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JAMES & CONNOR
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NDA : Je réclame votre indulgence. Non sans rire, je vous demande de ne pas juger trop durement ce qui va suivre. Je me suis lancée dans un truc que je ne connais pas et ne maîtrise pas du tout. Écrire des lettres, je ne sais pas pour vous, mais pour moi ça remonte à plus de trente ans quand mon homme était à l'armée et que les coups de téléphone étaient peu nombreux. Alors j'ai laissé aller mes doigts sur le clavier en espérant que ça ne sera pas trop nul... De plus, j'aurais dû publier cet échange avant de poster le chapitre de James avec la visite du militaire après sept jours d'absence de Connor.
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Jour 1 | JAMES
Il n'y a que quelques heures que tu as rejoint la base et tu me manques à un point inimaginable, mon Amour. Après ton départ, je suis resté chez tes parents. J'ai partagé le repas avec eux, mais j'ai été incapable d'avaler la moindre bouchée.
Je me demande où tu es ? Si Phil a tenu sa promesse ? Si, lundi, tu peux voir le médecin ?
Je me doute que t'obliger à rentrer un dimanche leur permet de t'avoir sous la main pour commencer les examens dès demain. T'ont-ils déjà coupé les cheveux ? J'ai une boule au ventre en y pensant. C'est con, ce ne sont que des mèches après tout, elles vont repousser, mais...
C'est tellement dur de t'écrire ce que je ressens.
Je ne sais même pas par où commencer. Avec Mac, oui tu as vu, tu m'as contaminé et puis ça lui permet de ne pas oublier que tu l'appelles ainsi. Donc, avec Mac, on est rentrés à la maison pour profiter du jardin. Elle s'amuse sur son tapis de jeu pendant que je suis assis sur un bain de soleil pour tenter d'aligner quelques mots sur cette page blanche. Je pense tellement à toi, je ne suis capable de rien d'autre.
Mac me réclame, je vais aller m'occuper d'elle.
Je t'aime.
À ce soir, Soldat.
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Me revoilà, mon Amour.
Je viens de terminer le ménage de printemps de la maison. Je sais, nous sommes encore en décembre, mais il fallait que je m'occupe l'esprit et les mains.
J'ai aussi joué avec ma Princesse, elle arrive de mieux en mieux à empiler les cubes pour former une tour comme tu le lui as appris. À chaque fois qu'elle la démolit, elle rit et me dit « Papa Nono » en tapant dans ses mains.
Je viens de la coucher et elle t'a réclamé. Papa Nono n'a pas collé son doudou contre sa joue. Tu vois, Soldat, elle pense à toi et tu es dans tous nos moments. Comment pourrait-il en être autrement ?
Je vais prendre une douche, je reviens...
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Tu te rends compte, c'est la première fois depuis que l'on est ensemble que je la prends tout seul. Je n'ai même pas eu envie de me palucher. J'ai préféré fermer les yeux pour retrouver ton corps ruisselant. Tes muscles bandés, saillants. J'ai laissé couler l'eau, j'ai imaginé tes mains qui me lavaient. Et puis Mac s'est réveillée en pleurant. Ses dents la font souffrir...
Je suis couché dans mon lit, les draps sont froids sans ton corps collé au mien. Tu me manques, mon Amour. Comment as-tu passé ta journée ? Es-tu bien installé ? Es-tu seul dans ta piaule ?
Je vais essayer de dormir un peu. Tu avais raison, je vais pouvoir récupérer de notre merveilleuse nuit d'hier. Merci pour ton cadeau, Soldat. J'ai passé ton tee-shirt. Il sent tellement... Toi.
Je t'aime, mon Amour. Dors bien. Pense à moi. Moi, je ne fais que ça. Tu es partout. Même là, c'est dur de te quitter.
À demain, Soldat.
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Jour 1 | CONNOR
Je suis dans ma piaule et je n'aurais jamais cru que l'envie de t'écrire serait si forte. Pourtant, les mots ne viennent pas...
