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Elle ne manque pas d'air !
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Connor adore les défis et ne peut s'empêcher d'en lancer pour tout et pour rien. Pour me laisser me confronter à celui-ci, il vient de descendre au restaurant pour soi-disant s'avancer sur ses préparations. Comme si je n'avais pas compris que c'était pour me clouer le bec alors qu'il pense que je ne peux pas lui résister.
Son rire ironique résonne encore dans mes oreilles, alors que son visage enjoué ne quitte pas mes rétines. Scène accentuée par les images de ce moment torride que nous nous sommes accordé dans la salle de bains.
Connor a raison, je n'arrive pas à lui résister. Pour ma défense, comment est-il possible de lutter contre ce soldat au corps sculpté par les heures d'entraînement ? Je ne craque pourtant pas que pour son physique. Discuter ou échanger est stimulant tant les sujets qui nous animent sont variés. J'adore sa façon de me bousculer. De me sortir de mon petit confort. Avec lui, tout prend des allures de fête. De réjouissance. Une espèce d'ivresse s'empare de ma manière de me comporter, d'agir, de décider de ce qui est bon ou pas pour moi.
Je me laisse contaminer par sa folie et son envie impérieuse de vivre.
— Tu as fini tes préparations ?
— Oui. Tu veux que je veille sur Mac pendant que tu t'occupes des tiennes ?
— Ça ne te dérange pas ? Par contre, arrête de l'appeler ainsi !
Il me tend son majeur au lieu de répliquer. La réponse est explicite tandis que Connor s'adresse à ma fille, qui lui sourit.
— On va se promener, ma Poupée ?
— No... No...
— Je vais prendre ça pour une affirmation. Envoie un coucou à ton papa, on y va.
— Connor !
— Oui, Chef ?
Je m'approche de lui avant qu'il franchisse les portes de la cuisine.
— Tu me fuis ?
— Non ! m'affirme Connor avec effronterie. Pourquoi ferais-je ça ?
L'assurance exsude de tous ses pores. Il se tient droit, fier, il me toise de son regard, qui déborde d'arrogance. J'en ai même oublié ce que je voulais lui notifier. Son insolence le pousse à sourire en me voyant perdre mes moyens.
Quel petit con !
— Quand tu auras retrouvé ce que tu as à me dire, tu m'enverras un message. J'ai mon portable sur moi.
Il disparaît derrière la porte battante et je me maudis d'avoir perdu mon assurance face à Connor. Je dois me montrer plus ferme. Je dois faire abstraction de cette attirance magnétique, qui me pousse chaque fois dans ses bras.
Revigoré par mes nouvelles résolutions, je me rends dans la salle de restaurant en espérant l'y trouver encore. Je ne pensais pas le découvrir en discussion avec elle. Connor me tourne le dos tandis que je m'approche un peu afin de rester à quelques mètres d'eux pour ne pas troubler leurs échanges.
— Tu es gonflée de te pointer ici !
— Je voulais parler à James.
— Laisse-le en dehors de tout ça !
— Il doit m'aider.
— Tu n'avais qu'à réfléchir aux répercussions de tes actes avant d'agir comme une garce !
— C'était une erreur...
— Qui est lourde de conséquences !
— Je ne peux pas vivre sans lui.
Jess vient de s'asseoir sur une banquette et pleure toutes les larmes de son corps.
— Arrête de jouer la comédie, ça ne marche pas avec moi. Mon frère est peut-être crédule, mais pas moi.
— Je l'aime et ce bébé...
— Ce n'est pas le sien ! Je suis persuadé que tu savais que Théo était stérile !
— Non...
— À d'autres ! Tu l'as compris et tu es allé chercher ailleurs un géniteur.
— On essaye depuis plus de deux ans, elle se lamente.
— Ça aurait pu venir de toi !
— La preuve que non.
Jess place ses mains sur son ventre qui s'arrondit de plus en plus pour le caresser.
— Tu pensais ne jamais rien dire à mon frère, c'est ça ?
— S'il n'avait pas passé cet examen...
La porte du restaurant s'ouvre et mon meilleur ami apparaît.
— Ton infidélité était presque parfaite !
— Théo, laisse-moi m'expliquer.
— Pour t'entendre dire que tu es désolée ?
— Non. Je ne le suis pas.
L'aplomb avec lequel elle a émis sa réponse s'apparente au mordant d'une chute dans un lac gelé. Tous les trois, nous restons sans voix face à cette femme, qui ne se démonte pas.
— Je voulais un bébé et je l'ai obtenu. Alors si c'était à refaire, je recommencerai.
— Tu t'entends parler ?
— Très bien, Théo. La seule chose qui me peine, c'est que tu n'acceptes pas cet enfant.
— Ce n'est pas le mien, tu viens encore de le dire.
— Mais rien ne t'empêche de l'aimer, de t'en occuper.
— Tu es vraiment cinglée !
— Si l'on était passé par l'adoption, il n'aurait pas été de ton sang.
— Ça n'a rien à voir.
— En quoi est-ce différent ?
— Ça aurait été notre décision et je n'aurais pas été cocu.
Jess se lève pour se placer face à Théo. J'ai de plus en plus de mal à rester planté là à les écouter débattre de la paternité de ce bébé. Connor l'a compris et me serre la main. Geste simple qui pourtant m'apaise.
