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Les bras m'en tombent !
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Je ne lâche pas Jack du regard et malgré la situation délicate pour lui, il continue de me fixer sans flancher. Enfin jusqu'à ce que ma mère s'en prenne à lui.
— Porte tes couilles Jack avant que je te les coupe. Pourquoi as-tu demandé à l'armée de le réintégrer ?
— Parce qu'apparemment passer deux ans et demi chez les Marines, ça ne lui a pas suffi.
— Mais de quoi parles-tu ?
Le voyant mutique à nouveau, je précise sa pensée.
— De mon homosexualité !
— Tu le renvoies à la guerre en imaginant qu'il va arrêter d'être gay ?
— Il n'est pas question qu'il continue à me foutre la honte !
Je me laisse tomber sur la chaise. James pose ses mains sur mes épaules. Il est là face à Jack et lui prouve que son acte de trahison n'a aucun effet sur notre duo et qu'il me soutient. Ma mère enrage et les larmes aux yeux, elle met les choses au point avec son mari.
— Sors de chez moi et cette fois-ci ce n'est pas la peine de revenir avec la queue entre les jambes. Je ne veux plus jamais te voir.
— Shannon, ne mélange pas tout ! Je t'aime et tu ne peux pas me rayer de ta vie à cause de lui.
— Lui, comme tu dis, c'est, mon fils. Notre fils.
— Il ne l'est plus pour moi.
— Et pour en être certain, tu me renvoies dans cet enfer ?
Je n'arrive pas à contrôler mes tremblements ni la fureur qui grandit en moi. Alors que Phil reprend la parole.
— Monsieur Williams, vous avez négligé une chose importante.
— Quoi ? Marines ? Je n'ai pas assez donné de détails pour qu'il soit renvoyé au front ?
— Sur ce point-là, on peut dire que vous avez mis le paquet. Et avec le témoignage que j'ai recueilli auprès de Daly et Adonis, j'ai tout ce qu'il me faut pour qu'il y retourne. Mais la décision de le renvoyer au front ou de le présenter devant le médecin militaire – pour qu'il juge de son état – ne vous incombe pas.
— Tu l'as vu par toi-même, il marche, il travaille, il est apte. Il trouve même la force de forniquer. Il doit effectuer les six mois qu'il lui reste de contrat avec l'armée, il ordonne en employant une voix stricte. Un Williams ne renonce jamais.
Chaque mot qu'il prononce est un coup de poignard qu'il enfonce dans mon cœur. Il a accompli son possible pour m'anéantir, ainsi que les deux Escorts. On pensait bien qu'ils se vengeraient, mais jamais en apportant des preuves supplémentaires à ce militaire, qui ne quitte pas mon regard. Que me prépare-t-il encore ?
— Alors en tant qu'homosexuel qui vous emmerde Monsieur, je vais rédiger mon rapport pour qu'on envoie le soldat Connor Williams devant le médecin.
Jack est furieux et, malgré toute la haine que je ressens, je souris. Je souris à ce mec, qui préfère me voir mort plutôt que d'accepter que je sois gay. Je pensais pourtant qu'il avait effectué un pas vers moi l'autre jour, lors du barbecue.
Ce n'était donc qu'une ruse.
— Connor, je passe te prendre dimanche prochain à 07 h 00 du matin pour repartir à la base. Profite bien de ta famille pendant les quelques jours qu'il te reste. Madame Williams, je suis désolé de ne pas pouvoir faire plus.
Phil s'en va, suivi de Jack qui tente de le faire changer d'avis.
— James ! Viens m'aider, lui demande ma mère.
Ils partent tous les deux vers le couloir qui mène aux chambres. Je reste seul dans la cuisine. Totalement choqué. Je savais que Jack ne m'aimait pas comme il aime Théo, mais je n'aurai jamais pensé qu'il préférerait me voir mort plutôt que d'accepter que je sois gay. Les larmes coulent sur mes joues sans que je les retienne. Je n'en ai plus rien à foutre de sa phrase, selon laquelle un Williams ne doit pas pleurer.
Je vois James passé avec une valise et un sac de l'armée à la main. Je me lève pour savoir ce qu'il fabrique avec ça.
— Ce sont les affaires de Jack. Ta mère veut que je les jette dehors.
— Maman, tu es sûre...
— Je pensais qu'il avait changé d'avis en te voyant avec James l'autre jour. Ses belles paroles pour te dire qu'il acceptait qui tu étais et pour s'excuser n'étaient que du vent. Je ne peux pas cautionner sa façon d'agir avec toi. Je lui avais donné une dernière chance de se reprendre. Il nous a bernés en pensant qu'il avait changé, alors qu'il savait très bien qu'il t'avait dénoncé à cette putain d'armée. Je ne le lui pardonnerais jamais. Dès demain, je prends un avocat et je demande le divorce.
Je l'enlace de mes bras et la serre fort contre moi.
— Je suis désolé, maman.
— Tu n'as pas à l'être, tu n'es coupable de rien, mon fils. S'il y en a un qui doit l'être, c'est Jack.
La porte d'entrée s'ouvre sur mon géniteur, qui est furax.
— C'est quoi ce bordel ?
— Ce sont tes affaires, elle l'affronte sans se démonter. Tu dégages de ma vie et de chez moi.
— C'est aussi chez moi ! il hurle de plus belle.
— Dois-je te rappeler quel nom est notifié sur l'acte de propriété ?
— C'est grâce à mon argent qu'on a pu payer cette barraque.
