pas. Peut-être que je suis en train de rêver que ma sonnette sonne alors qu'en réalité je dors ?

Oh putain mes symptômes sont plus coriaces que ce que je ne pensais.

Mes yeux se ferment en voyant que la personne n'insiste pas. Mais à la place, j'entends un autre son qu'il m'est incapable d'identifier dans l'instant. Je somnole et plus rien ne m'importe.

Est-ce que j'ai verrouillé la porte de mon appart ? Ca n'a plus d'importance là où je me trouve. Les bras de Morphée me veulent et il m'est impossible de résister.

J'entends du mouvement autour de moi. La porte de ma chambre s'ouvre, enfin j'en ai l'impression. J'ouvre la moitié d'un œil. Elle vient bien de s'ouvrir, une dose considérable de fraîcheur vient de me gifler le visage.

Maudit soit mon invité, j'ai besoin de paix là. De paix, de silence, de solitude. 

Ma chambre étant dans le noir le plus complet, je ne perçois pas de qui il s'agit. J'ignore même si mes yeux sont bien ouverts pour vérifier le profil de cette intrusion. Je ne maîtrise rien ou alors j'en ai pas conscience. Techniquement, je ne devrais pas me sentir aussi faiblarde. Mais là maintenant, je m'en moque tellement.

La personne a le gentil réflexe de ne pas allumer la lumière de ma chambre, ni d'ouvrir les volets, ce dont je lui en remercie. A la place, je sens un poids naître sur un côté de mon lit. Je me laisse tomber vers la personne sans pouvoir me contrôler. J'ai le sentiment de m'être transformée en flan cette fois.

Triste nouvelle.

Une voix se déploie. Ma paix se meurt et j'ai soudain des envies meurtrières. Même si je n'en ai actuellement pas la force, il ne faut pas sous estimer ma violence mentale. Je grogne quelque chose alors que je voulais articuler un truc du genre : dégage de là.

Je rabats la couverture sur ma tête. Je me sens mieux là-dessous. Comme dans une coquille d'huître. A l'abri, tranquille, reposée. Intouchable, le mot que je cherchais. Je suis intouchable, et si cette personne me touche ma grippe se répandra en signe de rejet. 

Deux mains agrippent la couverture. Une odeur de parfum d'homme remplit mes narines. Je trouve ça étrange. Etant enrhumée comme jamais, je ne devrais pas être capable de sentir ça. Seulement l'odeur est si forte et si agréable que mes sinus baissent les armes.

Il me faut mon sirop. J'ai eu le temps de me rendre chez le médecin ce matin. C'était une mauvaise idée parce que mon corps n'a pas tout pigé. Mais il me fallait ces médicaments pour ne pas totalement sombrer. 

J'aurais pu demander à ma mère ou à Naomi d'aller les chercher pour moi. Pourquoi n'y ais-je pas pensé ? 

Je suis devenue plus stupide d'heure en heure. Ça devient inquiétant.

Ma fin s'annonce déjà.

Et maintenant je tousse comme un vieillard qui s'enfile des clopes depuis qu'il en a découvert l'existence.

- Eh Rain. Tout doux, tout doux.

Une voix d'homme vient de scinder l'air. Et de fracasser mes tympans par la même occasion. Je n'ai cependant pas reconnu de qui il s'agissait.

Au hasard, je penche pour Auberon.

En reniflant salement, j'essaye d'aligner des mots cohérents.

- Auberon c'est toi ?

L'homme ne répond pas tout de suite. Ce qui me donne un moment de répit important. Je prends le temps de l'apprécier comme il le mérite. La main qu'il faisait naviguer sur mes cheveux humides -je ne m'en rends compte que maintenant- s'arrête dans son élan. Ca me perturbe.

- Rain, c'est Hunter.

Rain, c'est Hunter.

Hunter.

Hunter est chez Rain le futur flan. 

Putain.

Je suis nulle dans le rôle de la malade. Mais j'ignorais que je pouvais être encore plus nulle dans le rôle de la malade impolie. Comment j'ai pu confondre sa voix avec celle de mon boss ? Il est plus que tant que ma transformation en flan s'achève.

Je tente de lever une de mes mains pour la foutre sur une partie de son corps. Peu importe laquelle. Mais dans ma pauvre démarche, je ne trouve pas la puissance nécessaire et oublie l'idée.