Je reste là assis sur le matelas sans savoir quoi te dire. Je n'ai jamais fait ça. Écrire un message, me conviendrait mieux, mais c'est impossible. Alors je vais te balancer mes pensées comme elles m'arrivent.
Tu me manques terriblement.
J'ai l'impression d'être dans une autre dimension. Ma vie vient de changer en un claquement de doigts. Mon environnement, mes fringues, mes cheveux...
Je sors de chez le coiffeur. Tu rirais, Amour, si tu voyais la tronche du soi-disant salon. Un bâtiment en tôle ondulée. Un soldat muni d'une tondeuse. Le sabot est réglé sur minimum. En deux minutes, c'était plié. Il ne me reste plus rien de ses mèches, qui avaient repoussé et que tu chérissais tant.
Tu me manques horriblement, Amour.
Je tourne en rond dans ma piaule grand luxe, puisque je suis seul avec un lit d'une place qui grince sous mon corps au moindre mouvement. J'en ai même souri en pensant que si je te baisais sur ce matelas, toute la base en serait informée. Et pourtant, je t'assure que celle de San Diego est immense.
Je vais aller manger. À tout à l'heure, Amour.
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Je reviens du réfectoire gastronomique cinq étoiles et tes petits plats peuvent aller se rhabiller, mon cher mari.
Putain, même mon humour est à chier !
Tu l'auras compris, c'était dégueulasse. Tu as rendu mon palais bien trop fin et gourmand avec tes fameuses recettes. Alors, devoir manger cette soupe immonde, où flottent quelques légumes et un minuscule bout de je ne sais quelle viande, je t'assure que c'est un sacré défi.
Ils m'ont fourni en clope et en préservatifs. Note l'absurdité du truc, ils nous envoient au front, à la guerre, mais on a de quoi se protéger. Je suis sûr que tu dois être en train de grimacer, je les ai replacés dans l'armoire. Ils ne me sont d'aucune utilité.
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Je me fais chier. Je n'ai ni télé, ni livre, et encore moins l'accès à mon téléphone. Je n'ai pas eu le droit de le garder, même sans réseau. Donc impossible de regarder toutes les photos et vidéos que j'avais prises.
Je vais essayer de dormir. J'espère que ma Poupée ne remarquera pas que je ne suis pas là pour coller son doudou contre sa joue...
J'ai pu garder ton mouchoir, ils ne me l'ont pas pris à mon arrivée. Je vais aller dormir avec lui pour être un peu avec toi.
Je t'aime, Amour.
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Jour 2 | JAMES
Bonjour, mon Amour,
Tu n'es pas là. Le constat est amer. Quand j'ai ouvert les yeux, qui s'étaient enfin fermés d'épuisement, les draps étaient froids. Je t'ai cherché de mes mains. À tâtons. Je n'ai rencontré que du vide. Et là, je me suis souvenu que tu étais parti.
Alors même si mes larmes ne demandent qu'à couler, je dois me forcer à continuer de vivre. Je viens de déposer Mackenzie chez tes parents. J'aurais pu la garder avec moi, mais Shannon est triste comme tu t'en doutes. Rien ne sert de faire semblant en te disant que tout va bien.
Aller bosser au restaurant va me permettre de m'occuper. Je teste une nouvelle recette à base de champignons, d'artichauts et tuile de fromage, mais je n'arrive pas à trouver le petit twist qui ferait la différence. Je suis sûr que quand tu liras ces lignes, tu te foutras de moi en pensant que, sans toi, je suis perdu. Et tu auras raison mon cher Mari.
Je savais que ma vie était devenue folle, plus fun avec toi à mes côtés, mais pas à ce point. Tu es l'essence même de notre couple. Celle qui enflamme la plus petite seconde.
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Je viens de rentrer avec Mac, mais je n'ai pas eu à cœur de retourner à la maison. Nous sommes dans ton appartement. J'ai l'impression que je vais te voir débarquer à tout moment de la chambre ou de la douche avec juste une serviette nouée sur les hanches.
Ton idée de pulvériser ton parfum dans chaque pièce m'enchante et me perturbe aussi. Ça a eu le même effet sur ta Poupée qui t'a réclamé à peine la porte ouverte.
