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Alors, ma banane, tu as apprécié le goûter ?
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THÉO
Jodie a l'air de se plaire à la boutique. Après avoir répondu au téléphone pendant l'absence prolongée de Willow, qui en a profité pour passer chez elle et voir si sa compagne et son fils allaient bien. Elle m'a ensuite aidé à ranger et nettoyer la pièce après le départ de mon client. Et là, nous prenons un peu de repos dans la salle de pause avant d'enchaîner avec deux nouveaux tatouages. Elle croque avec envie dans la part de brownies qu'il restait.
Car dès que Willow est revenue avec le goûter, Jodie n'a pas pu résister et a sauté sur les viennoiseries. C'est tout juste si l'on en a eu un bout. Willow a même eu l'idée d'acheter du lait et après avoir partagé un délicieux chocolat chaud, elles sont devenues les meilleures amies au monde.
— On peut affirmer avec certitude que tu avais faim !
— Hum... C'était trop bon.
Jodie s'essuie la bouche avec la pointe de sa langue pour récolter un bout de chocolat. Elle laisse retomber son dos contre le haut de la chaise en soufflant de bien-être sans retenir son avachissement. Ma belle brune pose ses mains à plat sur son ventre en ne cachant pas son plaisir. Elle est repue.
— Alors, ma banane ? Tu as apprécié le goûter ?
Jodie relève sa tête vers moi. Elle a l'air dépitée. Le bébé n'a pas répondu à sa caresse ou à ses mots. Je n'aime pas lire la peine qui vient de traverser furtivement ses iris bleus persans.
— Essaye pour voir s'il réagit, elle me propose.
— Il doit sans doute dormir. La journée a été intense pour lui aussi.
Elle caresse son ventre et, sans qu'elle verbalise l'instant, je sais que le bébé a bougé. Son sourire est lumineux et je tombe un peu plus amoureux de cette femme, qui me tend la main pour que je me joigne a ce moment de pur bonheur.
— Il est là.
Elle dépose ma paume sur son bidou et je sens la petite vague significative d'un mouvement. Ce sont des instants magiques. Je l'embrasse avec une infinie douceur et j'ajoute.
— Merci...
— De quoi ?
— De penser que je peux être un père à la hauteur pour ton fils.
— Tu rigoles, j'espère ?
— J'en ai l'air ?
— Tu as vu comment il réagit à ta voix, à tes caresses. Il t'a choisi. Et je le valide à cent pour cent.
Je me penche vers son ventre et l'embrasse avant de répéter le geste sur les lèvres de Jodie.
— Je ferais tout pour me montrer à la hauteur.
— C'est déjà le cas, Honey.
Son baiser est si doux. Jodie l'accompagne de sa main, qui se pose sur ma joue pour la cajoler, ce qui accentue l'effet que produit ce voile de tendresse sur mon cœur.
— C'est nous qui devons te remercier de vouloir de nous dans ta vie. Regarde comme elle a changée depuis que je t'ai contrôlé. Alors, arrête de douter, Théo. Tu es quelqu'un de bien, sur qui l'on peut compter et qui accomplit son possible pour aider les autres et là, en l'occurrence, c'est nous.
— C'est juste que d'avoir reparlé de Jack...
— Je comprends, mais tu n'as rien des gènes de cet homme. Tu as tout pris de ceux de ta mère.
Ma tête se pose sur son épaule, et Jodie caresse mes cheveux d'un geste tendre. Elle chantonne et, tout comme le bébé, je me laisse bercer par cet élan de pur bonheur.
La cloche tintinnabule avant que la voix de Willow, qui n'est pas du tout douce, elle, m'annonce l'arrivée de la cliente. Je n'ai pas envie que ce moment s'arrête, alors je saisis la main de Jodie et je l'entraîne à me suivre.
— Je vais t'attendre ici.
— Tu ne voulais pas me voir tatouer ?
— Si ! Mais je ne tiens pas à te déranger.
— Je vais te présenter comme ma stagiaire. Et pour apprendre, tu dois observer l'artiste en pleine action.
— Tentes-tu de concurrencer mes chevilles gonflées de fin de journée ?
— Je ne voudrais en aucun cas te voler la vedette. Voyons, petit Chat, ce n'est pas mon genre, je m'amuse à lui répondre sans cacher mon bonheur ni mon sourire.
