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Une invitation au restaurant ne se refuse pas !
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Je me dégoûte d'avoir agi ainsi lui. Mon mari. James n'est pas un de ces plans cul que je baisais pour déverser ma haine, mon besoin de me sentir vivant. Ou pour ne pas avoir envie de crever... Je m'en veux d'avoir été lâche au point de laisser gagner mes ténèbres. Mais surtout ce qui me crève le cœur, c'est que James était prêt à accepter la colère que je ressens contre cette partie de ma vie, qui est bousillée. Allongés sur l'avant du bateau, nous nous câlinons en regardant le ciel étoilé.
— Si ça venait à se reproduire, ne me laisse pas t'imposer ma rancœur pour pouvoir te baiser.
— Est-ce que tu m'as « baisé » comme tu le dis si facilement ?
— Non, je n'aurais pas pu, mais...
— Chut, l'essentiel c'est que tu t'en sois rendu compte, que tu ailles mieux. Quant à la façon dont tu t'es comporté, certes, au début, je n'ai pas apprécié d'être utilisé pour que tu te défoules pas plus que toi tu ne l'avais apprécié, la fois où j'ai giclé sur ton cul. Cependant, le désir et le plaisir ont vite pris le dessus. J'ai aimé te sentir plus sauvage et directif. J'ai adoré la façon dont tu nous as apporté cette jouissance. Et que dire de la méthode que tu as employé pour me terminer ? C'était géant.
— Je savais que tu aimerais.
James capture mon menton pour que je tourne la tête vers lui.
— Regarde-moi, Soldat. Plus jamais tu ne me demandes d'arrêter. Tu n'as pas à te punir pour un mal que tu ne maîtrises pas. Les traumatismes que tu as traversés là-bas siègent malheureusement en toi. Tu dois apprendre à vivre avec et, moi aussi. On est mariés. Un couple se serre les coudes et se doit d'être présent pour l'autre quand il ne va pas bien.
— J'essaierai de m'en souvenir...
— Connor, je sais me défendre et dire non. Si ça avait été trop loin, je te l'aurais dit. Alors, arrête de t'en vouloir.
Cette discussion me fout les boules, donc je préfère changer de sujet. Merde, c'est notre lune de miel et l'armée devra attendre encore quelques heures avant de m'anéantir. En attendant, je veux profiter de celles qui nous restent et les vivre à fond avec mon homme.
— Si l'on allait manger ?
— Tu as envie de sortir ? Il s'étonne.
— Ça nous fera du bien, tu ne crois pas ? Et puis une invitation au restaurant, ça ne se refuse pas, mon cher mari.
Trente minutes plus tard, le zodiac est attaché au ponton en bois de la marina. James m'aide à sortir de l'embarcation. Ma jambe est douloureuse ce soir. Ce qui ne m'empêche pas de sourire comme un niais. Je suis tellement soulagé et heureux, qu'on ait pu dépasser cette terrible situation, que rien ne l'effacera. James me tient la main et n'a plus aucune réticence à montrer au monde entier que nous sommes en couple.
Notre balade longe la plage qui nous mène au restaurant qu'il avait sélectionné en amont.
— Ce sont des spécialistes de poisson et de fruits de mer. Ça te convient ?
Ce soir, il pourrait me proposer ce qu'il veut. Même un sandwich sur la plage me contenterait. Mais James tient à marquer le coup. Nous sommes en lune de miel, m'a-t-il rappelé, quand je pensais juste passer un bermuda et un tee-shirt.
— Il m'a l'air très bien, Amour.
Nous voilà installés à une table sur la terrasse donnant sur la mer. Nos flûtes tintent pour porter un toast à notre honneur.
— À nous. À notre mariage.
— À notre amour.
Nous terminons notre champagne après avoir passé commande. Je grignote dans les différents ramequins de l'apéritif sous le regard amusé de James.
— Tu as vraiment faim.
— Si tu savais à quel point.
Mon homme déglutit avec difficulté face à mon insinuation et à mes iris cerclés d'envie qui le dévore. Quant à moi, je reste captivé par les mouvements de sa pomme d'Adam. Elle me fascine, m'hypnotise.
— Tu as l'air d'apprécier ce que tu vois.
— Terriblement, je lui avoue en capturant ma lèvre et en reculant mon dos contre la chaise.
— Arrête ça, tout de suite.
James tente de me gronder de sa voix grave. Par contre, ses iris – eux – brillent de mille feux. Je bois une nouvelle gorgée de champagne pour le laisser encore un peu mariner sur le gril avant de lui répondre avec un demi-sourire, ce qui déclenche un léger agacement chez mon mari.
— Je t'ai déjà dit que tu étais beau comme un dieu ? Et d'autant plus avec ce costard...
James, gêné par ce compliment, se trémousse sur sa chaise comme si quelque chose le dérangeait dans son pantalon.
— Je m'en souviendrais si tel avait été le cas.
— Je me le dis si souvent dans ma tête que je pensais te l'avoir déjà avoué. Pas plus tard que tout à l'heure dans la cabine...
— Pendant que je m'habillais ?