Nous sommes allongés sur notre lit, je lui lis une histoire. Comme tu l'avais prévu, le livre que tu lui as acheté lui plaît beaucoup. Elle adore caresser chaque animal, alors que je le lui nomme et lui apprends quel son il émet. Elle s'amuse à reproduire celui du chien. Elle apprécie tellement le tien.
Lucky reste assis devant la porte d'entrée toute la journée comme s'il attendait ton retour.
Je viens de la coucher et je lui ai répété que tu l'aimais même si tu ne pouvais pas être là. J'ai l'impression qu'elle a compris. Elle a pris son doudou, l'a serré contre elle et lui a fait un bisou en disant Papa Nono.
Je vais te retrouver dans notre lit, tu me manques atrocement.
Bonne nuit, mon Amour
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Jour 2 | CONNOR
Devoir me lever tôt au son du clairon a été une horreur. J'étais plongé dans un rêve où tu étais le principal acteur. Nous étions à l'appartement, dans notre lit. Mon érection matinale était en train de te réveiller en durcissant contre ton cul.
Putain d'armée de merde.
Je dois y aller. Apparemment, je dois participer au lever des couleurs.
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Je reprends mon stylo.
C'est la première chose dont j'ai envie dès que je rentre dans ma piaule. Enfin en dehors de toi, Amour. C'est dingue, j'ai l'impression d'être une ado qui noircit les pages de son journal intime. Sauf que ça n'a rien de naturel chez moi, de poser les mots. Je suis sûr que de ton côté tu t'en sors très bien.
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Bon, ils n'ont pas l'air pressés de me faire passer des examens. Je ne sais pas non plus si je dois voir le toubib. Personne ne me dit rien.
J'ai dû tout de même courir en groupe avec les jeunes recrues dans la base. J'en ai chié des ronds de serviettes. Je n'ai plus le souffle pour avaler de telle distance. Ma jambe est douloureuse et je n'ai droit à aucun antalgique tant que je n'ai pas vu le toubib.
Note l'absurdité du truc. On dit bien que c'est le serpent qui se mord la queue...
Imagine celle que je voudrais croquer, mon cher mari. Il me suffit de fermer les yeux pour retrouver ton corps, j'ai même essayé de le dessiner sur mon bloc-notes. Il ne te rend pas justice. Je te laisse deviner la seule partie de ton anatomie qui est ressemblante...
Je repasse ce soir, après le repas.
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Jour 3 | JAMES
Bonjour, Soldat,
Je continue à noircir cette feuille blanche sans même avoir la certitude que tu recevras ma lettre. À chaque fois que je m'installe pour t'écrire, je ne sais pas quoi te raconter. Je m'aperçois que nos journées se ressemblent et sont redevenues ternes. Je vais au restaurant, je m'occupe de Mac, je vois tes parents et je rentre. Je me doute que les tiennes doivent être beaucoup plus animées ou variées, du moins je le souhaite pour toi, sinon tu vas vite tourner en rond en te connaissant.
Dès mon réveil, je tente de deviner ce que tu fais à la même heure que moi. J'essaye de t'imaginer dans ton lit en espérant que tu sois seul dans ta chambre. Parce que je suis sûr que ton érection matinale doit faire de l'ombre au lever des couleurs !
Ce matin, je n'ai pas pu résister à l'envie de me masturber en pensant à toi. En regardant les photos de ton corps nu. Sur celle-là, tu étais encore endormi. Je me souviens que j'avais retiré délicatement le drap qui le recouvrait pour pouvoir capturer tes fesses, tes jambes si puissantes, et ton dos si musclé.
Tu avais dû sentir mon regard sur toi, tu avais retourné ton corps vers moi, que je me suis empressé de filmer. Un vrai chef-d'œuvre que j'ai réalisé, alors que, les yeux fermés, tu t'es mis à te caresser avec une lenteur excessive. Je sais que tu étais réveillé, mais tu as voulu m'offrir ce moment purement érotique. La chaleur de la chambre venait de monter de plusieurs crans quand tu avais commencé à te branler, à pincer ton téton. À gémir le plaisir que tu étais en train de t'accorder.