Pendant que la cliente s'installe sur la table, je montre à Jodie le dessin que je m'apprête à tatouer quand elle tombe sur celui que j'ai imaginé pour elle.
— C'est pour moi ?
— Ce n'est qu'une ébauche, il me faut le retravailler. Peaufiner les détails d'ornements.
— Il est déjà très beau. Merci...
— En attendant, on a du boulot. Tu me prépares les couleurs dont je vais avoir besoin et tu les places sur la desserte, merci.
Pendant ce temps, je m'entretiens avec la cliente pour voir si l'on est toujours d'accord sur le dessin. Je prépare le stencil et le positionne sur le haut de la cuisse. Je l'ajuste au mieux pour qu'il remonte sur la hanche et recouvre un petit tatouage dont elle ne veut plus. Une erreur de jeunesse m'a-t-elle raconté lors de notre premier rendez-vous.
Trois heures après, il est terminé et se dévoile à la quadra qui s'est placée devant la glace. Les larmes qu'elle verse résultent de la douleur contenue, du soulagement de ne plus voir ce dessin, qui la dérangeait tant ainsi que le bonheur de découvrir celui qui le recouvre.
— Il est encore plus beau que sur le croquis. Merci, Théo, tu es un véritable artiste.
— Tout ce qui compte, c'est que tu te sentes mieux.
La cliente vient de partir et j'aide Jodie à finir de nettoyer la table et la desserte.
— Le moment de la révélation était vachement puissant. Elle m'a émue aussi.
— Cette femme a été violentée par son mari pendant des années et le tatouage que j'ai recouvert, il l'avait choisi pour elle au début de leur relation.
— Je comprends mieux son besoin de l'effacer à jamais de sa vie.
— C'est une personne forte tout comme tu l'es. Elle s'en est sortie, je suis persuadé que tu vas y arriver toi aussi.
Je la prends dans mes bras pour l'en assurer et l'embrasse sur son front avant de descendre sur son nez pour terminer sur les lèvres.
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JODIE
Regarder Théo tracer des lignes sur la peau est fascinant et hypnotisant aussi. Je perçois toute sa concentration et admire sa technique. Ses gestes sont sûrs, précis et c'est impressionnant de voir apparaître au fur et à mesure le dessin encré par des centaines de coups d'aiguilles.
— C'est douloureux ?
— Ça dépend de la sensibilité des personnes, de leurs ressentis et de la zone.
— Ton dernier client n'a même pas bronché, j'ai cru qu'il allait s'endormir.
— Ça n'arrive pas souvent. En général, les gens douillent, mais ils sont assez déterminés pour tenir jusqu'au bout.
— Tu me montres tes tatoos éphémères.
Théo ouvre un tiroir de son bureau et sort un catalogue dans lequel ils sont rangés par thème.
— Tu sais ce dont tu as envie ?
— Oui !
Je tourne les pages en espérant que ce que j'ai en tête s'y trouve.
— On peut en associer deux si tu veux. Comme celui-ci et celui-là.
— Comment as-tu su ?
— J'ai capté la manière dont tu les as regardés. Tu n'es pas la seule qui se fie à la posture des gens ou à leur façon d'agir pour déceler leur état d'esprit. Pour moi aussi, c'est important de me baser sur leurs ressentis.
Je dépose sur la surface en bois de son bureau les deux stickers pour en voir le rendu une fois associé.
— Tu veux les placer où ?
Je soulève mon tee-shirt et lui montre l'endroit que j'ai choisi.
— Là ! Je désigne l'emplacement de mon index.
— Heureusement que ce n'est pas un vrai tatoo, parce que c'est une des zones les plus sensibles et donc, hautement douloureuses. La peau qui recouvre les côtes est fine et l'impact des aiguilles entre en résonance avec les os.
Un frisson parcourt mon échine quand Théo touche l'endroit concerné. Mon épiderme réagit à la pulpe de son index puis de celui de son pouce qui retrace le début de mes côtes qui disparaissent sous mon ventre, qui s'étend et prend de plus en plus de place. Ses doigts frôlent le bord de mon soutien-gorge et j'espère qu'il ne va pas stopper sa progression. Mes seins sont devenus plus gros, plus sensibles et réclament de l'attention.
— Ne t'arrête pas...
— Nous allons être en retard.
— Tu perds du temps à palabrer. J'ai envie de toi depuis notre aparté au restaurant. Willow est partie, la boutique est fermée, alors tu attends quoi ?
