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Le réveil est douloureux...
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NDA : Ne zappez pas les informations à la fin de ce chapitre.
Elles sont importantes pour la suite de cette histoire. Bonne lecture.
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Il me faut quelques secondes pour réaliser où je me trouve. Juste le temps de sentir le corps chaud de mon mari proche du mien. James a laissé une petite distance de sécurité pour éviter que nos peaux entrent en contact. Il a compris que j'en avais besoin pour pouvoir respirer à peu près normalement. J'ai l'impression d'être revenu des semaines en arrière quand James restait à mes côtés après mes cauchemars.
Pourtant, sa présence m'apaise.
Je sais que mon homme ne fera rien sans que je l'y autorise. C'est à moi de me rapprocher de lui. Cette nuit, au milieu des draps de notre lit, je lui ai tout raconté. La joie d'être libéré qui s'est évaporée en quelques secondes alors qu'on me passait les menottes. Le désœuvrement éprouvé à tourner comme un animal en cage dans cette cellule pendant quatorze jours. Puis l'agression du maton, aussi bien physique que morale. James m'a écouté sans rien dire pour ne pas couper mon récit, seul son corps témoignait son ressenti, sa colère, sa tristesse, son impuissance à me consoler.
Pourtant s'il savait combien de l'avoir proche de moi soulage en partie mes maux. Même si ça n'efface pas la peur que j'ai endurée face à cette situation à laquelle je ne trouvais pas de solution. Ou à la trouille de terminer en taule pour quelques années ou de repartir au front en première ligne. Je lui ai raconté que tout ceci avait été orchestré par Jack. Par cet homme qui a pourtant fait office de père pendant quelques années. Cet enfoiré était prêt à tout pour me rayer de sa vie, mais aussi pour atteindre ma mère et lui faire payer le prix fort de son infidélité.
Je me tourne vers James et je n'aime pas lire l'inquiétude que je discerne dans ses orbes ténébreux. Je dois bouger avec prudence pour ne pas aggraver ma blessure. Je cicatrise bien, mais je dois rester vigilant tout de même. Ma jambe se pose automatiquement sur les siennes.
Je n'ai pas réfléchi au geste tant j'étais hypnotisé par la profondeur de son regard. Je vais pour la retirer quand James me murmure d'une voix douce. Elle est à peine audible alors qu'il me prie de rester en place.
— Juste comme ça...
J'avale comme je peux la boule d'angoisse qui s'est logée dans ma gorge. Je ne risque rien avec James. C'est mon mari et je l'aime à en mourir. Je dois dépasser cette peur qui vit en moi depuis mon agression. Je ne suis pas un faible. Je suis un Marines.
Enfin, je l'étais jusqu'à hier...
Jusqu'à ce que le Commandant Freeman me fasse son annonce pour me signifier que j'étais libéré définitivement de mon contrat envers les Marines. Que je ne leur devais plus rien. Mon solde des six mois était à jamais clos. Quant à ma blessure, qui va me laisser des séquelles cette fois-ci irréversibles, je vais même toucher une pension de l'armée.
J'ai pu sortir plus tôt en leur assurant que je me ferais soigner et suivre chez moi. Puis en ayant porté plainte contre le maton, le Commandant Flanagan et cette pourriture de Jack. Il n'était pas question qu'ils échappent à une condamnation et à la case prison.
— Ça va ?
— Ouep...
— Pourtant tu n'arrives pas à contrôler ta respiration.
— Je dois chasser ces images de ma tête, ça va prendre un peu de temps d'après le toubib.
— Je vais t'y aider, tu n'es plus tout seul, mon amour.
Je regarde mon alliance, qui brille sur le majeur de mon mari. Je la touche du bout des doigts comme si elle pouvait me brûler. Pourtant elle ne représente que des moments heureux remplis d'amour et de belles promesses en l'avenir.
— Tu te sens prêt à la récupérer ?
— Oui...