— Tu ne te rends même pas compte de ton sex-appeal, Amour.
La pointe d'insolence théâtrale que j'y ajoute provoque l'étonnement de James, qui se reprend vite, avant de se marrer comme si je venais d'émettre une fumiste connerie. Le serveur ne lui permet pas de me répondre, mais je peux admirer la façon dont il se retient d'éclater de rire.
— J'ai failli m'étouffer avec ma gorgée de champagne. Tu en as de bonnes, toi !
— Tu ne me crois pas ? Tu remets en cause mon jugement ?
— Pas du tout, je dis juste que tu es bien trop amoureux et que ça biaise ton appréciation envers moi.
— Attention aux mots que tu emploies, mon cher mari.
Au lieu de répondre à ma provocation, James m'intime de me taire.
— Allez ! Mange, au lieu d'avancer sur ce terrain miné.
— Décidément, tu n'en rates pas une ce soir, je relève avec un sourire en coin.
Je vois le visage de mon homme se décomposer en comprenant l'impact de ses mots. Alors pour éviter qu'il se sente mal, j'attire son attention sur l'entrée, que l'on vient de nous servir.
— Hum... Ces coquilles Saint-Jacques sont délicieuses. Et ton tartare de bar au yuzu ?
— Il est juste comme je l'aime. La pointe d'acidité est bien maîtrisée. Tu veux goûter ?
Mes yeux se relèvent simplement vers mon homme pour voir s'il est sérieux. Ils rétablissent le contact avec ses pupilles réjouies de m'avoir déstabilisé.
— Tu veux me donner la becquée en plein milieu du restaurant ?
— Tu peux aussi récupérer la fourchette que je te tends. C'est toi qui décides, Soldat.
Ma façon de déglutir a l'air de bien l'amuser, alors je me dois de trouver une riposte.
— J'accepte si tu accueilles mon morceau de chair nacrée en retour.
— Avec plaisir.
La luxure se lit sur son visage, alors qu'il avance son buste vers moi. Il passe la pointe de sa langue effrontée sur ses lèvres avant d'ouvrir grand sa bouche.
— Tu veux ma mort ?
— Juste te chauffer, mon Amour.
Ma fourchette disparaît dans sa cavité étirée par son sourire vainqueur.
— Elle est fameuse, en effet. Cette petite pointe d'acidité apportée par ces perles de citron rehausse avec bonheur cette bouchée.
Je reste sans mots face à sa description. Sans un geste devant la façon dont il se délecte de toutes ses saveurs.
— À toi, maintenant ! Ouvre la bouche.
Je m'approche de la même façon en attendant de recevoir mon dû. Mais je reste comme un con quand le serveur se ramène pour savoir si tout se passe bien. La fourchette de James est en lévitation entre nous deux. J'ai les fesses légèrement soulevées de ma chaise en attendant que cet intrus nous laisse à notre plaisir mutuel de découvertes.
— C'est un délice que je m'apprêtais à partager avec mon mari.
La tête du serveur qui passe de l'un à l'autre vaut tous les spectacles de la terre. Il en reste bouche bée et sans rien ajouter, il repart vers la cuisine.
— Tu crois que je l'ai choqué ? se marre mon homme.
— Il ne va pas dormir de la nuit !
Nos sourires lumineux se répondent. James avance un peu plus sa bouchée parfaite que je gobe sous son regard intense. Il attend mon verdict.
— Il est très bon !
— C'est tout ?
— Désolé, je n'ai pas ta verve pour détailler ce que je ressens.
James court-circuite le débat en tirant sur le col de ma chemise pour m'embrasser goulûment comme si notre dernier baiser remontait à des jours.
— Et là, tu es plus inspiré ?
Je n'en reviens pas qu'il m'ait embrassé ainsi. Qu'il revendique à ce point notre union, notre amour, tout ça pour que je développe mon expertise de ce qui entre dans ma bouche.
— Ta langue est un mets raffiné... Délicieux, même. À la fois délicate et savoureuse. Un exquis mélange de tendreté et de dureté à la fois sachant manier à la perfection les mouvements lascifs, sensuels, un brin érotique. Je continue ? Ou bien... ?
— Ton emphase lyrique me laisse coi.
On éclate de rire devant notre échange surréaliste donnant le ton pour le reste du repas qui fût tout aussi délicieusement parfait. Tout comme la balade digestive que nous sommes en train de faire sur la plage avant de récupérer le zodiac pour rentrer sur le bateau.
Enfin, c'est ce qui était prévu. Mais...
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➥ Connor s'en veut de son comportement borderline, mais James le rassure. A-t-il raison de lui trouver des excuses ?
➥ Connor est heureux de retrouver cette complicité avec son mari. C'est d'autant plus précieux qu'ils ne leur restent que peu de temps avant le départ du soldat.
➥ Le repas se passe sous le signe de la bonne humeur. On les retrouve joueurs et taquins. C'est plaisant après ce qu'ils viennent de traverser, non ?
➥ Quel est donc cet imprévu ?
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📍 Demain, on lira le chapitre de JAMES :
🎭 Une promenade au clair de lune !
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🥰 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 😘
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