— Que tu me le proposes.
Théo agrippe mes hanches et me colle contre son bassin pour que je ressente son érection.
— Tu penses être la seule à en avoir envie ?
— Visiblement, non.
Je l'embrasse aussitôt mes bras passés autour de son cou. Théo me soulève et m'assied sur sa table de tatouage en répondant à mon baiser. Il se glisse entre mes jambes, qui lui ont accordé une place de choix. Mon tee-shirt vole au travers de la pièce et je souris en voyant l'impatience de Théo.
Je l'imite pour que nos torses se frôlent, que nos peaux se réunissent. Cet homme si doux retire les bretelles de mon soutien-gorge dans un même geste et déloge mes seins de leurs corbeilles. Je passe mes mains derrière mon dos pour le détacher, mais Théo a une autre idée.
— Garde-le ainsi.
Il descend mes bretelles sur mes bras pour les entraver sans que ça me serre ni que je me sente contrainte.
— Tu ne veux pas que je te touche, c'est ça ?
— Oui. J'ai envie de te déguster petit Chat et de t'apporter du plaisir. Et le mien sera comblé par le tien.
Théo caresse mes seins comme s'il cajolait deux joyaux précieux. Je fonds face à la façon dont ils les détaillent avant de les capturer dans ses larges paumes.
— Ils sont si fermes, il me confie en les palpant. Tu n'as pas mal ?
— Je te le dirai si c'est le cas, mais, là, ils attendent surtout ton attention.
Théo ayant capté l'urgence de mon ressenti, pose déjà ses lèvres sur mon téton, qu'il aspire sous le gémissement que je n'ai pas eu envie de retenir. Ses mains glissent sur mon ventre, mais ne s'y attardent pas. Il détache rapidement mon pantalon et le descend jusqu'à le retirer.
— Je veux que tu sois libre de tes mouvements, il m'annonce tout embrassant l'intérieur de mes cuisses.
— Et mes bras ?
Théo relève la tête pour me dévisager et me partager son ressenti.
— Tu es bien trop sexy dans cette position, petit Chat.
Théo n'attend pas de réponse de ma part. Il s'applique à laper mon minou avec une telle attention, que je ne tiens pas longtemps. Tout ce que je ressens est décuplé par les petits gestes qu'il a pour moi. Je me laisse emporter par ma jouissance et me cambre vers l'arrière. Il passe sa main dans mes cheveux pour caresser ma nuque et le bas de mon crâne le temps que je revienne de mon orgasme. La mienne commence à se balader sur son érection quand je lui demande.
— Tu as des capotes, ici ?
— Non... Fais chier.
— Une pharmacie dans le secteur ?
— À dix minutes, elle se trouve dans le centre piétonnier.
— Autant dire que le désir se sera barré d'ici que tu reviennes.
De dépit, je pose ma tête sur son torse tandis que Théo replace les bretelles de mon soutien-gorge sur mes épaules.
— On va devoir attendre ce soir, que l'on rentre chez moi, petit Chat.
— Soyons prévoyants et passons tout de même au drugstore en acheter et demain matin tu vas réaliser ta prise de sang. Mon dernier test a été effectué il y a un mois, lors du contrôle pour confirmer ma grossesse. Et depuis, je n'ai eu personne en dehors de toi.
C'est hurlant de désir que nous nous rendons chez Shannon et Dean. La soirée risque d'être...
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➥ Théo avait raison, Jodie a tout le temps faim. Heureusement, Willow a été sympa en allant lui chercher de quoi goûter. C'est gentil de sa part, non ?
➥ Théo a peur de partager des gènes avec Jack et de ne pas être un bon père. Jodie le rassure sur ce point en lui confiant à quel point il est génial avec elle et le bébé. A-t-elle raison ?
➥ Jodie devient son assistante, ce qui n'a pas l'air de lui déplaire. Y prendraient-ils goût tous les deux ?
➥ La soirée chez Shannon et Dean risque d'être animée et frustrante aussi. Gageons que Connor et James s'en donne à cœur joie pour les chambrer. En attendant le résultat, ils vont devoir faire le stock de capotes !
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📍 Samedi, on lira le chapitre de THÉO & JODIE :
😱 Ne me dis pas que t'as zappé...
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🥰 Bonne journée, mes Tattoos Love, gros bisous 😘
✨ Kty.Edcall.Romance ✨