James n'hésite pas une seconde et la retire pour me la rendre. Je lui tends ma main gauche pour qu'il la repasse à mon annulaire. Elle retrouve la place qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Elle est un peu grande, mais l'essentiel n'est pas là. Je suis redevenu son mari et c'est tout ce qui compte. Comme si toutes les pièces du puzzle reprenaient leurs places. Je me sens entier. Complet. Mon sourire – même léger – fleurit sur mes lèvres. Il est timide, mais il est bien présent. Mon premier depuis des semaines. Je ne pensais pas qu'un seul anneau pouvait avoir un tel pouvoir. James embrasse délicatement mon doigt orné de mon alliance en or blanc, qui recouvre celle que mon frère m'a tatouée.
— Pose plutôt ta bouche sur la mienne.
L'interrogation se lit dans ses iris sombres. James hésite et je peux voir apparaître toute la dualité qui s'illustre dans ses yeux. Malgré ma demande, il a peur de m'effrayer. Que je me crispe comme cette nuit, où instinctivement il a voulu m'embrasser et où j'ai amorcé un mouvement de recul. Je sais que j'ai dû le blesser en agissant ainsi, mais cette réaction était indépendante de ma volonté. Ma peur s'était emparée des commandes. Je ne veux plus la laisser intervenir à ma place. Il est temps que je reprenne ma vie en main. Je suis rentré auprès des miens.
Je suis vivant...
Ma tête s'approche de celle de James, qui – telle une statue de marbre – n'ose pas bouger. J'arrête ma progression à quelques millimètres de sa bouche si tentante. Celle-là même dont j'ai rêvé des jours et des nuits entières. Celle qui m'a permis de ne pas sombrer, de ne pas devenir fou en tournant en rond dans cette cage en béton. Je repensais à ses lèvres en mouvements autour de ma queue pour m'apporter du plaisir comme lui seul sait m'en donner. Je les revoyais aussi en train de ronchonner, de m'engueuler, même. Et le choix était varié tant on s'est pris la tête depuis que l'on se connaît. Mais je revenais très vite à de bons moments. Ceux où je les admirais pour tout ce qu'elles pouvaient m'avouer de sentiments, de déclarations, de mots que je n'avais jamais espérés.
Je permets à nos souffles de se mélanger en laissant ma progression en suspens pour apprécier à sa juste valeur ce que je m'apprête à livrer. Une bataille s'engage entre mon esprit, ma volonté et mon corps.
Ces deux derniers doivent se montrer plus forts que les barrières qu'a érigées mon subconscient pour me protéger. Je dois retrouver la capacité qui était la mienne avant. Pourquoi est-ce aussi dur ? James est là juste devant moi. À portée de bouche. De plaisir.
— Je t'aime... Connor.
J'ai bien senti l'interdiction que vient de s'imposer James. Il n'a pas prononcé mon surnom. Il a retenu ce que je lui ai dévoilé cette nuit. Les mots offensants de ce maton qui ne cherchait qu'à me blesser, à m'humilier en utilisant le terme « Soldat ». Pourtant, j'ai besoin de l'entendre de sa bouche. Il doit remplacer les insultes de ce connard. Car James est le seul à l'employer pour définir celui qu'il aime. Je suis « son Soldat ». Celui qui l'a aidé à franchir le cap et à admettre qu'il était attiré par moi. Peu importe s'il était hétéro, moi le soldat arrogant, je permettais à son cœur de battre et à sa queue de palpiter. Ce surnom fait partie intégrante des pierres angulaires de notre couple.
— Dis-le...
— Connor, je ne souhaite pas te...
— Amour, j'en ai besoin.
Les pupilles de James s'embrument. La situation l'attriste et ce n'est pas le sentiment que je veux qu'il ressente. J'ai besoin de le sentir fort à mes côtés. Il doit être ce roc contre lequel je peux m'appuyer pour arriver à me relever. Cette bouée dans l'océan déchaîné. Mon phare... Mon ancre.
Ma renaissance.
— Je t'aime, Soldat.
Sa bouche prend possession de la mienne et je soupire d'aise.
— Encore...
