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Une promenade au clair de lune !
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Main dans la main, nous profitons de ce moment calme, où seul le ressac des vagues nous accompagne. La fin de soirée est fraîche. Je commence à trembler de tous les membres. Connor s'en aperçoit rapidement.
— Nous aurions dû prendre une veste.
Connor ralentit le pas jusqu'à s'arrêter et me serrer dans ses bras pour que l'on se positionne face au phare.
— Tu tiens à ce que l'on termine en statue grandeur nature en restant prostrés devant ce magnifique tableau ?
— Focalise-toi sur la lumière et laisse-moi te réchauffer. C'est une technique qu'on utilise chez les Marines pour oublier le froid, l'engourdissement des membres.
— Quelle méthode as-tu employée pour garder une température viable ?
— D'après toi ?
Je peux sentir son sourire s'élargir tandis que ses mains glissent sous ma chemise.
— Elles sont gelées. Ce n'est pas comme ça que je vais...
— Oh, si, crois-moi. Tu vas te réchauffer. Et, vite. Tu savais que l'entrejambe et le pli de l'aine sont les parties les plus chaudes du corps.
Tout en me parlant de ces deux zones, ses doigts glissent dangereusement vers mon membre au semi-repos.
— Tu ne veux pas que l'on rentre au bateau plutôt ?
— On va y aller, mais d'abord je dois allumer ton feu interne pour que tu arrêtes de trembler.
Je cale ma tête sur l'épaule de mon homme et je le laisse attiser les braises de mon désir.
— On dirait que ma méthode porte ses fruits.
Comment rester de marbre alors qu'il est en train de réveiller mon intimité en la caressant avec application ?
— Hum... Tout est parfait. Tes câlins, le décor, je n'aurais pas rêvé mieux pour notre première soirée de jeunes mariés.
Connor se raidit avant que je ne détecte un bruit de pas qui arrive derrière nous. Ses mains quittent aussitôt l'intérieur de mon pantalon. Il récupère son téléphone et, à l'aide de la torche, il éclaire la personne qui se dirige vers nous.
— Ça ne vous a pas suffi de vous donner en spectacle au restaurant ?
Grâce à la lumière et aux mots prononcés, ça nous indique qu'il s'agit du barman du bistrot où nous venons de manger qui n'a pas apprécié de nous voir en couple. Il a même - en plein milieu du repas - cédé le service de notre table à une de ses collègues.
Connor, en sentant le danger monter, est en train de coulisser mon corps derrière le sien. Comme si j'avais besoin qu'il me protège surtout en voyant deux autres mecs sortir de l'obscurité. Il me souffle d'appeler la police en leur donnant précisément notre emplacement.
— On ne cherche pas les emmerdes, annonce Connor tout en se déplaçant, alors passez votre chemin.
— Fallait y penser avant de vous comporter comme des animaux qui se croient permis de baiser sur la plage.
— On n'était pas en train de...
Connor tente de gagner du temps, mais les trois mecs se rapprochent dangereusement de nous.
— Stop ! Mon mari est au téléphone avec la police. Vous ne vous en sortirez pas comme ça.
— Tu crois que tu nous fous la trouille avec tes menaces ?
— D'ici que les flics débarquent, on aura eu le temps de casser vos sales gueules de pédés.
— Je suis un Marines ! Je sais me battre et vous allez plus manger que moi.
Connor se met en position de défense en serrant ses poings.
Une ou deux secondes de flottement me laissent espérer que ces connards se cassent.
— Putain, votre déchéance a même gagné les rangs de notre armée. Tu m'étonnes qu'on soit si mal défendus.
Le serveur reste face à nous pour continuer à distiller sa diarrhée verbale. Tandis que ces deux potes reprennent leur avancée. Ils essayent de nous encercler.
— Connor.
— Oui, j'ai vu leurs déplacements. Reste derrière moi.
— Comme c'est mignon, il se fout de notre gueule accompagné du rire des deux autres. Tu penses qu'on va épargner ton petit mari ?
Malgré ce que Connor me demande, je me positionne à ses côtés en prenant la même posture que lui. Il n'est pas question que je le laisse se battre sans réagir. Sans le défendre à mon tour.
— Ensemble.
Il inverse nos positions en m'indiquant que l'autre sera plus à ma portée. Il a l'air moins musclé, moins déterminé. Pourtant, c'est le premier à nous attaquer comme s'il avait envie d'en finir au plus vite. Son poing se dirige droit vers ma tronche avant que j'aie eu le temps de le voir venir. Connor me pousse de son bras en même temps qu'il contre l'offensive du molosse qui arrive de l'autre côté. Il tente de me protéger, ce qui ne lui permet pas d'attaquer. Il ne peut que se défendre. Alors je me remets en phase d'assaut et, cette fois-ci, je touche ma cible. J'enchaîne les coups de poing, j'en prends aussi, mais mon agresseur est le premier à pisser du sang qui coule de son nez. Copiant Connor, je tente un coup de pied dans son tibia. Et ça marche, il tombe à genoux. Il hurle tout ce qu'il peut. Connor me montre la prise suivante afin de le mettre hors d'état de nuire. Quand on entend la sirène des flics.