Puis, sur le point de jouir, tu as ouvert les yeux, m'as tendu la main pour que je te rejoigne. J'ai calé mon téléphone contre un coussin de sorte qu'il continue à filmer, alors que je te prenais en bouche pour t'apporter cette dose d'amour, qui t'a permis d'exprimer ton plaisir sur le bout de ma langue prête à t'accueillir.
Nous étions tellement heureux sur notre bateau à expérimenter nos premiers ébats sans capotes... Tiens, d'ailleurs, je suis passé au laboratoire pour avoir un rendez-vous pour la prise de sang. L'infirmière m'a indiqué que je devais attendre encore une semaine pour la faire, elle m'a parlé d'un temps d'incubation. Bon, quoi qu'il en soit je te dirais dès que j'aurais reçu les résultats.
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De ton côté, je me demande si tu as vu le toubib. Dean a tenté d'avoir de tes nouvelles et c'est silence radio. Putain, qu'est-ce que ça leur coûte de nous dire si tu vas bien, ou de nous informer au sujet du médecin militaire ? On voudrait tellement apprendre qu'il a confirmé la décision de son collègue qui te permettrait de rentrer.
Tu sais, tous les soirs après notre rituel câlin avec Mackenzie, nous formulons une prière pour protéger Papa Nono même si je ne suis pas pratiquant. Mais comme tu le dis, c'est bien de temps en temps de s'adresser directement au Tout-Puissant. Si seulement il pouvait entendre notre demande et te renvoyer chez nous sain et sauf.
À ce soir, mon Amour, je t'aime tant.
Le service vient de se terminer. Nous sommes montés à l'appartement et je suis avachi sur le canapé. Je n'ai même pas la force de manger, tu me manques tellement, Soldat.
À demain, bonne nuit et rêve de moi, mon Amour.
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JOUR 3 | CONNOR
Désolé, je n'avais pas le moral hier soir, alors plutôt que de t'écrire des mots tristes, ou bien trop noirs, je me suis abstenu.
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Bonne nouvelle, Amour. Demain, j'ai rendez-vous avec le toubib, enfin. Ce n'est pas trop tôt. J'espère qu'il saura voir que mon état n'est pas optimum. J'aimerais tellement te rassurer, parce que tu dois être en train de te bouffer les ongles de rester dans l'ignorance, mais je n'ai aucun moyen.
Pourtant, j'ai tenté de négocier mes préservatifs contre un appel téléphonique. Ça n'a pas marché. Comme si les gars avaient des consignes. J'ai l'impression d'être un pestiféré. Personne ne me parle. Au contraire, certaines jeunes recrues me cherchent.
Je te laisse, car, pour bien commencer la matinée, je suis de corvée de chiottes. Je suis ravi ! Même si ça me fait chier... Savoir que demain je vois le Doc atténue quelque peu ma mauvaise humeur.
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Cet après-midi, j'ai droit à un parcours du combattant avec les nouvelles recrues. Je pense qu'ils veulent me tester pour voir si je suis capable de le boucler. Il est largement à ma portée normalement, mais je ne compte pas leur fournir des munitions pour me renvoyer au front. Désobéir ne fait pas partie de l'ADN d'un soldat et encore moins d'un Marines. Mais, là, il n'est pas question que je le termine ou que je passe les obstacles les plus durs. De toute façon, ma jambe ne le supportera pas.
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Je suis explosé, j'ai mal partout, je vais tenter de dormir pour oublier la douleur. Je m'accroche à ma visite chez le Doc demain matin comme à une bouée.
Je t'aime, Amour.
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Jour 4 | JAMES
Bonjour, mon Amour,
J'espère que ta nuit a été meilleure que la mienne. J'ai enchaîné les cauchemars. Tous plus horribles les uns que les autres. Tu tenais le premier rôle et j'aurais préféré que ça ne soit pas le cas.
Mon humeur est morose et pourtant je dois résister.
