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De quiproquo en mal entendu...
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THÉO
Je termine nos valises, alors que Jodie dort encore. Dean vient de déposer en bas de chez moi une voiture qu'il me prête pour quelques jours. Et après avoir bu un café ensemble et pris des nouvelles de Connor, qui a passé une assez bonne nuit, il est temps que je réveille Jodie. Nous avons deux heures de route qui nous attendent.
Je rentre dans la chambre et le tableau que m'offre Jodie est digne d'un grand peintre impressionniste du XIXe siècle. Elle est toujours endormie, allongée avec, seulement, un bout de drap qui recouvre le bas de sa cuisse et de son mollet. Le reste de son corps nu est à contempler d'un regard doux et sensuel.
Je m'approche de cette déesse à la peau laiteuse, aux seins lourds, au ventre arrondi. Notre banane va bien, je lui ai déjà dit bonjour et il a bougé en retour. Ce lien, que nous sommes en train de tisser, est tellement important, touchant et bouleversant, que je me demande si je ne rêve pas.
Je m'assois à côté de ma beauté brune et la regarde dormir encore quelques minutes. J'aimerais qu'elle sente ma présence. Que Jodie soulève ses paupières pour que je puisse l'embrasser. Je louche sur ses lèvres entrouvertes, desquelles s'échappe un soupir exhalé.
— Bonjour, beau brun.
— Tu m'as laissé croire que tu dormais, Chipie ?
— Je me suis réveillée juste avant que tu ne reviennes dans la chambre. Ma position lascive t'a-t-elle plu ?
— Tu as donc mis en scène ce tableau sensuel pour le plaisir de mes yeux ?
— J'adore la façon que tu as de me contempler, de me détailler minutieusement, de me couver de ton regard amoureux.
Jodie enroule ses bras autour de ma nuque pour m'attirer à elle et m'embrasser.
— Tu t'es levé bien tôt, my Love.
— Je devais préparer quelques trucs.
Je me saisis de ses mains et tire sur celles-ci pour qu'elle sorte du lit.
— Debout, petit Chat.
— Déjà ? Je n'ai pas droit à un câlin ce matin. C'est mon dernier jour de repos...
— Heu... Pas vraiment. Allez, bouge, le petit-déjeuner va refroidir.
— Je pensais plutôt à un réveil coquin.
Jodie promène sa main sur le haut de sa poitrine, puis sur ses seins pour me tenter et me fixe pour déceler mes réactions. Je ne dois pas craquer. On aura tout le temps de s'aimer et de se câliner quand on sera arrivés au chalet.
— Tu n'es vraiment pas branché, ce matin.
— Ne râle pas ma ravissante Loutre des mers.
— Rappelle-moi quand j'ai accepté que tu me nommes ainsi ?
— Bien joué ! Mais je ne tomberai pas dans ton piège.
— Tu n'es vraiment pas marrant.
Je retire le peu de drap qui la couvrait encore et lui donne son large tee-shirt, qu'elle porte à l'appartement pour être à l'aise.
— Arrête de bouder, je t'assure que ça en vaut le coup.
— Rien ne remplacera mes orgasmes du matin.
— C'est une surprise qui va te plaire, je te le promets, petit Chat.
— Elle a intérêt à être hors norme.
Ma ronchonne se décide enfin à se lever et à me suivre dans la cuisine. Mais comme Jodie a les yeux partout, forcément, elle remarque tout de suite les valises dans l'entrée.
— C'est ça, ta surprise ?
Vu le ton que Jodie vient d'employer, je ne pense pas que la découverte de nos bagages l'enchante.
— Ça dépend de ce que cette tête bien pleine a imaginée.
— Tu me vires de chez toi ? Je comprends mieux pourquoi tu étais aussi pressée de m'éjecter du lit. Tu...
Je croise les bras sur mon torse, j'appuie mes fesses contre le haut du canapé et attends que Jodie termine son monologue. Ça ne sert à rien d'intervenir pour lui dire qu'elle se trompe, cette tête de mule ne m'écoutera pas.
— Tu pourrais me répondre au moins.
La voilà qui se plante devant moi en imitant ma posture. La seule différence entre nous, c'est qu'elle est furax, alors que je souris.
— Ça y est, tu as terminé ?
Elle ronchonne intérieurement pour ne pas céder. Elle estime que c'est à mon tour de répondre.
— Tu as raison, petit Chat.
— Sur quoi ?
— J'aurais dû...