James me le répète autant de fois que je le lui demande. Chacun de ses « je t'aime » est un pansement sur mon cœur, mais ses « Soldat » s'adressent directement à mon âme. Ils s'insinuent dans les méandres de ma pensée, de ma mémoire, de mon inconscient. Ils serpentent entre toutes les cellules qui composent mon être pour les soigner à l'aide de ses mots, de ses sentiments, de ses attentions. Ses baisers sont doux. Telles des plumes, James les dépose sur ma peau sensible. Il efface une à une mes craintes, mes peurs, mes angoisses.
Mon homme a ce pouvoir sur moi. Il me reconstruit.
Sa bouche frôle la mienne avant de survoler mes lèvres avec la pointe de sa langue. James me tente sans s'imposer. Il prend à cœur la mission qu'il a acceptée en m'épousant. Celle de me chérir, de me soutenir face aux épreuves de la vie. Il n'a pas failli à sa promesse. Niveau coup du sort, on peut dire que j'ai commencé fort.
— Amour...
— Chut... Laisse-moi te prouver à quel point, je t'aime. À quel point, tu es indispensable à ma vie. À quel point, je ne pourrai plus respirer un seul jour sans toi.
Je redoute encore ses gestes, pourtant, je suis impatient de ressentir le prochain. J'appréhende le moindre mot, la plus douce des caresses, cependant je sollicite l'infinie sensation qui va parcourir mon échine. Qui me fera vibrer et me permettra de me prouver que je suis en vie, que je mérite ce nouveau départ.
D'être aimé et d'aimer en retour.
Maintenant que je suis dans ses bras, notre existence va être belle, parce que je vais tout mettre en œuvre avec l'aide de James pour la rendre magnifique et exceptionnelle. Pour être le meilleur des maris, et des pères.
Parce que c'est nous, ici et pour toujours.
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➥ Nous y voilà, c'est la fin de leur tome ! Le dernier mot et le point sont posés et je suis en larmes. Elles sont de bonheur parce qu'ils se sont retrouvés. Que Connor, même amoché, est revenu vivant après vingt-cinq jours de séparation.
➥ Vous avez échappé de très peu à une Sad End... À la base, c'est ce que j'avais prévu pour cette histoire. Connor retournait au front et ne s'en sortait pas.
➥ Mais voilà, je suis faible ou plutôt, je préfère penser que je les aime trop. Je me suis trop attachée à eux pour terminer cette Homoromance en séparant ces deux âmes liées par un amour peu commun. Vu tous vos messages et commentaires, j'ai pris la bonne décision... Non ?
➥ Comme je vous l'ai annoncé, vous aurez même droit à des bonus. Trois nouveaux chapitres avec Connor et James, qui se déroule un mois plus tard. Puis ceux consacrés à Théo. À ce propos, je suis en pleine écriture de son histoire. Je ne sais pas si vous en aviez envie, mais ce tatoué sensible m'inspire et puis Connor et James ne seront jamais très loin, ce qui nous permettra de les retrouver assez souvent. Et parce que je n'ai pas su me contenter d'un bonus... Je suis donc partie sur un mini Tome 2, je pense à trente ou quarante chapitres. Partants-tes ?
➥ Pour le moment, j'en ai écrit une vingtaine que je vous posterais en suivant le rythme que l'on a en ce moment, qui est de 4 par semaine. Mardi – Mercredi – Samedi – Dimanche à 11 h 00. Ce qui m'offrira du temps pour continuer à écrire avec le point de vue de Théo et de... ?
➥ Donc vous l'aurez compris, ce n'est pas vraiment la fin, l'aventure continue... Et ensuite, il y aura les autres bonus avec Connor et James 3 ans plus tard et ensuite celui de Mackenzie... Affaire à suivre...
➥ Je tenais à vous remercier du fond du cœur pour l'attachement que vous témoignez envers nos deux amoureux à chaque chapitre. Après les ennuis de santé que j'ai passés en début d'année, c'est d'un réconfort inestimable. Alors 100 000 fois merci, car grâce à vous cette Homoromance dépasse déjà les 100 K de lectures. C'était inespéré...
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📍 Dimanche, on retrouvera James pour le Bonus 1
🤩 La voilà qui arrive enfin...
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🥰 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 😘
✨ Kty.Edcall.Romance ✨