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Qui est donc ce cochon ?
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Notre venue dans la salle de bains devait juste nous révéler nos tatouages respectifs. Au lieu de ça, j'ai été le seul à découvrir le mien et je dois dire que je l'adore. Il est rempli de symboles qui représentent ma nouvelle vie se liant à la tradition familiale que je retrouve petit à petit au contact de James et Mackenzie.
Chaque fois que je regarde ce bonhomme en pain d'épices, je vois la petite bouille souriante de ma Poupée en train de croquer dans un biscuit tel que le mien. Et c'est vrai que, systématiquement, elle s'attaque à une jambe.
James a bien choisi et pour rien au monde, je ne l'échangerai contre un flocon de neige, qui certes représente le froid, l'hiver et Noël, cependant, il n'a aucune valeur familiale ou sentimentale.
Par contre, le mien n'en manque pas.
— Tu étais parti où ?
— Je repensais juste à...
— À ce que tu viens de m'envoyer, mon cochon.
Je souris en voyant à quel point James essaye de se lâcher. Il tente d'employer mes expressions grivoises pour un résultat moyen. « Mon cochon » sorti de son contexte, ça n'a pas le même impact. Dois-je lui dire que l'effet recherché n'est pas au rendez-vous ?
— C'est bon, j'ai capté, soldat !
— Voilà qui est mieux. Par contre, je veux bien devenir ton petit porcelet la prochaine fois que tu prendras l'initiative de nos ébats.
James, amusé, me sourit tandis que je sens arriver la riposte.
— L'initiative de nos ébats, mon petit porcelet ? C'est pire que moi avec mon utilisation hors contexte de « mon cochon ». On dirait que tu as un balai dans le cul !
J'ai fait mouche en parlant comme lui pour qu'il comprenne ses erreurs. Par contre là, je ne vais pas laisser passer.
— Tu causes de ton engin ? J'ai beau fouiller dans nos moments de baise, je ne me souviens pas que tu étais équipé d'un tel manche. Une balayette tout au plus.
— Très drôle ! On en reparlera la prochaine fois que je serai bien enfoncé dans ton derche.
— Toi, tu sais me causer. J'ai trop hâte... Mon cochon.
— Pourquoi ça sonne aussi bien dans ta bouche ?
Je m'approche de son oreille pour lui confier :
— Parce que tout ce qui entre ou sort de ma bouche est magnifié.
James se crispe sous l'impact de mes mots. Je sais qu'il a capté mon allusion. J'aime le déstabiliser. Lui montrer qu'il n'y a pas que cette vie remplie de règles qu'il s'impose.
— C'est bon, tu as gagné !
— Je ne savais même pas qu'on jouait.
— Tu es toujours dans la compétition. Marines !
Je suis pourtant bien loin de tous les défis que l'on pouvait se lancer entre soldats pour tuer l'ennui.
— Bon ! Et si l'on regardait ton tatouage ?
James n'est pas dupe face à mon changement de sujet. Pour autant, il ne relève ni ne commente ma nouvelle fuite. Il m'embrasse avec une douceur infinie avant de soulever son bras pour que je termine de virer le film cellophane.
Je tourne le torse de James vers le miroir et lui demande de rester les yeux fermés encore un peu. Je détaille son visage fermé, tendu. Tout comme je l'étais tout à l'heure.
— Pense à ce qu'il vient de se passer face à cette glace. Ça devrait te détendre.
— Ou pas...
Nos rires se répondent et c'est dans cette hilarité commune que James ouvre les yeux.
— Tricheur, je n'ai pas eu le temps de compter jusqu'à trois.
James ne réagit pas. Je me demande même s'il m'a entendu. Sa concentration est totale, alors qu'il fixe son tatouage.
— Tu l'aimes ?
James bouge son buste pour trouver un meilleur angle afin de le détailler. Le souffle court, je lui murmure à l'oreille.
— C'est Mackenzie...
— Il est très beau, il m'avoue ému.
— Dès que je l'ai vu, j'ai imaginé ta Princesse en train de décorer le sapin.
— Tu as bien choisi, Connor. Tous les deux, nous avons inclus ma fille dans notre sélection de tatouages.
Je ne relève pas cette précision, qui me démontre encore une fois que j'ai agi sans me rendre compte que je donnais une place importante à Mackenzie. C'était naturel. Évident. Je ne me suis même pas posé la question de savoir si elle devait ou pas apparaître sur le biceps de son père. En voyant le dessin, j'ai compris que c'était celui-là, et pas un autre.
— Il sera encore plus beau avec la couleur sur les boules et les guirlandes. Et puis tu pourras choisir aussi la teinte de sa robe. À la base, elle était rose...
— Je verrai ça avec ton frère. D'ailleurs, en parlant de lui, on devrait prendre de ses nouvelles.
— Tu as raison, je vais appeler ma mère.
Je commence à sortir de la salle de bains, quand James me rattrape par le bras.
— Tu n'as rien oublié, Soldat ?
Son souffle se propage dans mon cou avant qu'il ne l'embrase de ses multiples baisers. Qu'il le longe de la pointe de sa langue créant sur mon épiderme une ligne de feu. Qu'il capture mon lobe d'oreille pour le sucer avidement. De le mordre sur sa périphérie me déclenchant toute une série de réactions en chaîne.