Je la sens fulminer face à ma façon de communiquer, et j'adore quand elle fronce les sourcils, et que Jodie me tient tête. Alors je continue.
— Vas-y, balance, mais sois rapide.
— Il faudrait savoir ce que tu veux...
Je quitte ma position en retirant lentement mes fesses du canapé pour capter toute son attention. Et ça marche. Je me colle à son corps réfractaire. Je la toise et l'oblige à relever son regard pour me défier.
— Que je sois direct ou que je...
— Arrête de jouer et dis-moi vite pourquoi je dois partir.
Je penche ma tête vers la sienne, mon souffle balaye son visage, mais Jodie ne décolère pas. Je perçois un léger frémissement quand j'approche de son oreille - que je gratifie d'une léchouille sur le lobe - avant de lui confier d'une voix que je veux la plus rauque possible pour la troubler.
— J'aurais dû te baiser...
Sa bouche forme un « O » parfait qui me donne des envies pas très catholiques.
— On aurait perdu moins de temps et tu serais plus détendue pour apprécier à sa juste valeur ma surprise, j'enchaine.
Avant même que Jodie retrouve l'usage de la parole, je passe mes mains sous ses fesses pour la soulever.
— Accroche-toi en mode Koala.
Jodie s'exécute tout en jetant un regard aux valises.
— Ça y est, tu as percuté ?
— Pourquoi y a-t-il aussi la tienne ?
— Surprise ! Mais avant, je vais te montrer que je peux être rapide et très efficace.
∞ ∞∞ ∞
JODIE
Je devrais plus souvent mettre Théo au défi si c'est pour récolter un moment aussi charnel et d'un érotisme fou. Je ne pourrai plus jamais passer devant le mur du couloir sans nous voir emboîtés comme les pièces d'un puzzle. Théo a exaucé mon envie de me prendre plus sauvagement, debout, contre une paroi. Pour un instant de pure baise.
Pas de préliminaires, pas de place pour le romantisme ou la douceur. Théo a su balayer mon désir matinal et cette peur naissante en pensant qu'il voulait que je retourne dans mon appartement, où je ne me suis jamais sentie bien. C'est sans doute pour ça que je n'avais pas vraiment investi le lieu ni meublé les pièces.
— Tu es prête, petit Chat ? Nous devons partir.
Quand j'arrive dans le salon, Théo se marre en découvrant ma tenue.
— Quoi ?
— Tu n'as pas besoin de te transformer en Esquimau.
— Premièrement, je ne sais pas où tu m'emmènes et deuxièmement je n'ai pas envie d'avoir froid sur la moto.
— Viens, je vais te montrer un truc.
Théo me tire jusqu'à la fenêtre et me demande de regarder la rue.
— Tu vois le 4x4 stationné devant l'immeuble ?
— Oui. Et ?
— C'est une voiture de location du garage de Dean. Il nous le prête pour qu'on parte pendant quelques jours.
Non, mais c'est quoi, ce délire ?
— Tu as craqué ? je l'incendie tout en me tournant dans l'enceinte de ses bras.
— Pourquoi ?
— Je dois reprendre le boulot demain.
— Tu as été prolongé.
— Je n'ai rien demandé !
— C'est moi qui l'ai réclamé.
J'hallucine complètement.
— De quel droit t'es-tu permis de proposer ça à mon chef ?
— Tu as besoin de repos après ce que tu viens de vivre à cause de ton ex et des deux autres cinglés.
— J'ai eu deux jours pour ça. Je vais mieux.
— Ce n'est pas ce que pense ton chef. Je l'ai juste devancé. Il allait te contacter ce matin pour te signifier ton prolongement.
— Et je dois te croire bien sûr.
— Appelle-le, il te le confirmera.
— C'est bien ce que je compte faire.
Je sors de la pièce et me rends dans ma chambre. Je referme la porte derrière moi, m'installe sur le lit pour lancer l'appel. Et en effet, mon chef atteste de mon arrêt, il a demandé ça directement au doc de la brigade. J'ai quinze jours de repos supplémentaires et avant de reprendre mon poste, je devrais retourner voir le médecin qui jugera si je suis apte à revenir.
Je n'en crois pas mes oreilles. Théo n'aurait pas dû agir dans mon dos, même pour mettre en place une surprise. Il frappe trois coups sur le montant en bois. Mon amoureux doit trouver que je prends un peu trop de temps.
— Je peux entrer ?
— Hum...
— Alors ?
— Je suis arrêtée pour quinze jours.
— Tant mieux. Il pense à ta santé et à celle du bébé.