— C'est un détail sur lequel tu bloques.
— Tu appelles ça un détail ?
— Oui. Pour être cocu, il aurait fallu que j'aie une liaison avec cet homme. Tandis que, là, il n'y a eu qu'un acte reproducteur.
Connor me regarde en se marrant et ne peut s'empêcher de commenter à voix basse.
— Elle a pris ce mec pour un distributeur automatique de spermatozoïdes.
— Ce n'est pas drôle.
Je tente de le gronder de mes iris sombres, mais Connor n'en a que cure de mes orbes ombrageux.
— C'est mieux que la banque de sperme. Elle a choisi le mec, sait qu'il est fertile vu qu'il a déjà eu des mômes. Et en plus, elle peut le faire chanter pour ne rien révéler à sa femme et obtenir une pension alimentaire à vie.
La discussion entre Théo et Jess continue. Elle est, elle, aussi stérile, car chacun campe sur ses idées en les défendant bec et ongles.
— Tu as remarqué qu'ils ne s'écoutent pas ? Ils avancent leurs arguments sans prendre en compte ce que l'autre lui dit.
— Pas faux, Connor. L'écoute est primordiale dans une discussion.
— Je suis désolé s'il m'arrive de ne pas me ranger à ton avis.
— Je ne suis pas en reste.
— Nous sommes donc d'accord pour accepter qu'on a agi certaines fois comme des cons.
— J'approuve.
J'allais rajouter, que ce petit con l'était plus que moi. Je me retiens in extremis en laissant mes lèvres s'ouvrir sans que les mots passent cette barrière.
— Ferme la bouche, James. On dirait une invitation pour me sucer.
— Arrête tes conneries. Théo s'approche de nous avec sa sacoche en cuir noir. Il ressemble à un toubib.
— Sauf que ses piqûres sont légèrement différentes.
— Alors vous avez découvert vos tatouages ?
— Oui, frérot. Nous en sommes ravis.
— Nickel.
Théo agit comme si rien ne venait de se passer avec Jess, alors que nous avons assisté à la scène. Cette dernière est partie en étant furax après mon meilleur ami. Leur histoire n'est pas terminée sans pour autant en connaître l'issue positive ou négative. Et dire qu'ils auraient dû être en plein bonheur aujourd'hui, ils auraient dû se marier...
— On peut finir le tien ?
— Pas maintenant, j'ai la mise en place du service à préparer.
— Pourquoi ne restes-tu pas manger ? Et tu le termines ensuite.
— Bonne idée. Merci, Connor, pour l'invitation. Ça ne te dérange pas, James ?
— Au contraire, je suis ravi que tu sois là.
L'idée de Connor est excellente surtout après l'altercation que Théo a eue avec Jess.
— Je vous laisse, je dois retourner en cuisine.
J'embrasse le front de ma fille et repars vers mon antre.
— Mackenzie est en de bonnes mains avec les frères Williams.
— Je n'en ai jamais douté.
Je passe la porte de ma cuisine et je souffle de soulagement. J'ai tenu le coup. Je n'ai pas cédé à mon envie de l'embrasser. Je célèbre cette petite victoire dans ma tête quand le timbre de sa voix rocailleuse stoppe cet air de salsa qui accompagnait ma danse virtuelle.
— Tu comptais me laisser partir sans m'embrasser ?
Le corps de Connor vient de percuter le mien sans douceur, me permettant de prendre la pleine mesure de son courroux.
— Je ne pensais pas que ça te manquerait autant.
— Bien sûr ! Qu'est-ce que tu crois, James ?
— Et ton défi ?
Connor me pousse à reculer jusqu'à ce que mon dos entre en contact avec la chambre froide. Ses iris normalement limpides tournent à l'opacité du vert de jade.
— Tu m'as refusé un baiser à cause de ce pari à la noix ?
— Tu voulais tester ma résistance...
— Oublie cette connerie ! C'était débile comme challenge.
Sa main capture ma nuque. Ses doigts s'incrustent dans mon épiderme chauffé à blanc par le simple contact de sa peau contre la mienne.
— Cette alchimie, qui émane de nos deux corps, dépasse nos volontés. Rien ne sert de lutter contre cette attirance, qui nous consume.
— Ni contre ce lien indéfectible qui nous unit.
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➥ Connor provoque James avec l'arrogance dont ce petit con sait faire preuve. James en perd ses moyens face à tant de désinvolture. Le constat pour James est dur. Il n'arrive pas à résister à Connor. Doit-il se reprendre ou l'accepter ?
➥ Jess est venue parler avec James, mais elle tombe sur Connor, qui ne lui fait pas de cadeaux. Il l'accuse d'avoir compris que son frère était stérile. A-t-il bluffé ou a-t-il bien cerné la personnalité de l'ex-fiancée ?
➥ Jess tente de démontrer à Théo que s'ils avaient adopté un enfant, il n'aurait pas été le père biologique non plus ! Elle a raison sur ce point, mais pour autant est-ce que ça va convaincre Théo d'accepter cet enfant ?
➥ Connor se rend compte de la bêtise de son défi et préfère relever l'alchimie qui les unit. Ce lien à l'air bien plus fort, non ?
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📍 Demain matin, on lira le chapitre de CONNOR :
🎭 Un défi à la con !
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🎅 Bonne soirée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