Il doit bien se marrer en me voyant ainsi, vulnérable et hideuse. Le pire c'est que je ne pense même pas à améliorer mon état. J'ai la flemme et je ne sais pas si j'en ai l'envie.

- Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? T'as l'air dans un sale état.

Bien sûr que je le suis sombre crétin.

Ça ne va pas pour s'arranger en plus. Voilà que je me mets à l'insulter dans ma tête. Quelque chose ne tourne vraiment pas rond chez moi.

- J'ai attrapé la crève.

- Ça fait longtemps ?

- Hier.

Ma toux explose.

Hunter a l'air de s'intéresser à mon cas, et intérieurement je vais bien. Ça me fait plaisir qu'il soit ici. Mais j'imagine bien qu'il n'est pas venu pour me regarder dépérir.

- Tu as besoin de quelque chose ?

Son attention me touche, mais tout ce que je veux maintenant, c'est qu'il sorte de chez moi pour que je puisse vaquer à mon occupation la plus bandante depuis hier soir : dormir. Seule. Quoique je dirais pas non si il veut s'incruster, c'est à ses risques et périls.

Au lieu de ça, je lâche un toussotement gras. Beurk.

- Et toi, pourquoi es-tu ici ?

Je ne peux pas étudier son visage. Tout ce que je vois est une masse informe et sombre. Mais qui sent bon. 

- Oh, j'attendrai que tu ailles mieux alors.

J'essaye de hausser les épaules, mais je ressemble plus à un téléphone qui vibre. Va-t-il attendre que j'aille mieux avec moi ici, ou compte-t-il revenir plus tard ?

Honnêtement, si l'idée de me retrouver seule semblait jusque là en haut du top de mes plans, j'aimerais beaucoup qu'il reste. Pas pour qu'il choppe mes microbes, juste pour être sûre que je ne suis pas en train de crever sur ce lit.

J'ai besoin de sa présence, et le savoir ici me rassure. Oh bordel ouais, il doit rester. Il va rester.

- Merci, mais ça n'a pas l'air aussi terrible que ça n'y paraît.

Je ne suis sincère qu'envers moi-même. Hors de question qu'il pense que dans l'état où je me trouve, je suis incapable de faire quoique ce soit. Il faut que je me reprenne, je ne vais quand même pas me laisser bouffer par cette maladie pourrie.

Je me mouche le nez.

- Je crois que c'est la première fois que tu me vois malade. J'espère que ça te fais de l'effet.

- Pour être franc, je suis sous le charme.

Je suis certaine que cette fois, mes yeux sont grands ouverts. Et malgré ça, je n'arrive pas à savoir si ses propos ont un double sens ou non.

- L'ambiance est pas si mauvaise comme tu peux le voir. L'obscurité est propice à tout genre d'amusement.

Je sais qu'il se retient de rire, et au fond de moi, je suis contente de déclencher ce genre de réaction chez lui. Dans la situation où je me trouve, c'est inespéré. Mais superbement agréable.

- Je rêve où c'est une invitation à une partie de jambes en l'air ?

- Carrément pas. Dans ma tête je voyais plus ça comme un cache-cache hardcore.

- Hardcore ?

- Tout à fait. T'as jamais joué à cache-cache dans le noir ?

Il prend un temps indéfinissable à me répondre.

- Non j'ai jamais expérimenté ça.

Il n'a jamais expérimenté ça ? A l'époque j'étais une pro du hide and seek in the dark. J'en avais fait ma fierté.

- T'as loupé quelque chose alors. C'est génial !

Hunter a prit la serviette qui traînait sur le bord de mon lit pour tamponner la sueur grandissante qui submerge mon front. En réalité, je ne sais pas si j'aime l'attention qu'il porte envers moi. Chez lui, c'est quelque chose de très bizarre, d'anormal même. Alors peut-être que je devrais juste apprécier le moment au lieu de cogiter encore et encore dans ma tête. Ce n'est pas comme si j'avais déjà mal au crâne.

Il faut que je sois convaincue que je vais bien, ainsi, je pourrais lui faire croire que je le suis vraiment. Qui sait si ça marchera ?

- Merci de faire ce que tu fais.

Hunter décale des mèches sales qui collaient à mon front. Super romantique.

- Tu parles de prendre soin de toi ?

Je suis obligée d'invoquer mon sarcasme.

- Non, je parlais du fait de vouloir braver la limite de ma chambre pour risquer de tomber toi aussi malade.