Je ne sais pas comment j'arrive à vivre alors que tu n'es pas là pour me titiller, me challenger, m'aimer. Surtout m'aimer. Et pourtant, je dois tenir le restaurant, m'occuper de Mac... J'y parviens sans doute parce que je te l'ai promis et que je n'ai pas le droit de te décevoir.
À ce soir, Soldat.
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Tu vas rire et apprécier, le restaurant a obtenu une étoile au guide Michelin États-Unis. J'en suis encore sur le cul. Jamais je n'aurais pu imaginer recevoir une telle récompense et c'est aussi grâce à tes desserts. Tout ce que tu touches se transforme en or.
Mon moral est meilleur et je suis certain que, de ton côté, tu te bats tout autant pour que la pièce tombe du bon côté. Je le sens, tout va aller pour le mieux, on va y arriver, Soldat.
Tu trouveras dans l'enveloppe, un dessin où Mackenzie a posé ses mains, que j'avais enduites de peinture. J'espère que tu pourras l'afficher ou le garder avec toi. Elle a été mignonne et s'est laissée diriger quand je lui ai dit que c'était un cadeau pour son Papa Nono.
Dors bien, mon Amour, je vais essayer de rattraper un peu de sommeil. Je t'aime tellement. N'oublie pas de rêver de moi.
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JOUR 4 | CONNOR
Je sors de chez le toubib et j'ai bon espoir qu'il me déclare inapte lui aussi. D'après lui, je ne peux pas retourner sur le terrain, que ça soit physiquement ou psychiquement. Il trouve que j'en ai assez subi et vécu pendant les trois ans que j'ai déjà effectués sans parler de la blessure à ma jambe qui est un vrai handicap dans certaines circonstances.
J'aurais la réponse d'ici quarante-huit heures, la commission doit statuer sur mon sort. Mais je garde le moral. J'espère qu'il en est de même de ton côté. Tes journées doivent être bien longues entre le restaurant et ma Poupée. Te connaissant, tu dois te jeter à corps perdu dans le boulot pour éviter de penser à moi. Arrives-tu à dormir avec mon tee-shirt ?
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Si tout se passe bien, cette lettre, je te la donnerai en main propre, car je pense que dimanche je serai de retour chez nous. C'est ce que le toubib m'a laissé entendre.
Tu me manques, Amour, je t'aime.
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Jour 5 | JAMES
Bonjour, mon Amour,
J'ai un peu mieux dormi cette nuit. J'ai recouvert mon oreiller avec ton tee-shirt pour me gaver de ton odeur. J'ai parsemé ton parfum dans la salle de bains. Je ne peux pas prendre ma douche sans penser à notre dernière fois avant que tu partes. C'était tellement puissant, tellement intense qu'il me semble encore t'entendre gémir et crier ta jouissance à plusieurs reprises.
Nos câlins me manquent, mais, au-delà de notre alchimie sexuelle, c'est toi qui me manques. Nos chamailleries, nos fous rires, nos discussions passionnées, nos moments de silence, où nous restons collés l'un contre l'autre juste à écouter nos respirations se répondre.
Mac se réveille, je vais chez tes parents. Dean a prévu un barbecue et ensuite on se rendra à la plage.
À ce soir, mon Amour.
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La journée s'est bien passée. Nous n'avons parlé que de toi. Shannon a sorti les albums photos et j'ai pu te découvrir à différents âges. Ton frère s'est fait un malin plaisir de balancer des anecdotes. Tu le connais, il ne peut pas s'en empêcher. J'ai adoré ce moment, où j'ai pu te voir à travers leurs yeux aimants. Car ça, tu peux en être sûr, ils t'aiment, Soldat.
J'espère que tu auras trouvé l'envie ou la force de m'écrire, de me raconter tes journées. De me parler de la façon dont tu arrives à gérer cet éloignement.
Demain, Dean voit son beau-frère et il va lui confier ma lettre. Ce dernier doit se rendre à la base en début de semaine prochaine. J'espère que tu l'auras rapidement et qu'elle te permettra de tenir le coup.