— Ça n'empêche que tu as mis tout ça en place derrière mon dos.
— Je te l'accorde. Mais c'était dans ton intérêt.
— Théo Williams, il va falloir que tu te foutes dans la tête que je sais prendre des décisions et soins de moi aussi.
— Je voulais juste que tu te reposes et que tu restes loin de tes deux collègues.
Ils ne le sont plus. Il n'est pas question que je bosse avec eux à nouveau.
— Je sais que ça partait d'un bon sentiment, que tu t'inquiètes pour moi. Mais si tu veux que notre couple fonctionne, ne réfléchis pas à ma place. On en discute et l'on prend la décision ensemble.
— J'ai capté le message, petit Chat. On peut y aller maintenant ?
— Je dois me changer ?
— Reste comme ça, tu t'effeuilleras dans la voiture.
— Si tu as envie d'un strip-tease, tu dois répondre aux questions. On part donc au soleil ?
— Il devrait y en avoir.
Je tente de récupérer des indices, mais Théo reste un peu trop évasif.
— Pour autant, tu n'aurais pas eu besoin de deux valises si l'on se rendait au bord de la mer.
— Tu n'es pas flic pour rien, m'accorde mon beau brun, qui se marre.
Assis derrière le volant, il sourit, il est heureux et il n'est pas question que je laisse quoi que ce soit lui retirer ce bonheur. Alors je continue de le divertir avec mon enquête.
— J'ai remarqué que tu avais pris certaines fringues dans mon dressing.
— Normal, puisque j'ai rempli ta valise.
— Notamment le pull que je me suis acheté hier.
— Ainsi que de la lingerie sexy. Tu vois, ça ne veut rien dire.
— Sauf que, les dessous, je peux les porter aussi bien sous un tee-shirt ou un chandail.
— Crois-moi, là où l'on va tu ne les garderas pas longtemps.
— Hum... Tu comptes qu'on reste dans la chambre ?
— C'est possible...
— Alors, ce n'était pas la peine de partir, tu pouvais agir de la même façon à l'appartement.
— Ça aurait été moins...
— Ou plus... C'est ça ?
On éclate de rire et j'adore qu'il me tienne la main pendant que la route défile.
— D'ailleurs en parlant de dessous sexys. Comment se fait-il que tu n'aies pas reçu mon message avec les photos de mon essayage ?
— Je suppose que c'est le texto que Connor a ouvert à ma place quand j'étais en train de tatouer James.
— C'est en me voyant qu'il est parti en vrille ?
— Non, là, ne t'inquiète pas, il m'a bien chambré...
— Il n'y avait pourtant pas de quoi.
Je me saisis de mon portable et lui montre une photo de moi en sous-vêtements. Théo ne retient pas sa grimace avant de me balancer en souriant.
— On n'a pas la même notion de sexy on dirait.
— On est d'accord, ils sont moches.
— Même quand on sera vieux et qu'on aura des arrière-petits-enfants, je ne veux pas te voir avec de telles horreurs.
Je me demande s'il se rend compte de la portée de ses mots. Et puis il suffit que je le regarde pour qu'il m'envoie un clin d'œil sexy à en mourir. Comment ai-je pu avoir l'idée de le quitter avant de partir à l'université ? C'est une question à laquelle je n'ai toujours pas trouvé de réponses.
Je continue à me renseigner sur notre destination même si j'ai compris où il m'emmenait depuis un moment, mais je ne veux pas gâcher la surprise qu'il a tenu à me préparer.
Alors je ferme les yeux comme il vient de me le demander. Je me laisse bercer par le ronron du moteur. Après tout autant que je dorme et reprenne des forces avant ce séjour à la neige. Il me tarde d'arriver au chalet. La seule chose que je n'ai pas trouvée, c'est à qui il peut appartenir ?
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➥ Jodie pose nue dans son lit comme ces femmes dans un tableau impressionniste. De quoi tenter notre tatoueur, non ?
➥ En voyant les valises dans l'entrée, Jodie en conclut que Théo ne veut plus d'elle à l'appartement. Comprenez-vous sa réaction épidermique ?
➥ Théo ne tente rien pour la rassurer au début, mais pourquoi agit-il ainsi ?
➥ D'après vous, à qui appartient le chalet ?
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📍 Mardi, on lira le chapitre de THÉO & JODIE :
😂 Tu veux bien jouer au co-pilote ?
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🥰 Bonne journée, mes Tattoos Love, gros bisous 😘
✨ Kty.Edcall.Romance ✨