— Tu crois que c'est avec ta solde de militaire qu'on y est arrivé ? J'ai travaillé dur pour régler les factures, pour élever mes fils pendant que tu étais en mission. J'ai tout géré toute seule.
— Et l'on voit le résultat ! Un dégénéré qui copule avec des hommes et un impuissant qui est inapte à procréer un gosse. C'est à se demander si ce sont vraiment mes fils.
— Tu sais ce qu'il te dit, le dégénéré.
James me retient avant que mon poing termine dans la face de cet homme que je déteste.
— Ne fais pas ça, pense aux conséquences, tu es de nouveau un soldat. Il te pousse à le frapper pour aggraver ton cas.
— Tu n'es même pas capable de régler les choses par toi-même. Tu te caches derrière ton mec ou ta mère. Une vraie flipette, voilà ce que tu es !
James me ceinture plus fort encore. Jack sourit, fier de sa provocation, mais il n'a pas vu arriver la gifle que vient de lui décocher Shannon. Elle n'a pas plaint l'intensité de son geste. Jack reste sonné dans l'entrée. Sa main frotte sa joue avant de répliquer.
— Tu vas me le payer ! Et c'est « TON FILS » qui réglera la note !
Il récupère ses affaires et sort de la maison de mon enfance en claquant la porte. Les murs de la bâtisse tremblent et ils ne sont pas les seuls. Ma mère s'effondre. Jusque-là, elle s'était montrée forte. Encaissant les mauvaises nouvelles, apprenant la trahison et prenant la décision de virer son mari de sa vie.
— File-moi un coup de main pour la porter. On va l'allonger sur le canapé.
Je place deux coussins sous ses jambes pour aider à ce que le malaise reflue. Je prends son pouls. Il est faible, mais régulier. Je tapote doucement sa joue avant de demander à James.
— Ramène-moi un gant humide, s'il te plaît.
James se rend à la salle de bains tandis que je caresse la main de la seule femme que j'aime et qui compte pour moi. Je lève les yeux vers James et le vois revenir avec Mac dans ses bras. La pauvre, nous l'avons forcément réveillée avec tous ces éclats de voix.
— Qu'est-ce qui arrive à Shannon ?
— C'est un malaise vagal. Un trop-plein d'émotions pour faire plus simple.
— C'est sûr qu'au niveau émotions on a atteint des sommets. Comment te sens-tu ?
— Dévasté et soulagé.
Les sourcils de James se froncent et je tente de lui expliquer ce que je ressens.
— Je suis ravagé par les mots, les actes et l'attitude de Jack.
— Et tu es soulagé par quoi ?
— Phil va déposer une demande pour que je passe devant le médecin militaire.
— C'est une bonne chose, d'après toi ?
— Je garde l'espoir qu'il ne me renvoie pas là-bas.
— Il pourrait prendre quelle décision ?
Malgré sa voix tremblante, je sens l'optimisme renaître. Alors je me dois d'être le plus honnête possible avec lui. Ma mère s'agite, elle gémit, et mes explications devront attendre.
— Calme-toi, maman.
— Pourquoi suis-je allongée ?
— Tu es tombée dans les pommes. Tu vas arriver à te redresser ?
— Aide-moi à m'asseoir.
Elle saisit mes mains et, tout en douceur, je lui permets de se relever.
— La tête te tourne ?
— Un peu. Ça va passer.
— James. Tu veux bien aller lui chercher un verre d'eau. Donne-moi la petite.
Mackenzie se penche vers mes bras tendus. Je lui dépose un bisou sur le front et m'excuse du bruit que l'on a produit. Puis je la tourne vers ma mère. Sa petite paume s'appuie sur la joue de sa nounou et cette caresse innocente vaut tous les remèdes du monde.
— Tu te sens mieux ?
— Oui. Vous pouvez y aller, mes enfants.
— Je reste avec toi.
Je regarde James assis en face de moi alors qu'il donne le biberon à Mackenzie. Nous n'avons pas pu en discuter, mais je ne me vois pas laisser ma mère toute seule après ce qu'il vient d'arriver.
— Mackenzie et moi, on a décidé de passer notre dimanche ici, il me sourit tendrement.
Shannon, émue, ne sait pas trop quoi dire. Elle se lève pour se rendre à la cuisine.
— Repose-toi. Je vais préparer le repas.
— Je ne suis pas en sucre, elle se rebelle.
— Tu en fais trop. Alors, profite ! On s'occupe de tout.
Je la prends dans mes bras et dépose un baiser sur sa tête. Elle sent bon ce parfum de violette, que j'ai toujours connu. Cet amour, que j'ai reçu et ressenti. Et puis, un truc me revient.
— Jack se demande s'il est vraiment mon géniteur. A-t-il des raisons d'en douter ?
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➥ C'est bien Jack qui a dénoncé son propre fils pour qu'il termine son contrat, mais surtout afin qu'il ne soit plus gay. Comment peut-il penser que la rudesse des Marines ou de la guerre peut changer foncièrement Connor ?
➥ Dali et Adonis ont apporté leurs témoignages à Phil pour nuire à Connor et se venger de James, qui a porté plainte contre eux. Comme vous l'aviez compris, ces trois-là se connaissaient. Un trio de...
➥ Shannon gifle son mari, qui n'en finit pas de dépasser les bornes. Celui-ci lui promet de se venger et de le faire payer à Connor. Que peut-il accomplir de plus pour lui nuire ?
➥ Se pourrait-il que Jack ne soit pas le père de Connor ?
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📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :
🎭 Le compte à rebours est lancé !
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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