J'attends la tienne avec impatience. Je sais que tu as trouvé ça désuet, mais je n'ai rien d'autre pour combler l'absence d'échange téléphonique, ce qui ne m'empêche pas de sauter sur mon portable dès qu'il sonne en pensant à chaque fois que c'est toi...
Même si je suis déçu que ça ne soit pas toi, je m'accroche parce qu'il arrivera un jour où tu pourras m'appeler. Où je pourrais à nouveau entendre ta voix rauque. Où tu m'annonceras enfin ton retour...
Mon Amour, je vais aller dormir et rêver de toi, de ton corps, de tes expressions douces ou crues en fonction des scénarios, que me projette mon esprit.
Je termine ma première lettre sans trop savoir si mes mots te permettront d'aller mieux. S'il te prend l'envie de les relire le soir quand tu seras allongé sur ton lit.
Sois sûr de mon amour pour toi, mon cher mari.
À très vite, je t'aime à la folie, Soldat. Alors, reviens-moi vite.
James Mayer-Williams
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JOUR 5 | CONNOR
Même si c'est inutile, t'écrire pour te raconter ce que je fais, a pris une importance insoupçonnée. Je ne l'aurais jamais cru. Pourtant, j'y ai pris goût et je trouve ça presque charmant de te relater ce que je vis en essayant d'imaginer ce que tu peux bien faire de ton côté. Ne pas avoir de réponse immédiate laisse planer un certain suspens, soulève d'autres interrogations...
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Aujourd'hui, j'ai bossé en cuisine. Rien à voir avec la nôtre. On est limité en choix de produits et, avec les quantités à sortir, il vaut mieux rester sur des recettes simples.
J'ai dû cuire des centaines de kilos de viande hachée. Je ne veux même pas savoir ce qui la compose. Je tente juste de penser à la façon dont tu cuisines le tien.
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Je dois tenir bon, serrer les dents et les fesses aussi, j'ai une putain de diarrhée depuis que j'ai fini de bouffer, je le savais qu'elle était pourrie, cette viande... Désolé, j'y retourne...
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Plus les jours passent et moins j'arrive à être patient. J'enchaîne les clopes et les pompes. Je me suis même laissé entraîner dans un pari avec un blanc-bec des nouvelles recrues. Il se croit le meilleur et pense me battre. Si tu le voyais, il est arrogant, prend tout le monde de haut, il est imbuvable à tout le temps se vanter. On dirait moi en plus jeune ! Je vais lui montrer à ce morveux qu'à vingt-cinq ans on n'est pas un vieux. Quel manque de considération pour les anciens !
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Je lui ai fait mordre la poussière même avec ma jambe blessée. La jeunesse n'est plus ce qu'elle était. Il était furax d'avoir perdu contre moi.
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Je viens d'apprendre que ce petit con est le fils d'un gradé qui bosse sur la base...
Si j'avais su, je serais resté dans ma piaule à penser à toi. Mais tu me connais, je ne peux pas refuser un challenge, quel qu'il soit, et surtout en étant redevenu un Marines.
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James ! Amour ! C'est bon, j'ai mon papier. Ils me libèrent dimanche. Pourquoi pas avant ? Je t'avoue que je m'en fous un peu. J'étais tellement heureux que je n'ai pas demandé. Il ne me reste que deux nuits et un jour à passer à la base et je serai enfin de retour.
Il me tarde de te serrer dans mes bras, de t'embrasser.
Mon séjour aura été plus court que je n'aurai pu l'imaginer. Seulement sept jours... Mais putain, ce que tu m'as manqué ! Prépare-toi, Amour. Ton homme revient et je peux te dire que je suis à cran.
Je t'aime, Amour. Ton mari qui a hâte de te retrouver dans moins de trente heures.
Connor Williams-Mayer
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➥ Voilà la fin de ce long échange entre James et Connor sur cette première semaine de séparation. L'exercice n'a vraiment pas été simple et je ne sais même pas s'il est réussi. Dites-moi ce que vous en pensez.
➥ Demain, on retrouvera Connor après quelques jours passés à la base de San Diego.
📍 Titre du chapitre : C'est de mal en pis...
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🥰 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 😘
✨ Kty.Edcall.Romance ✨