Il se tait. En cet instant, j'aimerais tellement que cette lumière soit allumée, juste pour voir ce que raconte son visage. Parce que ses longs silences sont toujours porteurs de mauvaise humeur. Et là maintenant, je ne veux pas me tenir aux côtés d'un Hunter grincheux. J'ai déjà trop à faire avec moi.

- Je me fiche de tomber malade. Je suis déjà tombé de toute façon.

Malgré moi, je ne peux pas m'empêcher de voir un nouveau double sens. Il y a plusieurs façons de tomber, j'en conçois. On peut tomber par terre, on peut tomber malade, on peut même tomber à la renverse. Mais bordel, on peut aussi tomber amoureux. C'est comme tomber à la renverse sauf que le choc n'arrive pas tout de suite. Il est inattendu et fait un mal de chien. Et avec toutes les options que j'énumère, la dernière reste coincée dans ma tête. Peut-être que j'ai raison en disant ça. Si ça se trouve Hunter est amoureux... 

Je ne veux pas jouer les prétentieuses, mais si j'ai raison et que je ne suis pas la concernée, je crois bien que ce lit deviendra mon lit de mort. Il se débrouillera avec mon cadavre.

Je me redresse après quelques efforts pour arriver à sa hauteur de tête. Par le rais de lumière qui se dégage de mon couloir, je perçois presque la forme parfaite de sa bouche. Sa respiration est lourde et très bruyante. J'ignore si c'est censé me rassurer.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

La conversation a prit un renversement étrange qui ne m'inspire aucune confiance. Mais là où nous en sommes, ce serait idiot de rebrousser chemin. Je veux savoir ce que voulait dire ce sous-entendu. Je suis peut-être malade, mais pas folle. Juste absente et encore je maîtrise ma faiblesse.

Hunter passe une main sur son visage, ce qui me fait penser qu'il regrette sans doute ce qu'il vient de laisser sortir de sa bouche.

- Ecoute Rain. Je suis venu pour te parler de quelque chose, mais avant d'aborder le sujet, parce que j'aimerais que tu sois complètement rétablie, j'ai réfléchit ces derniers temps.

Mes mains se mettent à trembler et malgré la tonne de couvertures sous laquelle je suis bloquée, je sais que ce n'est pas le froid qui cause ces tremblements. Tout comme les battements de mon cœur qui maintenant ont un rythme irrégulier et particulièrement flippant.

Je ne sais pas quoi répliquer, alors je me contente d'attendre ses confessions. Il ne me reste plus qu'à prier pour que je ne finisse pas trop déçue. Mais si c'était une mauvaise nouvelle, il ne m'en informerait pas alors que je suis mal en point si ? Il n'est pas si cruel. Mon raisonnement me parait logique, mais Hunter Sierra a la fâcheuse habitude de fausser mes idées.

- J'ai réfléchit à notre situation. A nos moments complices, comme nos moments les plus merdiques. Et la balance n'est pas si mauvaise si tu regardes bien. On a fait beaucoup de choses ensemble. Tu as rencontré mes parents et mes amis, j'ai rencontré les tiens. Nous sommes sortie ensemble plusieurs fois, à des cafés, à des dîners foireux... Je t'ai vu saoul et tu mas vu dans des moments où personne ne m'avait déjà comprit. Je sais que tu ressens certaines choses Rain et je mentirai en disant que c'est pareil de mon côté. On s'est embrassé comme des dingues... On s'est touché, on a joué la comédie même si du vrai perdurait. C'était vrai avant tout. J'ai comprit une chose. Nous avons prit le chemin d'un couple sans jamais avoir officialisé cette relation par ce nom là. Je pense qu'on devrait réfléchir à la question. Je pense que nous devons faire ça à deux.



Je suis méchante d'arrêter le chapitre ici, mais bon, je ne m'en fais pas trop, vous saurez survivre. :)

Je ne sais pas trop quoi dire, mis à part que la fin approche de plus en plus, même si je ne peux pas encore estimer le nombre de chapitre restant, ni même si j'oserai faire un épilogue, un tome 2 ou quoi que ce soit.

Il me faut des idées. Des bonnes idées. C'est compliqué.

Enfin bref, comme toujours, si ce chapitre était cool pour vous, faite ce qu'il faut, j'en serais plus que contente ! !

Bonnes vacances à toutes et continuez de briller ! kissss

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