Aussitôt, nos agresseurs détalent sans demander leurs restes.
Quand les policiers arrivent sur la plage, ils sont introuvables. Ils nous interrogent et nous tentons de donner la façon dont ils sont habillés.
— Nous connaissons leur meneur.
— C'est un proche ?
— Non, pas du tout. C'est le serveur du restaurant dans lequel nous avons mangé ce soir.
Connor leur donne le plus de détails possible sur ce connard d'homophobe. Moi, je reste assis sur le sable, sonné par ce que nous venons de vivre. Heureusement que Connor sait se battre et qu'il possède des techniques de combat imparables, sinon je n'imagine même pas dans quel état nous aurions terminé.
— Nous passerons demain matin pour signer notre dépôt de plainte. Là, nous voulons rentrer au bateau...
— Vous êtes arrimés à la Marina ?
Connor se tourne vers moi pour que je réponde plus précisément.
— Non, nous avons jeté l'ancre dans la crique.
— Comment êtes-vous venus ?
— En zodiac.
— Nous allons vous accompagner pour que vous récupériez vos affaires personnelles.
— Pourquoi ?
— Il n'est pas dans votre intérêt de retourner là-bas pour dormir.
— Mais, c'est notre nuit de noces et...
— Avez-vous parlé de votre bateau pendant votre repas ?
Je regarde Connor et il nous est impossible de mentir.
— Oui, nous avons abordé notre lune de miel sur le bateau et notre mariage, avoue Connor aussi dépité que moi.
— Nous ne pouvons pas laisser une patrouille pour veiller sur vous. Vous êtes une proie facile pour eux.
— Et si en fuyant, j'énonce en total flip, ils s'étaient déjà rendus à bord ?
Nous montons dans la voiture des policiers qui nous mènent au zodiac. Un d'eux prend place dans l'embarcation afin de nous accompagner jusqu'au voilier.
Nous grimpons à l'échelle de corde. Grâce à la torche du policier, nous pouvons vérifier le pont avant de nous rendre à la cabine. J'allume la lampe et l'on peut constater que personne n'est monté.
— Pourriez-vous ramener votre bateau jusqu'à la Marina ?
Connor et le flic attendent ma réponse.
— Bien sûr.
Je reprends la barre, j'enclenche tous les feux de signalisation pour qu'on identifie mon embarcation. Après trente minutes et une manœuvre, nous trouvons un emplacement dans la Marina.
— Vous êtes sûrs de vouloir rester sur votre embarcation ?
— Nous ne risquons rien au milieu des autres bateaux.
— Nous passerons voir si tout va bien lors de notre ronde.
Un policier vient nous rejoindre et nous annonce.
— C'est bon, ils ont été interpellés par nos collègues. Ces sombres idiots sont repassés par le restaurant pour que le serveur récupère toutes ses affaires.
— Nous allons les garder au frais pour la nuit. À demain, Messieurs. Et s'il y a le moindre souci, vous pouvez joindre la brigade directement.
Il me donne une carte et ils s'en vont enfin.
— Quelle soirée, Amour.
Une fois à bord, je me lave les mains pour évaluer l'état de mes phalanges.
— Viens par là, que je te soigne. Tu t'es bien battu.
Dans la voix de Connor, je sens toute la fierté qu'il ressent.
— J'ai eu une formation accélérée. Rien de tel que la mise en pratique. Si tu n'avais pas été là, je n'ose imaginer...
Il tamponne une compresse imbibée de désinfectant sur mes phalanges abîmées avant d'y coller une poche de glace.
— Bon ben ma première sans mettre de capote devra attendre mon retour.
— De quoi parles-tu ?
— On a cassé des gueules à des mecs dont le sang a été en contact avec le nôtre.
— Je n'y avais pas pensé.
— Parce que c'est inédit pour toi, contrairement à moi. J'ai grandi avec cette peur du Sida. Et même s'il y a peu de risques, il n'est pas question que j'en prenne tant qu'on n'aura pas effectué un nouveau test.
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➥ Leur promenade nocturne est interrompue par le serveur du restaurant et ses deux potes. Aviez-vous senti que ce mec allait leur causer des problèmes ?
➥ Les flics conseillent à nos amoureux de ne pas dormir à bord du bateau s'ils ne le déplacent pas. En s'installant à la Marina, prennent-ils des risques ?
➥ Les policiers ont arrêté les trois homophobes qui les ont attaqués. Ils ne sont pas très futés de retourner au restaurant, non ?
➥ Connor est prudent et il informe James qu'ils devront effectuer une nouvelle prise de sang pour réaliser le test du VIH. A-t-il raison ?
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📍 Demain matin, on lira le chapitre de CONNOR :
🎭 Ça ne tourne pas rond...
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🥰 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 😘
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