— Moi aussi, j'aurais adoré m'adonner à un nouveau round dans cette pièce, mais ta fille est en train de se réveiller.
— Pourquoi crois-tu que j'ai insisté pour mordre ton bout de chair ?
Il m'a bien eu sur ce coup-là ! Mais pas question de le lui montrer.
— Allez papa, au boulot ! Je vais te préparer son biberon.
— Merci, Soldat !
C'est le sourire aux lèvres et la bite en feu que nous partons chacun de notre côté. Tout en attendant que le lait chauffe, j'appelle ma mère.
— Salut, maman !
— Connor, ça va ?
— On ne peut mieux. On a discuté et tout roule.
— Je suis ravie que vous ayez pu arranger les choses.
Appuyé contre la rambarde en fer de mon petit balcon, j'en profite pour fumer une cigarette en regardant le décor qui se trouve en face. Une série d'immeubles plus ou moins hauts. Mais dans le prolongement de la rue, au loin, je peux distinguer la plage et la mer. Rien que cette lucarne sur l'océan suffit à mon bien-être.
— Comment va Théo ?
— Il est encore au Hangar, il a eu beaucoup de demandes pour ses flashs de Noël. Il m'a dit qu'il en avait réalisé un pour toi, ainsi qu'un à James.
— On est satisfait de son travail, comme d'habitude. Tant mieux qu'il ait du monde, ça lui évitera de trop cogiter.
— Il ne sait plus où il en est...
— A-t-il pu reparler à Jess ?
— Non, il préfère laisser passer un peu de temps.
— C'est plus prudent !
— Ses réactions à chaud ne sont pas toujours les meilleures.
— Ok, je vais devoir y aller, je t'embrasse.
— Moi aussi, mon grand. Bon service.
Je raccroche et termine ma clope tout en regardant au loin. Demain si j'ai le temps j'irai faire un jogging sur la plage pour tester ma jambe.
— Des nouvelles de ton frère ?
— Il est encore au stand en train de tatouer.
— Tant mieux, ça lui occupera l'esprit.
— C'est exactement ce que j'ai dit à Shannon.
Je m'accroupis à côté du canapé pour regarder Mackenzie en train de boire son biberon. Je l'embrasse sur la main pour ne pas la déranger dans son activité favorite. Manger.
— Elle a un sacré appétit !
— Elle tient ça de moi, il sourit.
Je la regarde téter et je me demande encore comment ce petit bout de femme a fait pour détenir une place aussi importante dans mon quotidien et dans mon cœur ?
— Arrête de te poser des questions. C'est ainsi, il y a des choses qui ne s'expliquent pas. On doit juste les accepter et les vivre. Regarde, nous deux, c'était improbable. Qui aurait cru possible que l'on s'entende ?
— Ce n'était pas gagné, c'est sûr !
— J'avais plus envie de te baffer que de t'embrasser.
— Et pourtant, maintenant, tu ne rêves que de ça !
— Arrête de t'imaginer à ce point irrésistible, Soldat.
— Je relate juste la réalité de la situation. Tu ne peux pas lutter contre mon charme.
— C'est ce que tu crois !
La lueur du défi n'est pas passée inaperçue au regard affûté de James.
— Non, pas question que tu m'entraînes dans un de tes challenges.
— Pourquoi, mon homme ? Tu as peur de perdre ?
Comme chaque fois que je l'appelle ainsi, James réagit par une série de frissons. Ses prunelles orageuses virent au noir profond et là c'est moi qui me laisse happer par leur intensité.
— Tu n'es pas plus crédible que moi. Vois comme tu réagis à mon regard. Alors, imagine mes mains sur tes hanches, mes baisers sur ton torse... Je continue ?
— Non, c'est bon. Je vais descendre au restaurant pour m'avancer.
Je me lève après avoir embrassé Mackenzie sur le front. J'ai volontairement omis d'en déposer un sur les lèvres demandeuses de mon amant.
— Tu n'as rien oublié ?
— Non, je ne crois pas, je balance le plus innocemment possible.
— Tu vas me le payer, Connor.
— Je n'ai plus droit au « Soldat » ?
— Tu ne le mérites pas.
J'ouvre la porte de mon appartement en éclatant de rire.
— Ta punition m'affecte à un point que tu n'imagines même pas.
Je ferme sous les grognements de James, qui me balance un jouet de sa fille sans me toucher.
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➥ Connor se moque gentiment de James quand ce dernier tente d'employer les mêmes termes que son amant. Doit-il essayer encore ou garder sa propre façon de s'exprimer ?
➥ James adore le tatouage qu'a choisi Connor. Encore une fois, Mackenzie est au centre de leurs attentions, non ?
➥ Connor prend des nouvelles de son frère, qui ne sait plus où il en est. Jess va-t-elle le faire changer d'avis ?
➥ Ces deux aimants vont-ils arriver à se tenir loin de l'autre plus de cinq minutes ?
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📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :
🎭 Elle ne manque pas d'air !
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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